Soitec a annoncé jeudi le lancement de son tout dernier module photovoltaïque à concentration (CPV) présentant une efficacité record de 31,8%, qui déjà en production industrielle, bénéficie de l’efficacité la plus élevée sur le marché des produits destinés aux installations de plusieurs mégawatts.
Utilisant un revêtement anti- réfléchissant optimisé, le module CX – M500 de Soitec atteint un pic de puissance nominale de 2450 Wc contre 2335 Wc pour la génération précédente. Il est certifié conforme aux normes IEC (International Electrotechnical Commission) 62108 et 62688 et UL (Underwriters Laboratories) 62108 et SU8703 et répond donc totalement aux exigences de sécurité des produits, de performance et de fiabilité en vigueur aux États-Unis et en Europe.
"Avec ce nouveau produit, Soitec place la barre encore plus haut en matière d’efficacité énergétique et nous sommes loin d’avoir épuisé notre potentiel d’amélioration pour l’avenir", a déclaré Gaetan Borgers, vice-président exécutif de la division Energie solaire de Soitec. "Sur la base de nos travaux en cours dans le développement de cellules solaires, nous sommes bien positionnés pour atteindre un rendement de module encore plus significatif dans un futur proche. Avec le lancement de ces nouveaux modules dont les rendements sont plus élevés, nous honorons les objectifs de notre feuille de route".
De plus, le nouveau module de Soitec est conforme à la ‘California Solar Initiative’. Les centrales électriques qui l’utilisent peuvent ainsi bénéficier du système d’incitations basées sur la performance de la California Energy Commission (CEC). Le module est également labélisé CE, ce qui atteste de sa conformité avec les directives, les règlements et les normes en vigueur au sein de l’Union Européenne.
Utilisant la technologie Concentrix, chaque module CPV se compose de deux plaques. La plaque supérieure comprend des lentilles de Fresnel, tandis que des cellules solaires à haute performance sont montées sur la plaque inférieure. Les lentilles de Fresnel concentrent 500 fois la lumière du soleil sur les cellules solaires situées sur la plaque inférieure. L’ensemble est monté avec une grande précision afin que les rayons du soleil s’alignent parfaitement sur ces minuscules cellules solaires. Pour produire ses modules, Soitec utilise des procédés et des matériaux au coût compétitif, similaires à ceux de l’industrie des circuits imprimés et des fenêtres à double vitrage. Leur fiabilité a été démontrée depuis plusieurs années.
Les modules sont assemblés sur des ‘trackers‘ pour former les systèmes CPV de Soitec. Ces systèmes sont destinés à la construction de grandes centrales solaires présentant un faible coût de construction et d’entretien. Les systèmes CPV de Soitec peuvent améliorer de manière significative le coût moyen actualisé de production d’électricité (LCOE ) pour les moyennes à très grandes centrales solaires.
Soitec vient d’annoncer la signature d’un contrat d’assurance de garantie de performance avec Munich Re qui va faciliter le financement de projets solaires utilisant les modules CPV de l’entreprise.
Un rendement supérieur à 30% comparé aux meilleurs rendements du photovoltaïque classique situés autour de 20%. Voilà une entreprise « française » pour qui les appels à projet sont taillés sur mesure. Mais en y regardant de plus près, est-on sûr que ca marche si bien ? A t on du recul ? Ce rendement fantastique semble obtenu avec tracker. Et qui dit tracker, dit surcoût et surtout problèmes de maintenance, en particulier dans des zones « désertiques » où le sable fin aime à s’introduire dans les entraînements mécaniques. Qui dit lentilles de Fresnel dit verres formés, donc difficiles également à entretenir – que la surface soit à l’extérieur et dans ce cas il est évident que les dépôts s’agglutinent ou à l’intérieur et dans ce cas quid des phénomènes de condensation, des introduction de poussières fines et, encore pire, de l’accès pour la maintenance. Bref, tempérons notre enthousiasme technologique par le pragmatisme d’exploitation dans le temps, surtout dans des sites à climatologie extrême (vents, sable, humidité, …). Ma fibre d’ingénieur adore l’innovation, ma fibre pragmatique me dit d’attendre la démonstration dans le temps.
Un rendement supérieur à 30% comparé aux meilleurs rendements du photovoltaïque classique situés autour de 20%. Voilà une entreprise « française » pour qui les appels à projet sont taillés sur mesure. Mais en y regardant de plus près, est-on sûr que ca marche si bien ? A t on du recul ? Ce rendement fantastique semble obtenu avec tracker. Et qui dit tracker, dit surcoût et surtout problèmes de maintenance, en particulier dans des zones « désertiques » où le sable fin aime à s’introduire dans les entraînements mécaniques. Qui dit lentilles de Fresnel dit verres formés, donc difficiles également à entretenir – que la surface soit à l’extérieur et dans ce cas il est évident que les dépôts s’agglutinent ou à l’intérieur et dans ce cas quid des phénomènes de condensation, des introduction de poussières fines et, encore pire, de l’accès pour la maintenance. Bref, tempérons notre enthousiasme technologique par le pragmatisme d’exploitation dans le temps, surtout dans des sites à climatologie extrême (vents, sable, humidité, …). Ma fibre d’ingénieur adore l’innovation, ma fibre pragmatique me dit d’attendre la démonstration dans le temps.
il ne faut évidemment par croire que c’est une solution miracle, mais ca peut etre une bonne solution dans certains cas (sites isolés…), je suis plus sceptique pour son utilisation dans de grandes centrales ou on ne manque pas de place au niveau technique, je pense quand meme que le moteur est bien protégé de la pluie et du sable 😉 concernant la condensation a l’interieur des modules, il me semble bien qu’ils y font circuler de l’air pour éviter ce phénomène
Attention, il faut que le public comprenne bien qu’il ne s’agit pas de photovoltaique ordinaire. Il ne s’intégre pas à la toiture. C’est un module au sol sur un ensemble qui tourne avec le soleil. Les rendements affichés sont ceux de régions très fortement ensoleillées toute l’année. Comme me le rappel le commercial il est utilisé en Afrique ou pour des refuges en haute montagne. Les batteries ne permettant pas suffisamment de stock pour les régions du Nord-Est. Il faut au minimum habiter en Provence.
Le CPV a quand meme un avantage, valable meme chez nous (dans les regions ensoleillees): celui de lisser la production au cours de la journee. Quand on regarde les courbes du site RTE, on voit que la production solaire actuelle, en aout par exemple, ne depasse 20% de la puissance installee (soit 600 MW) qu’entre 9h30 et 19h00, au mieux. Et les 50% ne sont depasses qu’entre 10h30 et 17h30. Avec du CPV en PACA et sur la cote Atlantique, on devrait pouvoir faire beaucoup mieux.