L’association professionnelle de l’énergie solaire (ENERPLAN), dénonce la surdité du gouvernement suite à la lecture du projet d’arrêté tarifaire pour l’achat de l’électricité solaire qui ignorerait "totalement les contributions à la concertation Charpin Trink".
D’après l’association, la nouvelle régulation proposée est une « usine à gaz », qui va entraver le marché et menacer nombre d’entreprises du secteur. Ainsi, les tarifs d’achat de l’électricité solaire en France, seront bientôt identiques à ceux en vigueur en Allemagne, avec toutefois des volumes 5 à 8 fois inférieurs et des coûts de développement 2 à 3 fois plus élevés.
Le gouvernement a repris les propositions de l’administration, "sans la moindre attention aux propositions élaborées par les parties prenantes à la concertation qui visaient à optimiser l’investissement de la collectivité, pour générer des dividendes sociaux et industriels au niveau de la filière", indique t’elle dans un communiqué, avant d’ajouter : "La régulation proposée va finalement favoriser les importations de matériel mais aussi de main d’œuvre, à l’opposé de ce qui est souhaité".
Il apparaît également que le système d’appel à projets ne fait pas l’unanimité entre les professionnels. Ces derniers appellent à relever le plafond d’éligibilité au tarif, "de 100 à 250 kW pour les grandes toitures comme l’ont proposé les parlementaires." ENERPLAN demande aussi pour le développement de l’intégré au bâti un relèvement de plafond passant de 9 et 36 kW à 100 kW.
Enfin, la baisse annoncée de 20% par rapport au tarif de septembre 2010, avec en sus une baisse trimestrielle pouvant atteindre plus de 9%, "va avoir un effet dévastateur sur la filière", prédit l’association professionnelle, qui prône plutôt pour une baisse limitée à 12%. Car selon elle, "il n’est pas trop tard pour permettre l’émergence d’une filière industrielle innovante, à forte valeur ajoutée et compétitive sur les marchés à l’export."
Avec toute cette incompétence pour gérer le dossier PV, on peut malheureusement imaginer qu’il en est de même dans les autres dossiers que ce gouvernement est appelé à traiter. Je n’en avais jamais pris aussi bien conscience qu’à travers le feuilleton du photovoltaïque : que d’amateurisme, que de collusion, que de chômeurs en perspective dans cette filière mort-née… Et en mon âme et conscience, je saurai m’en rappeler aux prochaines élections. Dis, c’est encore loin 2012 ?