Le PDG de la Société nationale de l’électricité et du gaz – Sonelgaz, Nourredine Boutarfa, a annoncé lundi à la radio algérienne Chaîne I, vouloir mettre en service d’ici 4 ans, la première centrale solaire thermique qui sera implantée à 650 km au sud-est d’Alger.
"Nous comptons mettre en service les premières centrales solaires thermiques en 2016-2017, la première sera opérationnelle à El Oued avec une capacité de 150 MW", a indiqué M. Boutarfa cité par l’agence APS.
Une transition vers les énergies renouvelables
Par décision datée du 28 Août 2011, un comité d’intégration nationale des énergies renouvelables a été créé, au sein des sociétés du Groupe Sonelgaz. Ce dernier a pour mission notamment de développer l’engineering dans le domaine des énergies renouvelables et arrêter la stratégie de fabrication des composants associés à la réalisation des centrales photovoltaïques.
Dans son programme de développement des énergies renouvelables, Sonelgaz prévoit la réalisation de 67 projets de centrales électro-solaires, dont 27 centrales photovoltaïques, 27 centrales hybrides, 6 centrales solaires thermiques et 7 centrales éoliennes.
Les plus puissantes centrales solaires seront de type solaire thermique, avec une capacité maximale de 400 MW pour l’une d’entre elle. Pour une question d’efficacité optimale, elles seront toutes installées dans les régions du sud, notamment dans les préfectures d’El Oued et de Bechar.
L’Algérie compte ainsi investir 60 milliards de dollars dans le renouvelable afin de développer une capacité installée de 12.000 MW à l’horizon 2030, soit à terme 40% de ses besoins. Le pays d’Afrique du nord consacrera quelque 15 milliards de dollars d’ici à 2020, à la transition énergétique, afin de s’affranchir progressivement des combustibles fossiles.
Mise en exploitation de la centrale hybride (solaire-gaz) de Hassi R’Mel
La centrale hybride de Hassi R’Mel est entrée en exploitation en juillet 2011, avec une capacité de production de 150 MW dont 120 MW produits à partir du gaz et 30 MW à base d’énergie solaire. Connectée au réseau électrique national, cette centrale constitue une source d’énergie alternative renouvelable
Cette centrale hybride a été réalisée dans le cadre d’une jointventure entre la société algérienne NEAL (New Energy Algeria) et la firme espagnole Abener pour un investissement de 350 millions de dollars. La gestion de cette station est assurée actuellement par des ingénieurs algériens et espagnols, avant d’être confiée totalement, après une échéance de cinq ans, à des ingénieurs algériens.
Implantée dans la région de Tilghemt, à 25 km au nord du complexe industriel de Hassi R’mel, cette centrale couvre une superficie de 152 hectares dont 18 Ha servent d’assiette à l’installation des équipements et à prés de 3.000 panneaux photovoltaïques. Il est à noter que le choix du site d’implantation de ce projet énergétique dans la région répond à la réunion de plusieurs facteurs, dont la proximité du champ gazier de Hassi R’Mel et l’ensoleillement de la région, avec près de 3.000 heures par an.
Très Bien ! choix judicieux de marier 2 ressources qui cohabitent dans ce pays: gaz + Soleil ! Bonne continuation dans cette ouverture à l’hybridation des ressources ! A+ Salutations Guydegif(91)
Si je comprend bien l’article, ce n’est pas de l’hybridation, mais de la juxtaposition ( une centrale gaz et une centrale PV a coté). Bref, la kombikrafwerke normale que permet un réseau.
@ Guydegif (91). Je partage totalement votre avis. Le réchauffement de la planète a atteint un seuil critique.Plus de 30 milliards de tonnes de CO2 sont rejetées dans l’atmosphère, chaque année, au niveau mondial. En plus de la fonte des glaciers et des calottes glaciaires, l’acidification des océans, à cause de ces monstrueux rejets de CO2, est une réalité aggravaant de facto plus, le réchauffement planétaire. L’état de la planète est tellement inquiétant, qu’il est urgent d’agir et de réduire, de manière significative, les rejets des GES. Les réalisations extraordinaires en ENR, en Algérie constituent une excellente nouvelle et une intelligente initiative, très forte, pour la planète, qui tombent à point nommé, au moment où cette dernière en a cruellement besoin. Les centrales solaires thermiques classiques ou hybrides, les centrales solaires PV, HCPV et les fermes éoliennes, réalisées, en cours de réalisation et en projet, en Algérie, ouvriront très largement la voie à l’accélération de la réalisation du très ambitieux projet du siècle, DESERTEC et au partenariat technologique, de très haut niveau, gagnant-gagnant, rééllement, entre les pays développés et les pays émergents, en voie d »émergence ou en voie de développement.
L’exportation d’énergie solaire par les pays africains est une excellente perspective d’avenir pour les énergies renouvelables. Le problème de l’intermittence devrait être beaucoup moins crucial que pour l’énergie éolienne, et le gisement est immense. L’Europe et la France devraient investir un maximum dans ce projet.