On le sait depuis longtemps, l’efficacité limitée des panneaux solaires reste un soucis pour les fabricants et les commer- cialisateurs, car les modules photovoltaïques ne recueillent environ que 20% de la lumière disponible.
Un ingénieur de l’Université du Missouri s’est attaqué à cette problématique et affirme avoir développé une feuille souple solaire capable de capter plus de 90 % de la lumière disponible. Il projette par ailleurs de réaliser des prototypes qui seront commercialisés au cours des cinq prochaines années.
Patrick Pinhero, professeur agrégé au Département de génie chimique de l’Université du Missouri-Columbia (MU), a indiqué que l’énergie générée à l’aide du procédé classique à base de photovoltaïque (PV) était inefficace, car négligeant une grande partie du spectre électromagnétique de l’énergie solaire disponible (rayonnement solaire).
Le dispositif mis au point par son équipe est constitué d’une feuille mince, où sont implantées de petites antennes appelées "Nantenna". Il est ainsi en mesure de recueillir la chaleur provenant des procédés industriels et de la convertir en électricité réutilisable. Leur ambition serait ensuite d’étendre ce concept à l’exposition directe du soleil, capable de collecter les rayons solaires dans les régions proches de l’infrarouge et optique du spectre solaire.
En travaillant avec son ancienne équipe du Laboratoire National de l’Idaho et un professeur d’ingénierie électrique de l’Université du Colorado (Garrett Moddel), Patrick Pinhero et son équipe ont mis au point un moyen d’extraire de l’électricité à partir des collecteurs de chaleur et du soleil en utilisant des circuits électriques spéciaux à haute vitesse.
"Notre objectif global est de collecter et d’utiliser autant d’énergie solaire qu’il est théoriquement possible de le faire et de mettre cette technologie sur le marché dans un environnement accessible à tous", a déclaré Patrick Pinhero. "En cas de succès, ce système nous mettra largement devant les technologies solaires actuellement disponibles".
Dans le cadre d’un éventuel déploiement, l’équipe a obtenu des financements sécurisés du ministère américain de l’énergie (DOE) et d’investisseurs privés. La deuxième phase du plan comporte la mise au point d’un dispositif de récupération d’énergie à destination des infrastructures industrielles existantes, comme les centrales productrices de chaleur et les parcs solaires.
D’ici cinq ans, l’équipe de recherche pense qu’ils auront créé un produit qui complète les panneaux solaires photovoltaïques classiques. Parce qu’il s’agit d’un film souple, Patrick Pinhero estime que son dispositif pourrait être incorporé dans les structures de toit, ou être conçu sur mesure pour alimenter (NDLR : électriquement !) les véhicules.
humm,cette brève est très orienté bénéfices produit et pas beaucoup de description des étapes à franchir et à valider d’ici 5 ans. Y a-t-il eu publication dans une revue scientifique? Une même annonce du même type avait été réalisée voici 3 ans en 2008 par l’Université de l’Idaho, on dirait que ces travaux se sont arrêtés pendant 3 ans, curieux.
Une étude sur le design et le process de fabrication a été publiée dans le Journal of Solar Energy Engineering
Je pense que le titre de l’article est imprécis, si ce n’est inexact. Un rendement de 95%, au sens où l’on donne le rendement des meilleurs panneaux silicium à 20%, c’est à dire le rapport énergie électrique produite/énergie radiative reçue, ça semble tout à fait impossible. En fait, l’article parle de capter l’infrarouge, il semble donc qu’il s’agisse d’une technologie à bandgap faible, capable de capter une grande partie des photons, même d’énergie faible. Le 95% mentionné est donc probablement la proportion de photons captés. Ce que l’article ne dit pas, c’est que les photons haute énergie seront captés mais seule une petite partie de leur énergie sera réellement convertie en électricité (c’est à dire que tous les photons, qu’ils soient de haute ou de basse énergie, fournissent une énergie égale au bandgap, qui est faible). Bref, le rendement proprement dit, c’est à dire énergie produite/reçue, est sûrement beaucoup, beaucoup plus faible! Le procédé reste intéressant pour deux applications: – récupération d’énergie sous forme d’infrarouges émis par la chaleur industrielle. – en tandem avec une autre cellule qui capte les hautes énergies
bravo pour votre réactivité et pour cette information fort utile
« Des circuits électriques spéciaux à haute vitesse » : nous voilà bien informés !
Oui, nous voilà en fin sauvé! on peut donc continuer à siphonner le peu de pétrole qu’il reste jusqu’à la derniere goute sans ce soucier de l’avenir, puisque maintenant on sait que le solaire prendra la relève. Ou pas…
vous êtes vraiment pas à une connerie/imprécision près… l’agrégation n’existe pas aux US. L’article commence fort, pas étonnant que scientifiquement il ne satisfasse pas tout le monde…