A l’occasion du World Future Energy Forum à Abou Dhabi aux Emirats Arabes Unis, GDF-Suez a signé lundi avec 2 autres sociétés** un contrat de recherche pour étudier la possibilité de dessaler de l’eau de mer par une unité alimentée à 100 % par de l’énergie solaire, ce qui représenterait alors une première mondiale.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du contrat remporté en juin 2014 par Degrémont, filiale de Suez Environnement, pour la construction d’une unité pilote de dessalement d’eau de mer à faible impact environnemental et potentiellement alimentée à 100 % en énergie renouvelable. Il s’agit en effet d’un enjeu important pour cette région qui connaît à la fois un fort développement économique et dispose de faibles ressources en eau.
L’utilisation de l’énergie solaire pour des unités de dessalement d’eau de mer est un défi technique et économique majeur s’agissant d’une activité consommatrice d’énergie, même si d’importants progrès ont été réalisés pour réduire par deux les consommations d’énergie ces 15 dernières années. GDF Suez et Suez Environnement se sont positionnés depuis longtemps sur ces questions dansla région.
Leader mondial du dessalement d’eau de mer par osmose inverse, Suez Environnement est, via sa filiale Degrémont, un acteur majeur du traitement de l’eau et du dessalement au Moyen-Orient. Après la construction et l’exploitation de stations de traitement de l’eau en Jordanie, Degrémont a réalisé, ces dernières années au Qatar, les travaux d’agrandissement de la cinquième tranche de la station d’épuration de Doha West, ainsi que les usines d’épuration de Barwa City et de Lusail. L’entreprise a récemment fourni et installé 33 unités de dessalement modulaires destinées au traitement de l’eau saumâtre à Riyad (Arabie Saoudite).
De son côté, GDF-Suez est le premier producteur indépendant d’électricité et d’eau dessalée dans la région du Conseil de Coopération du Golfe, le Groupe possède cinq centrales de production d’électricité et d’eau dans les Emirats Arabes Unis et gère un portefeuille représentant une capacité de production d’électricité de 27 GW et une capacité de dessalement de 5 273 000 m3 /jour, en exploitation et en construction.
Le projet de recherche signé lundi sera porté par un nouveau laboratoire de R&D de GDF-Suez à Abou Dhabi, "GDF Suez Lab, Middle East, India & Africa", appuyé par Laborelec, en collaboration avec le Masdar Institute of Science and Technology et Degrémont.
"Ce nouveau contrat illustre parfaitement la volonté de GDF Suez d’orienter sa Recherche et Développement vers les technologies les plus innovantes en terme d’énergies renouvelables. La R&D est ainsi au service de la stratégie de GDF Suez d’être leader de la transition énergétique" a déclaré Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez.
"Notre entreprise, qui est à la pointe des technologies de traitement de l’eau, est fière de participer à ce projet et d’aller ainsi encore plus loin dans le développement de solutions fondées sur les énergies renouvelables" a ajouté Marie-Ange DEBON, Directeur Général Adjoint de Suez Environnement en charge de la Division Internationale.
** Abu Dhabi Future Energy Company, Masdar Institute of Science and Technology
Une première mondiale, c’est faux :
J’écrivais que l’UNAM avait déjà installé des petites unités de désalanisation d’eau de mer par osmose inverse alimenté via PV au fil du soleilen Basse-Californie en 2008.
surtout dans des états du Golfe ! Climat plus ensoleillé qu’ailleurs, pas de problème financier pour l’investissement, et latitude permettant des amplitudes d’ensoleillement … en « été ». première mondiale ou pas ? Peu importe, ce n’est pas dans le titre de la news.
100% solaire annoncé par GDF certains doivent s’étrangler ;o))
Voilà une excellente initiative : Etudier, sans mettre la charrue avant les boeufs, du PV dans une région où il pourra être rentable sans subventions, pour un usage qui pourra s’adapter à son intermittence. Et si ça ne marche pas, GDF pourra toujours se rabattre sur autre chose en limitant les pertes. Bref, une approche pragmatique…
Il existe déjà une usine de dessalement à base d’énergie solaire en Arabie Saoudite à Khafji ,une ville frontalière avec le Koweït.Elle a une capacité de 30000m3/jour.Realisée en cooperation avec IBM.Une autre usine plus grande de 100000m3/jour est prévue sur le même principe.
Supposons que les usines de dessalement proliferent sur les côtes , (probablement dans des régions chaudes & sèches) , qu’ estce qu’ on va faire de tout ce sel ? le remettre à l’eau un peu plus loin ? Saler les routes des emirats ?
Le sel issu du déssalement de l’eau de mer est sous forme d’eau de mer plus salée.
Si ce type d’installation se met à proliférer, et que ce ne soit pas réalisé par des sociétés en quête de publicité (IBM, etc.) je ne dirai plus jamais de mal de l’énergie solaire.
Certains évoquent du PV, l’article parle du » Leader mondial du dessalement d’eau de mer par osmose inverse ». Mais si c’est de l’osmose inverse ( donc de l’électricité comme « fluide moteur ») et du PV, elle est où l’innovation? Ce ne serait pas plutôt du solaire thermique?
La nouvelle que GdF soit pionnier dans cette filière est une très bonne nouvelle ! Bravo !!! »..unité pilote de dessalement d’eau de mer à faible impact environnemental et potentiellement alimentée à 100 % en énergie renouvelable. » Ce qui n’est pas clair dans l’article c’est la ressource: est-ce du solaire-PV?, du Solaire-thermique? ou du Solaire-CPV? ou une combinaison de plusieurs techno? Merci à Enerzine de préciser ! Du CPV sous ces latitudes et ensoleillement, càd avec un 46% de rendement serait TOP pour Soitec, par exemple, et ça pourrait faire du bien à Soitec ! Merci de nous en dire plus A+ Salutations Guydegif(91)
trop tard pour soitec, ils ont jeté l’éponge ils vont juste finir ce qui était en cours, l’annulation aux usa les a mis dans le rouge!