EnviroMission a confirmé la progression de son ambitieux projet de tour solaire dans le désert de l’Arizona, dont les dimensions donnent vraiment le tourni.
En effet, la tour aura un diamètre de 130 mètres pour une hauteur de 800 mètres – soit 60 mètres de plus que la tour Burj Khalifa de Dubaï !
Cette structure est censée développer une puissance énergétique installée de 200 MW, soit au final suffisamment d’électricité pour alimenter 100 000 à 150 000 foyers américains. Mais en contrepartie, ce projet nécessiterait également un budget tout aussi démesuré de l’ordre de 750 millions de dollars.
Le désert de l’Arizona reçoit en permanence un rayonnement solaire abondant maintenant la température de l’air à 40°C. L’idée est donc de créer un effet de serre à la base de la tour, de sorte que la température au niveau du sol peut être augmentée de 80 à 90 degrés. L’air chaud ainsi créé s’engouffre dans la tour et se dirige de bas en haut. Des turbines intégrées au dispositif bénéficient ensuite de cet apport d’air chaud pour fonctionner et produire de l’électricité.
La hauteur impressionnante de la tour tient du fait que la différence de température de l’air est d’autant plus importante que la cheminée est élevée, avec pour conséquence, un gain de production énergétique appréciable.
L’avantage majeur du dispositif repose certainement sur une génération d’énergie en continu pendant 80 ans, sans avoir pratiquement besoin d’entretien.
Par ailleurs, le Southern California Public Power Authority a déjà accepté d’acheter de l’électricité produite par la tour d’EnviroMission pendant les 30 prochaines années.
L’article ne dit pas quelle surface sera utilisee au sol. Sachant que toute vie y sera supprimee, l’interet ecologique d’un tel projet depend donc fortement de cette surface au sol.
La tour Burj Khalifa atteint les 828 mètres de hauteur. Ce projet de tour n’est donc pas plus haut de 60 mètres…
En fait il s’agit de la mesure hors antenne de la tour Burj Khalifa La rédaction
on critique le solaire thermique CSC en démontrant que l’effet albédo obtenue sur ces gigantesques centrales serait un problème sérieux à prendre en compte … Là avec ces centrales à effet de serre artificielle on rajoute un effet de serre dans notre atmosphère là où il n’y en avait pas … le bilan ne doit pas être si positif que ça pour lutter contre l’effet de serre !!
et pourquoi pas la tour de » BABEL » en fait se projet d’une tour de cette hauteur n’a rien a voir avec un » EPR » faut pas melanger le reve et la realite
le concept de tour solaire est dû à l’ingénieur aéronautique français Edgar Nazare, cofondateur de l’ancêtre de l’Onera, qui déposa le brevet en 1964 à Paris d’un Générateur de cyclones artificiels. Rendons à Nazare…. Pour l’instant, la théorie de Nazare (effet Vortex force de Coriolis) n’a pas encore pu être vérifiée mais va donc bientot l’être! @ samivel51, il n’aura pas échappé à sa sagacité que les déserts propices aux tours solaires sont précisément réputés pour leur absence de vie. La tour solaire ne consomme pas d’eau, (elle pourrait même en produire dans sa partie supérieure). J’imagine qu’il applique bien sûr ce soucis de défense de l’environnement à toutes les formes de production d’énergie, tant mieux! @ kinoor: petits calculs: 750MnsUSD pour 200MWc cela fait du 3,75 USD/Wc vs EPR Flamanville 6Mds pour 1600MWc cela fait 3,75 EUR/Wc. Pour le facteur de charge, nsp mais la tour produit la nuit certes moins qu’un EPR mais bon elle produit quand même. Evidemment les coûts d’exploitation (pas de coût de combustible) sont bien plus faibles. Dernier point: pour simplifier, la puissance croit de façon exponentielle par rapport au diamêtre du col à la base (ici 130m /200MWc, en thérie en doublant de diamètre on approche la puissance d’un EPR…). à suivre donc (le contrat d’achat d’électricité démarre en 2015).
Il y a maintenant plus de 5 ans que ce projet doit sortir de terre au coeur de l’Australie. Où en sont ils? @samivel51: il est prévu de combiner la production d’énergie avec la production agricole sous abri. Le gradient thermique sera tel que la périphérie du capteur sera à des températures acceptables pour des productions (maraîchage notamment) @kiooor: ça devrait tourner 24h/24; initialement, il était prévu de stocker la chaleur des heures les plus chaudes de la journée pour relancer le flux d’air en milieu de nuit quand l’inertie de la journée s’épuise. @eilage: ne confondez cette gigantesque serre avec notre atmosphère!!!
Desert ne signifie pas absence de vie! Loin de la. Il y a de tres nombreuses formes de vies, vegetales et animales, dans les deserts. Avec des especes endemiques: qui ne vivent que dans les deserts.
Cette remarque d’eilage est maladroite, mais pas idiote du tout. Certes ce genre de projet n’augmente pas l’effet de serre de l’atmosphere (comme le fait remarquer jyf), mais il en augmente l’albedo, comme tout projet solaire thermique, y compris les millions de chauffe-eau solaires deja en service dans le monde. De meme que les immenses surfaces goudronnees (et donc noires) de part le monde. Cette hausse d’albedo est-elle vraiment negligeable a l’echelle de la terre? Jusqu’a quand? Y a-t-il des etudes sur la question? Que represente cette hausse d’albedo anthorpique comparee, par exemple, a la hause d’albedo liee a la fonte de la banquise polaire? Merci pour vos contributions.
@jyf pourquoi Arizona et pas Australie? 2 pistes: – l’Australie produit son électricité à partir du charbon extrait en Australie, et les « producteurs » de charbon peuvent y voir un concurrent potentiellement gênant, – le prix de l’électricité est peut-être plus élevé aux USA qu’en Australie, ce qui peut permettre le financement de projets aux USA et pas en Australie.. Au passage il semble qu’EnviroMission soit aussi exploitant en Arizona, ce n’était peut-être pas prévu dans le schéma australien. – possibles subventions ou garantie d’emprunt aux Usa et pas en Australie, maraîchage: il se dit qu’il y aurait production d’eau par condensation dans la partie supérieure, ce qui accrédite un projet de maraîchage, @samivel51: je vous trouve bien pintilleux pour défendre la vie dans le désert, je comprends d’où vient l’expression: » chercher la petite bête »!. ajoutons par ailleurs au champs de vos recherches sur l’aldebo la vapeur d’eau émise en moins par rapport à une centrale thermique ou nucléaire, je serai curieux de connaître le bilan GES, (pendant qu’on y est prenons aussi en compte les voitures peintes en noir et pas en blanc) @einstein30: vous avez raison, il ne s’agit pour l’instant que d’une installation pilote qui produira pour une compagnie d’électricité et qui ne fonctionne pas encore (début: 2015); ça n’a rien à voir avec un EPR qui lui fonctionne… où ça au fait?
que dire de plus de quoi produire de électricité pratiquement en permanence, le sol stock la chaleur dans la journée et la restitue une partie de la nuit de quoi suivre le cycle de consomation, n’oublions pas que la production des EPR de nuit doit être stocké par pompage turbinage quant il ne peut être utilisé, pour un coût résonnable et sans dechet de quoi réver d’un monde plus respectueux de la nature ET NE VENEZ PAS ME DIRE QUE LE CHARBON LE PHOTOVOLTAIQUE ET LE NUCLEAIRE FONT MIEUX
Les réponses sont dans les barres d’erreurs des forçages radiatifs publiés dans des revues scientifiques… et cités par les rapports successifs du GIEC (page 136, figure 2.1 par exemple) : 1- la vapeur d’eau compte pour presque rien. Son cycle est rapide, il y a des milliards de tonnes d’eau qui s’évaporent et se recondensent naturellement, dans le réservoir de taille principale en équilibre rapide avec l’atomosphère, à savoir l’océan. La vapeur d’eau est bien le premier gaz à effet de serre. Mais les évaporations anthropiques sont faibles en regard du cycle de l’eau. C’est radicalement différent du carbone, au cycle lent, dont le principal réservoir est les roches calcaires, qui n’est alimenté que par les sédiments océaniques, alimentés eux-mêmes par la matière organique océanique, alimentée par le dioxyde de carbone dissout, qui provient de l’atmosphère… C’est beaucoup plus indirect, avec des échanges pas du tout rapides… Le changement climatique affecte le cycle de l’eau : l’évaporation supplémentaire qui résulte du réchauffement est bien plus importante que l’eau produite par les combustions ou évaporations directes… 2- Les variations d’albedo sont majeures dans le cas de disparition de glaciers et des calottes polaires. Les autres changements d’usage du sol provoquent aussi des changements d’albédo (déforestation, extension urbaine en général,…). L’importance des routes et toits est négligeable… J’espère n’avoir pas été trop incompréhensible…
Votre remarque m’interpelle : dire qu’une autre techologie fait mieux c’est prétendre connaitre les perspectives de chaque technique. Nos amis nucléophages le font pour des raisons bassement mercantiles. Toutes les technologies doivent éloluer à leur rythme, c’est la règle absolue dans cette course à l’énergie. L’avenir dira ce qui valait le coup ou non. On peut quant même comparer des technologies voisines. Cette tour quasi-cosmique a l’avantage de ne reposer que sur des principes mécaniques, on pourrait presque en bricoler une ! J’ai longtemps penser aussi qu’il vaut mieux disposer des miroirs simples et peu chers pour capter la radiation solaire sur des surfaces gigantesques, plutot que des panneaux complexes à fabriquer en très grand nombre. Mais la simplicité des miroirs a ses limites : il faut quand même suivre la trajectoire du soleil ce qui suppose une double motorisation pour chaque pièce , un système de capture de cible et un calcul différencié pour chaque miroir. admettons. Ensuite en 80 ans , il va y avoir des tempètes et un miroir orienté à 30° a une « excellente » prise au vent ! Il faut donc surdimensionner les structures et prévoir une position de « parking » pour les grands vents. Ensuite on concentre le rayonnement solaire sur une tour qui active des turbines par convection… hum. Hélas la détente des gaz n’est pas un vecteur énergétique idéal, son couple est plus faible qu’un changement d’état (ébullition, sublimation) , c’est à mon avis le point faible de ce système qui ferait mieux de chauffer de l’eau. La convection ne produira jamais autant d’énergie que le passage de l’état liquide à l’état gazeux. En face on a la technologie photovoltaïque qui arrache des électrons à un semiconducteur excédentaire et les propulse dans un autre semiconducteur déficitaire (en électrons) Le procédé n’est pas « bricolable » et il faut même des usines à plusieurs milliards $ pour fabriquer les panneaux mais ceux ci n’utilisent qu’une matière première sur-abondante (silicium) voire illimitée, ne requièrent pas de moteurs , uniquement des structures fixes qui résistent mieux aux tempètes (même si on peut ajouter un suivi solaire, ce n’est pas indispensable ). Aucun système n’est plus fiable qu’un panneau solaire. C’est même le seul matériel au monde que l’armée considère comme « fiable à 100% » càd qu’il n’y a pas basoin de backup en ca de panne. Le taux de pannes sur panneaux photoélectriques bien construits sont de 0% selon les militaires ! Le seul problème , c’est le prix ! Pour chaque panneau , il faut ajouter une liasse de dollars alors que dans le sytème à tour , on a l’impression qu’il suffit de rajouter des miroirs bon marché… C’est peut-être vrai et peut-être pas…. De toutes façons , il existe fort peu d’endroits sur terre où on peut fabriques une ville de miroirs avec une tour aussi gigantesque. Les cellules photovoltaïques voient leur prix divisé par deux tous les 6 ans. Personne ne sait où s’arrètera la baisse des prix. L’électronique a suivi le même chemin et aujourd’hui nous discutons tous sur des ordis qui auraient coûté des millions de 1980.. Qu’en sera-t-il despanneaux solaires en 2040 ? Il existe d’autres technologies solaires à radiation pour faire de l’électricité mais elles sont encore en laboratoire (cellules organiques, solar dishes à stirling, solaire thermique sur sels fondus avec génération par stirling , …) Toutes ces merveilles attendent leur jour de gloire, de même que la tour d’ailleurs car ça fait 10 ans qu’on en parle mais aucune n’est encore en service.. Patience et longueur de temps, mais l’avantage industriel est clairement au silicium qui est déjà déployé et dans une phase d’optimisation (cout, rendement) drastique…
Les coûts à l’exploitations sont bien différents selon les technologies. De même que la durée de vie des équipements. Plutôt que de raisonner en MW crêtes ou installés ou utiles… Et si l’on pensait MWh ou GWh ? Cela permettrait de comparer plus facilement les technologies et leur coût (même si l’on ne prend pas encore en considération le prix de l’intermittence) !
J’ai de serieux doute sur la subsistance de vie sous les serres de ce projet: – Plus d’eau de pluie (il n’y en avait deja pas beaucoup, certes, mais quand meme un peu); – L’idee de cultures maraicheres parait improbable: -Elle n’est pas mentionnee par les promoteurs du projet; -L’air du desert est tres sec, donc la condensation dans la tour ne permettra pas d’irriguer des surfaces significatives – Enfin l’argument d’une energie sans frais d’entretien parait egalement douteux: il faudra nettoyer la poussiere sur les toits des la serre, sinon elle deviendra progressivement opaque. Dommage egalement que les promoteurs n’indiquent pas le materiau consituant la serre.
@ Fredo : Pourquoi toujours comparer à un EPR… Mais puisque vous le voulez, en selle ! Cette centrale coûterait 750M$ pour 200MW. Il en faudrait donc un peu plus de huit pour faire la puissance d’un EPR, soit 6G$, soit 4,17G€ (j’attend de voir les dépassements de délais et de budget sur ce chantier là ;D). Donc pour le coût initial, c’est en gros équivalent (encore une fois, j’attend de les voir construire une tour de 800m de haut sans dépasser le budget, surtout dans le désert !). Le facteur de charge de l’EPR est de bien plus que 75%. Ce chiffre est celui du parc nucléaire français actuel, qui subit sa période de maintenance la plus lourde depuis sa création. Ce chiffre est donc l’ultra minimum pour des centrales nucléaires comme les nôtres, et il vous arrange bien (comme d’habitude avec les anti-nucléaires). Pour l’EPR, le chiffre sur lequel communique Areva est de 92%… Entre autres, l’EPR a été optimisé pour ses opérations de maintenance. Par exemple, il est équipé de quatre voies, ce qui permet, en plus d’être plus sûr, d’effectuer la maintenance de pas mal d’équipements en tranche en marche, et ainsi de réduire le volume de la maintenance en arrêt. Allez, prenons 85% histoire d’être modestes ! Pour la centrale solaire, je vois mal comment elle pourrait tourner la nuit, surtout que dans la plupart des déserts, les températures deviennent rapidement négatives la nuit (qui est d’ailleurs bien noire), nécessitant alors une isolation thermique costaude pour d’éventuels systèmes de stockage. Donc plutôt que du stockage de chaleur, il sera probablement plus intéressant de produire un maximum 12h par jour, et de stocker l’électricité sous une forme ou une autre (ce qui serait un coût supplémentaire par rapport au nucléaire, mais bon passons). Ca nous fait donc un facteur de charge à grand grand maximum 40% (du soleil 12h par jour toute l’année, et un peu de temps dans la journée pendant lequel il y a du soleil, pendant lequel l’atmosphère se chauffe, et pendant lequel la centrale ne peut pas produire). Donc même si vous rajoutez 30% de frais d’exploitation pour le nucléaire et 0% pour cette centrale, l’EPR est toujours rentable par rapport à cette centrale !!! Si cette centrale peut en revanche produire la nuit (par je ne sais quel miracle) c’est une autre affaire, mais je veux alors savoir comment il font pour stocker autant de chaleur. « Dernier point: pour simplifier, la puissance croit de façon exponentielle par rapport au diamêtre du col à la base (ici 130m / 200MWcrête (au max donc), en thérie en doublant de diamètre on approche la puissance d’un EPR, etc …). » En doublant le diamètre du col, vous auriez assurément besoin d’augmenter aussi la hauteur (une tour de plus d’un km de haut ?!?) Et le prix ne sera alors plus le même… Bref, cette centrale est une excellente chose, un très bon projet qui permet d’utiliser des surfaces pas bien utiles. Mais comme il n’y a jamais de solution miracle elle a aussi ses limites, et intégrera donc très bien un bon mix énergétique. @Richelieu : « n’oublions pas que la production des EPR de nuit doit être stocké par pompage turbinage quant il ne peut être utilisé » Ce n’est pas tout à fait exact. Les centrales actuelles peuvent faire du suivi de charge à l’échelle de quelques heures, à l’échelle de la journée. Elles ne peuvent simplement pas absorber des steps de demande de puissance sur quelques minutes. De plus, il semblerait que l’EPR ait été optimisé pour faire du suivi de charge, donc à voir. @Lionel_fr : « dire qu’une autre techologie fait mieux c’est prétendre connaitre les perspectives de chaque technique. Nos amis nucléophages le font pour des raisons bassement mercantiles. » Au contraire : nous disons que planifier une sortie totale du nucléaire est impossible parce que les technologies nécessaires n’existent pas aujourd’hui et que nous ne savons quand elles seront au point. Les anti-nucléaires prétendent eux pouvoir planifier cette sortie du nucléaire car ils affirment que l’évolution des technologies le permettrait sous 30 ans ! Les anti-nucléaires prétendent donc connaitre l’avenir des technologies, et non les pro-nucléaires. De la classique mauvaise foi d’anti-nucléaire.
okay merci sami, j’avais pas compris l’histoire des serres qui remplacent les miroirs orientables. Cela rend le système complètement passif. Le seul problème es le prix de cette énorme quincaillerie !!
Pour que ce système marche, le projet ne date pas d’hier, il faut, compte tenu de la taille, faire circuler une masse d’air considérable. En plein désert, l’aspiration des éléments extérieurs (sables entre-autres) ne risque t-il pas de compromètre la fiabilité de l’ensemble. C’est, somme toute, une mini tornade que l’on reproduit…
n’importe quoi, à quand une tour solaire de 4000m de haut poiur remplacer une tranche de centrale nucléaire (OK, je sais ce raisonnement est primaire !) Et encore, on est en Arizona, un des endroits les plus ensoleillés du globe ou au moins des USA. Feraient mieux de pas gaspiller l’énergis (voir le magnifique exemple de foutage de g… de Las Vegas construite dans une des zones les plus arides des states, et une ville parmi les plus énergivores du monde, encore du grand n’importe quoi ! Qu’ils cherchent un peu et avec quelques $$$ ils devraient tbien trouver une climatisation « solaire », vraiment renouvelable, et vraiment économique, au lieu de gâcher des milliers d tonnes de béton, grand producteur de GES au passage, mais bon on est plus à ça prêt (rien que pour compenser l’énergie grise/CO2 de la construction de cette tour, combien d’années ou de dizaines d’années ?) Ah pour sûr, ma bonne dame, ça fait la une des zines spécialisés !
la vraie question est de savoir si le nucléaire en France cèdera une part de production ou non pour atteindre les 23% d’ENR dans la consommation d’énergie finale. L’arrogance habituelle des pro nucléaire affairistes au pouvoir permet d’ores et déjà de répondre: NON! Le nucléaire sera converti en énergie renouvelable lors de la clause de rendez-vous de 2014, et un tour de magie, un, merci la 4G nuke! Tout ça pendant qu’une centrale nucléaire continue à rejeter à l’air libre et en mer au Japon, mais c’est sans doute une invention d’anti nucléaires. Revenons à la tour solaire: avant même qu’un seul prototype à taille réelle ait été construit, en plus aux USA, cette nouvelle technologie est déjà mise au pilori. vraiment énervant
« la vraie question est de savoir si le nucléaire en France cèdera une part de production ou non pour atteindre les 23% d’ENR dans la consommation d’énergie finale. » L’objectif français des 23% d’EnR dans l’énergie finale brute en 2020, ne concerne évidemment pas seulement l’électricité mais l’énergie dans sa globalité : Réduire l’atteinte de l’objectif au seul secteur de l’électricité dans un combat contre le nucléaire est un peu réducteur. Car rappelons le, le nucléaire électrogène c’est un peu plus de 20 % de l’énergie finale consommée en France, le reste c’est notamment 65% de pétrole et de gaz. De toute façon, la feuille de route est tracée : On voit que l’objectif 2020 est de réduire la consommation d’énergie finale de 164,6 à 155,3 Mtep (- 9,3 tep ou 5,6%). Dans le même temps la consommation électrique augmente de 45,8 à 46,9 Mtep (+ 1,1 Mtep). Pour l’électricité, l’objectif de la France représente une production EnR de 155,3 TWh ou encore 13,3 Mtep sur les 35,7 Mtep EnR qu’elle devra produire au total pour l’énergie. On peut déjà remarquer que le secteur électrique représente 37 % des EnR à produire, alors qu’il représente moins de 30% de l’énergie finale brute consommée. Parmi ces 155 TWh, on voit tout de suite la prééminence de l’hydraulique qui fait déjà 69 TWh en 2010 sur les 87,4 TWh EnR produit. En 2010, nous sommes donc à plus de la moitié (56 %) de l’objectif fixé à l’électricité en 2020. Il reste à produire 68 TWh supplémentaires en 10 ans. L’essentiel de l’effort prévu portera sur l’éolien (+ 46 TWh) et la biomasse (+11,7 TWh). Le solaire a une contribution plus modeste (+ 6,3 TWh dont + 5,3 TWh de PV). Comme on raisonne en énergie finale brute, ces 155 TWh d’EnR électriques sont à comparer au 545 TWh d’électricité brute (46,9 Mtep x 11,628). Il reste donc à produire 545 – 155 = 390 TWh avec autre chose que des EnR. Ce sera peut être du charbon, peut-être du gaz, peut être du pétrole, mais aussi peut être du nucléaire ? Si on fait abstraction du thermique (mais il en restera évidemment) 390 TWh nucléaire, c’est la production du parc actuel (63 GW) produisant en moyenne 6 190 heures par an à pleine puissance (facteur de charge = 70,7 %). Donc il n’y a pas de doute, en 2020, la nucléaire fera une place non négligeable aux EnR et il ne sera pas un facteur limitant pour atteindre les 23% d’EnR dans l’énergie finale brute consommée. Là il s’agissait du scénario « efficacité énergétique accrue ». Maintenant, si on regarde le scénario de »référence », la consommation serait de 195,7 Mtep en 2020 dont 51,5 Mtep d’électricité ou encore 599 TWh. Dans ce cas là, il faudrait donc trouver 599 – 545 = 54 TWh de plus. Là, deux solutions : – on « booste » les EnR pour obtenir 155 + 54 = 209 TWh. – on pousse un peu le parc nucléaire de 63 GW pour obtenir 390 + 54 = 444 TWh soit un facteur de charge global de 80,5 % On peut même faire les deux en même temps et exporter de l’électricité pour faire rentrer de l’argent dans les caisses. Dans tous les cas, en 2020 , il y aura de la place pour les EnR électrogène et… il y aura du nucléaire et un peu de thermique.
@Bachoubouzoc : d’abord, chapeau pour votre énergie sur les derniers posts sur le nucléaire en général. Je souscris pleinement. Cependant, je disconviens respectueusement ici : concernant la production de nuit de la tour présentée, l’inertie thermique de l’ensemble est considérable, et on peut l’accroitre à volonté pour lisser la météo (il suffit de paver le sous bassement de l’auvent par exemple, ou couvrir avec des tuiles à changement de phase -luxe !). Donc, oui ça marche 24/24… Et c’est modulable, puisque la circulation de l’air étant établie, on peut ou non orienter les pales de turbines… Voilà typiquement une chouette solution, dont la seule -mais pas la moindre- limitation est le bon calcul économique du projet… PS: j’avais fait le calcul mais je ne le retrouve pas: l’occupation au sol n’est guère différente, ramenée à la puissance produite, de celles de centrales solaires thermodynamiques : c’est un bon signe, physiquement, je trouve.
Ce n’est pas une tornade, mais une trombe… (jeux de mots pour fanas de l’énergie solaire)
Ok vous m’avez montré clairement comment produire la nuit. Cela nous amène donc à un facteur de charge d’en gros 60% (parce que la production la nuit sera tout de même probablement bien plus faible que de jour). Donc à condition de ne pas exploser le budget à la construction, ce projet sera sûrement rentable ! Un innovation à suivre donc.
Donc votre « démonstration » est toute pourrie et mérite d’être remise à jour. D’autant plus que la tour solaire doit produire pendant 80ans contre 60 pour l’EPR et qu’il faut ensuite prévoir son démantèlement et le stockage pérenne et sûr de tous les déchets produits. Du coup cette tour solaire devient un vrai concurrent de l’EPR dans les régions ou l’on peut en construire. Sauf qu’il faut trouver des états qui ne sont pas des dictatures (faciles à corrompre) et des politiques pas trop influençables par les génats du nucléaire (comme les conservateurs britaniques, scandale révélé par le guardian sur les connivences entre les grands du nucléaire et ce parti politique).
En effet, cette tour devient un vrai concurrent pour l’électricité nucléaire, sa limite étant évidemment le besoin d’un désert pour sa construction (en Europe cela restera donc assez limité). Toutefois, attention la durée de vie de l’une et de l’autre est à prendre avec des pincettes, et cette centrale aura évidemment besoin elle aussi d’être démantelée (tour de 800m de haut…), même si ce sera beaucoup plus simple que pour l’EPR. Je réitère donc ce que j’ai dit : ce projet est très intéressant. Pour votre laïus assez risible sur le nucléaire et les dictatures, je vous rappellerais que l’un des plus gros développeur d’ENR actuellement est la Chine (comme pour le nucléaire) et que nous avons déjà parlé de votre article du guardian (qui ne contient en réalité pas grand chose de croustillant). Ce commentaire prouve donc que contrairement à vous je sais admettre mes erreurs, et que vous vous contentez de ressortir vos arguments pourris à intervalle régulier, en imaginant qu’on aura oublié qu’ils ont déjà été disqualifiés 😀
justement ce n’est pas pour rien que le pays leader du nucléaire soit la Chine. Pas possible de s’y opposer démocratiquement. Vous en revez en France? pas moi.
« Edgard » avec un « d » à la fin, il y tenait – la tour conçue par Edgard Nazare était une tour « à vortex » et pas une tour solaire – il l’avait conçue pour la Tunisie, donc pour les pays chauds – en fait je crois pour désaler l’eau de mer à bas prix
« Edgard » avec un « d » à la fin, il y tenait – la tour conçue par Edgard Nazare était une tour « à vortex » et pas une tour solaire – il l’avait conçue pour la Tunisie, donc pour les pays chauds – en fait je crois pour désaler l’eau de mer à bas prix