Après la présentation officielle d’une étude d’ERDF, Enerplan, le syndicat des professionnels de l’énergie solaire, réclame au gouvernement une révision en urgence du tarif d’achat de l’électricité solaire pour les installations inférieures à 100 kWc (700 m2).
Selon l’association de défense des professionnels du solaire, le calcul du tarif d’achat de l’électricité solaire est "biaisé".
Ainsi, dans une étude présentée par ERDF lors du « comité de concertation des producteurs » jeudi dernier, près de 50% des projets photovoltaïques de petite puissance sont abandonnés après la demande de raccordement.
Pourtant note Enerplan, "ces projets sont inclus dans le calcul de dégressivité du tarif d’achat de l’électricité solaire". Et d’ajouter : "en toute logique, il faudrait calculer la baisse des tarifs uniquement sur la base des puissances réellement raccordées au réseau".
Toujours selon Enerplan, le tarif d’achat devrait donc être de l’ordre de 169 €/MWh et non de 134,6 €/MWh aujourd’hui pour les installations dont la puissance est comprise entre 36 et 100 kWc. Au final, le calcul vicié qui intègre les projets abandonnés aboutit à des tarifs trop bas pour rentabiliser une installation. "C’est un vrai préjudice que subit la filière."
Un éclairage essentiel sur le taux de chute des projets photovoltaïques
Pour la première fois officiellement, un document apporte un éclairage sur le taux de chute des projets photovoltaïques. A chaque trimestre depuis mars 2011, c’est l’ensemble des demandes de raccordement au réseau qui sert à calculer la dégressivité du tarif d’achat de l’électricité solaire. Que ces projets aboutissent ou non !
Ainsi, l’étude d’ERDF montre que le taux d’abandon des projets photovoltaïques de la file d’attente sans être raccordés au réseau basse tension s’élève à 68% au troisième trimestre 2012.
"L’analyse d’ERDF permet de constater le dysfonctionnement de la décroissance des tarifs d’achats de l’électricité solaire. Celle-ci est basée sur une méthode inappropriée qui comptabilise des projets avortés. Le gouvernement doit remédier rapidement à cette anomalie, qui a fait baisser de façon inéquitable un tarif d’achat devenu aujourd’hui trop bas pour rentabiliser une installation" a indiqué en conclusion Thierry Mueth, président d’Enerplan.
Ce n’est pas spécifié dans l’article, mais le tarif en question concerne l’intégration simplifié au bâti. Le tarif élevé s’explique donc par les contraintes d’installations expliquées ci dessous. Le tarif d’achat des centrales au sol qui est de seulement 7c€/kWh reste pour l’heure insuffisant pour être utilisé par les développeiurs. Ces derniers sont obligés de passer par les appels d’offre de la CRE. Les tarifs contractualisés les moins élevés, via cette procédure, sont de 8,6c€/kWh. Intégration simplifiée au bâti L’intégration simplifiée au bâti répond à plusieurs critères : – Le système photovoltaïque est installé sur la toiture d’un bâtiment assurant la protection des personnes, des animaux, des biens ou des activités et est parallèle au plan de cette toiture. – Le système photovoltaïque remplace des éléments du bâtiment qui assurent le clos et le couvert et assure la fonction d’étanchéité. – La puissance crête de l’installation est supérieure à 3kW crête.
Ce mécanisme (qui consiste à faire baisser les tarifs d’achat en fonction des installations projetées et non réalisées) est connu et dénoncé depuis l’origine. ENERPLAN se réveille toujous trop tard, bien trop tard. Cdlt
Enerplan maitrise parfaitement ses communiqués ! Quand on connait ses adhérents et la nature de leurs projets, il ne faut pas s’étonner que ce « syndicat » ne se montre pas plus combatif ; en réalité il n’en a rien à faire des petites installations et préfère se mobiliser pour les (tres) grosses intallations de ses (tres) gros adhérents… cqfd
Le tarif dégressif devait s’arrêter avec la fin du moratoire. En France, nous avons l’habitude: – la vignette automobile pour les ersonnes âgées – le CRDS d’une durée de 10 ans qui vient de fêter ses 20 ans – la CSG qui devait rembourser le trou de la sécu – nos impôts qui doivent financer l’état – etc etc Bref, encore une commission syndicat organisation groupement organisme qui ne sert que des intérêts financiers particuliers. Combien d’entreprises et d’emplois détruits par ces individus?
Si le photovoltaïque est si compétitif et si vertueux, pourquoi existe-t-il une obligation d’achat ? Que les écologistes acceptent de payer leur électricité « renouvelable » au prix de revient par le biais de l’auto-consommation, voici ce qui mettrait en harmonie les professions de foi humanistes et le libre choix des consommateurs. Mais pourquoi imposer aux ménages un kW/h de 3 à 7 fois le prix moyen de gros constaté sur les marchés de l’électricité (environ 5c €/kWh). Ce serait pour accorder de gros bénéfices aux petits malins qui font dans l’écolo-business ? Je ne peux le croire tellement la mouvance écologiste se prévaut de bons sentiments et veut le bonheur de tous à condition qu’on respecte ses dogmes. J’ai relu Tartuffe récemment; décidément le « héros » de Molière n’a pas pris une ride
Installer des panneaux solaires pour revendre l’électricité afin d’amortir une installation c’est du vent. Vu le coût exorbitant d’une telle installation nul n’est certain de l’avoir amortie de son vivant ou avant une vente eventuelle de sa maison pour diverses raisons. Les aides de l’Etat changeant constamment c’est un placement à risque. Mieux vaudrait une installation peu coûteuse associée à une ou deux batteries avec une utilisation en appoint de l’électricité produite pour éclairer son domicile, chauffer en hivers, raffraichir en été, ect… Tout cela en prévoyant un réseau électrique secondaire dans la maison. Le réseau EDF continuant d’alimenter la maison pour la consommation courante en raison de la demande de puissance principale pouvant varier suivant les appareils utilisés.
« Toujours selon Enerplan, le tarif d’achat devrait donc être de l’ordre de 169 €/MWh et non de 134,6 €/MWh aujourd’hui pour les installations dont la puissance est comprise entre 36 et 100 kWc. » Ah bon ! Enfin si c’est Enerplan qui dit que le PV en fait ça devrait être plus cher! Il est donc urgent d’attendre que ça baisse, puisque le marché est désormais mondial et que les progrès en performance et en coût ne seront quasiment en rien influencés par ce qui se passe en Europe et encore moins en France.
« Le réseau EDF continuant d’alimenter la maison pour la consommation courante en raison de la demande de puissance principale pouvant varier suivant les appareils utilisés. » De moins en moins car les comportements devront changer, nos choix de consommations vont changer.Le » business as usal » est révolu. La technologie va nous aider car elle va nous proposer des appareils bcp moins énergivores, mais nos habitudes de consommation vont changer. Rien de dramatique On aura encore accès à internet, on sera encore connecté et interconnecté. On va devoir s’adapter à un nouveau monde un peu plus sobre, un peu plus en adéquation avec notre environnement.
L’Alternative, selon M. Bertrand Barré (conseiller scientifique auprès d’ AREVA) Nous envisageons ainsi à peu près autant de réacteurs qu’aujourd’hui, mais plus gros : environ 60 réacteurs EPR de 1 600 mégawatts, qui s’installeraient sur les sites actuels par remplacement progressif des réacteurs arrivant en fin de vie.
Si M. Barré a dit ça en parlant de la France, je vous confirme qu’il avait peut-être un peu bû, contrairement à Sigmar Gabriel annonçant « l’impasse » de l’EnergieWiende. Vous avez un lien ( celui que vous proposez pointe certes sur une fin de vie pas facile, mais qui n’a rien à voir)?
@Si c’était si simple. Ce serait déjà si simple si il n’y avait pas cette contrainte débile de l’intégration. Foutre en l’air une toiture, qui depuis des centaines d’années a prouvé son effficacité, pour installer des « produits » PV inutile de très haute technicité (vaiidé par le CSTB, ….) capable d’assurer cette étanchéité en plus de produire de l’électricité solaire. Qui a bien pu imposer cette connerie rendant le coût de l’électricité solaire deux fois plus cher qu’il ne devrait, deux fois plus en terme de CSPE? C’est tellement simple de répondre cette question, c’est tellement gros! A côté de cela, on freine des quatre fers le développement des centrales PV aux sols. Car le PV à grande échelle, cela augmente le coût de revient de l’énergie nucléaire. Le PV a grande échelle en France nécessiterait de fermer ou de ne pas prolonger un certains nombres de centrales nucléaires de 2e génération et limiterait la mise en place d’un progamme d’installation de centrales de 3e génération.
« Foutre en l’air une toiture, qui depuis des centaines d’années a prouvé son effficacité » Il y a un projet de PV aux hospices de Beaune? Des centaines, pourquoi pas des milliers….
Cela fait suite à notre débat sur négawatt et négatep avec les autres mousquetaires;
Je vous confirme que de mon point de vue et sur ce point précis (les 60 EPR), les propos de M. Barré me semblent complètement à coté de la plaque.
Je ne suis pas un spécialiste de la tuile, mais je pense que cela fait un bon moment que cela permet d’ssurer l’étanchéité d’une toiture. Un système PV, c’est beaucoup plus récent, et beaucoup plus localisé à l’ouest de l’Europe.
Je parle du système permettant s’assurer l’étanchéité. Voyons!!!!!!
Je note que vous avez différence d’opinion avec Porthos (alias bachoubouzouc) qui souhaite un coeur « nucléaire » francais alimentant toute l’Europe en électricité, avec la constructuction de nombreux EPR à nos frontières. Peut-être est-ce la vision de M. Barré? Selon Porthos, les allemands ont fait le choix de l’éolien offshore, terrestre, de la CHP biomasse et du PV , on va leur proposer en plus de l’électricité nucléaire à 110 €/MWh, tarif garantie pendant 60 ans (hors accident).
Ce même Porthos qui conteste l’analyse de la Caisse des dépots qui évalue l’augmentation du coût de revient du nucléaire à 20 % entre 2010 et 2013, soit de 50 à 60 €MWh en l’espace de trois ans. Le coût du nucléaire de plus en plus lourd en France selon la Cour des comptes Selon un rapport de la Cour des comptes publié ce mardi 27 mai, le coût de production du nucléaire en France a bondi depuis 2010. Il va continuer à augmenter en raison de la vieillesse des centrales.
1. Vous avez le droit de noter ce que vous voulez. 2. Je ne connais pas plus Bachoubouzouc que je ne connais Dan1, et inversement. Autrement dit, il ne faut certainement pas vous étonner de divergences dans pas mal de cas, bien au contraire. 3. Je ne pense pas avoir à votre égard employé un autre nom que « Sunny », vous pouvez comme ci-dessus m’appeler « Si c’était si simple » ou me donner un nom de mousquetaire, ça n’amène juste aucune force complémentaire à vos arguments. Mais si le voulez bien, ce « pseudo » n’a pas changé depuis 6 ans, et je le trouve du plus en plus bien choisi quand on veut parler d’énergie. Je peux vous appeler « cesttrèssimple » si vous le désirez. Bon, il a dit quoi, Bachou? ( merci du lien).
« Ce même Porthos qui conteste l’analyse de la Caisse des dépôts qui évalue l’augmentation du coût de revient du nucléaire à 20 % entre 2010 et 2013, soit de 50 à 60 €MWh en l’espace de trois ans. » Je ne conteste absolument pas l’analyse de la CDC, vous ne comprenez pas (ou faites mine de ne pas comprendre) mon propos : « on va leur proposer en plus de l’électricité nucléaire à 110 €/MWh » Depuis la publication du contract for difference pour la tête de série EPR anglaise, vous utilisez régulièrement dans les discussions son prix comme référence pour tous les EPR qu’on pourra construire à l’avenir. On en a déjà parlé un certain nombre de fois : Le tarif pivot pour Hinkley Point n’est pas du tout représentatif du coût d’un parc d’EPR qu’on pourrait construire en France. Parce que c’est un tarif pivot et non un coût, parce que c’est un tête de série dans un pays qui n’a pas construit de réacteurs depuis 20 ans, parce que ce site a de coûteuses spécificités, parce que la réglementation anglaise présente de coûteuses différences avec la française. On en a déjà parlé : Traditionnellement les réacteurs « fin de série » sur chacun des paliers techniques qu’on a construit en France (CP0, CPY, P4, N4) coûtaient 25% moins cher que leur tête de série. La tête de série FLA3 à 70-90€/MWh devrait donc donner des fins de série autour de 60€/MWh (chiffres cités par H. Proglio devant la commission parlementaire). Vous continuez malgré tout à utiliser ce chiffre. Vous pensez peut être convaincre les gogos, vous prouvez surtout votre mauvaise foi.
VRP de luxe. Il a vraiment dit que l’EPR serait bientôt à 60€/MWh. Il n’y a aucune raison de ne pas le croire. Vendre un truc, c’est tout un art. Difficile pourtant de calculer un coût de revient optimal (sur une fin de série), si les ENR continuent de tailler des croupières aux fossiles et au nucléaire. Qui peut aujourd’hui être sûr que les capacités d’utilisation des centrales nucléaire sera garantit pendant 60 ans. Ne pensez-vous pas que l’autoconsommation en France va devenir très rapidement beaucoup plus intéressante que le réseau? Ne pensez-vous pas que les systèmes de smart grid locaux font se développer de plus en plus, et ce, au détriement de très grandes unités de production (de type centrale nucléaire)? Pensez-vous vraiment que le modèle actuel va pouvoir perdurer encore 60 ans?
« Il a vraiment dit que l’EPR serait bientôt à 60€/MWh. Il n’y a aucune raison de ne pas le croire. Vendre un truc, c’est tout un art. » Non non. Moi j’argumente, vous, vous « vendez ». « Qui peut aujourd’hui être sûr que les capacités d’utilisation des centrales nucléaires seront garantis pendant 60 ans. Ne pensez-vous pas que l’autoconsommation en France va devenir très rapidement beaucoup plus intéressante que le réseau? Ne pensez-vous pas que les systèmes de smart grid locaux font se développer de plus en plus, et ce, au détriment de très grandes unités de production (de type centrale nucléaire)? Pensez-vous vraiment que le modèle actuel va pouvoir perdurer encore 60 ans? » Bah regardez l’Allemagne. Ca tombe bien, ils sont « en avance ». Est-ce que le modèle a changé chez eux ? Non, pas vraiment. Il y a juste un élément perturbateur en plus, mais au final ce sont toujours les centrales pilotables qui assurent l’électricité dans les chaumières.
Vous nous dites « ENR, autoconsommation, smart grids ». Très bien, mais vous oubliez un fondamental, c’est qu’à tout moment dans un système electrique (quelque soit sa taille) la production totale ( quelque soit son origine) doit être égale à la consommation totale. L’autoconsommation n’y change rien (c’est juste un concept économique), les smarts grids permettent de réduire les écarts qui se produiraient « naturellement » en déplaçant des consommations ( le compteur bleu avec tarif jour/nuit, c’est du smart grid d’il y a 50 ans) ou en régulant des productions fatales (curtailment), mais vous êtes dans une optimisation à la marge. Si vous voulez vraiment pouvoir changer de dimension, vous devez plus explicitement faire apparaitre une dimension « stockage » ( elle est en filigrane dans la première formulation) en disant: production + déstockage= consommation+ stockage. Et là, il vous faut des moyens de stockage ( d’électricité) à des coûts très faibles, ce qui aujourd’hui n’existe pas.
Il faut cesser de regarder les coûts passés mais les coûts futurs de l’energiewende L’Allemagne, et les citoyens allemands, ont, pas à eux seuls mais presque, financé les gains de productivité des énergies renouvelables, su solaire, de l’éolien et de la cogénération biomasse. Ils ont essuyé le platres. Ils ont donc besoin de quelques années pour digérer cet effort, mais si on regarde les investissement futurs, cela coûtera beaucoup, beaucoup moins cher. Un peu avec votre histoire d’EPR dont le côut de revient sera « astronomique » en Finlande et qui, peut-être, pourrait diminuer à 90 €/MWh, au bout de quelques centrales. Ce qui freine aussi c’est que la demande en électricité diminue et que les utilities n’arrivve pas à amortir correctement leurs outils de production « centralisés ». Elles demandent du temps pour s’adapter à ce nouveau paradigme, mais elles sont consciente qu’il est inéluctable. Je ne vous remets pas les citations de RWE, GDF/Suez et de bcp d’autres. Imaginer que l’Allemagne parte en 2015 de zéro en matière ENR (avec un autre pays qui aurait essuyé les platres) avec les coûts de production et les systèmes actuels de gestion des flux, je peux vous dire que son energiewende serait beaucoup plus facile. Dernier point, les économies d’échelle pour les ENR (et le business attenant) seront beaucoup plus importantes avec la « véritable » mondialisation des ENR actuellement en cours. Rien à voir avec les quelques réacteurs nucléaires qui seront installés.
Vous dites: Dernier point, les économies d’échelle pour les ENR (et le business attenant) seront beaucoup plus importantes avec la « véritable » mondialisation des ENR actuellement en cours. Nous sommes donc d’accord, je disais quelques lignes plus haut en parlant du cas francais: Il est donc urgent d’attendre que ça baisse, puisque le marché est désormais mondial et que les progrès en performance et en coût ne seront quasiment en rien influencés par ce qui se passe en Europe et encore moins en France. Aucune raison de se précipiter.
Deux articles pour mieux cerner la révolution énergétique en cours : L’essor du charbon et des fossiles : Et l’indépendance énergétique de l’Europe :
« Ils ont essuyé les plâtre »s. nos amis allemands. Certainement, mais ils se sont surtout laissé dépasser par des tarifs d’achat absolument pas en phase avec les coûts réels, ce qui explique des niveaux d’installation de PV d’environ 7500MW par an pendant 3 ans, alors que leur cible était de 3000. Ils vont croquer fort pendant 20 ans….alors que 3000 plutôt que 7500 avec des tarifs d’achat plus bas leur aurait certainement permis de ne pas se faire envahir et de plus facilement gérer leur industrie PV plutôt que de la tuer. On en revient à l’article: les tarifs d’achat doivent être en avance, et non pas à la ramasse, des évolutions des coûts réels. De façon à ce que seuls les meilleurs ou moins mauvais projets emergent dans le cadre d’une politique énergétique qui elle et elle seule doit faire l’objet de débats. Enerplan est une organisation syndicale de vendeurs d’installations photovoltaique. Leur opinion n’est que l’expression d’un point de vue forcément orienté.
« En 2014, à l’heure où il est question de transition énergétique portée vers plus d’énergies renouvelables en Europe, force est de constater que cette vision ne colle pas à la réalité au niveau mondial. » article l’energie d’avancer (votre premier lien) La décarbonisation de l’économie est une lutte qui ne peut se faire que dans la durée. La responsabilité des pays développées dans cette décarbonisation est très importante (les nouveaux pays développés ne font que tracer notre propre sillion). A nous de montrer la voie! L’Allemagne, première puissance économique européenne, a eu le courage d’essuyer les plâtres et de monter la voie, relayée, il faut le dire, par l’Union européene. Je pense que l’Union européenne a quelque chose à offrir au monde, un nouveau modèle basé sur une politique énergétique de plus en plus décarbonnée et durable. Nous avons objectivement déjà en partie réussi avec les centaines de miliards de dollars déjà investis au niveau mondial dans les technologies ENR, de stockage et de gestion des flux, en capacité, mais surtout en R&D. Tout ce « merdier » anti-fossile, lutte contre le réchauffement climatique, on le doit à l’Union européenne. Les graines ont été semés. Les plants sont déjà vigoureux (malgré la crise) et pourront bientôt revivifié le modèle énergétique mondial Dan. 1, vous voulez quoi? 1 000 ou 2000 centrales nucléaires de part le monde? C’est cela votre ambition pour les cent prochaines années? Si vous me repondez, ce qui m’intéresse moi c’est la France (ses EPR) et uniquement la France. Je comprends que nous n’arrivons pas à nous comprendre. Je suis peut-être un peu trop européen.
Je suis d’accord avec vous. Ce point de vue j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire ….. en dehors de ce blog. Remarquer que le Dumping chinois a mis un peu le bazard. En France, c’est le sourire aux lévres que certains ont laissé se détériorer la situation. L’histoire de l’intégration en toiture et les tarifs d’achat PV démentiels en est le plus parfait exemple. Dans l’éolien, ils ont fait pas mal non plus (ICPE, ….) Les lobby ENR ont été complices car ils ont vendu tjours beaucoup plus cher le coût des ENRq qu’il ne l’était réellement La CRE avec sa récente étude sur les coûts de production ENR l’a parfaitement démontré. Le lobby nucléaire a également été complice car il avait intérêt à ce que les ENR soit le plus cher possible pour justifier la reprise de leur programme. Du côté des politiques, aucune vision, aucun projet, aucune intelligence,le néant. Proglio et le ministre fantôme de l’énergie. C’est le jeu des lobbys (ENR, nucléaire et gazier) et absolument pas de l’intérêt général qui explique que ce soit la spéculation qui ait guidé la croissance des ENR. Cette pub de merde qui tourne en boucle sur Enerzine (Legendre), sur le placement financier du PV à 7 % de rendement, en est le plus triste exemple.
Pour résumé. A la question. Avons nous payé beaucoup trop cher la croissance actuelle des ENR, que ce soit en France, en Allemagne ou en Europe? La réponse est oui Est-ce que certains se sont enrichies malhônnetement sur le dos de la facture payée par les consommateurs? La réponse est oui Est-ce que les politiques sont responsables de cette dérive? La réponse est oui Est-ce que les politiques doivent prendre en main le développement futur des ENR, de mettre en place une véritable stratégie industrielle européenne en lien avec une vision? La réponse est oui
« Enerplan est une organisation syndicale de vendeurs d’installations photovoltaique. Leur opinion n’est que l’expression d’un point de vue forcément orienté. » Oui, mais l’histoire de l’intégration à la française avec des niveaux très élevé leur a été imposé par le politique. Il n’en voulait pas car il savait que cela allait diminuer leur marché. Bcp de français, ceux qui ont encore un peu de bon sens, n’ont pas envie que l’on saccage leur toiture pour installer 10 M2 de panneaux PV. Il aurait été plus logique de favoriser l’installation de panneaux à côté du potager ou les poser directement sur le toit. Remarquez, c’est possible, mais dans ce cas le tarif est à 7c€/kWh
Quatre fois oui…Nous sommes d’accord. Sur le dernier « les politiques doivent prendre en main le développement futur des ENR, de mettre en place une véritable stratégie industrielle européenne en lien avec une véritable vision? », il y a peut-être un peu de discussion. Au sens où le tempo n’est pas réellement européen, il est dicté par des situations individuelles de pays européens très contrastées. Heureusement, il y a le réseau pour lisser tout ça (des choix différents et des tempos différents) Par exemple, l’Allemagne est fortement exportatrice (en net) aujourd’hui ( environ 30TWh/an). Quand elle aura fermé son nucléaire en 2022, elle sera certainement importatrice. Ce sera peut-être la même chose pour la France, mais peut-être 10 ans plus tard, sauf si « les politiques » décident de tirer une balle dans le pied de leur pays sur la base d’une promesse de campagne débile auquel cas ce sera bien plus tôt.
Je n’ai rien contre le choix de quelques panneaux PV plutôt que de quelques plants de pommes de terre dans le jardin, si c’est un choix personnel motivé par une économie personnelle dans un schéma d’autoconsommation.De même, je n’ai jamais reproché à quelqu’un de se chauffer au bois, c’est vraiment son problème ou plutôt son choix. Faut juste pas me demander de payer pour, ce qui veut dire que les kWh excedentaires eventuels injectés sur le réseau doivent être rémunérés au prix de marché du moment où ils sont produits. Ce n’est pas la vision d’Enerplan, visiblement.
Ne pas tout casser si près du but Même en supprimant l’intégration, il faudra encore attendre un peu avant que tarif d’achat disparaisse. La baisse doit être progressive car il faut que le marché de l’installation reste structuré. Il faut aussi que le prix de l’électricité continue d’augmenter et il va augmenter. On devrait encore avoir une augmentation +5 % en juiilet 2014 sur la facture (déja +5 % en juillet 2013), majoritairement en lien avec l’augmentation du coût de revient du nucléaire devant la CSPE renouvelable. On vient de l’apprendre! Peut-être que dans quelques années, EDF (entreprise de service public) ou un autre nous proposera des offres de leasing PV. Ils viendront avec ses propres panneaux , feront l’avance de l’installation et on lui paiera un abonnement à la carte. Peut-être qu’ils nous vendrons aussi des services afin d’optimiser notre consommation, une possibilité de payer moins cher du KWh sur certaines période, du « vrai » conseil. Il y aurait du business à faire ……. Total et Google, ont commencé ce business aux Etats-Unis.
« On devrait encore avoir une augmentation +5 % en juillet 2014 sur la facture (déjà +5 % en juillet 2013), majoritairement en lien avec l’augmentation du coût de revient du nucléaire devant la CSPE renouvelable. » N’allez pas trop vite en besogne car il y a des coûts cachés : Non seulement la CRE réaffirme que la CSPE est un impôt, mais elle enfonce le clou en confirmant que le montant de la CSPE n’a jamais suffit à compenser les coûts d’achat engendrés ce que l’on savait déjà), maintenant, le consommateur va devoir rembourser les reliquats avancés par EDF. On vient de l’apprendre !
5% d’augmentation à l’été (1/08 je crois), ça concerne en moyenne les tarifs reglementés qui incluent production, transport, distribution.Ceux-ci doivent disparaitre fin 2015, sauf pour les particuliers et petits professionnels ( inf. à 36kW) Vous avez totalement le droit de passer à un tarif non reglementé, auquel cas vous ne subirez que l’augmentation liée au transport et à la distribution, la part « energie » étant à l’appréciation de votre fournisseur. Pour ce qui concerne la CSPE, c’est aujourd’hui de par la loi 3€/MWh ( soit environ 2%) minimum d’augmentation chaque premier janvier essentiellement du fait des tarifs d’achat renouvelables, et ce n’est pas près de s’arreter compte-tenu du déficit d’environ 5Mld€ à résorber. Dans les 5% dont vous parlez, il n’y a donc aucun effet direct « renouvelables », c’est compté à part. Et ces 2% CSPE environ concernent tout le monde, que votre fourniseur soit EDF ou un autre. Mais que fait Ségolène?
« La baisse doit être progressive car il faut que le marché de l’installation reste structuré. » A ce propos, je repose ma question :* Que fait-on des installateurs une fois le parc PV installé ? On les envoie pointer à Pôle Emploi ?
« Même en supprimant l’intégration, il faudra encore attendre un peu avant que tarif d’achat disparaisse. » C’est tout-à-fait discutable…Le double discours » faut maintenir des tarifs d’achat » et « les tarifs augmentent et la parité réseau est là » a des limites.
En France la parité réseau PV n’est pas encore effective, le tarif d’achat peut encore se justifier encore quelques temps. Après pour facilier la transition (suppression du tarif), il faut garantir que l’autoproduction PV ne soit pas taxée. Malheureusement l’UFE fait un gros lobbying pour instaurer une telle taxation. Cela pourrait retarder les choses.
Vous êtes totalement incoherent: au premier post sur cet article, vous nous dites que le meilleur PV au sol c’est 86€/MWh en France. La parité réseau est largement atteinte, à moins que vous ne racontiez des bétises….
« le tarif d’achat peut encore se justifier encore quelques temps. » C’est combien, « quelque temps »?
Je pense qu’il faut maintenir le tarif d’achat et (avoir le courage politique) de continuer à le diminuer comme on le fait actuellement. On pourrait diminuer nettement son niveau en supprimant une grande partie des contraintes liés à l’intégration. Les consommateurs vont finir par réaliser d’eux mêmes qu’il n’est plus intéressant financièrement de revendre le courant à un fournisseur que de la consommer soit même. Les 86 euros du MWh c’est évidemment le moins cher actuel sur des centrales au sol de très grosses puissances (une dizaine de MW) et situé dans des régions ensoleillées. Pour le résidentiel, en effet la parité réseau (par rapport au prix de l’électricité du réseau) devrait avoir déjà été atteinte dans pas mal de régions françaises si on considère que le prix de l’électricité pour le résidentiel (entre 2500 et 5000 kWh consommées annuellement) est de 16c€/kWk. Le problème, c’est de rentrer les hypothèses de départ pour faire le calcul. L’INES a mis en place un logiciel qui permet de calculer soi-même le temps de retour. En France, il faut compter au moins 10 000 € TCC pour 3 kWc. Très, très cher par rapport à l’Allemagne. Le crédit d’impôt est à 15 %.
Concernant le prix du KWc installé en toiture en Allemagne, il serait de 1640 € selon le BSW. Je suppose que c’est du HT. Il a baissé de 68 % depuis 2006
Cet article illustre parfaitement la guerre des chiffres et les campagnes de désinformation qui sont actuellement menées, et à tous les niveaux France et Commission européenne.
Comme je suis en forme, voici un autre site qui peut aider à comprendre les différences qu’il peut y avoir en Allemagne et en France. Le tarif d’achat sur les grosse centrales est à 9c€/kWh (8,5c€/kWh dans 6 mois), et les allemands continue d’installer. Pour le résidentiel, le tarif d’achat le plus cher est à 13c€/kWh en Allemagne. En France, le plus cher est à 30c€/kWh (plus de deux fois plus chers). Je comprends que certaines personnes se plaignent de payer trop de CSPE. Mais comment a t-on fait pour rendre l’électricité solaire aussi chère en France?
Je ne suis pas sûr de pouvoir répondre à votre question, par contre je constate qu’Enerplan a toujours été dans le déni et une fois de plus sur cet article en demandant une hausse des tarifs. Pour l’historique, vous pouvez par exemple consulter( il n’est pas très long) ce débat: J’y écrivais fin 2012: à dan1: rétroviseur Vous souvenez vous de ce débat, pas très vieux (environ 2 ans), où Enerplan remettait vigoureusement les pendules à l’heure en matière de part du PV dans la CSPE, citant les 120M€ caiculés en 2009 par la CRE pour l’estimé 2010. Et bien il faut qu’Enerplan s’occupe de plus en plus souvent de la pendule, car le temps s’accèlère! Les prévisions de la CRE pour 2013 viennent de tomber: ça devrait être environ 2107M€! PS: vous avez en prime un beau camenbert aimablement fourni par Dan1 juste après.
@ sicetaitsimple Vous avez de la mémoire. Comment avez-vous fait pour rechercher une conversation de 2010? Remarquez qu’à cette epoque peu de monde avait anticipé la formidable décroissance des coûts de production du PV et encore moins les politiques dont le manque de réaction a engendré la spéculation, et fait envoler la CSPE. Je suis un peu critique avec les installateurs ou les sociétés d’installations même s’il ne faut jamais faire de généralité. Mais il y a eu quand même pas mal de profiteurs avec pas mal de gens peu qualifiés. Le nombre de centrales PV que je vois avec des « masques » ……. Pour les ENR thermiques (solaire thermique et PAC notamment). Bcp d’entre eux n’ont pas joué le jeu et ne le jouent toujours pas (trop de marge, réalisations mal dimensionnées et mal installées) et ont contribué à la défiance du grand public. Velux a quitté le solaire thermique et expliqué son départ à cause des installateurs. Je serais presque pour un « service public » de l’installation ou du moins un système qui rendrait intéressés et responsables ceux qui installent des panneaux sur nos toits. Une garantie de performance avec un système d’abonnement (leasing). Qu’en pensez-vous?
Non, le moteur de recherche d’Enerzine est suffisant, tapez » sicetaitsimple enerplan ». Leur communication est tellement caricaturale ( il font leur boulot, je ne leur en veut pas particulièrement ) que je pense ( sauf absence) avoir contribué sur l’ensemble des news Enerzine qui cite un de leur communiqué.Tiens une autre pas mal:
Peut-être qu’EDF n’a pas complétement sombré du côté obscur de la Force. Sinon l’idée précédente ne vient pas de moi, mais je la relaie car je la trouve intéressante.
Il y a deux questions dans votre post: -le leasing: ça m’interesse assez peu, c’est juste un mode de financement mais ça n’attaque pas la question de fond qui est « quel est le besoin ».qui en France aujourd’hui objectivement est nul. – le « service public du PV »: très franchement j’y crois assez peu, par contre avoir des rêgles très claires permettant de favoriser les « bons projets » plutôt que les « mauvais », oui. On peut citer parmi ces rêgles: – l’obligation d’un tarif ne rémunérant que la « vente des surplus », et non « la vente en totalité »: ça contribuerait à ce que les projets soient d’une taille adaptée à la consommation qui est dessous. – l’interdiction pure et simple des centrales au sol sans autoconsommation ( je prends soin de vos panneaux dans le potager…), hors terrains inutilisables pour cause de pollution. – baisse continue et en avance de phase des tarifs, pour éviter les bulles spéculatives et favoriser les meilleurs projets. – fin des appels d’offres sauf pour des technologies innovantes, AO qui sont de la bureaucratie inutile, chronophage et couteuse pour tout le monde. Tout le monde rentre dans les tarifs, la rêgle est claire.
J’ai lu le fil toujours du même avis? « à tech:parité reseau Non, on y arrive pas, même si on s’en rapproche. 120€/MWh en gros pour les tarifs des particuliers, 175à 195€/MWh pour les tarifs proposés par la CRE pour du « simplifié au bati ». Le gap est encore très important, et par ailleurs comme souligné dans le lien cité ci-dessus « parité réseau » ne signifie en aucun cas « fin des tarifs d’achat », car l’autoconsommation est un leurre dans la plupart des cas. »
Oui je confirme que » par ailleurs comme souligné dans le lien cité ci-dessus « parité réseau » ne signifie en aucun cas « fin des tarifs d’achat », car l’autoconsommation est un leurre dans la plupart des cas. » Maintenant, si vous avez des exemples de projets PV francais (hors bricolage sympathique mais pas forcément très représentatif) qui ne font pas appel aux tarifs d’achat, je suis preneur.
D’accord pour construire des EPR, mais pourquoi autant? Il ne restera plus de place pour les réacteurs de 4ème génération!
Je réponds à mon tour sur vos propositions – l’obligation d’un tarif ne rémunérant que la « vente des surplus », et non « la vente en totalité »: ça contribuerait à ce que les projets soient d’une taille adaptée à la consommation qui est dessous. Là on ne parle pas de la grande puissance (>à 100 kWc) On devrait y venir. Promouvoir l’autoproduction je suis pour. « – l’interdiction pure et simple des centrales au sol sans autoconsommation ( je prends soin de vos panneaux dans le potager…), hors terrains inutilisables pour cause de pollution. » Absolument pas d’accord, ce serait nier l’existence du mix et de la complémentarité des ENR du « grand réseau » européen, et freiner les possibilités de développement du stockage. Ce serait plus simple pour le nucléaire en effet. – baisse continue et en avance de phase des tarifs, pour éviter les bulles spéculatives et favoriser les meilleurs projets. C’est déjà le cas actuellement. C’est ce qui est ré-expliqué dans le communiqué de presse d’Enerplan. Sur le segment en question, les contraintes de financement sont telles qu’il y très peu de projets qui sortent. Le noeud est surement un peu trop serré sur ce segment. Le fait que les tarifs semblent élevés s’explique par les contraintes liées à l’intégration simplifiée. Je comprends les industriels (Enerplan) qui ragent de ne pas pouvoir développer leur business sur ce segment. Il faudrait lever les contraintes sur l’intégration, et il y aurait un appel d’air. Je pense qu’Enerplan ne peut pas le proposer. Ils sont coincés par le politique qui a mis en place cette contrainte de l’intégration. Si on lève une partie des ces contraintes cela signifirait la mise à mort des quelques industriels français (les otages), qui survivent grâce à ce marché de niche. On peut dire que c’est bien joué pour les opposants au ENR. – fin des appels d’offres sauf pour des technologies innovantes Pas d’accord. Sur la grande puissance, les systèmes d’appels d’offre sont devenus, compte tenu de la maturité de la filière, le meilleur système pour faire diminuer les prix en lien avec la réalité du marché. Je rejoins un peu l’analyse de la CRE sur ce point. Avec un bémol, le problème est que ce système peut être dévoyé et peut avoir l’unique mission de restreindre le développement d’une filière. Il faut que le politique ait une vision et un objectif pour que cela marche.
OK, vous n’êtes pas d’accord. Vous défendez la « grande puissance au sol » dont le besoin est nul aujourd’hui en France, ça sera peut-être différent dans 10 ou 20 ans, mais d’ici là les tarifs auront certainement bien baissé. Je m’accommode d’un développement raisonnable et raisonné d’un PV de « petite taille », raisonnablement réparti, sous réserve que son propriétaire ne soit pas un rentier juste avide de placement financier et que l’impact sur les consommateurs d’electricité soit le plus limité possible, car là aussi le besoin est nul. Je n’empêche personne ( particulier, entreprise, collectivité) de faire du PV si telle est son envie, je demande juste à ce que son envie il l’assume via des rêgles qui limitent fortement l’impact de son envie sur tout un chacun qui serait le plus souvent bien en peine de faire le même choix ( vous nous parliez il y quelques temps des « précaires énergétiques »…). Quitte à ponctionner les francais via un mécanisme quelconque, il me paraitrait plus judicieux d’affecter cette ponction à des mécanismes de promotion des l’efficacité energétique (isolation,..). C’est quoi, dites-nous, les avantages pour la collectivité de développer du PV en France dans les 10 ans qui viennent?
A sunny « Dan. 1, vous voulez quoi? 1 000 ou 2000 centrales nucléaires de part le monde? C’est cela votre ambition pour les cent prochaines années? Si vous me répondez, ce qui m’intéresse moi c’est la France (ses EPR) et uniquement la France. » Pour le monde ce n’est ni vous ni moi qui décidons l’Asie est majeure et en expansion rapide (avec ou sans AREVA). Pour la France, ce qui m’intéresse c’est de conserver sur le long terme une excellente qualité du service public de l’électricité autant techniquement qu’économiquement. Car notre niveau est actuellement très bon et il ne faudrait pas qu’il se dégrade. Je ne suis pas un fanatique des EPR en France, et il me semble qu’aujourd’hui, il est intéressant de travailler sur la prolongation du parc 2G historique dans de bonne conditions de sureté. Rappelons que le parc de 58 réacteurs et 63 GW a déjà produit 12 000 milliards de kWh et qu’il est capable d’en produire encore autant sinon plus. Il n’est pas vieux, il est à mi-vie. On peut évidemment décider de construire des EPR puis de fermer progressivement des réacteurs 2G. Et puis on peut aussi envisager d’introduire progressivement dans le parc des réacteurs 4G plus tard. Je ne pense pas que la France ait besoin d’une politique de construction à marche forcée d’EPR. Ceci n’empêchera évidemment pas d’introduire progressivement des nouvelles EnR dans le mix électrique (voire énergétique) et de moderniser voire d’augmenter les capacités de l’hydraulique. Tout est question de vitesse… sans précipitation.
Il faut que ce marché soit un minimum structuré, prêt à réagir. Il faut avoir un réseau de professionnels correctement formés, il faut maintenir un tissu industriel avec des compétences, il faut relancer une industrie française capable deprendre sa part de ce business. Les tarifs très bas en Allemagne sont en grande partie liée à la l’état de structuration avancé de leur marché, aux économies d’échelle et au professionalisme de leur installateur et de leurs industriels. On en est loin en France, donc il faut investir dans tous ces points. Retarder le developpement des ENR et la mise en place de solutions innovantes (effacement, gestion des flux, big data, solution de stockage), c’est également perdre des marchés à l’international, là ou ces solutions vont être de plus en plus demandés. Pour toutes ces tecnhologies, c’est préférable de disposer d’une vitrine technologique sur son propre marché, avec des entreprises françaises leaders sur le marché mondial avec des produits développés, conçues et si possible fabriqués. en France. Ne rien faire, attendre, et espérer sortir les marrons du feux le moment venu, est selon moi la pire des choses à faire. J’aimerais personnellement que la France soit un peu moins « suiveur » mais un peu plus « leader » dans le domaine de la transition énergétique. La « saut technologique » peut encore être franchi (on est juste, juste pour l’éolien offshore), après cela va devenir compliqué. C’est déjà ça. Il faut également que la France face le forcing sur les systèmes de gestion des flux, les smarts grid (Schneider, Areva, etc…….) et les système de stockage. Tous miser sur le nucléaire et attendre, cela me paraît économiquement très risqué, et ….. dangereux pour l’environnement.
à la question qui est « C’est quoi, dites-nous, les avantages pour la collectivité de développer du PV en France dans les 10 ans qui viennent? » Il n’y a absolument aucun besoin de développer du PV en France pour travailler sur « effacement, gestion des flux, big data, solution de stockage ».La situation actuelle et future, ainsi que ce qui se passe chez nos voisins, est largement représentative. Et en plus le PV, à dose raisonnable, ne pose techniquement aucun problème d’intégration, c’est vraiment le plus mauvais exemple.
Le gachis « Et puis on peut aussi envisager d’introduire progressivement dans le parc des réacteurs 4G plus tard. Je ne pense pas que la France ait besoin d’une politique de construction à marche forcée d’EPR » Cela me semble raisonnable d’attendre pour la 3G EPR. Dommage que la France est mis autant d’argent et de compétences humaines dans ce projet, « afin de maintenir le savoir faire francais du nucléaire dans les années 90 et 2000 et occuper les ingénieurs nucléaire » J’ai mauvaise conscience en disant cela car j’ai de gros doutes sur la fiabilité et le vieillissement du parc nucléaire français 2G. Là on suit uniquement la logique économique, mais il ne faudra pas qu’il y ait d’accident. Alors là tout s’écroule.
Pour le monde ce n’est ni vous ni moi qui décidons l’Asie est majeure et en expansion rapide (avec ou sans AREVA). C’est l’Asie qui a fait le choix de « booster » le solaire, sutout pour elle même, même si le marché allemand et européen lui a servi de rampe de lancement. L’éolien, quant à lui, ne s’exporte pas. Le premier fabricant au monde est une nouvelle fois la Chine. Goldwind, Sinovel et autres ne produisent quasiment que pour leur marché national.
¤ Pour ce qui est de la parité réseau en France, il serait bon de s’informer sur des tarifs plus récents. Le tarif bleu est le tarif très majoritaire pour les particuliers, les professionnels et disons pratiquement tout ce qui est résidentiel (tout sauf l’industrie et les transports électriques). Le tarif « réseau » est de 13,72 c€ le kWh en base, ou de 15,10 c€ en heures pleines et 10,44 c€ en heures creuses (la nuit), le tout en plus de l’abonnement. Le tarif d’achat pour de l’ISB, intégré simplifié au bâti, est de 14,17 c€ le kWh pour moins de 36 kWc de puissance et 13,46 c€ pour 36 à 100 kWc. Comme le solaire produit le jour et pas la nuit, son coût est déjà moins élevé que le tarif Heures Pleines. En consommant sa propre production et en vendant simplement le surplus, on commence à être gagnant. Surtout au sud de Lyon – La Rochelle. Le tarif IAB, deux fois plus cher, semble avoir été fait sur mesure pour discréditer le photovoltaïque.
Il est donc grand temps de réduire les tarifs à marche forcée, jusqu’à les supprimer! C’est bizarre, Enerplan dit le contraire. Mais je vous suis!
Rectification Le tarif IAB (intégration au bâti), deux fois plus cher, a été fait sur mesure pour discréditer le photovoltaïque.
totalement d’accord sur le principe de suppression du tarif IAB, cf ici. à luis: super Je vois que je n’ai plus besoin de poser la question pour que vous proposiez la réponse! C’est Luis qui parle:Cela ne veut pas dire que l’excédent de consommation doit être vendu au prix de gros (prix du marché) pour deux raisons : – le coût de production (et donc en moyenne nationale le tarif d’achat) est calculé sur l’ensemble de la production, pas seulement celle autoconsommée, – il existe aucun mécanisme pour vendre (ou acheter) quelques kWh chaque jour sur le marché de gros. C’est moi qui parle: Bien sûr que non pour le point 1, si la partie autocosommée est (par définition dans le cas de la « parité réseau ») plus rentable que la vente au tarif d’achat, l’installation est globalement plus rentable et donc le tarif d’achat des surplus peut diminuer à « rentabilité » constante. Bien sûr que non pour le point 2, il ne s’agit pas de « vendre » sur le marché de gros, il s’agit d’avoir un tarif de vente des surplus simplement « représentatif » des prix de marché moyens pondérés en fonction de la production et de la saison. Pour le PV, très fortement centré sur le prix de journée d’été , en gros et aux conditions actuelles environ 50€/MWh. Mais ça peut se faire progressivement. Mais totalement d’accord pour la suppression du tarif IAB, d’ailleurs la meilleure preuve que c’est une aberration c’est que les allemands n’ont pas de tarif IAB, alors qu’ils sont la « référence ».
Schutt …………………….. Pas si vite …………………… Il faut attendre encore un peu. Il faut plus de marge. Déjà, il y a un doute sur l’EPR Il est urgent d’attendre. Cela va se décanter plus vite que ne le pense certains. Le monde financier s’est déjà positionné, j’ai écouté une interview de BFM business …. Un pro-nucléaire (un politique socialiste) pressé dans ces derniers retranchements.
Vous racontez quoi, là? Et votre réponse à la question: « C’est quoi, dites-nous, les avantages pour la collectivité de développer du PV en France dans les 10 ans qui viennent? » , elle est où?
A sunny « Dommage que la France est mis autant d’argent et de compétences humaines dans ce projet, « afin de maintenir le savoir faire francais du nucléaire dans les années 90 et 2000 et occuper les ingénieurs nucléaire » » Mais c’est bien plus dommage pour l’Allemagne qui a aussi investit dans l’EPR et qui a décidé de sortir du nucléaire et qui ne vendra donc plus d’EPR. Evidemment c’était diférent du temps où Siemens vendait des centrales nucléaires à l’Iran : Mais là, c’est les Russes qui ont récupéré la mise.
Je parle d’une interview de Christian Bataille. Sinon, il me semble avoir déjà répondu un peu plus haut qu’il s’agissait d’un investissement pour l’avenir.
Il dit quoi Christian ?
très moyen effectivement…( votre dernier post). L’important c’est de comprendre que selon vous installer du PV en France aujourd’hui c’est préparer l’avenir…..Trimtab et « sa clé de 12 » n’a vraiment rien compris. Les allemands nous ont prouvé qu’installer plus de 5000MW/an ça se fait du jour au lendemain. Je ne vois vraiment pas en quoi il y a un besoin de préparation pour ça alors que le besoin est nul. Il sera bien temps de s’y préparer le jour où le besoin sera éventuellement avéré, car on ne parle que de compétences assez classiques déjà présentes dans les métiers de la construction. Bon WE ( et pour moi aussi, vous ne trouverez pas beaucoup de ma prose Dimanche soir).
Mais si c’est à cette interview que Sunny fait réference: je n’y entends à aucun moment M. Bataille dire quoique ce soit sur les renouvelables, malgré le titre. Mystère…Est-ce que Sunny l’a au moins regardée?
Pour ceux qui sont favorables au nucléaire, juste une question innocante: Ces derniers temps, le Soleil semble vouloir faire des caprices et il pourrait bien nous envoyer une méga dose de rayonnements( plus fort qu’au Québec ) , même »une seule fois ». Ca suffirait à griller un maximum de systèmes électroniques et à faire chutter brutallement la consommation électrique en Europe, par exemple. Comment gérerait-on cette brutale descente de consommation entrainant un surplus énorme d’éléctricité des centrales nucléaires, le temps de réparer tout ça ? Ne riquerait-ont pas des accidents nucléaires à la chaîne ? ? ?
A Did 02 Vous avez pas trouvé mieux pour relancer le débat ? Vous avez pas pris un coup de soleil avec mégadose de rayonnement ? Et réfléchissez à la manière de stopper une unité charbon de 800 MW !
Ce serait absolument gravissime… On en reparle après l’évenement en question si vous le voulez bien…
Vous avez entendu parler des déclenchement turbine ??? C’est immédiat (qq seconde).
Sinon, il me semble avoir déjà répondu un peu plus haut qu’il s’agissait d’un investissement pour l’avenir. Oui, c’est exactement pour cette même raison qu’on a construit un EPR (dont on a pas besoin). Reste à faire un bilan : Combien a t-on dépensé en subventions dans l’EPR, combien dans celles pour les EnR, quel est le résultat en terme de balance commerciale ? Grosso modo, on a dépensé des dizaines de milliards (et on va en dépenser encore plus) dans le pv/éolien divers, et notre balance commerciale est largement déficitaire. La double peine.
Enerplan a raison de souligner que la degressivité des tarifs calculée sur des projets qui ne sont pas réalisés ne répondu à aucune logique. Il faut effectivement que ce soit sur les projets réalisés.
Si vous voulez maitriser quelque chose sur les volumes, il faut avoir un coup d’avance. Si ce sont juste les projets réalisés qui rentrent en ligne de compte, vous avez un coup de retard.
Non-respect de la conduite à tenir suite à la détection tardive de l’indisponibilité d’une pompe Source ASN ( Autorité de Sureté Nucléaire ) 16/09/2010 Centrale nucléaire de Fessenheim – Réacteurs de 900 MWe – EDF Le 11 février 2010, alors que le réacteur n°2 était en production, un cumul de 6 dysfonctionnements mineurs s’est produit sur des systèmes différents. Les spécifications techniques d’exploitation imposent, à titre de précaution, à l’exploitant d’arrêter le réacteur dans un délai d’une heure au delà d’un cumul de 5 dysfonctionnements mineurs. Or, le 11 février 2010, des travaux ont été entrepris sur un circuit rendant indisponible une pompe liée à l’aspersion de secours de l’enceinte. L’indisponibilité de cette pompe, qui constituait le sixième dysfonctionnement mineur, n’a été détectée que 48 heures plus tard par l’exploitant. L’appréciation incomplète des conséquences liées à l’indisponibilité de la pompe a conduit l’exploitant à ne pas initier le passage du réacteur dans l’état d’arrêt adéquat dans le délai imposé par les spécifications techniques d’exploitation. Lorsque l’exploitant s’est aperçu de cette mauvaise appréciation, les autres dysfonctionnements avaient été corrigés. Ce cumul de six dysfonctionnements mineurs n’a pas eu de conséquence et tous les systèmes ont été convenablement remis en service. Toutefois, en raison sa détection tardive, l’événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
Oui, sauf que dans le cas qui vous intéresse (baisse brutale de la consommation), l’ilotage est effectué par un automatisme.
Le débat entre MM. Sunny et Sicétaitsimple est instructif. Toutefois il s’éloigne petit à petit du sujet principal, à savoir l’exigence, par le lobby Enerplan de subventions (quelque soit le nom administratif qu’on leur donne) toujours plus élevées pour les professionnels de l’éolien. Le plus étonnant est la contradiction permanente entre 2 affirmations : 1) le prix de revient de l’éolien va baisser dans le futur 2) Donc pour conforter la filière, exigeons aujourd’hui sur 20 ans minimum des prix d’achat au niveau actuel sinon même de plus en plus élevés. N’importe quel porteur d’un projet industriel sur de telle bases et qui tenterait de lever des fonds, passerait au mieux pour un doux rêveur, au pire pour un arnaqueur. Mais au nom du bien-être écologique, tout est permis. J’ai une autre remarque séditieuse. Quiconque a exercé des responsabilités dans le système électrique connaît les difficultés de conduite d’un réseau dans lequel les énergies intermittentes ont une puissance significative. Il est vrai qu’il s’agit de faits techniques qui ne sont pas « vendeurs » médiatiquement. Or aucun des promoteurs des énergies « renouvelables » ne pense à la permanence d’alimentation des clients. Dernier point. L’un des intervenants indique que les centrales hydrauliques démarrent en quelques secondes. De fait il faut entre 2 et 4 minutes pour obtenir la puissance électrique sur le réseau et ce pour 3 raisons 1) les contraintes mécaniques des turbines et des vannes obligent à ouvrir progressivement ces dernières afin que les turbines prennent leur vitesse (3 000 t/minutes/nombre de paire de pôles de l’alternateur) 2) il faut monter le niveau de tension de l’excitatrice de 0 à 5 500 V pour que la rotation de l’alternateur produise de l’électricité 3) Les procédures prévoient quelques contrôles préalables avant l’injection sur le réseau
A plouc73. J’irai sans détours au contournement : Vous disiez : « L’un des intervenants indique que les centrales hydrauliques démarrent en quelques secondes » J’imagine que c’est à propos du commentaire d’Homer le 31/05/2014 : « Vous avez entendu parler des déclenchement turbine ??? C’est immédiat (qq seconde). » J’ai l’impression que vous ne parlez pas de la même chose. Homer semble parler d’une turbine à vapeur de tranche nucléaire et vous, vous parlez d’une turbine hydraulique de lac. Pour ce qui est d’une turbine à vapeur de tranche nucléaire, il est heureux que le contournement de la turbine soit prévu si elle est indisponible ou en cas de forte variation de charge (arrêt automatique, rupture de ligne d’évacuation…) Pour l’EPR, c’est décrit ici : Homer confirmera si mon analyse est bonne. Pour l’hydraulique, c’est évidemment différent puisque là il s’agit de démarrer une ou plusieurs très grosses turbines (plusieurs dizaines ou centaines de MW) en quelques minutes, sans faire exploser les conduites et autres robinets et en maîtrisant les phénomènes électriques transitoires.
Bonjour, Vous avez sans doute raison: En ce qui concerne le contournement, c’est d’ailleurs de la manoeuvre inverse qu’il s’agit par rapport à ce que j’ai exposé, en retirant du réseau un moyen de production. Dans ce cas, et quelque soit la force mécanique qui entraîne l’alternateur (turbine hydraulique ou turbine vapeur) le découplement est quasi-immédiat. Toutefois le cas est assez rare (hors pb technique du genre rupture de la ligne HTB en sortie de tranche) car c’est plutôt les déficits de puissance ou la saturation de certaines lignes 400 kV auxquels le réseau européen est confronté, par rapport à la programmation et aux degrés-jours. Donc quoi démarrer ? De toute façon, merci pour une précision précise !