La société espagnole Abengoa a été sélectionnée par Advanced Water Technology (AWT) en vue de développer conjointement en Arabie saoudite la première usine de dessalement à grande échelle au monde alimentée par énergie solaire.
AWT est une jeune société basée à Riyad dont la mission est de fournir des solutions d’approvisionnement en eau abordables, innovantes et durables. Détenue par Taqnia, elle constitue la branche commerciale de King Abdulaziz City Science and Technology (KACST).
L’usine produira 60.000 m3 d’eau par jour afin d’approvisionner la ville d’Al Khafji située dans le nord-est de l’Arabie saoudite, assurant la disponibilité permanente de l’eau tout au long de l’année.
Ce projet novateur revêt un caractère mondial, car il comprend une centrale photovoltaïque qui sera en mesure de fournir la puissance requise par le processus de dessalement, ce qui réduira de manière significative les frais opérationnels. Il intègrera également un système d’optimisation de la consommation d’énergie, ainsi qu’une phase de traitement préalable destinée à réduire les taux élevés de sel, d’hydrocarbures et de graisses relevés dans l’eau de mer de cette région.
L’usine de dessalement d’Al Khafji assurera un approvisionnement régulier en eau potable afin de contribuer au développement socio-économique du pays. Comme dans d’autres villes d’Arabie saoudite, l’eau représente une ressource rare. Abengoa et AWT répondront de manière durable et fiable aux besoins en eau de la population locale.
Ce nouveau contrat permettra de conforter la position de leader qu’occupe Abengoa dans le secteur de l’eau en portant sa capacité totale de dessalement à près de 1,5 million de m3 par jour, ce qui représente une performance suffisante pour approvisionner 8,5 millions de personnes dans le monde. Il permettra également à la société de renforcer sa position au Moyen-Orient où celle-ci a déjà réalisé de grands projets dans le secteur de l’eau, tels que l’usine de dessalement de Barka à Oman, et dans le secteur de l’énergie, comme la plus grande centrale photovoltaïque de la région à Abu Dhabi.
Il s’agit de la première incursion d’AWT dans les activités en amont de la production d’eau de dessalement. Dans un proche avenir, cette société prévoit d’étendre ses activités afin d’inclure des activités en aval, telles que le recyclage et la gestion de l’eau.
Si l’eau n’est pas moins mouillée que lorsque on utilise l’énergie fossile, c’est clairement une avancée sur la longue route du sevrage. En attendant, le pétrole et le gaz non-consommés par cette centrale vont se retrouver sur le marché et contribuer à en baisser le prix. Si ce genre de projet peut s’exporter vers d’autres pays producteurs d’hydrocarbures, le processus peut se montrer vertueux jusqu’à la fin des temps..
« …..Si ce genre de projet peut s’exporter vers d’autres pays producteurs d’hydrocarbures, le processus peut se montrer vertueux ….. » En effet, car paradoxalement l’idée de ‘peak water’ s’insinue dans les pays ou le ‘peak petrol’ ne sera pas sans consequence…!: Mais aussi le soleil et l’eau, deux des éléments de la ‘triangle de la vie’ avec le feu, sont associables pour de nombreuses utilisations urgentes autour de l’eau. Avec le soleil et les différentes technologies qu’il offre, l’eau on peut le pomper (tant qu’on ne met pas ‘à sec’ les aquifers….), le pasteuriser, de désaliner etc Et paradoxalement les zones de la planète ou les problèmes de l’eau (absence, insalubre, besoin d’irrigation etc) sont les plus criants, sont justement ceux qui ont des potentiels ‘solaires’ énormes….Afrique, Inde, Chine, Amerique du sud…… Avec probablement sur notre planète, autant de monde qui n’ont pas access à l’eau ‘propre’, que de l’électricité, il y a bien des demarches de circles ‘vertueuse’ à engager autour de….Sun and Water…….de l’eau, du jus, de la chaleur…….. trimtab
Comment fonctionne une telle centrale? Merci
Ici une vidéo qui explique le procédé. Dans les premières secondes, on voit l’emplacement du poteau de raccordement vers les éventuels panneaux solaires (il n’est pas dit bien sûr que le solaire est la seule électricité utilisée: même là-bas, il n’y a pas de soleil la nuit et une telle usine a besoin d’une puissance à peu près constante pour fonctionner, tout le contraire du photovoltaïque)
J’ai oublié de donner le lien vers la vidéo:
C’est bien de produire de l’eau consommable à partir de l’eau de mer, mais que fait-on des sels restants en filtration par osmose ? Si on les rejette en mer à haute dose, ils détruisent la vie marine. Les récupère-t-on comme sels industriels ? Voilà une question que je me pose pour fermer la boucle complète de cette perfomance solaire supposée durable.
A noter, il y a 5 jours, dans Enerzine, Suez se positionnait dans le même créneau ! Faut croire qu’il y a un besoin et un marché ! Côté »solaire », ce n’set peut-être pas le PV qui est optimal: vu l’intensité solaire, du CPV, avec un rendement > 40%, serait plus intéressant. Il y aaussi le solaire thermique à envisager, avec la possibilité d’un service 24 hrs. Plus judicieusement un mix de plusieurs techno solaires seraient à envisager. Pour ce qui est du sel récupéré de l’eau de mer, plutôt que de le rejeter en mer, avec les effets négatifs sur l’environnement résultant de cet excès de concentration, des chimistes comme Solvay, saurait le valoriser. (C’est ce qu’ils font en Belgique, avec le sel obtenu par leaching de dômes de sel pour créer des cavernes de stockage de gaz, par ex) Donc positivons! Des gens de régions pauvres en eau douce, mais qui ont des sous, ont besoin d’eau douce, qu’on peut obtenir à partir de l’eau de mer. Des technos sont connues, on sait les metre en oeuvre, sans impacter la Planète. YA+KA ! A+ Salutations Guydegif(91)
Du sel « sale » (non purifié pour être rendu comestible) n’a aucune valeur et est donc rejeté à la mer (Les Mines de Potasse d’Alsace en ont rejeté des millions de tonnes dans le Rhin à la grande fureur des écolos hollandais: ). Le problème n’est pas de l’extraire ou de le traiter, le problème, c’est qu’il n’y a pas d’acheteur pour de telles quantités: qu’en ferait-on ? Enfin, le sel dans la mer n’est pas un problème (après tout, quand l’eau douce produite retournera dans la mer … elle retrouvera son sel !). Par contre, ce qui pose problème, ce sont les résidus du prétraitement avant osmose:
Comme je l’avais dit sur le lien récent rappelé par Guydegif, je ne vois absolument pas où est le caractère innovant de ce schéma si c’est de l’osmose inverse (cf. la vidéo proposée par Papijo qui montre bien qu’il y a un découplage complet entre l’usine de dessalement et son alimentation electrique). Maintenant, faire de l’electricité solaire à partir de PV en Arabie Saoudite a certainement du sens, simplement cette usine de dessalement est un consommateur comme un autre, qui ne va certainement pas démarrer tous les matins et s’arreter tous les soirs au gré du soleil.
1 construire une usine qui va fonctionner 24/24h et stocker la nuit la car la demande baisse (on va dire est nulle pour simplifier) la nuit. 2 construire une usine 2 fois plus grosse qui ne va produire que le jour. La question est qu’est ce qui revient le plus cher, construire une usine ou faire un trou pour y stocker de l’eau ? Pour Chelya et peut être les Saoudiens, c’est construire un réservoir d’eau qui coute cher.
Voila la date de la PREMIERE usine de dessalement slaire a grande echelle a « Las Salinas » Atacama ,Chili:18950L/jours;5 travailleurs 15605m2;pour alimenter 4000 mules et locomotives pour tirer 800 wagons par jour(transport nitrates) .Puis une DEUXIEME en 1907 celle d’Officina Domeyko ,el Boquete,Canton Aguas;toujours dans les environs d’Antofagosta ,Chili. Systemes arretes pour des raisons(comme toujours)politico-economiques,sociales,techniques,industriels ,etc…. Donc rien de neuf sous le soleil.