Le marché du solaire thermique en France métropolitaine affiche une croissance de 20% pour l’année 2008. Une progression importante, mais qui paraît insuffisante au regard des objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement, estime l’association professionnelle Enerplan.
Les chiffres du solaire thermique 2008
Selon les statistiques fournies par les adhérents de l’association Enerplan, le marché du solaire thermique métropolitain connaît une croissance pour 2008 de +20 % par rapport à 2007.
Ainsi, plus de 42 000 CESI – Chauffe-Eau Solaire Individuel (contre 39 000 en 2007) et 5 800 SSC – Systèmes Solaires Combinés (contre 5 000 en 2007) ont été installés.
Les installations d’eau chaude solaire collectives enregistrent elles aussi une croissance forte. En 2008, ce sont 57 000 m² d’installations d’eau chaude solaire collective qui ont été installés (contre 40 000 m² en 2007). Ainsi, le marché solaire thermique 2008 de France métropolitaine s’élève à 313 000 m² (260 000 m² en 2007), soit 219,1 MWth installés.
Eco-PTZ et initiative « So Col »
Pour 2009, les professionnels misent beaucoup sur « l’Eco PTZ » côté marché du particulier, et sur l’initiative « So Col », ainsi que sur le fonds chaleur pour le développement de solaire thermique collectif.
Le développement du marché doit se poursuivre suivant les repères de qualité établis, souligne Enerplan : Qualisol pour la qualité de mise en oeuvre des installations et le label Ô Solaire pour la qualité des matériels.
L’Eco-PTZ, lancé officiellement au début du mois, devrait dynamiser le marché du CESI et du SSC. Ce prêt à taux zéro destiné à financer les rénovations thermiques des habitations, ramène par exemple le prix d’un CESI à 25 €/mois .(calcul réalisé en cumulant Eco-PTZ sur 10 ans et crédit d’impôt).
Pour le marché du collectif, Enerplan lance « So Col » pour accélérer la généralisation de l’eau chaude solaire collective. L’initiative, soutenue par l’Ademe, vient en appui du Fonds Chaleur.
Cette initiative est destinée à favoriser une gouvernance interprofessionnelle et permettre de changer d’échelle d’ici 2012. Elle vise à accompagner le développement de l’offre solaire thermique collective autour de la qualité pour tous les métiers concernés (industriel, bureau d’étude, installateur et exploitant), tout en renforçant la demande. Les axes de travail de « So Col » : aspects techniques, financiers et juridiques ainsi que la formation et la communication.
Une filière établie
Des repères existent pour un développement qualitatif du marché, tant pour les matériels que pour leur mise en oeuvre, indique également Enerplan.
La marque collective Ô Solaire développée, aiguille les prescripteurs et leurs clients vers des matériels solaires thermiques domestiques conformes aux normes européennes et aux exigences françaises. Ainsi, 62 marques sont référencées en CESI, ce qui représente 3 441 « kits » et 40 marques en SSC pour 1 310 « kits ».
Enerplan participe à la gestion interprofessionnelle de l’appellation Qualisol, qui fédère 13 000 entreprises d’installation en 2008. Elle souligne qu’il s’agit de professionnels formés et engagés dans une démarche de qualité. Une démarche qui s’accompagne d’audits d’installations : plus de 5 000 réalisés depuis 2007.
Je tiens, par retour d’experience, à vous mettre en garde voire vous alerter sur les systèmes combi. Nous assistons à une recrue des pb sur ces systèmes, notament en releve de chaudière, qui conduit maximum à un taux de couverture de 30% (donc 70% du chauffage par une autre énergie) pour des coûts allant de 12 à 20 000 €. Faites le calcul mais si ce n’est pas un logement trés trés performant type positif ou BBC, perso je le déconseille trés fortement. Il vaut mieux mettre son argent sur une trés bonne isolation ainsi que la ventilation, inertie, occultation solaire, étanchéité du bâti… Mais ces systèmes SSC donnent de trés mauvais résultat. La problématique CESI est autre car pas forcement dépendant de l’envelloppe du bâti. En dessous de 4 perspnnes dans le logement, c’est une erreur. ATTENTION DONC AU SOLAIRE EN GENERAL !
C’est le peu de rendement du fait de l’intégration en toiture à 18° dans le sud France. c’est aussi le nombre incroyable d’installation mal faites. Es ce que Enerplan pourrait nous donner une vrais statistique sur le rendement réel des ECS ? 200w/m² ou 700w/m² ? O Solaire c’est Français, la Solar Keymark c’est Européen, Pourquoi le matériel Solar Keymark n’est pas plus valorisé en France? pourquoi s’obstine t-on à faire du circuit glycol sous pression alors que le vidangeable ne pose aucun problème ! Ou est l’accès au site de INES qui devrait nous montrer les mesures d’économies réelles que nous apportent réellement les ECS posés intégrés en toiture ? Le marché des chauffe eau solaire ira mieux quand ils chaufferont au lieu de bouillir et quand ils seronts à 3000 euro Posés et garantis. C Sailliard.
Je rejoins Rémi8 sur le constat de taux de couverture relativement faibles pour des budgets d’investissement… relativement élevés pour les SSC. mais je ne crois pas que ce soit la faute du solaire thermique, il fait ce qu’il peut, c’est à dire produire beaucoup de chaleur avec un fort rendement quand il y a beaucoup de soleil ! Même si le système peut globalement capter assez voire trop de kWh sur l’année par rapport au besoin global de chauffage, cela n’indique en rien que cette chaleur sera produite quand on en a besoin. Le problème c’est que précisément le besoin maximum en chauffage est finalement très concentré pendant le longues journées d’hiver froides et avec couverture nuageuse. Et là, le solaire thermique ne peut pas grand chose. De toute façon, au coeur de l’hiver, ce n’est pas simplement l’intensité du rayonnement solaire qui est en cause (récupérable avec une bonne inclinaison aux alentours de 60 degrés), mais surtout la durée de l’insolation sous nos latitudes. En décembre, janvier le soleil commence à être actif vers 10 heures jusqu’à 16h00 au mieux soit 6 heures sur 24 ou 25 % du temps et pas « plein pot ». La solution serait le stockage longue durée, encore faut-il le pouvoir. Si vous avez un ballon tampon de 1000 litres d’eau dont vous élevez la température de 10°C à 40°C, vous avez stocké 1 x 30 = 30 kWh (1 kWh par mètre cube et par degré) de chaleur ce qui représente environ 3 mètres de gaz, là où vous allez en consommer entre 15 et 25 par jour (de 150 à 250 kWh). Cela veut dire que votre ballon va vous assurer, dans le cas idéal sans pertes, une autonomie de 3 à 5 heures (pas de quoi passer la nuit). Si vous avez une piscine de 80 mètres cubes très bien isolée vous pourrez stocker de l’eau à 35 °C pour un retour à 25 °C (delta = 10 °C), vous aurez stocké alors 800 kWh, soit 3 à 5 jours d’autonomie. Si vous voulez stocker le surplus produit en été pour l’utiliser l’hiver et être autonome avec des capteurs solaires thermiques (disons 45 mètres carrés), sur la base d’une consommation globale de 20 000 kWh par an (2 000 mètres cubes de gaz), vous pouvez chauffer une piscine de 2 000 mètres cube (une belle piscine olympique) selon le même delta de 10°C. Si pour des raisons de constance de la température de chauffage (disons 28°C) et de constance de la température de la piscine et de minimisation des pertes, vous jouez sur un delta de 1°C, il vous faut alors une piscine 10 fois plus grande (disons 80 mètres de côté sur 3 mètres de profondeur). Sinon vous achetez un SSC avec 20 mètres carrés de capteurs inclinés à… la pente du toit (entre 25 et 45 degrés) et 1 ballon de 1000 litres et… un taux de couverture de 15 à 35 % et… une bonne chaudière à gaz, tout ça pour 15 000 à 25 000 Euros. Si vous n’achetez pas ce système, vous investissez… dans l’isolation pour passer rapidement de 20 000 kWh annuels à 10 000 kWh. Mais c’est pas la faute du soleil, car s’il brillait efficacement en hiver, ben ce ne serait plus vraiment l’hiver ! D’ailleurs pendant ce temps là dans l’autre hémisphère.
Et quel regard critique portez-vous sur ces techniques appliquées à l’habitat collectif (qui concerne la majorité de la population) ? On commence à voir fleurir des capteurs sur certains HLM parisiens… Alors on est évidement au dessus de 4 personnes, le tampon est forcément grand, mais la surface/personne est plus réduite. Qu’en pensez-vous ?
»….pourquoi s’obstine t-on à faire du circuit glycol sous pression alors que le vidangeable ne pose aucun problème ! …INES… mesures d’économies réelles que nous apportent réellement les ECS posés intégrés en toiture ? » Autant de bonnes questions poéses ci-dessus par C.Sailliard. Merci pour les réponses des experts et de Enerzine…. A+ Salutations Guydegif(91)
C’est évident qu’il faut commencer par isoler son habitation avant de poser du solaire. Sobriété et efficacité énergétique doivent de toute façon passer AVANT les énergies renouvelables. Et cela vaut aussi pour un remplacement de chaudière gaz. Concernant le coût du solaire, si les prix arrêtaient d’augmenter année après année, peut-être que cela deviendrait plus intéressant. Depuis 5 ans on assiste à une hausse des prix de 50 à 100 % (pas de sources sures, juste des ressentis au vu des factures que je vois passer). Soi-disant dû à la hausse du cours des matières premières. Bizarrement depuis début 2009 on n’a pas observé de baisse de prix…
C’est simple moi ‘ai arrêté mon Qualisol Combi: trop de problèmes, pas de performances. Par contre selon moi les cesi et le pv ont un très gros potentiels. Et d’après mon retour d’expérience d’installateur, une simple vérandas est plus fiable et aussi perfoamente qu’une combi, il faut juste pouvoir l’ouvrir complètement l’été.