En l’espace de 18 mois, le marché français du photovoltaïque est passé de l’euphorie à la « zombification » a indiqué Julien Chirol, développeur commercial dans la division solaire de Panasonic Europe qui donne son point de vue sur la dynamisation du marché français du photovoltaïque.
"Si nous sommes arrivés à une telle situation, c’est parce que ce secteur a de nouveau été sous-estimé par les politiques, un positionnement qui a été monnaie courante ces dernières années partout en Europe : l’Espagne, la République Tchèque, la France et plus récemment la Grande Bretagne ont donné un brutal coup de frein à notre secteur en plein envol."
"La façon dont le précédent gouvernement français a géré cette surchauffe a été trop radicale, puisque le système de subvention et la bureaucratie afférente sont devenus ingérables, la communication dans les médias a refroidit l’opinion publique et les lobbys nucléaires n’ont pas été en reste."
"Nous demandons donc au nouveau gouvernement de faire preuve de bon sens."
Des objectifs concrets
– Revoir à la hausse les objectifs de capacité installée pour 2020
– Stabiliser le marché dans le temps
– Recréer des emplois durables
– Favoriser les petits investisseurs et donc le marché résidentiel pour un partage maximum des subventions et éviter les surchauffes du marché
– Créer de la valeur ajoutée sur le sol français avec focus sur l’intégration au bâti et les réseaux intelligents
– Durcir la certification des installateurs et augmenter les contrôles qualitatifs
– Redorer l’image du photovoltaïque auprès du grand public
"Afin de relancer ce secteur, nous proposons des mesures relatives aux subventions, à la certification, à la bureaucratie et à la technique."
Subventions
► Objectif 1 GWc installé par an (actuellement 0,5 GWc), avec système de corridor jusqu’à ce que la parité réseau soit atteinte.
► Révisions trimestrielles comme c’est le cas actuellement, mais les nouveaux tarifs doivent être communiqués le jour même et non un mois après comme c’était le cas ces derniers trimestres.
► Appels d’offre à partir de 1 MWc seulement, quota de 200MWc annuel
► Suppression des appels d’offre simplifiés
► Segmentation de la taille des installations pour les tarifs d’achat :
– Résidentiel : max 9kWc
– Commercial/industriel/agricole avec deux tarifs sur ce segment : max 36 kWc et max 250 kWc
– Grosse installation en toiture : 250 kWc à 1 MWc
► Interdiction d’installation au sol sur terre agricole/constructible
► Mise en place de primes sur les tarifs d’achat:
– Auto consommation (énergie consommée directement sans passer par le réseau)
– Intégration au bâti : +30% sur résidentiel et 20% sur autres segments
– Made in EU : l’idée actuelle est bonne. La mise en pratique devra être rester gérable et vérifiable pour les fabricants
– Désamiantage : +10% si un système photovoltaïque est associé
► Suppression du crédit d’impôt qui, vu son montant, complique trop les ventes
► Mise en place du taux réduit de TVA pour les installations résidentielles jusqu’à 9kWc
► Plus de soutien des régions et des départements
Certifications
► Pour les systèmes d’intégration : accélérer les procédures CSTB ou autoriser d’autres acteurs privés à délivrer ces certifications
► Durcir la certification Quali PV et augmenter la fréquence des audits
► Reconnaissance de labels indépendants de type InSoCo (www.insoco.fr)
Bureaucratie
► Réduire les temps d’attente administratifs auprès d’EDF OA et ERDF.
► Promouvoir les échanges internationaux sur les façons de travailler des banques et en particulier sur la gestion du risque
Technique
► CEIAB doit augmenter, pour les systèmes d’intégration au bâti, à 50 mm l’épaisseur totale acceptée pour les couvertures en ardoise. Actuellement, c’est une sorte de discrimination régionale, vu le peu de systèmes fins existants.
"Toutes ces mesures à court terme ne doivent pas faire oublier l’objectif à long terme, qui est l’introduction du photovoltaïque comme partie intégrante du mix énergétique français."
Ceci implique :
– D’initier et accélérer la mise en place de réseaux intelligents comme le font actuellement ERDF et RTE.
– D’anticiper la transition vers la parité réseau (Quels types de subventions ? Quel type et niveau de taxe ?)
– La mise en place de normes pour les projets avec forte orientation sociale et environnementale
– Promotion du photovoltaïque comme un des éléments de la construction du futur, ce qui est la vocation de la nouvelle division Eco Solutions de Panasonic.
Panasonic fait des propositions…on en a rien à faire. Favoriser le marché résidentiel pour que les artisans installent des panneaux qu’ils ne connaissent même pas. N’importe quoi ….et on a vu ce que cela fait. La moitié des installations en France ne fonctionnent pas. On a besoin de valeur ajoutéé, de savoir, d’expertise, d’indutriels en France et pas de pose ou de revente de produits importés….de vrais emplois en fait. Le vrai marché de demain pour le PV est ailleurs et surtout pas avec de l’integration bati qui fait rire tous nos confrères étrangers. On s’arretera là….
Il faudrait se rapprocher de ENERPLAN, qui j’ai bien l’impression, ne defend que sa chapelle de grands comptes. En parallele, la bonification de 10% pour remplacement de toiture amiantee est assez pertinente, je ne l’ai pas vu ailleurs. Maintenant la question est : le grouvernement va-t-il reagir vite ou laisser les installateurs crever pour ne laisser que les plus gros avant de reagir ?
Beaucoup d’idées sont bonnes et à considérer avec attention -> Rapidement. Mais je ne comprend pas l’argument sur « l’autoconsommation » De toutes façons, l’énergie est consommée au plus près. Seul le surplus non consommé passe sur le réseau. C’est le principe meme du PV « connecté réseau ». ?Donc …??? Cdlt
Très bonnes propositions ; notamment pour l’interdiction des installations au sol sur terres valorisables ; toutefois , là aussi, la proposition oublie la valorisation des toitures terrasses sur châssis, qui permettent de réaliser des installations simples techniquement, faciles à maintenir, ne mettant pas en cause l’étanchéité, avec de bons rendements. L’intégration visuelle n’est pas altérée, avec des pentes à 30 %, 20% dans certaines régions, les panneaux ne sont pas visibles du sol, derrières les acrotères. Ces surfaces n’occupent pas de terres arables ou constructibles, et sont réparties sur l’ensemble du territoire ; Les techniques de châssis du style Scirocco (plusieurs constructeurs proposent aujourd’hui ces solutions) permettent de telles installations en toute sécurité, sans poids de lestage additionnel, ce qui permet l’adaptation sur pratiquement toutes les toitures existantes. Un tarif adapté, du intégration simplifiée, ou simplement entre 20 à 25 cts aujourd’hui, rendrait ces installations attractives aux investisseurs.
C’est assez drôle : Quand c’est un « gros » acteur qui défend son beafteck, on dit que c’est de la propagande. Quand c’est un « petit » acteur (Panasonic !), ça devient la veuve et l’orphelin ! Parmis tout ça on en trouve des propositions tout à fait sensées : – par exemple durcir les certifications – ou bien l’autoconsommation, qui est le fait de n’acheter au producteur au tarif subventionné que les kwh en plus de ceux qu’il consomme, ce qui diminue la facture pour la collectivité) Et des propositions plus… intéressés : – augmenter les objectifs d’installation – augmenter les aides. Comme quoi cet article reste une liste au père Noël d’un industriel comme un autre. Et on y retrouve le couplet sur les « lobbys nucléaires », comme si ils avaient quoi que ce soit à foutre de quelques kWc ici et là, et comme si tous les problèmes du solaire ne venaient pas du fait que tout simplement ça reste cher pour ce que c’est.
c’est sur que si les artisans du photovoltaïque qui selon vous n’y connaissent rien, n’installent rien ils apprendront plus !?!? Oui il faut créer de la valeur en « inventant de nouveau produits, mais c’est aussi bine de les installer en france, eten plus le retour d’expérience étant local cela permettra une amélioration continue. tout le monde est important pour la croissance et pour les économies d’énergie.
Espérons que cette liste de doléances et suggestions, assez pertinentes dans l’ensemble, au Gouv. de FH., dont en particulier Mme Cricq, trouvent une ECOUTE ASAP ! Je ne dis pas que tout est bon à prendre, mais une ANALYSE approfondie des arguments avancés, en Synergie avec ceux d’Enerplan, de Hespul et d’autres…est de mise pour assainir ce contributeur qu’est le PV au MIX Energétique_EnR ! Cet écrit a le mérite d’exister et exprime ce que d’autres oeuvrant dans les métiers_PV auraient voulu soulever ou exprimer, même s’il y a d’autres points à prendre en compte. A+ Salutations Guydegif(91)
en effet le climat actuel sur le photovoltaique est plus favorable a lecoute des medias du public et du gouvernement actuel .ce qu il faut pour satisfaire tout le monde c est de convaincre la mise en route de grands travaux francais sur l ensemble du territoire afin que l impact energetique inverse le cout actuel de nos besoins pour ce faire la decision est dans les mains de nos dirigeants politiques francais qui n ecoutent pas et tentent par quelques mesurettes a faire avancer ce dossier dommage car nous pourrions transformer notre horizon financier et sortir de la crise beaucoup plus vite et de facon perreine a court moyen et long therme imaginez qu une fois ses grands travaux realises nous pourrions a nous seuls francais fournir l equivalent en energie electrique de 2 centrales nucleaires comme gravelines dans le nord de la france si mes propos sont ecoutes meme que par quelques uns qui comme moi ont compris qu ils s y prennent mal contactez moi merci a tous sylvain
Vous pouvez préciser? On a peut-être besoin de grands travaux, mais ce n’est certainement pas dans le domaine du PV, au moins aujourd’hui, qu’ils seraient efficaces. A choisir, ce le serait certainement plus dans le domaine de l’éolien onshore si on veut rester dans le domaine de l’électricité, et encore plus dans le domaine très basique de l’isolation des logements et bâtiments.