Le plus important complexe photovoltaïque du monde, situé dans le sud Brandebourg, en Allemagne devant générer suffisamment d’énergie renouvelable pour répondre aux besoins énergétiques de près de 50 000 foyers a été inauguré par Matthias Platzeck, ministre-président du Brandebourg, le 24 septembre dernier.
La cérémonie s’est déroulée sur le site de la centrale photovoltaïque Senftenberg II/III. Le parc solaire près de Senftenberg est désormais officiellement raccordé au réseau électrique.
"Les centrales photovoltaïques de grande dimension, telles que celles de Senftenberg et de Schipkau, jouent un rôle moteur dans l’approvisionnement énergétique de l’Allemagne et contribuent à accélérer le changement d’orientation énergétique tellement souhaité" a indiqué lors de son allocution, M. Platzeck.
"Le Brandebourg est le fer de lance des énergies renouvelables en Allemagne, leur apportant son plein soutien et assurant leur promotion, ce qui lui a permis d’être reconnu comme le meilleur land (état fédéré) pour les énergies renouvelables. Cette centrale photovoltaïque est une nouvelle preuve de la pertinence de l’Allemagne pour des projets de cette dimension" a t’il aussi ajouté.
Cette opinion est également partagée par Andreas Fredrich, Maire de Senftenberg : "grâce au nombre important d’anciens sites miniers et de réseaux électriques existants, notre région est le lieu idéal pour héberger des systèmes photovoltaïques de grande taille."
La centrale Senftenberg II/III a été construite en trois mois sur les 200 hectares de l’ancien site minier de Meuro.
Ce site, qui appartient à Agrargenossenschaft Großräschen eG coop, permet d’accueillir 330 000 modules photovoltaïques cristallins.
« Grâce au projet Senftenberg, nous pouvons démontrer que le développement et la construction de systèmes photovoltaïques de grande taille sont plus rapides que pour n’importe quel autre type de centrale. Ainsi, même dans un pays tel que l’Allemagne, qui bénéficie d’une durée d’ensoleillement moindre, nous sommes capables de produire une énergie plus économique que celle des parcs éoliens offshore », s’est félicité le Dr. Marko Schulz, DG de saferay GmbH.
Le financement du projet – un budget de près de 150 millions d’euros – a été assuré par trois banques allemandes. Saferay détient deux tiers des investissements et des opérations.
Ensemble avec les 2 autres partenaires que sont Canadian Solar et GP Joule, ils ont fourni 148 MW sur les 166 MW que compte ce parc. La puissance de base de 78 MW du système a été garantie par Saferay.
« Les agglomérations et les communautés ne bénéficient pas uniquement d’un avantage environnemental, elles peuvent aussi bénéficier des revenus tirés de la taxation des parcs solaires, ou des tarifs incitatifs lorsqu’elles les exploitent elles-mêmes. De plus, les projets tels que celui-ci ont un impact positif sur l’économie locale puisque la plupart des contrats de construction et d’exploitation sont confiés à des entreprises locales. Nous sommes donc ravis d’avoir contribué au développement économique du Brandebourg » a précisé pour sa part Dr. Shawn Qu, Président directeur général de Canadian Solar.
Enfin, l’effort de développement de ce parc solaire a été tiré par Unlimited Energy GmbH, un promoteur de projets berlinois. En plus de travailler sur le cadre légal du projet, Unlimited Energy s’est aussi attachée à la question de la protection de l’environnement lors des études de conception de la centrale.
« Nous avons défini un périmètre de 24 hectares uniquement pour les mélèzes, à l’extérieur du parc PV. De plus, les rangées de modules PV sont protégées par de splendides ceintures coupe-vent et ceintures vertes qui peuvent devenir un habitat de choix pour les oiseaux et d’autres espèces animales. De même, nous avons attaché une importance toute particulière à la protection des plantes et des animaux lors de notre réflexion sur les concepts de maintenance du site » a expliqué pour finir Torsten Käsch, Directeur général de Unlimited Energy.
Très belle reconversion de ce site minier. 166 MW, je sens qu’EDF EN doit être mort de jalousie !!! Au fait, pourquoi Enerzine n’a rien publié au sujet de la conférence de presse de Négawatt qui a fait l’objet d’articles dans toute la presse ???
Etes vous absolument sur des chiffres: 160MW pour 150M€ ca ferait moins d’1€/w. Meme aujourd’hui ca semble tres faible Pouvez vous verifier ?
Les anglais on fait 145 MW en 70 jours: Mais ici on a fait 166 MW en 90 jours ! Presque 2MW/jr ! Tout ceci nous rappelle que du PV, même à très grande echelle, ce n’est (sur un plan ‘technique’) que du ‘super légo’, du ‘maxi kit IKEA’, du ‘méga-mécano’, pouvant être déployé très vite avec peu de ‘technicité’ dans le montage. Et une fois fini, on branche et ‘la lumière est !’ Toute suite ! Donc on peut ligitimement se poser la question la ‘réalisabilité’ des projets, que certains diront sont ‘titanesques’, ‘pharoniques’, et ‘impossibles’, tel que DESERTEC ou des projets chinois dans le desert de Gobi. Sont ils si ‘titanesques’ (bien que le coût peut l’être !) que ça sur un plan technique ? Comparer en ‘cumul’ avec quelques milliers de kilomêtres d’autoroute (ou quelques dixaine de centrales nucléaires ?), construits sur quelques dixaines d’années, avec ses aspects ‘lourds’ de terrassement, des millions de tonnes ‘d’enrobé’, ou béton, construction de nombreuses ‘ouevres d’arts’ qui sont les pont, viaducts, et d’autres tunnels et ‘amenagements’ annexes’, qui répresentent quand même des centaines de kilomêtres carrés de ‘chantiers TRES TRES lourd’ ? A coté de cela, des projets solaire, même à ‘très grandes echelles’, sont que des ‘jeux d’enfants !’. Même si du solaire thermique à concentration comporte toutefois plus de ‘technicité’ et ‘d’engénieurie’ que du PV, ça reste toujours en grande partie du ‘montage massive en répétition’ d’élements simple et ‘standardisé’ et les besoins ‘lourdes’ BTP d’un chantier en terrassement/fondations/’oeuvres d’art bétonnées ou ‘sarcophagiques (!)’ sont négligables comparé à certaines autres technologies de production énergétique ! Il ne reste que les contraintes ‘logistiques’ pour emmener dans ces contrées si hostiles une ‘armée’ (!*) d’ hommes (armés (!*) chacun de leur ‘clé de 12 !) et des millions de pièces pour ‘jouer au mécano géant’ ! Bien sur tous cela demande une ‘volonté’ politique et économique (des sous quoi !), mais avec un buget militaire mondial de +/- 1000 MILLIARDS de $ par an (et en augmentation (!) constante même en ces temps de ‘crises’!), les sommes à trouver sont dans ‘l’epaisseur du trait’, voir du ‘pipi de chat’ ! (!*)Un peu de ‘Killigry’ pour beaucoup de ‘Livingry’et vite fait bien fait ! (mes fidèles ‘lecteurs’ comprendront) trimtab
En France ce n’est pas possible de faire ça !
. Une aussi grande installation en Allemagne, dans une région où sont installés de nombreux fabricants de panneaux photovoltaïques avec des panneaux chinois ?
Petit calcul: 50 000 foyers avec une facture de 150€/mois ça fait 7,5 M€ de CA soit seulement 20 mois de CA brut pour les 150 M€ d’investissement: excellente affaire!
Energievore ? Ou mauvais calcul ‘de coin de table’ ? A 150 € par mois de ‘jus’ (même si les allemands paient plus cher leur kwh que nous, les francais ‘atomique’) quelqu’un a du laissé son fer à repasser branché 24h sur 24 ! Simone ! Débranche ton fer à repasser ! Le compteur s’emballe ! trimtab
Avec l’option gaz de schistes mise au panier et les programmes de sortie du nucléaire qui prennent forme autour de nous, il va bien falloir lancer quelques projets de cette envergure en France dans le PV. Qui peut relever le défi, tant qu’à faire avec des panneaux fabriqués pas trop loin et avec de l’énergie pas trop sale?
Même encore en ayant affaire à 50 000 ménages très vertueux, on ne peut pas prendre moins de 60€ mensuel par ménage; ça fait 40 mois pour le retour sur investissement. Plus sérieusement, en ne raisonnant que sur le kWh et non pas sur ce que les consommateurs peuvent bien en faire (ce qui est un autre débat), on est sur des niveaux de prix de revient à faire palir un turbiniste (en se basant sur une moyenne de 1000 h; on est en Allemagne, pas dans le désert). Bravo à ce consortium; ce serait parfait s’ils avaient quelques places de stagiaires à offrir à nos enarques
« le changement d’orientation énergétique tellement souhaité » ça résume tout. @trimtab: sympa le commentaire!
Merci pour votre ‘fleur’, et comme je dis mes commentaires ici, lorsqu’on on m’offrait aussi quelques ‘fleurs’: Avez vous bien ‘compris’ le message qui s’y cache. De jouer avec des mots ne sert à rien si le lecteur n’y trouve pas une certaine ‘vérité’ qui l’aide à réflechir. Ce n’est pas parce qu’on fait du ‘méga-mécano’ solaire dans un delai record, comme ce bref, qu’il faut pour autant ‘gaspiller’ le kwhs qu’on y produit. Ca pourrait être ca le ‘message’ et « Simone ! Débranche ton fer à repasser ! Le compteur s’emballe ! » pourrait être le ‘cri de guerre’ du FIN (Front International des Négawatteurs !) trimtab
h Avec une puissance indiquée de 166 MW cette centrale fournira avec le facteur de charge moyen de 0,12 en Allemagne une energie annuelle de 174 GWh. Une centrale comme celle de Fessenheim qui ne comporte que deux tranches de 900 MWfournit avec un facteur de charge de 0,75 une énergie annuelle de 11.800 GWh C’est à dire qu’il faudrait69 centrales comme celle ci pour fournir autant d’énergie que la centrale de Fessenheim… Si pour un journaliste kW et kWh sont des grandeurs que l’on peut confondre sans difficultées, il n’en est pas de même lorsu’il faut alimenter les foyers. Calculer le cout au kW cela peut fairen plaisir. Quand on considère les besoins des foyers ce qui compte c’est le cout au kWh fourni qui compte
Il me semble que vous confondez prix du kWh vendu par le producteur et prix du kWh acheté par le particulier. Entre les deux vous avez les coûts de réseau, les frais commerciaux, les taxes, etc. Si mes souvenirs sont bons les coûts de productions ne représentent pas plus d’un tiers de la facture que vous payez in fine. Si vous considérez qu’un ménage paye 60€ de facture par mois, cela ne fait donc qu’environ 20€ pour le producteur.
Si vous voulez quelques chiffres et ordres de grandeur sur le potentiel en Allemagne, il faut lire le débat sur liberose : Le PV c’est l’avenir… et à l’avenir il fera ce qu’il peut. Ne pas oublier que dans la région de Senftenberg (juste à côté de la super centrale à lignite de Boxberg, faite un tour sur Google Earth), il existera un facteur 5,5 entre le pic de production du meilleur mois de l’été et le creux de production du plus mauvais mois de l’hiver. Donc le PV seul ne peut rien. Il faut, a minima, un super réseau qui mutualise les productions et si possible d’énormes capacités de stockage à longue constante de temps (plusieurs mois). Le lignite n’a qu’à bien se tenir… il sera enterré (au sens propre) par le PV.
Ah bon, les 17 GW de PV Allemand produisent la même chose que Fessenheim ? Je croyais naïvement que Fessenheim pouvait aussi produire de l’électricité la nuit et en hiver et peut être bien alimenter aussi un peu les Allemands quand le PV ne donne pas !
Oui, il suffit d’avoir une capacité de stockage d’environ 6TWh de batteries (d’occase?) qu’on charge pendant l’été et qu’on décharge pendant l’hiver… C’est quand même simple.
C’est un peu plus clair ici : Le coût de 150 M€ concerne l’extension de 78 MWc de la centrale initiale de 70+18 MWc, ce qui porte les grandeurs à des valeurs plus réalistes : * 1,9 €/Wc, probablement due à la mutualisation d’équipements electriques avec la centrale initiale (il faudrait fouiller mais il est probable que le premier chantier a été plus coûteux). * 0,87 MWc.j-1, valeur a peu près équivalente, en puissance installée (pas en productible annuel) à celle d’un EPR (sans retad 😉 ). Ca reste quand même de bonnes performances vis-à-vis d’autres projets présentés. PS : évidemment dans ce coût, n’est pas pris le coût du backup/stockage/exportations, ce qui biaise fortement la valeur du service rendu PS2 : Enerzine, je regrette beaucoup le manque de clarté de votre article
Si mes informations sont exactes Fessenheim comporte non pas un mais deux réacteurs de « première génération REP » pour la France. Si on ferme Fessenheim, il faudra donc remplacer 2 x 880 MW produisant 6 000 heures par an au minimum. Pour mémoire, les deux réacteurs de Fessenheim ont produit 338 TWh en 32 ans d’exploitation (de 1978 à 2009). Cela veut dire que Fessenheim a produit en moyenne 10,5 TWh par an. Fermé Fessenheim, veut dire que l’on est capable de récupérer cette capacité de production avec la régularité et la fiabilité équivalente. C’est pas simple avec le PV et l’éolien sans stockage de masse à longue constante de temps. Les lacs d’Emeraude de Lempérière ne sont pas prévus pour du stockage de longue durée. A 10 GWh par km2, il faudrait 1 050 km2 pour stocker la totalité de la production annuelle de Fessenheim. Si on se limite à une semaine, il ne faut plus que 20 km2 (surface d’une grande mine de lignite !). A voir… notamment avec les écologistes.
Les STEP marines dites vous? Celles qui sont à 400m d’altitude? C’est breveté aussi…. Excusez-moi de ne pas pouvoir poursuivre, je pars en WE sans accès à Internet. Bonne continuation sur ce fil.
78 MWc, c’est, pour une productivité annuelle de 1000 Wh.Wc-1.an-1, une production annuelle 78 GWh.an-1 (ou encore 214 MWh.j-1). Si l’on moyenne cela sur l’année, cela donne une puissance moyenne disponible de 8,9 MW. Comment allons-nous stocker cela ? On suppose que les variations saisonnières sont les suivantes : • Eté, productivité à 125 Wh.Wc-1.mois-1. • Printemps et automne à productivité nominale à 83 Wh.Wc-1.mois-1. • Hiver, productivité à 41 Wh.Wc-1.mois-1 (tiers de l’été). Le besoin de stockage saisonnier unitaire est donc, de 125 Wh.Wc-1, soit pour les 78 MWc, un besoin de stockage de 9,6 GWh (~13 % de la production). On s’aperçoit que le stockage journalier est faible (
» En 2016, le prix d’achat de l’électricité photovoltaïque, provenant de systèmes non intégrés au bâti, sera inférieur au coût de l’électricité nucléaire issue de l’EPR. » Lire – – » Avec le coût des nouveaux réacteurs (genre EPR), il est devenu évident que l’électricité qui sera produite par le nucléaire sera plus coûteuse que celle provenant des énergies renouvelables. En France, c’est déjà le cas pour l’éolien en 2011 et ce sera aussi le cas pour les grands systèmes photovoltaïques dès 2015 (8,1 cts/kWh), sans compter les autres énergies renouvelables. » Au passage, l’EPR de Flamanville n’est pas un prototype, c’est le deuxième après celui d’Olkiluoto en Finlande, qui connait les mêmes déboires (retard et coût).
Allez voir l’analyse de Risto Tarjanne :
. Mais pourquoi n’a t on pas construit le même EPR en France ???? Pas de déchets hautement actifs à longue durée de vie à stocker 100.000 ans. Pas de démantèlement dans 50 ans (60 ?). Pas de coût de fonctionnement ni de sécurité. Pas de coûts de transports de matière. Etc, etc. Bref, que du bonheur ! PS : de plus en plus percutantes vos démonstrations DAN.
Vous devez faire erreur : dans votre lien, ce sont les tarifs d’achat pas les coûts de production. Si les coûts de production (technico-économie, le monde réel) ne suivent pas la baisse des tarifs d’achat (définis par la loi), ca veut simplement dire que plus personne ne construira de photovoltaïque. RDV en 2016
Ce qu’il y a de bien avec les croyants comme Rice, c’est que le démantèlement du panneaux photovoltaïques ne coûte rien, la filière de recyclage existe et est établie à grande échelle, les panneaux ne coûtent rien à l’achat, n’ont besoin d’aucun entretien (onduleur, peu importe), ne posent pas de problème de sûreté (trichlorosilane à la fabrication, tellure de cadmium, risques lors des incendies, risque de chute des ouvriers à l’installation sur les milliers de toits), durent la même durée de vie qu’un réacteur nucléaire, n’ont pas besoin d’être transportés par millions (voire milliards) de m2, produisent de nuit en hiver, produisent en phase avec la consommation, et n’ont donc pas besoin de centrales au charbon comme back-up, et ne comportent pas de produits qui, lâchés dans l’environnement, n’ont pas une durée de vie infinie. Le monde idéal. On voudrait y croire, s’il nous l’expliquait, au moins. S’il essayait de le défendre (comme d’autres ici le font). Mais il n’essaye même pas. En fait un Rice n’a absolument aucun respect pour la technologie qu’il promeut, et bien sûr aucun non plus pour celle qu’il dénigre. En fait il n’a pas de respect pour rien. Il suffit de le laisser prêcher sans le lire ?
Les tarifs d’achat de l’électricité photovoltaïque sont à la baisse comme le sont les coûts des systèmes photovoltaïques, avec une moyenne de 10% par an. Les coûts de production sont inférieurs aux tarifs d’achats car il reste une petite marge bénéficiaire au passage. Dans les pays où les tarifs sont gérés de façon responsable, entre le gouvernement et les intervenants de la filière, comme en Allemagne, l’évolution n’est pas brusquement entravée comme cela a été le cas en France au printemps. Pour le recyclage des panneaux solaires photovoltaïques, il existe déjà une société en Allemagne, en plus de l’association PV Cycle (pvcycle.org). Et comme la durée de vie d’un panneau PV actuel est d’au moins 30 ans, dont un rendement supérieur à 85% de la valeur initiale pendant 20 ans, on a le temps de voir venir pour les grosses quantités à recycler. Par ailleurs : » Le coût moyen de l’électricité nucléaire serait de 50 à 65 euros par MWh (5 à 6,5 cts/kWh) pour les nouveaux réacteurs nucléaires, selon une présentation d’Areva d’avril et juin 2009 … Le coût de 60 euros par MWh est repris dans le rapport d’octobre 2010 (p92). Mais ce coût est déjà dépassé. » » Le coût du MWh nucléaire serait voisin de 100 dollars par MWh (70 euros/MWh), avec un coût de construction de 5.000 à 6.000 dollars par kW (5 à 6 milliards de dollars ou 3,6 à 4,3 milliards d’euros pour 1.000 MW) pour un nouveau réacteur construit selon « l’état de l’art » aux Etats-Unis et en Europe, selon UBS, la banque d’investissement suisse (UBS Investment Research – Q-Series : Global Nuclear Power – 4 april 2011). » » Le coût serait de 81 euros par MWh pour l’EPR de Flamanville construit pour EDF. … Le coût de l’électricité de 60 euros/MWh en 2009/2010 se décompose en un coût du capital de 70% (soit 42 euros) et de 30% pour le reste (soit 18 euros). Avec un coût de construction de six milliards annoncé en juillet 2011 (au lieu de 4 Mds d’euros), pour une mise en service en 2016, le coût du capital devient 63 euros dans le coût du MWh, soit un coût total de 81 (63+18) euros/MWh, ou de 8,1 cts/kWh. Ceci est le coût de production à la sortie de la centrale électrique, auquel il faut ajouter d’autres coûts (transport, distribution …) avant d’obtenir le prix visible sur sa facture EDF. » L’article complet est ici : On y trouve aussi une étude de l’état de Californie et une autre de l’Afrique du Sud sur le coût du kWh selon les différents moyens de production envisagés. Pour une mise en service en 2015 ou 2018 selon l’étude (il faut au moins cinq ans pour construire un réacteur nucléaire), non seulement l’éolien mais aussi le solaire est plus économique. Y compris le solaire thermodynamique avec stockage de l’énergie pendant 14 heures.
>> »Les tarifs d’achat de l’électricité photovoltaïque sont à la baisse comme le sont les coûts des systèmes photovoltaïques, avec une moyenne de 10% par an. » Vous citez une baisse constatée dans le passée induite par un certain nombre de facteurs, dont la localisation de la majorité de la production en Chine (championne de la production de masse à bas coût), et une certaine crise de la surproduction. Cela ne veut pas dire que c’est extrapolable dans le futur et qu’en 2016 les coûts du PV seront « inférieurs à ceux du nucléaire ». C’est une erreur (ou un mensonge) de le titrer. >> »Pour le recyclage des panneaux solaires photovoltaïques, il existe déjà une société en Allemagne, en plus de l’association PV Cycle (pvcycle.org). » Certes, vous noterez mes mots « ne coûte rien » et « à grande échelle ». Donc à quel coût ? et pour quelle échelle ? Nous verrons mais contrairement à ce que vous dites, ce n’est pas « nous avons le temps de voir » puisque par la loi, tout comme pour le nucléaire, le coût du démantèlement doit être intégré au coût de l’électricité. Les règles pour les uns sont les mêmes que pour les autres. >> »Et comme la durée de vie d’un panneau PV actuel est d’au moins 30 ans, dont un rendement supérieur à 85% de la valeur initiale pendant 20 ans, on a le temps de voir venir pour les grosses quantités à recycler. » Deux choses : * je veux bien une étude statistique sur la durée de vie réalisée du PV. * Pas nature, les volumes de PV à monter/démonter sont colossaux. C’est l’inconvénient d’une énergie diffuse. Comme les ONG/lobbye du PV ne chiffrent pas souvent cela, je n’ai pas beaucoup de scénarios sous la main. Un chiffre sur le volume annuel de PV à déplacer pour un scénario 100 GWc PV (durée de vie 30 ans) ? >>Coûts du nucléaire Le premier coût que vous citez est le coût annoncé par AREVA. Pour les dépassements de budget pour Flamanville et Olkiluoto, ils ne sont guère représentatifs d’EPR matures et de réacteurs « nouveau nucléaire » au rythme de croisière. Il est illogique de comparer FA3 et OL3 au PV de 2016, mature et dont les performances sont postulées. Normal que cela vous conduise à des erreurs d’appréciation. Vous avez de plus l’étude citée par Dan1, que vous n’avez même pas parcourue. Le coût du nucléaire dépend bien sûr de la durée d’amortissement. Je ne me rappelle plus celle qui a été prise dans l’étude californienne mais de souvenir l’hypothèse était défavorable au nucléaire, comme elle le serait pour l’hydroélectrique ou les cheminées solaires : en bref tout ce qui a une longue durée de vie. J’avais vu une critique en ce sens de l’étude californienne. A retrouver donc… >>Pour finir Vous parlez du coût « compétitif » de l’éolien et du PV en utilisant un procédé contestable (comparaison du coût tête de série nouveau nucléaire avec performances projetées 2016) mais vous ignorez un point important: vous devez chiffrer le coût du stockage / back-up / lignes HT pour pouvoir évaluer le coût de l’éolien et du solaire ! Sans cela, éolien et solaire ne sont pas des sources d’énergie, ce sont uniquement et seulement des moyens de réduire la consommation des centrales de back-up, quand le soleil ou le vent le veulent bien Votre insistance à ne pas le prendre en compte est d’autant plus vexante que, plus haut, j’ai mis pas mal d’efforts d’essayer de l’évaluer, ce que le lobbye ENR ne faire jamais. Vous avez tout loisir de proposer un chiffrage, mais de grace, plus de copier/coller d’un site !
Je ne sais pas si les finlandais sont heureux avec l’EPR d’Olkiluoto, mais ce qui est sûr c’est qu’il sont sur la voie pour construire très prochainement un ou deux autres réacteurs : Donc, à mon avis, ces stupides Finlandais n’ont absolument rien appris des autres peuples instruits de l’impasse nucléaires et ils ne comprennent strictement rien à l’économie si particulière de cette filière qui comporte des coûts cachés exorbitants. Je propose donc que nos plus brillant éléments qui ont une compréhension large et élevée du problème, par exemple Rice, se rendent, toutes affaires cessantes (y compris les interventions sur Enerzine), en Finlande pour expliquer à ce peuple peu éduqué que le nucléaire est suicidaire (démonstration technique et économique à l’appui).
Pour la très célèbre étude californienne qui ressurgit périodiquement, il faut lire u débat ici : Je pense effectivement que la durée de vie prise en compte est 30 ans, je l’avais d’ailleurs indiqué. Ce paramètre est a regarder de près à chaque fois car les coûts ou bilan carbone sont très différents (par exemple dans l’étude Storm-Smith). il y a aussi un paramètre important qui est le taux d’intérêt de l’emprunt. Or justement, ces éléments et leur influence sur le coût du kWh sont parfaitement présentés dans le fameux rapport de Benjamin Dessus sur le coût de la filière nucléaire « du berceau à la tombe ». On y trouve notamment le poids de l’investissement initial dans le coût final du kWh. Les graphes du finlandais Risto Tarjanne sont pas mal non plus car ils présentent les effets d’un surcoût de la construction sur le prix du kWh. Malheureusement, c’est le rapport maudit dont Rice ne veut pas débattre !
@ Eloi, Mon dernier post concernait une remarque de (l’excellent) DAN sur la Finlande, pour laquelle je faisais remarquer que le nucléaire oublie souvent les « coûts annexes », puisqu’il parait qu’ils ne sont pas « câchés » (meme si personne ne semble capable de les retrouver). Ceci étant, votre réponse est assez révélatrice de votre besoin de déplacer le problème pour ne pas le résoudre. Pourtant… … il ne faut pas de tenue spéciale pour déposer des panneaux photovoltaïque. Il ne faut pas de cordons de CRS pour les transporter. Il ne faut pas investir des milliards dans des usines pour les retraiter. Et il n’existe pas de déchets polluants pendant 100.000 ans dans le photovoltaqiue. Quant à la nécessité de créer de nouvelles infrastructures, ben oui, d’accord ! Au moins on créera des emplois. Et pour ce qui est du « respect » pour la technologie que je promeus (… laquelle d’ailleurs ?), il est du même niveau que celui que j’accorde au nucléaire, ni plus, ni moins. Je n’en dirai pas autant en ce qui concerne ceux qui promeuvent aveuglément le nucléaire ici. @ Dan, J’aime beaucoup vos posts, si, si. Surtout pour ce coté sans cesse renouvelé dans la « diversion ». Vous maitrisez désormais parfaitement bien Schopenhauer. Bravo. Mais, pourquoi traitez vous les finlandais de stupides ? Il ont pour 3 milliards d’euros, un EPR qui en vaut 6 ! Ils sont donc loins d’être stupides… et merci la COFACE. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, un petit tour du coté d’Onkalo : Les veinards ! pour peu ils vont concurrencer EuroDisney…
ok pour 150 millions d’euros mais il non pas dit combien il a été mis d’apport par chaque société qui on contruit aujourd’hui même pour 1 euros du WC installeé c’et impossible, je suis moi même en étude pour une centale de 20mw et on ai loin d’arrivée à ce tarif.
Ce qu’il faut surtout remarquer quand on parle de nucléaire et surtout d’EPR, c’est que le coût de départ est très stable, beaucoup plus que celui des vraies filières concurrentes qui sont aujourd’hui le charbon et le gaz. Pour les filières fossiles, le coût du combustible (particulièrement pour le gaz) est très orienté à la hausse à cause de la demande (par exemple la Chine) et des contraintes environnementales (prise en compte des externalités) comme le CO2 et éventuellement d’autres substances légèrement « incommandantes » pour la santé publique.
ça m’aurait étonné qu’on ne profite pas de ce sujet pour parler des coûts, particulièrement avantageux ou potentiellement dévastateur du nucléaire Ben c’est vrai ça, pourquoi qu’ils se cassent la binette à Enerzine à chercher d’autres sujets…..
. J’aime beaucoup cette « stabilité » du nucléaire quand on sait d’où vient l’uranium. Et le bonheur qu’elle apporte aux populations du Gabon ou du Niger…. Mais bon c’est vrai que c’est loin des tours de La Défense….
L’article indiqué plus haut, sur le coût des nouveaux réacteurs nucléaires trop chers, cite l’étude de la Commission de l’énergie de Californie de janvier 2010 (les coûts ont changé depuis 2007). L’étude de la CEC est mentionnée, par un site très intéressant et documenté, dans cette page : » Expensive and Uninsurable Say Studies.html » qui, comme son titre l’indique, montre que le nucléaire est cher et non-assurable. Pour la partie « nucléaire cher », le constat est fait que le coût du solaire photovoltaïque aujourd’hui en Allemagne est équivalent à celui du nucléaire (éventuel) en Californie en 2018 pour une entreprise privée. Autre constatation, le coût du kWh est moitié moins cher pour une entreprise publique (POU) que pour une entreprise privée (Merchant). En dehors de taxes plus faibles, cela est dû pour l’essentiel à des frais financiers beaucoups plus faibles (lors de la construction) dans le cas d’une entreprise publique (comme EDF dans le passé). Voila pourquoi l’électricité nucléaire « historique » est moins chère en France. En Allemagne, ce sont quatre entreprises privées, chacune dans sa région. Les frais financiers : coût du capital propre et/ou coût des emprunts peuvent doubler le coût de construction d’un réacteur nucléaire « privé ». Pour la partie « nucléaire non-assurable », un rapport allemand (157p, pour les germanophones) estime que la prime d’assurance nécessaire pour assurer un réacteur nucléaire d’un accident coûterait entre 0,14 et 2,36 euro/kWh. Un rapport de 1999 de la Commission européenne ExterneE, sur les externalités (coûts externes) de l’énergie trouvait que les coûts externes de l’énergie nucléaire étaient de 1,80 euro/kWh, pour l’essentiel en raison du coût de l’assurance. En cas d’accident nucléaire, c’est l’Etat, donc le contribuable, qui paie. En France, » le montant maximum de la responsabilité de l’exploitant est fixé à 700 millions d’euros pour les dommages nucléaires causés par chaque accident nucléaire « . Pour mémoire, le tarif résidentiel moyen de l’électricité en France est de 0,0971 euro/kWh hors taxes et 0,1289 euro/kWh ttc au second semestre 2011 (2500 à 5000 kWh/an). De son côté, le tarif d’achat de l’éolien terrestre est de 0,082 euro/kWh pour une éolienne et entre 0,028 et 0,082 euro/kWh lorsque cette éolienne à dix ans d’âge … assurance et coût du démantèlement versé par avance. Le tarif d’achat du photovoltaïque au 3ème trimestre 2011 est de 0,1169 euro/kWh pour une installation non intégrée au bâti (terrasse, parking, friche, terrain non cultivable, vieille base aérienne …) et entre 0,2609 et 0,4255 euro/kWh lorsque les panneaux solaires assurent aussi la couverture et l’étanchéité du bâtiment (intégration au bâti), selon le type de bâtiment (le plus cher pour du résidentiel) … assurance comprise et recyclage pris en charge par le fabricant. Photovoltaïque deux fois moins cher dans sept ans selon toute probabilité.
Pour la partie « nucléaire cher », le site internet que vous citez se base sur une étude de 2009 du CEC ultra classique chez les anti-nuc, et critiquée maintes fois sur Enerzine. Ici citée par Chelya : Vous pouvez y lire le débat qui s’en est suivie, ainsi qu’un lien posté par Dan1 vers un autre débat où cette étude avait été citée, et là aussi critiquée. Je ne reviendrais donc pas dessus. Pour la partie « nucléaire non-assurable » : mes souvenirs d’allemand sont bien faibles aussi je ne me lancerais pas dans la lecture de ce document. Simplement un petit calcul : Un réacteur 900MW produit en gros 900MW x 8760h/an x 80% = 6,31×10^9 kWh par an, soit 3,78×10^11 kWh sur toute sa durée de vie de 60 ans. Avec une prime d’assurance de 2,36€ du kWh, cela ferait donc une somme de 8,93×10^17 € qui partirait dans la poche de l’assureur sur toute la durée de vie du réacteur, soit environ 900 millions de milliards d’euros par réacteur… Pratiquement un milliard… de milliards d’euros !!!! Par ailleurs, ces réacteurs sont dimensionnés pour que leur risque d’accident nucléaire soit d’environ 5×10^-5 accident par réacteur et par an, soit un accident par réacteur tous les 20 000 ans : ébat_sur_lénergie_nucléaire#Probabilit.C3.A9_d.E2.80.99occurrence_d.E2.80.99un_accident Pour 60 ans, notre assureur préféré nous coûte alors en gros 9×10^17 €. Donc pour 20 000 ans (qui correspondent statistiquement à un accident), notre assureur recevrait 2,98×10^20€, soit en gros 300 milliards de milliards d’euros… Donc soit un accident nucléaire coûte des milliards de milliards d’euros, ce dont je doute, soit cet assureur se prend des marges confortables (!), soit cette étude allemande fait appel aux techniques préférées de nos amis anti-nucléaires… @ Airsol : En effet, Enerzine n’aurait pas du se donner tant de mal pour écrire un article sur un sujet original. Une simple page avec « Battez vous » marquée dessus aurait suffie…
>> »Voila pourquoi l’électricité nucléaire « historique » est moins chère en France. En Allemagne, ce sont quatre entreprises privées, chacune dans sa région. » Démontrez-vous qu’il est préférable d’avoir un service public pour l’énergie ? O_O Que la privatisation ne diminue pas les coûts ? O_O Mais passons, à l’évidence, les réponses qu’on vous fait ne vous intéressent pas Je n’apprécie pas de discuter face à un mur. Un flux RSS aura la même utilité que vous, en cet instant. Nous comparerons nos vues quand vous intégrerez dans votre logiciel le coût du stockage saisonnier (ou de la surproduction estivale), dans le cadre de cet article dédié au photovoltaïque. Nous parlerons alors du nucléaire.
Pardonnez-donc moi d’avoir essayé de recentrer cet article sur le PV… En terme de diversion, Rice est un maître. Là où il est génial, c’est d’en attribuer la faute aux autres.
Wilfried cite : « Un rapport de 1999 de la Commission européenne ExterneE, sur les externalités (coûts externes) de l’énergie trouvait que les coûts externes de l’énergie nucléaire étaient de 1,80 euro/kWh, pour l’essentiel en raison du coût de l’assurance. » Le nucléaire en France produit environ 400 TWh/an, soit 400 milliards de kWh. A 1,80 €/kWh, cela nous fait 720 miliards d’€/an, soit le coût de 1 Tchernobyl tous les ans. Ce qui a l’évidence correspond au rythme annuel de Tchernobyl en France… Quelle pertinence !
Pour Eloi et Bachoubouzouc. C’est pas mal vu d’estimer l’ordre de grandeur du capital amassé par l’assureur du nucléaire français qui aurait récolté X années de primes à 2,36 Euros le kWh. Pour Bachoubouzouc : n’y aurait-il pas une erreur dans « cela ferait donc une somme de 8,93×10^17 € …., soit environ 900 millions de milliards d’euros par réacteur… Pour moi 378 TWh (378 milliards de kWh) à 2,36 Euros/kWh = 892 milliards d’Euros. Une autre façon plus globale d’évaluer : Pour le système français totalisant 63 GW pour 58 réacteurs, il suffit de savoir que la production est déjà de 10 000 milliards de kWh (10^13 kWh). Donc l’heureux assureur aurait récolté : 2,36 x 10^13 Euros ou encore 23,6 TéraEuros, ce qui se dit mieux de la façon suivante 23 600 milliards d’Euros. Voilà pour en moyenne un peu plus de 20 ans d’exploitation sans accident. Maintenant, on sait que le parc produira au total entre 18 000 TWh (40 ans) et 28 000 TWh (60 ans). L’heureux assureur encaisserait donc au total entre 42 500 milliards d’Euros et 66 000 milliards d’Euros. C’est pas mal quand même (rien qu’en primes hors intérêts des placements).
@ Dan1 : En effet, il s’agit bien de 900 milliards d’euros pour 60 ans, soit 300 000 milliards d’euros pour statistiquement un accident.
C’est quand même bizarre de jongler avec les milliards comme ça. Seriez-vous satisfaits de trouver « le juste prix » d’un accident nucléaire ? Hormis cela (je n’aime pas les jeux TV) , presque toutes les démocracies ont un programme ambitieux d’EnR.. Sont ils tous idiots? Pourquoi l’Angleterre, qui n’est pas anti-nuke, premiere place financière d’europe, a-t-elle les plus grands projets éoliens au monde ? Laissez les calculettes refroidir un peu…
Vous avez raison. Qui soit le ‘juste prix’ d’un ‘accident nucléaire’, d’un kWh de solaire, ou d’un litre d’essence, le ‘jonglage’ avec des chiffres en ‘milliards’, ‘giga’, ‘méga’, donne parfois le tournis, surtout quand ça se fait dans ces ‘chipottages’ et ‘calculs de coin de table’ si fréquentes ici (et ailleurs!). Nous passons souvent à coté de l’essentiel ? Quel est le ‘juste prix’ de notre confort énergetique de tous les jours ? Et vous répétez, avec sagesse, ce que j’ai exprimer à ma manière il y a 2 ans ici: « Laissez les calculettes refroidir un peu… » trimtab
. OCDE – Agence de l’énergie atomique – 2006. ISBN 92-64-2318-6 Le droit nucléaire international après Tchernobyl » … La diversité des dommages paraît infinie ou presque. Il n’existe pas de chiffres précis, mais on estime que l’accident aurait coûté en 20 ans des centaines de milliards de dollars. » (p.42) C’est une ou plusieurs fois les recettes nettes de l’Etat francais (267 milliards d’euros en 2010). C’est plusieurs fois le chiffre d’affaire consolidé d’EDF (65 milliards d’euros en 2010). » … La crainte des conséquences financières désastreuses des demandes en réparation que pourraient déposer d’innocentes victimes après un accident nucléaire décourageait d’éventuels propriétaires, constructeurs … d’investir dans la construction de centrales. … Sans protection de leur responsabilité civile, potentiellement illimitée en temps et en importance, les propriétaires/exploitants, les constructeurs et les fournisseurs de centrales nucléaires hésitaient, et c’est compréhensible, à s’engager dans le développement de cette industrie. » (p.43) » … La responsabilité est limitée dans son montant : la volonté des gouvernements de favoriser le développement de l’industrie nucléaire en évitant aux exploitants nucléaires d’avoir à supporter les coûts potentiellement ruineux de demandes en réparation au cas où se produirait un accident nucléaire les a conduit à adopter un principe qui limite le montant de réparation que l’exploitant doit payer aux victimes en cas d’accident dont il serait responsable. » (p.44) Aujourd’hui, malgré toutes les aides et garanties de l’état, les américains traînent encore des pieds pour construire des réacteurs nucléaires, ou abandonnent leurs projets. Trop risqué du point de vue économique, pas rentable face à la concurrence (y compris des renouvelables).
Pourrait-il nous expliquer en quoi la comparaison Tchernobyl / Réacteur à Eau Pressurisée est pertinente ? Pourtant on y voit plein de différences technologiques : * effet de vide positif * modérateur graphite, susceptible de brûler * pas d’enceinte de confinement Vous n’y verriez pas comme plein de différences qui rendent vos copier/coller non pertinents ? @ Lionel_fr >> »Laissez les calculettes refroidir un peu… » On aimerait effectivement laisser refroidir nos calculettes, et commencer à voir la vôtre en action, ca économiserait un peu d’énergie… (et de blabla) Externalités Bon soyons sérieux. Wilfried proposait de consulter l’étude ExternE. Soit. Considérons que ce genre d’étude ne se heurte pas à des problèmes méthodologies permanents et contestables. On va la voir, et qu’est-ce qu’on constate : Coûts externes (France), c’est-à-dire assurances, impact sur la santé, impact écologique, tous vos trucs : * nucléaire: 3€/MWh * charbon : 70-100 €/MWh * fioul : 80-110 €/MWh * Gaz : 20-40 €/MWh BIGRE !!! Cela voudrait-il dire que quand une éolienne ou un panneau solaire fait appel, les jours sans vent et/ou avec peu de soleil, à une centrale fossile, il produirait des externalités de 6 à 33 fois plus grandes que le nucléaire ??? Wilfried, sortons des ENR !
Vous dites : >> « Hormis cela (je n’aime pas les jeux TV) , presque toutes les démocracies ont un programme ambitieux d’EnR.. Sont ils tous idiots? Pourquoi l’Angleterre, qui n’est pas anti-nuke, premiere place financière d’europe, a-t-elle les plus grands projets éoliens au monde ? » Plusieurs choses : * La France a un programme ambitieux d’ENR * M’est avis que certains politiciens allemands doivent sentir leur postérieur chauffer, maintenant que le PV participe à une diminution de leur balance commerciale. Tant d’efforts pour des emplois verts en voie de disparition, c’est un des plus beaux gâchis d’argent et d’espoirs de ces dernières années. * Les banquiers rafollent des ENR, devinez pourquoi ? indice : revenus garantis par l’Etat pendant 20 ans (ca devrait plaire à Wilfried). Ca plaît a un financier. * Ils ne sont pas forcément idiots, le lobbye ENR n’est pas mauvais, bénéficie d’une bonne image de marque, et de revenus assez confortables. * Quant aux personnes qui ne sont pas dans la « première place financière en Europe », certaines d’entre elles brûlent des livres pour se chauffer, à cause du prix de l’électricité Bref, tout cela pour dire qu’on aimerait bien que justement, les ENR soient évaluées en fonction de certaines externalités… C’est le drame des ENR, de technologies passionnantes, et à fort potentiel, elles en deviennent industries prédatrices qui n’apportent finalement pas grand’chose au citoyen lambda, voire le volent…
Vous aurez noté que les mêmes qui réclament en trépignant des chiffres sur les accidents nucléaires et n’ont que des milliards par centaines ou milliers à la bouche, s’en détournent subitement quand on leur en donne avec un peu de consistance ! Enfin vous n’allez tout de même pas nous parler d’argent à propos d’accident nucléaire… un peu de pudeur que diable. Eh ben si, on va vous en parler. Imaginons qu’un assureur ait récolté 20 000 milliards de prime d’assurance à mi-vie pour les 58 réacteurs français. Si on fait l’hypothèse qu’en moyenne la maison d’un ménage français coûte 250 000 Euros, avec 20 000 milliards, l’assureur pourrait reconstruire 80 millions de maisons. Evidemment, en France, il n’y a que 27 millions de résidences principales, y compris les appartements. Donc, on pourrait reconstruire 3 fois la France des ménages (vous savez celle qui est alimenté par les éoliennes). Donc, en cas d’accident d’un réacteur ayant des rejets identiques à Fukushima (sans recombineur hydrogène et sans filtre d’enceinte) qui stériliserait une zone de 60 km sur 30 km (soit 1/300ième ou 0,3 % de la France), j’imagine que l’on ne reconstruira pas 27 millions d’habitations. Donc je pense que les primes d’assurances pharamineuses avancées (2,36 Euros/kWh) devraient être très solidement argumentées. Maintenant, si on veut mettre de l’assurance sur les kWh produits, il devient extrêmement intéressant de se pencher sur l’étude EXTERNE et le cas du charbon-lignite, gaz et autre.
Je confirme : les assurances REFUSENT de couvrir le risque nucléaire. Merci à tous ceux qui ont une assurance responsabilité civile d’ingénieur conseil de confirmer ce point. Cette exclusion est mentionnée en gras sur les polices d’assurances dans le monde entier. Ce n’est pas une question d’argent, enlevez la pile de votre calculette si vous ne parvenez pas à vous maitriser. Le problème de l’assurance est celui d’un refus franc et massif, vos « calculs de couin de table » n’y changeront rien.
Un petit pdf d’un économiste sur le prix de la vie en matière de sécurité routière. En 2005, cout de l’insécurité: 24millards d’€ dont 6M d’€ pour les 5000 morts. A comparer aux 10000 morts potentiel de !Tchernobyl. On pourait aussi s’interrésser au prix en matière de santé… Toute la question est de savoir comment on dépense son argent, à sauver les quelques 550000 morts par an en France ? A dépolluer les dernières zones rouges inhabitables en France (1/2 Fukushima encore aujourd’hui) ou les 400000 sites industriels pollués ? A sortir du nucléaire pour éviter un éventuel accident au conséquences incertaines ? A stériliser une partie de notre sol à coup de centrale solaire au sol ou de step ?
Les zones rouges, vu que personne probablement ne connait, c’est ici. (un lien par contribution, c’est pénible…)
Il ne suffit pas d’affirmer : « @Dan1 : étant donné que les assureures REFUSENT d’assurer le nucléaire, vous venez de vous trouver un bon moyen de devenir immensément riches… Lancer donc une compagnie d’assurance pour EDF… » Pour clore le débat et conclure que le nucléaire est inassurable. Ici, j’ai donné les éléments factuels qui permettent de juger du système de couverture des risques du nucléaire au niveau mondial depuisplus de 50 ans : D’abord, il y a Assuratome et ensuite il y a les Etats. Car on oublie trop souvent que dans la vie il n’y a pas que les sociétés privé pour « assurer » les risques et d’ailleurs on avait souvent coutume de dire pour beaucoup de dmaines que l’Etat est son propre assureur. C’est pourquoi des dispositions législatives existent depuis le début sous l’égide de l’OCDE ont (signature de la Convention de Paris le 29 juillet 1960 et Convention de Bruxelles le 31 janvier 1963). Evidemment les Etats se sont engagés officiellement à compléter le dispositif de l’assurance de l’exploitant. Cela n’a rien de choquant si l’on considère que les Etats s’engagent en permanence à compenser les risques encourus par les populations vis vis de tout type de risques industriels que les assurances des industriels ne prennent pas en charge. Par exemple les producteurs d’électricité issue des combustibles fossiles provoquent des conséquences sanitaires permanentes quisont prise ne charge par les systèmes sociaux des pays touchés (lorsqu’il existe des systèmes sociaux). En clair, les producteur d’électricité au charbon ne payent pas les externalités et les laissent à la charge des Etats. Pourquoi ne s’assureraient-ils pas pour couvrir cela ? Un petit rappel : Qui indemnise les victimes ? Pourtant des calculs assez précis ont été faits dans le cadre de l’étude EXTERNE et le dernier rapport est assez éloquent. Par exemple à la page 322/333, il est clairement indiqué que : « The total mortality effects caused by anthropogenic emissions of the EU-25 states were estimated to about 2.2 million years of life lost in 1998. Assuming 5 years lost per case per affected person (European Commission 1999b), p. 248, this number corresponds to about 450,000 premature deaths. » Vous me direz, ce n’est que 2,2 millions d’années de vie perdues et ça ne représente qu’environ 450 000 morts prématurés et en plus la plupart ne sont pas des morts nucléaires. Car l’inassuré c’est bien entendu les morts classiques (pourquoi les assurer puisque la société paye déjà avec les assurances collectives et la prise en charge des Etats ?). L’inassurable, c’est les morts nucléaires : ils sont tellement peu nombreux que ça fait peur !
. Le risque nucléaire est INASSURABLE ! D’ailleurs il n’est pas assuré car personne ne sait quantifier les dommages possibles. La couverture Responsabilité Civile de l’exploitant est de (seulement) 91,5 M€, puis l’Etat prend le relais (donc le contribuable) puis la Convention de Bruxelles, le total des 3 niveaux faisant 322 M€ !!!!! Quand on sait que Xynthia c’est 1.500 M€ avec la possiblité de retourner le lendemain sur le lieu du sinistre, on comprend mieux comment le GGP maques les côuts réels du kWh atomique pour être…. « compétitif »! … et puis les accidents nucléaires, cela n’arrive (statistiquement) que tous les 20.000 ans (sauf Tchernobyl et Fukushima….).
Je n’ai pas l’intention de créer une compagnie d’assurance car le marché est déjà pris : J’imagine qu’ils gagnent tout de même de l’argent à défaut de couvrir la totalité du risque… ce que ne font aucune compagnie d’assurance vis à vis des autres filières électrogènes.
Avec votre montant de 91,5 millions d’Euros vous avez encore manqué un épisode qui s’appelle la lecture de l’article 55 du document que j’ai cité dernièrement dans le lien redonné ce soir : Il faut lire et suivre avant de brailler. Mais peut être l’avez-vous déjà lu et analysé, auquel cas vous mentez sciemment.
. De la confusion entre « montant légal de la responsabilité » et « montant de l’assurance »…. Donc… l’exploitant n’est assuré que pour 91,5 M€ (montant inchangés depuis des lustres) alors que sa responsabilité est (légalement) limitée à… (les chiffres que vous citez). Mais au final qui paye ? L’assureur de l’exploitant pour 91,5 M€ et … l’exploitant pour le reste (le contribuable français) ! Sauf a voir le contrat d’assurances d’EDF… PS : pour l’épisode manqué, il ne suffit pas de savoir chercher sur Gogol, encore faut-il savoir comprendre l’information. Mais peut-être l’aviez vous déjà lu et (correctement) analysé, auquel cas vous mentez sciemment.
La production des réacteurs nucléaires arrêtés en Allemagne (7+1) était de 39,8 TWh en 2010. En fait, deux étaient déjà en panne depuis 2008 (Brunsbuettel et Kruemmel). Les 9 autres ont produit 93,2 TWh en 2010 et donc un total de 133 TWh, avec un taux de charge de 74,5% (un peu mieux que 74,2% en France : ce n’est pas 8.760 heures par an). Voir la liste des réacteurs arrêtés et leur production au cours des 4 années passées : On y voit aussi que l’Allemagne peut se passer du nucléaire français, tout en diminuant le recours au charbon : » Entre 2005 et 2010, pour une production totale d’électricité similaire, le nucléaire a diminué de 21,2 TWh, les combustibles fossiles ont diminué de 13,3 TWh alors que les énergies renouvelables ont augmenté de 35,4 TWh, hors hydraulique. » Entre 2005 et 2010, l’Allemagne a eu un solde exportateur net (exportations moins importations) de 8,4 à 22,5 TWh selon les années, dont un solde exportateur net avec la France variant 5,5 à 12,6 TWh (même document). Les exportations ayant surtout lieu en hiver, l’Ademe a pu calculer la teneur en émissions de CO2 du chauffage électrique nucléaro-charbonier : 180 g/kWh.
Le lien est : Je pense que cela va marcher cette fois.
A Rice. Vous exposez des chiffres : « Donc… l’exploitant n’est assuré que pour 91,5 M€ (montant inchangés depuis des lustres) » Dites clairement dans quel article de quelle loi figure ce montant et de quel date la mise à jour ?
Je suis tombé sur cet article à propos du solde importateur d’électricité France-Allemagne. C’est compliqué, je ne suis pas trop à l’aise avec les différentes définitions d’échanges présentées, peut-être le seriez-vous plus ? Extrait : « Et si la France concluait en fait des contrats d’exportation d’électricité vers la Suisse et d’importations de l’Allemagne se traduisant physiquement par une livraison d’électricité de l’Allemagne vers la Suisse ? »
Je n’ai pas tout lu en détail mais en premier lieu il faut considérer qu’on ne peut comparer directement des échanges contractuels (ce que l’on vend et achète) et les échanges physiques (les transferts d’énergie entre pays). Ca ne correspondra jamais en ce qui concerne l’Allemagne et la France pour la simple et bonne raison que le réseau est un peu maillé et qu’il n’existe donc pas une seule voie d’échange physique pour faire transiter des GWh entre l’Allemagne et le France. Par exemple, on peut acheter des GWh (en instantané des MW) à l’Allemagne (en ce moment c’est plutôt l’inverse) et quand le contrat prend effet, les « électrons » transitent par la Belgique et la Suisse. A l’extrême, on pourrait être importateur vis à vis de l’Allemagne et constater un flux physique de la France vers l’Allemagne parce que dans le même temps il existerait des flux physiques importants de la Suisse et la Belgique vers la France qui seraient eux-mêmes alimentés par des flux physiques de l’Allemagne vers la Belgique et vers la Suisse. Donc pour connaître les bilans contractuels, il faut regarder par exemple les données de RTE dont j’ai déjà donné les liens : Après, savoir par où l’électricité passe est une autre histoire !
Je conçois bien que l’on ne puisse tracer un électron (vert ou non) ce qui me semble difficile à comprendre, c’est qu’à un contrat d’échange est quelque part associé une « ouverture de robinet », non ? Sinon, j’ai cherché des bilans monétaire (en €) des échanges d’électricité, pour vérifier si l’électricité qu’on apporte est une bien une électricité de pointe (chère), ou une électricité intermittente (pas chère) que l’on turbine dans nos STEP et les STEP suisses. Sur le site suivant : Il y a des statistiques en € import/export mais sauf si je m’abuse, les statistiques par pays sont payantes. Connaîtriez-vous une autre source -non payante – délivrant ce genre de chiffre ? Pour finir, auriez-vous quelle que part une « démonstration » de comment nous allons passez l’hiver en l’absence des 8,5 GW nucléaires allemands. Allons-nous réduire nos exportations vers l’Angleterre ou l’Italie ? Avons-nous « économisé » sur nos STEP ? Il ne me semble pas avoir trouvé de dossier sur le site de RTE Merci en tout cas pour votre réponse
Voir mon post du 11/09 à 15h00, vous y trouverez un lien. Ca relativise la discussion de comptoir selon laquelle on braderait l’électricité française à des petits malins qui en plus nous la revendrait beaucoup plus cher à d’autres moments….Ca arrive peut-être, mais en moyenne les chiffres sont là.
Petit pb, ça arrive. Le lien direct: Le débat, comme le lien n’a l’air de fonctionner,tapez « sicetaitsimple UE cherche » et vous le trouverez.