L’américain First Solar a annoncé fin juillet avoir établi un nouveau record du monde pour des cellules solaires photovoltaïques en tellurure de cadmium (CdTe), avec une cellule test dont le taux d’efficacité a atteint 17,3% avec des équipements industriels et matériaux standards.
La performance de la cellule test qui a été confirmée depuis par le Laboratoire national des énergies renouvelables (NREL), a ainsi largement dépassé le précédent record fixé à 16,7% en 2001.
"C’est un jalon important qui démontre le potentiel de nos connaissances avancées dans les technologies en couches minces" a déclaré Dave Eaglesham, Responsable des technologies chez First Solar. "Ce bond en avant dans la R&D valide notre stratégie d’atteindre une meilleure efficacité pour la production de modules et pour resynchroniser les attentes de l’industrie dans le potentiel d’efficacité à long terme de la technologie CdTe."
First Solar précise que le rendement moyen des modules produits au premier trimestre 2011 était de 11,7%, contre 11,1% un an plus tôt. A ce jour, la compagnie américaine indique avoir enregistré un rendement optimal de plus de 13,5% pour ses modules, avec une confirmation de 13,4% par le NREL. La feuille de route fixe un objectif de rendements pour ses modules en production compris entre 13,5% et 14,5% d’ici la fin 2014.
** First Solar utilise un procédé de fabrication en continu qui transforme une feuille de verre en un module solaire complet en moins de 2,5 heures.
tant que ça progresse, c’est bien ! Verrai-je une jour des cellules PV (commercialisées) tutoyer les 50 % ? Je ne peux que l’espérer, car l’espoir fait vivre ! C’était notre minute philosophie du commerce.
En effet, soyons positifs : ces résultats sont à admirer. Souhaitons à nos industriels français PV (qui nous détestent cordialement ;D) les mêmes succès.
Effectivement, c’est une bonne nouvelle ! Mais je ne pense pas que la course au rendement soit la priorité pour l’industrie solaire. La source d’énergie étant gratuite et illimité, peu importe (ou presque) de savoir quel est le rendement. Le seul intérêt est que ça permet d’obtenir une puissance plus élevée pour une surface donnée. Le gain de rendement répond donc avant tout à une problématique d’occupation et d’optimisation de l’espace. Je pense que le vrai enjeux est plutôt de savoir : Quelle est le prix de revient du kWh ? Quel est l’impact environnemental ? Quelle est la durée de vie de la cellule? Je ne suis pas encore totalement convaincu de l’inocuité du Tellure de Cadmium, et ce malgré le discours rassurant de First Solar. Existe t-il des études indépendante sur cette technologie (toxicité, durée de vie, vieillissement, recyclage, ressources mondiales en tellure et cadmium, etc.) ? En attendant je préfère m’orienter vers du silicium poly ou mono cristallin, même si c’est un peu plus cher.
Je ne comprends pas tous ces superlatifs pour un rendement amélioré de… 0,6 points (de 16,7% à 17,3%). Même en relatif, l’augmentation de la puissance n’est que de 3,6% : en quoi est-ce un « bond en avant » ? Dans la validation du CdTe comme matériau utilisable ? @Lumpa, ceci dit, la course au rendement est pleine de sens. On ne paie pas l’énergie solaire à la source, en effet, mais on paie l’infrastructure pour la récupérer ! Vos questions sur la rentabilité économique dans le temps, et indirectement sur la « rentabilité écologique », vont bien dans ce sens. Tous ces paramètres sont intrinsèquement liés – pour le plus grand bien de tous les acteurs concernés.
La course au rendement pourrait effectivement être ignorée car la ressource est comme vous dites gratuite et illimitée. Mais ce qui importe c’est la course à la baisse du coût MWh produit en tout premier lieu et le rendement y participe mais également une production maximisée par unité de surface, car il ne faut pas penser que le PV restera eternellement immunisé contre des réactions de rejet liées à son occupation de l’espace.