Inaugurée par le roi d’Espagne en octobre 2011, Gemasolar représente une grande avancée dans le secteur de l’énergie solaire puisqu’elle est la première centrale solaire pouvant produire de l’électricité 24 heures sur 24.
C’est à Séville, en Andalousie, qu’est installée Gemasolar, la première centrale solaire commerciale au monde capable de produire de l’électricité même sans soleil, grâce à l’utilisation de sel fondu, en lieu et place du pétrole, comme fluide de transfert.
Plus de 2 600 miroirs répartis sur 185 hectares concentrent les rayons du soleil sur un récepteur géant placé au centre de l’installation afin de chauffer le sel liquide.
La température, qui dépasse les 500 °C, est bien supérieure à celle des centrales habituelles dont la technologie repose sur des capteurs cylindro-paraboliques. Ces hautes températures génèrent ensuite une vapeur pressurisée plus chaude, qui assure une mise en mouvement plus efficace des turbines.
Grâce à la capacité de stockage du sel, la centrale est à même d’injecter de l’électricité dans le réseau jusqu’à 15 heures sans qu’il y ait de soleil, par exemple pendant la nuit et les périodes nuageuses.
Forte d’une capacité de 19,9 MW, Gemasolar peut approvisionner en électricité quelque 27 500 ménages du sud de l’Espagne. Sa production annuelle équivaut au volume d’énergie d’une centrale thermique classique qui consommerait 89 000 tonnes de lignite ou à la transformation de 217 000 barils de pétrole. La centrale devrait par conséquent permettre de réduire les émissions de CO2 de plus de 30 000 tonnes par an.
Un projet phare de l’innovation en matière d’énergie solaire
« Nous voulons nous implanter dans le monde entier et développer l’utilisation de l’énergie solaire à concentration comme source d’énergie durable » a déclaré Enrique Sendagorta, le président de Torresol Energy, une co-entreprise formée par le groupe d’ingénierie espagnol SENER et Masdar, la société publique de mise en valeur des énergies renouvelables d’Abu Dhabi. « Ce faisant, nous contribuerons à la protection de l’environnement pour les générations futures » a t-il ajouté.
L’inauguration officielle de Gemasolar a eu lieu en présence du prince héritier d’Abu Dhabi Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan et du roi d’Espagne Juan Carlos.
Gemasolar est le projet phare de Torresol Energy. La centrale a récemment reçu de la compagnie américaine CSP Today le prix 2011 de l’innovation technologique commercialisée de l’année et un Ruban d’honneur des European Business Awards.
Ce projet ultramoderne fait figure de pionnier.
La Banque Européenne d’Investissement y a contribué à hauteur de 80 millions d’euros. Gemasolar est l’une des sept centrales solaires à concentration et 19 centrales photovoltaïques financées par la Banque depuis 2006 pour un montant total de 2,6 milliards d’euros.
Si juste la banque européenne a financé la centrale à hauteur de 80M€ pour 20MW de puissance max, ça fait du 4000€ au moins par kW de puissance installée, qui de plus doit pas avoir un facteur de charge phénoménal. Ceci dit, ça a toujours plus de sens à faire du solaire en andalousie qu’en bretagne
Si en plus maintenant les énergies renouvelables, en plus d’être prévisibles, et malgré leur intermittence, deviennent stockables…. que va devenir le nucléaire ? Ah… le prix me direz-vous. Certes, oui, bien sûr…. Mais attendez encore quelques jours que la Cour des Comptes vous donne un élement de comparaison. Vous pouvez bien attendre encore un peu, cela fait 40 ans qu’on en sait rien du prix du nucléaire…. 🙂 En attendant, c’est quand même vexant de voir qu’une technologie développée dans les année 70 en France (et aussitot enterrée (*) par les atomistes fous), trouve a être exploitée en Espagne… (*) plus rapidement que les déchets nucléaires !
en Andalousie, un des endroits les plus chauds d’Europe, donc, a priori parmi les plus ensoleillés, dans les Emirats et autres pays de désert(sub) tropicaux, cette technique se justifie. Mais compte-tenu de la surface occupée et du rendement, même amélioré avec la « réserve » de sels fondus, cette ENR, une fois de plus n’est qu’un complément, excellent au demeurant, mais un complément. N’oublions pas que, à l’échelle d’un pays de climat tempéré, les ENR décentralisées, aussi développées soient (pourraient) elles,ne sont (seront) viables que parce qu’il existe déjà des systèmes centralisés de taille importante, qu’ils soient nuke, centrales « à flamme », voire barrages, même si l’hydroélectricité est et restera longtemps la première ENR.
1983 Themis, centrale solaire commandée par EDF et realisée par Seri Renault Ingenierie et St Gobain Air Industrie/ Jerome GRASSIN directeur, a été livrée à Targassonne (Pyr.). Les miroirs poursuivant la course du soleil concentrait la lumiere sur une chaudiere agissant comme generateur de vapeur. Gemasolar n est donc pas un pionner en la matiere sauf pour la partie ‘stockage-restitution’. Mais plutot que le Gigantisme avec 2600 miroirs pour 20 MW d electricité et qques 50 ha de terres sans doute arables (qui peut le plus peut le moins) pourquoi ne pas etre son propre producteur -consommateur d electricité? Sur 200 000 producteurs d electricité EnR 400 sont des auto-producteur-consommateur d electricité (ils ne consomment que l’electricité qu ils produisent) ! Bientot la Pompe a chaleur et la voiture elecytrique! Alors peut etre un solide marché qui prend naissance ! Voir le site de Solaire2G et ses ppanneaux double fonction PV+ ECS.
il est clair que cette technique qui permet l’accumulation de l’énergie est tout à fait au point. Le prix est cher mais si le monde vient à manquer d’énergie , rien ne sera trop cher pouralimenter notre soif énergétique. Les prix baisseront dés que ces centrales se multipliront , les chinois j’en suis sûr sont certainement en train de copier discrètement la technologie pour nous la resservir à bas prix. le gros problème c’est qu’une fois de plus les pays désertiques déjà bien fournis en pétrole seront les grands producteurs et que nos contrées faites de terres arables ne pourront utiliser ces technologies qu’à la marge. Chez nous seul l’éolien offshore associé à un autre moyen de production (fission , fusion) associé un systéme accumulatif (hydrolique) et des transferts transfrontaliers pourra produire massivement l’électricité dont nous avons besoin.
D’après le dossier de presse trouvé sur le site de Torresol, la BEI n’est pas seule, au total, Gemasolar a couté 171 millions d’€. On est donc plus près de 8000€ par kw. Finira t-elle comme Themis, fermée puis réhabilitée pour faire du pv, lors du prochain choc pétrolier dans 20 à 30 ans ?
Juste un petit message pour vous informer que la centrale à tour Thémis n’est pas abandonnée ! Certes une partie des heliostats a été revendue afin de servir de tracker pour le PV mais la centrale sert aujourd’hui d’outil de recherche au travers du projet PEGASE(laboratoire PROMES-CNRS) afin de développer de nouvelles technologies.
c’est bien, mais à nos latitudes, le problème du solaire direct est avant tout intersaisonnier, et pas du jour pour le lendemain (production divisée par 4 en hiver par rapport à l’été). 185ha, c’est 200 MW de photovoltaique …. dont le courant peut-être transporté facilement vers une STEP pour un stockage intersaisonnier, avec la promesse d’une restitution en hiver là où on en a le plus besoin et où le solaire produit le moins. Ce projet est excellent pour une exportation vers les pays équatoriaux.
Consolez-vous: nos terres arables produiront des aliments qui seront (et qui sont deja) vendus tres cher a tous ces pays desertiques producteurs de petrole et d’energie solaire.
Je sais que ça n’est pas le sujet de cet article, mais à la lecture des différents commentaires, je souhaite apporter une précision sur une Enr non « fatale », parfaitement réaliste dans un pays comme la France : le biogaz. Produire de l’énergie avec des déchets organiques, voila une partie de notre futur. Vous tournez 8000h par an, vous recyclez des matières qui libèrent habituellement du méthane dans l’atmosphère, et vous produisez, au choix, du biométhane, de l’électricité et de la chaleur, voire du biocarburant. Si l’Etat encourage réellement ce genre d’énergie, oui, le nucléaire a du soucis à se faire.
L’entreprise Photowatt, pionnier français du photovoltaïque, a ete placée en redressement judiciaire le 8 novembre 2011. Cette société de 444 salariés, situee a Bourgoin-Jallieu, est la seule entreprise française à maîtriser l’ensemble de la filière depuis trente ans. NB : C’est a elle que j’ai achete mes panneaux solaires, de tres bonne qualité, ils sont pratiquement les seuls a etre garantis 25 ans. Face a cette situation, un collectif de salariés de Photowatt a decide de creer un super hero : Superwatt. Sa mission est d’alerter les Français sur la destruction progressive de leur filière photovoltaïque, et de les sensibiliser sur leur avenir énergétique. Les actions de Superwatt sont positives, constructives et décalées, elles ont pour objectif de faire entendre la voix dans le paysage médiatique de ceux qui veulent œuvrer pour promouvoir et défendre la filière de l’énergie photovoltaïque en France. C’est simple et gratuit.
tout a fait d’accord avec vous. Vous oubiez les armes.. Des armes et du boeuf… l’avenir de nos contrées.. des armes pour pas se faire bouffer le boeuf.
Pour reussir la necessaire mutation energetique et assurer notre independance le professeur Soriensen specialiste danois insistait des les années 80 sur l’imperieuse neçessité de la coenergie interconnectée; -Vent-solaire (nuit jour ,hivert été ) -hydraulique-biomasse (constant discontinue) -géothermie-biomasse pour l’individuel Mais la France avec son premier parc forestier européen(renouvelable)peut assurer par la bio-methanisation de sa Biomasse ;remanent forestier +DIB boues et ordures menagères urbaines (Aujourd’hui incinerés) ,fermenticibles divers;alimentaires,papier,lisiers dechets agricole etc….75 ses besoins energetiques,aprés isolation de l’habitat et la décontration industrielle Notre avenir ,notre bonheur et notre energie sont » dans le prés »du vivre et travailler au Pays . REVEILLONS NOUS DEMAIN L ECOLOGIE (amazone) –
« Mais la France avec son premier parc forestier européen(renouvelable)peut assurer par la bio-methanisation de sa Biomasse ;remanent forestier +DIB boues et ordures menagères urbaines (Aujourd’hui incinerés) ,fermenticibles divers;alimentaires,papier,lisiers dechets agricole etc….75 ses besoins energetiques,aprés isolation de l’habitat et la décontration industrielle » Ben voyons! Je vous invite à lire ce que je disais le 3/01 à 20h29 et surtout à consulter le lien sur les stats européennes attaché. Si vous voulez faire du biogaz en quantité, faut d’abord faire du mais, ce ne sont pas les déchets qui vont qui vont permettre de produire grand chose.
Certes une très belle réalisation. Cela dit, sauf sur-performance, le solaire a vocation à se « transistoriser » en PV+eGas. Comme tout le monde, j’aimerais savoir jusqu’où les panneaux baisseront et quelles seront les performances des electrolyseurs PEM dans dix ans mais on peut parier qu’ils vont « écraseré le marché des bonnes idées comme l’ont fait les semi-conducteurs sur leurs marchés respectifs. Une idée reçue : les pays désertiques ont du pétrole : Les 81 millions d’égyptiens vivant à – de 20Km du Nil alors que +90% du pays est strictement désertique apprécieront. Le sahara et ses 90 millions d’hectares stériles a de quoi faire réfléchir sur les potentialités du solaire et on n’est pas encore vraiment fixé sur les installations à grand volume type desertec. Cette réalisation a le mérite de poser quelques jalons. Cependant il me semble difficile de la préférer à du silicium à 0.2 dollar le watt. Les pays effectivement pétrolifères donneront-ils l’exemple ? Algérie et EAU sont positionnés mais les grands ouvrages style desertec me semblent plombés par un management géo-politique des plus instables. L’autre avantage du PV est sa simplicité !
Le Sahara a une superficie légèrement supérieure à 900 millions d’hectares. Il y pleut 25mm par an en moyenne. Liste des principaux déserts terrestres par superficie :
Si on se réfère au site officiel: la production espérée est de 110GWh/an. Donc 20MW en pointe, mais plutôt 13MW en moyenne sur l’année. J’imagine que ça correspond au « capacity factor » de 60% dont nous parle Chelya. Bien sûr on va me dire que je compare des choses incomparables, mais 110GWh par an au prix de marché européen moyen actuel, ça fait un chiffre d’affaire de l’ordre de 6M€, non? Et je ne parle que de CA, pas d’EBITDA, d’EBIT ou de résultat… Si la centrale a bien couté 171M€ ( cf. plus haut), il y a encore quelques gains à faire avant que cette technologie ne devienne compétitive hors subvention, même si le prix de marché augmente! Pas loin (une fois n’est pas coutume) de partager l’analyse de Lionel…