Le Groupe allemand Bosch a confirmé hier le développement de sa production d’énergie photovoltaïque à grande échelle grâce notamment à l’implantation à Vénissieux d’un nouveau site de fabrication de modules photovoltaïques qui emploiera plus de 200 personnes.
Les lignes de production sont prévues pour atteindre une capacité de 150 Mégawatt crête (MWc).
Bosch indique avoir investi sur le site déjà existant** plusieurs millions d’euros dans cette nouvelle activité, dont le démarrage est prévue au début de l’année prochaine.
La stratégie du groupe industriel allemand est de donner la priorité à la production locale dans les différents marchés où l’entreprise est déjà implantée pour conduire l’internationalisation de ses activités photovoltaïques.
Cette nouvelle activité photovoltaïque sur le site de Vénissieux permettra une reconversion professionnelle d’une partie des salariés actuellement affectés à la production des pompes à injection diesel.
« Cet investissement sécurise l’activité et l’emploi sur ce site de production » s’est félicité Guy Maugis, Président de Bosch France (en photo ci-dessus). « Grâce à cela, Bosch étend sa compétence dans le secteur innovant des énergies renouvelables » a-t-il ajouté. « Ces derniers mois, l’entreprise avait envisagé des solutions alternatives pour pallier la fin de la production des pompes diesel à Vénissieux, engendrée par un net déclin de la demande pour cette génération de pompes à injections Common-Rail ; la production sera arrêtée en 2011. Cependant, la production des éléments de pompes est maintenue.»
Selon les projections actuelles, le marché mondial du photovoltaïque devrait s’accroître significativement dans les prochaines années. « L’extension de notre capacité est une étape importante dans notre ambition de devenir un des principaux fournisseurs de solutions photovoltaïques », explique Holger von Hebel, Président de l’activité Solar Energy.
Hormis des pompes diesel pour l’industrie automobile, le groupe Bosch sur un site mitoyen à Vénissieux produit également des composants hydrauliques pour les engins de chantier. Ces deux activités ainsi que la production de modules photovoltaïques devront être placées sous une même coordination.
** le groupe Bosch emploie actuellement 1.200 salariés à Vénissieux.
Et bravo à Bosch d’avoir décidé de mener à bien ce projet malgrè l’irresponsabilité du gouvernement. Comme le dit bien Fillion « Sur le PV, on a fait n’importe quoi ! ». Et oui les gars, vous avez fait vraiment n’importe quoi et vous aller le payer l’année prochaine !!!
De Bosch, alors que les autres fabricants allemand se délocalisent vers l’asie ou la pologne, et que aujourdh’hui une capacité de production de 150 Mc est largement insuffisante pour être compétitif (voir l’exemple de Photowatt). A suivre.
Après la chute des prix de pannaeaux photovaltaique. Bosch va surement délocaliser sa production à l’est de l’europe voir en chine
… Effectivement étonnante cette décision du groupe Bosh. Peut-être n’est-ce que par anticipation d’ventuelles mesures protectionnistes à venir ? (comme en Italie par exemple où le tarif est différent selon l’origine européenne ou pas des panneaux et depuis peu au Canada/Ontario). Par contre, en ce qui concerne l’argument du coût de la main d’oeuvre sur une éventuelle délocalisation, cela ne me semble pas très probable : la part de la main d’oeuvre dans la réalisation d’un panneau solaire ne représente en effet, du fait de la très forte automatisation des usines, que 1 voire 2 % du prix de vente aux professionnels (moins de 150,00 € TTC sur le prix de vente d’un kit 3 kWc à un particulier….). N’oublions pas que sur ces produits, et probablement d’autres, ce n’est pas le coût de la main d’oeuvre qui fait la différence (même si elle y contribue un peu), mais plutot les « aides » à l’investissement du gouvernement chinois pour monter et équiper des usines avec les technologie (européennes) « high-tech », les financements grandement « facilités » par les banques nationales chinoises, les « arrangements » juridiques, sociaux ou environnementaux, pour monter rapidement de très grosses capacités de production, et surtout une monnaie artificiellement dépréciée face à l’euro et au dollar. Les dès sont donc pipés sur un plan POLITIQUE ; pas sur un plan économique (ils utilisent des technologies, des brevets et des machines qu’ils ont achetés à la vieille Europe ou au Japon !). L’Organisation Mondiale du Commerce a encore de belles discussion devant elle…. L’atelier du monde de beaux jours devant lui… Nos emplois industriels français (pour le peu qui nous reste), des craintes à avoir… et entre les chinois et la gestion du volet « photovoltaïque » de (feu) le Grenelle de l’Environnement par le gouvernement Sarkozy…. Pôle Emploi a du travail d’assuré.