L’Etat a manifesté son intérêt pour le développement d’une filière industrielle solaire thermodynamique à la Française et a annoncé récemment que pas moins d’1,35 milliard d’euros seront ainsi mobilisés pour accompagner et encourager ce développement.
L’objectif ultime de chaque démonstrateur de recherche, démonstrateur préindustriel, et plateforme technologique est de contribuer à minimiser le coût de l’énergie délivrée (électricité et/ou chaleur) ou de la puissance garantie, et ceci dans une gamme de puissance allant de quelques kW à une dizaine de MW.
L’appel à manifestations d’intérêt (AMI) est structuré autour de 3 thématiques : le solaire thermodynamique, le solaire thermique et le solaire photovoltaïque à concentration.
Aussi, une attention particulière sera accordée aux activités permettant de montrer la reproductibilité des options testées dans des systèmes énergétiques et industriels similaires, notamment au regard des enjeux de prise de parts de marché à l’export.
Dans le domaine des technologies et des systèmes thermiques, les démonstrateurs de recherche, les démonstrateurs préindustriels et les plateformes technologiques doivent traiter à des fins d’industrialisation et de développement la réduction des coûts et l’augmentation des performances des systèmes solaires thermiques.
Les projets se focaliseront sur les secteurs des logements (collectifs et individuels), et des activités industrielles, tertiaires et agricoles dans les domaines du chauffage, de l’eau chaude sanitaire, du froid, et de la chaleur solaire pour les procédés ainsi que des systèmes hybrides (ex : pompes à chaleur et solaire thermique) ou de la désalinisation de l’eau de mer.
Au-delà, des options particulières pourront être étudiées comme par exemple la mutualisation des systèmes (ex : réseaux de chaleur solaire) à l’échelle de plusieurs logements / activités industrielles et tertiaires individuelles.
Les projets déposés pourront également intégrer l’expérimentation de nouveaux modèles d’affaire permettant, par exemple, la vente directe de kWh solaire ou la garantie des performances des systèmes incluant un monitoring embarqué.
Dans le domaine du chauffage / eau chaude sanitaire solaire, il s’agira de proposer des systèmes packagés permettant des coûts d’investissement inférieurs à 700 €/m² de capteur (matériel fourni posé, hors coût de l’appoint) et des performances minimales de 400, 450 et 500 kWh/m² de capteur selon la zone géographique concernée (Nord, Sud, Méditerranée, conformément au découpage proposé par le fonds chaleur).
Dans le domaine de la climatisation/chauffage solaire à absorption, il s’agira de proposer des systèmes packagés permettant un coût d’installation de moins de 3 000 euros du kW (puissance machine à sorption) installé (matériel fourni posé hors distribution et appoint).
Les systèmes de type « dessicant cooling » pourront également être proposés dans la mesure ou ils offrent des performances améliorés ou de plus faibles coûts.
Quelle que soit la technologie envisagée, les critères de performance définies dans le Programme Emergence de climatisation/chauffage solaire seront à respecter : productivité > 350 kWh/m² de capteur et COP (kWh thermique/consommation électrique) > 5.
Les centrales d’expérimentation ou de démonstration devront permettre de valider des coûts de systèmes installés inférieurs à 1,5 €/W à l’horizon 2020 grâce à l’optimisation des coûts de fabrication et à l’amélioration des performances des dispositifs utilisés (dispositifs optiques, cellules photovoltaïques, systèmes de suivi de la trajectoire du soleil) et grâce à la réduction des coûts d’assemblage des modules.