La plus grande centrale photovoltaïque d’Europe située à proximité de la commune de Rosières-en-Haye, près de Nancy (Meurthe-et-Moselle), vient d’entrer en phase de test avant une mise en production prévue dès cet automne.
Au total, près de 1,5 million de panneaux solaires auront été vérifiés a confirmé EDF Energies Nouvelles. Les modules photovoltaïques qui sont installés sur l’ancienne base aérienne de Toul-Rosières** sont fabriqués par la société américaine First Solar. Ils sont conçus sur la base d’une technologie dite à couches minces, une alternative aux modules traditionnels fabriqués à base de silicium. L’emprise des panneaux au sol est d’environ 120 hectares, alors que la superficie totale de la centrale occupe 367 hectares.
La centrale sera en mesure de développer une puissance de 143 mégawatts-crêtes, soit l’équivalent de la consommation électrique d’environ 62.000 habitants (chauffage inclus). Par ailleurs, la filiale d’EDF aurait investi dans ce projet un montant d’environ 450 millions d’Euros.
Les étapes clés du projet ont été les suivantes :
Fin 2009 : études de faisabilité.
EDF Energies Nouvelles a étudié la faisabilité de ce projet et conclu que l’implantation d’une centrale photovoltaïque sur l’ensemble de la base était réalisable, moyennant le traitement et la déconstruction du bâti existant.
Juillet 2010 : accord foncier.
La base aérienne appartient au domaine privé de l’Etat français. Suite aux délibérations favorables des communes de Rosières-en-Haye, Jaillon et Avrainville, une première promesse de bail emphytéotique d’une durée de 30 ans a été signée entre l’Etat et EDF Energies Nouvelles en juillet 2010. Le bail a été signé en avril 2011.
Mars a septembre 2010 : études techniques et environnementales.
De nombreuses études ont été menées pour concevoir et adapter le projet aux enjeux environnementaux et aux contraintes techniques spécifiques du site, en particulier : études techniques d’ingénierie, d’impact environnemental (recensement de la faune et de la flore, identification des milieux fragiles,…) et d’intégration paysagère, diagnostic amiante, diagnostic des pollutions du sol et du sous-sol, études techniques de raccordement.
Fin mars 2011 : permis de construire.
Déposées en septembre 2010, les demandes de permis de construire, instruites et étudiées par les services de l’Etat, ont été délivrées fin mars 2011.
Avril-juin 2011 : préparation du site.
Avant de lancer la construction de la centrale, un diagnostic archéologique puis des travaux de déconstruction du bâti, de désamiantage des bâtiments et de dépollution des sols ont été menés sur site. Ces travaux se sont poursuivis jusqu’au début 2012 sur certaines parties du site.
Juin 2011 : lancement de la construction.
La construction de la centrale est organisée par tranches de 12 MWc. Pour chaque tranche, les travaux démarrent par la pose de structures en acier et aluminium, sur lesquelles sont ensuite fixés les modules photovoltaïques. Puis, les travaux de raccordement électrique sont réalisés. Les travaux de construction ont débuté en juin 2011 sur les premières tranches. La construction de l’ensemble de la centrale a été finalisée d’ici le printemps 2012.
Mars 2012 : pose du dernier panneau photovoltaïque.
Automne 2012 : La mise en service définitive interviendra après le raccordement de la centrale au réseau électrique.
Réversibilité de la centrale TOUL-ROSIERES
Dès l’origine, ce projet a été conçu de façon à s’intégrer au mieux dans son environnement. Certains secteurs de la base ont ainsi été exclus pour préserver les zones environnementales sensibles et les habitats naturels (zones humides, plantes protégées, prairies) et des ilots boisés ont été conservés à l’intérieur et entre les tranches de la centrale afin de créer des corridors biologiques pour la faune sauvage. Le projet occupe 367 hectares sur les 522 de la base.
Par ailleurs, trois tranches de panneaux seront surélevées pour maintenir une activité pastorale (élevage de moutons) sur le site, des gîtes et nichoirs spécifiques sont installés pour préserver les chauves-souris et les oiseaux cavernicoles. Des plantes mellifères seront semées pour les abeilles.
Ces aménagements ainsi que l’intégration d’un boisement paysager au nord-est et de haies sur le pourtour du site assure la bonne intégration paysagère de la centrale. Pendant toute la durée de son exploitation, la centrale fera l’objet d’un suivi biologique et écologique régulier.
La centrale solaire photovoltaïque sera exploitée pendant une durée d’au moins 20 ans. A l’issue de son exploitation, la centrale sera démantelée par EDF Energies Nouvelles et le site, dépollué, pourra être affecté par la collectivité à un autre usage.
Technologie solaire photovoltaïque
L’énergie photovoltaïque est obtenue par la transformation d’ondes lumineuses en courant électrique. Au coeur du principe de l’électricité solaire se trouve un matériau semi-conducteur capable de libérer des électrons. Les modules photovoltaïques sont composés de deux couches de semi-conducteurs, l’une chargée positivement, l’autre négativement. Quand le semi-conducteur reçoit les photons du rayonnement solaire, ceux-ci libèrent une partie des électrons de sa structure : le champ électrique présent entre ses couches positives et négatives capte ces électrons libres, créant ainsi un courant électrique continu. Plus le flux de lumière est important, plus forte est l’intensité du courant électrique généré.
Fonctionnement d’une centrale solaire photovoltaïque au sol
(1) Le rayonnement du soleil sur les modules photovoltaïques est transformé en courant électrique continu acheminé vers un onduleur (2). L’onduleur convertit cette électricité en courant alternatif ? compatible avec le réseau électrique. (3) Un transformateur élève la tension avant l’injection de l’électricité par câble jusqu’au réseau public (4).
** la base aérienne 136 de Toul-Rosières, ancien lieu de stationnement des forces aériennes de l’OTAN et de l’Armée Française, est officiellement désaffectée depuis 2004.
On dirait que pour certaines sociétés (EDF) soutenues par certaines élus (Morano alors au gouvernement) l’effet dévastateur du moratoire et la baisse du tarif d’achat pour tout le monde n’a pas eu d’effet. Ou alors c’est justement à cause de ces projets là que le moratoire à eu lieu, étrange quand on sait qu’EDF et donc EDF EN appartient à 85% à l’Etat que le gouvernement n’ai pas annulé voir réduit ce projet…
Superbe exemple de speculation , ces projets pharaoniques n’ont comme seul objet que le rendement financier sur le dos du consomateur et du contribuable. 143 mw produits le jour et en été qu’est qu’on en fait ?On fait marcher des clims ?
Sans aller jusqu’à vous soutenir dans les raisons du moratoire, il est vrai que les projets d’EdFEn rencontrent souvent moins de difficultés que d’autres a émerger. A titre d’exemple un permis de construire pour un projet de ce type accordé en 6 mois, c’est vraiment express… Pour des projets de 12 MWc c’est au moins 14 mois habituellement. Si les projets sont bien faits ce n’est d’ailleurs pas spécialement un problème (sauf pour les sociétés en concurrence avec EdF En). Pour ce projet on peut neanmoins regretter tres fortement que le choix des panneaux ait ete porte sur du first solar, avec une technologie de tellurure de cadmium, quand on sait la relative dangerosité du cadmium. Alors que du silicium poly/mono cristallin ou meme en couche mince aurait ete neutre chimiquement. Mais le first solar est te quand meme beaucoup moins cher… Et ça reste la clé de tout, meme quand on est soutenu par l’état.
First solar recycle l’intégralité de ses panneaux ! Il n’y aura pas un gramme de cadmium dans l’environnement. De plus les panneaux cdte ont un meilleur rendu infrarouge que le cristallin ce qui signifie que la production est meilleure par temps couvert.
en coin de table et grace à ma surpuissante calculette à 8,50€, NYAKA ériger une mega mega centrale PV de 60 km de côté (y’a de l’espace disponible en France), qui fournira toute l’électricité de la population métropolitaine (enfin, l’été, à midi solaire). Et hop, à la poubelle le nuke !
First Solar sera bientot mort… Qui va alors recycler le cadmium, hein ? Quand on met des produits dangereux dans la nature sur 20 ans, il ne faut pas croire tout ce que l’on vous dit et regarder un peu plus loin que le bout de son nez.
Vous savez ce que l’on fait du Cadmium aujourd’hui? Vous avez un seul élément tangible pour avancer que First Solar va mourir? Vous savez que dans la loi il y a une obligation pour les ENR, contrairement au nucléaire, de provisionner dès la construction les sommes pour le démantèlement? Vous savez sous quelle forme est le cadmium dans les panneaux de FS? Vous savez sous quelle forme il a une chance de pouvoir être dangereux?
Vous avez entendu parler de PV Cycle? Il vous arrive de regarder plus loin que le bout de l’intox anti-ENR?
Si cette centrale est en First Solar c’est tout simplement qu’au début des centrales solaires au sol en France (fin 2008 début 2009) aucun projet n’était finançable avec toute autre techno que la couche mince, le polychristallin était beaucoup trop cher même avec un tarif d’achat de l’électricité à 0,31€ le kW/h, c’est d’ailleurs pour cela que le tarif était aussi élevé. Pour se réserver le marché à l’époque EDF EN avait commandé plus de 500 MW à First Solar à l’époque on parlait même d’une usine First Solar à Bordeaux. Il n’avait pas prévu la rupture tecnologique et la forte baisse des coûts des modules polychristallins et il faut donc écouler ces 500 MW réservés à l’époque. Ironie de l’histoire je crois que le responsable des achats fut virer à cette époque quand le prix des autres modules qui produisent plus de kW/h a nettement baissé. C’est d’ailleur suite à la baisse des prix très importante des modules avec un tarif d’achat du kW/h élevé que de nombreux oportunistes sont entrés dans le monde du PV et qu’autant de projet ont démarré ce qui a provoqué le moratoire. Moratoire nécessaire mais qui aurait pu être anticipé et évité ainsi que nombreuse sociétés se créent et disparaissent presque aussitôt laissant pas mal de salariés sur le carreau.
C’est une tres belle realisation technologique cependant cela pose quelques questions 1) combien faudrait-il de centrales géantes comme celle de Toul pour remplacer la production de Fessenheim ? Au moins une quarantaine 2) Quel système prendra la relève de cette centrale géante en hiver quand le soleil est aux abonnés absents. Nos sytèmes de stockage hydrauliques sont saturés ? C’est en hiver que nous avons le plus besoin d’énergie Rêver a une solution technique comme le photovoltaique pour resoudre le problème du rechauffement climatique c’est « bien » mais devant un defi de l’ampleur du rechauffement climatique seul des solutions faisant appel aux hommes seraient efficaces La seule énergie qui ne pose pas de difficulté est celle que nous ne consommons pas. Nos consommations continuent a augmenter (bien plus que ce qu’apporte le photovolatique) Nous ne voulons pas reduire nos consommation ; alors seul le nucleaire permettra de les satisfaire sans augmenter l’effet de serre
la surface bâtie en France est estimée à 10 000 km², sosutraire toutes les surfaces non favorables ou techniquement inadaptées, ça laisse de la marge, on est pas loin du carré de 60km.
je ne vois pas la différence quand on fait travailler les usines americaines au lieu des usines chinoises ! NKM nous expliquait bien qu’il fallait utiliser des modules français ? Quand à EDF ce n’est pas la 1ere fois qu’il passe des contrats hors normes par exemple en 2008 c’etait avec YINGLI.
pourquoi démanteler après 20 ans? et qu’y mettre à la place? les moutons et les abeilles auront leurs habitudes, ;o) la connexion au réseau est installé! ne suffirait-il pas de changer les panneaux pour des plus performants? et éventuellement d’ajouter un peu de stockage (la solution la plus efficace dans 20 ans!) à ecoenergie, si le réchauffement climatique a eu lieux, plus besoin de se chauffer en hiver ;o) et l’été on pourra faire fonctionner les clims ;o) et n’oubliez pas le stockage pas seulement centralisé, mais aussi déporté!!!
Je serais curieux de connaître le tarif d’achat de cette centrale… 0.32 €/kWh? 6 mois pour obtenir le PC alors qu’effectivement il faut une étude d’impact dès 250 kWc, soit au minimum 1 an. Mais alors, ce ne sont pas les mêmes règles?… Mais du coup, ce devrait être 0.11 €/kWh. Et le consommateur va payer 3 fois trop pour cette électricité, soit 35 millions d’euros de subvention à EDF EN par an. Je dois me tromper, la France n’est pas une République bananière…
Dépenser tant d’argent pour une centrale solaire dans un des lieu peu ensoleillé de France, est-ce vraiment une si bonne idée. Peut-être Toulon aurait eu une production un peu plus forte.
Extrait du moratoire du 9/12/2010 Art. 1 er . − L’obligation de conclure un contrat d’achat de l’électricité produite par les installations mentionnées au 3 o de l’article 2 du décret du 6 décembre 2000 susvisé est suspendue pour une durée de trois mois courant à compter de l’entrée en vigueur du présent décret. Aucune nouvelle demande ne peut être déposée durant la période de suspension. Art. 2. − Les dispositions de l’article 1 er ne s’appliquent pas aux installations de production d’électricité issue de l’énergie radiative du soleil lorsque la somme des puissances crêtes situées sur la même toiture ou la même parcelle est inférieure ou égale à 3 kW. Art. 3. − Les dispositions de l’article 1 er ne s’appliquent pas aux installations de production d’électricité issue de l’énergie radiative du soleil dont le producteur a notifié au gestionnaire de réseau, avant le 2 décembre 2010, son acceptation de la proposition technique et financière de raccordement au réseau. Art. 4. − Le bénéfice de l’obligation d’achat au titre de l’article 3 est subordonné à la mise en service de l’installation dans un délai de dix-huit mois à compter de la notification de l’acceptation de la proposition technique et financière de raccordement au réseau ou, lorsque cette notification est antérieure de plus de neuf mois à la date d’entrée en vigueur du présent décret, à la mise en service de l’installation dans les neuf mois suivant cette date. Les délais mentionnés au premier alinéa sont prolongés lorsque la mise en service de l’installation est retardée du fait des délais nécessaires à la réalisation des travaux de raccordement et à condition que l’installation ait été achevée dans les délais prévus au premier alinéa. La mise en service de l’installation doit, dans tous les cas, intervenir au plus tard deux mois après la fin des travaux de raccordement. La date de mise en service de l’installation correspond à la date de mise en service de son raccordement au réseau. Art. 5. − A l’issue de la période de suspension mentionnée à l’article 1 er , les demandes suspendues devront faire l’objet d’une nouvelle demande complète de raccordement au réseau pour bénéficier d’un contrat d’obligation d’achat. Je voudrais connaitre le tarif d’achat pratiqué pour cette centrale, sachant qu’elle est concerné par ce moratoire tant dan la date d’acceptation de la PTF ou tant dans le délai de raccordement… Jamais une société autre qu’EDF n’aurait échappé au moratoire !!!!!
Oui! Selon qu’on est petit ou gros, le traitement est différent… financement,PC, publicité… charges payées par les autres: le contribuable. Le pire est la surface énorme prise sur les terres cultivables alors qu’il faudrait équiper toutes les surfaces déjà construites (toits, façades…); les entreprises locales auraient du travail, les citoyens seraient impliqués, les pertes énergétiques seraient réduites avec l’énergie consommée également sur place! D’accord aussi avec cet internaute qui ne voit pas la différence entre faire travailler les usines américaines ou chinoises! Le Solaire français s’impose, si on ne boycotte pas l’autre, les beaux discours politiques n’ont plus de sens! Et les installations seraient démantelées au bout de seulement 20 ans! Proprement scandaleux pour un projet aussi pharaonique! Gachis énorme. Au secours, les Ecologiques, les Intègres, les Vrais Amoureux de Vie !
@yvon44 Cette centrale n’est pas soumise au moratoire. @drole2solr Allez demander, à titre personnel, 300M€ à votre banquier et vous verrez sa tête. La différence entre les gros et les petits a toujours existé, c’est pour cela qu’ils ne sont pas sur les mêmes secteurs de marché. Et pour finir Toul est une ancienne base militaire qu’il a fallu dépolluer (amiante), donc pas de terre fertiles. On peut être écolo sans s’éclairer à la bougie, laver son linge au lavoir, sans faire ses besoins derrière un rideau, sans être contre tout comme d’habitude et être aussi pro-nuk, tant qu’il n’y a rien de mieux à mettre en remplacement. Le moyen âge c’est fini, bienvenu dans les années 2000.
Quel gaspillage d’espace pour un si faible rendement énergétique. Je rigole quand je vois que la centrale est intégrée dans son environnement, qu’est ce qu’on doit pas lire… Je ne souhaite personne voir une telle vérue pousser près de chez lui