La Compagnie Nationale du Rhône (CNR), filiale de GDF Suez et premier producteur français d’énergie exclusivement renouvelable a inauguré le 28 mai, la centrale photovoltaïque au sol à Saulce-sur-Rhône dans la Drôme : il s’agit de la plus grande centrale de la région Rhône-Alpes à ce jour.
L’impact carbone évité
Il est essentiel de comprendre que l’impact carbone lié à la construction du parc de Saulce Sur Rhône a été le plus faible possible. Comme pour tous ses projets la CNR a porté autant d’attention à la partie technique qu’à la partie environnementale, avec la prise en compte, le plus en amont possible des impacts potentiels.
Le choix des panneaux, leur type de fabrication, le choix des entreprises dans la construction du parc, leur proximité, et les modes d’acheminement des matériaux ont tous été réalisés dans un souci de réduction maximum de l’impact carbone.
Les 5000 m3 de matériaux destinés à la réalisation des pistes et des plateformes ont été acheminés par transport fluvial, en un seul trajet de Solaize à Montélimar (125km) par deux barges équivalentes aux capacités de 300 poids lourds : soit une économie de 12 700 litres de carburant et le rejet de 33 teq CO2. Les 19 008 panneaux de fabrication française proviennent de Toulouse. Un choix qui reflète la volonté de la CNR de participer activement au développement de la filière française et de limiter les émissions de CO2, en privilégiant la proximité.
Les 5000 m3 de matériaux destinés à la réalisation des pistes et des plateformes ont été acheminés par transport fluvial, en un seul trajet de Solaize à Montélimar (125 km) par deux barges équivalentes aux capacités de 300 poids lourds : soit une économie de 12 700 litres de carburant et le rejet de 33 teq CO2.
L’exemplarité environnementale
Les panneaux en silicium cristallin ont été retenus car ils sont les plus performants en terme de rendement. Ils répondent à la norme IEc61215, ce qui leur garantit une tenue de 25 ans en conditions extérieures (y compris vent en rafales et grêle). L’usine de fabrication des panneaux est également certifiée ISO 9001.
Contrairement à d’autres technologies (couches minces), le recyclage des panneaux en silicium cristallin est entièrement maitrisé.
Le fabricant des panneaux (Tenesol) s’est engagé au sein de l’association PV cycle, garantissant la reprise et le recyclage de l’ensemble des panneaux en fin de vie.
La végétalisation du site est réalisée en partenariat avec l’Isara, école d’agronomie lyonnaise. Les essais de végétalisation ont été réalisés dans des conditions particulières d’ombrage, d’humidité et de sol induites par le chantier et la présence des panneaux. La finalité de cette expérimentation est de faire le choix d’une végétation et d’une gestion du site en faveur de la biodiversité. Une haie paysagère composée d’essences rhodaniennes a également été implantée.
Les choix de proximité
Les cellules ont été fabriqués par Photovoltech (filiale des groupes GDF Suez et TOTAL) en Belgique, ont ensuite été assemblées en panneaux par Tenesol (filiale des groupes EDF et TOTAL) à Toulouse. Ces panneaux ont été installés sur site par INEO (filiale du groupe GDF SUEZ).
Les opérations de préparation de la plateforme ont été effectuées par Roche TP (implantée à Saint Romain en Gal)
La pose et le montage des structure ont été effectués par la société Rampa : sous traitant d’Ineo implanté au Pouzin. Le choix de ces entreprises implantées à proximité garantit au projet une fabrication exclusivement française qui permet à la CNR de maintenir son engagement : concilier le souci de l’impact écologique à l’économie locale.
Si l’on replace ce projet dans le contexte actuel, et selon les propres mots de Jean-Louis Borloo (Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la mer) à propos des discussions en cours du projet de loi Grenelle II: « la prise en compte de l’économie dans l’écologie s’inscrit dans une logique gagnant-gagnant » Un message compris et intégré par la CNR, qui produit une énergie dont les 2/3 des bénéfices retournent en France et en Europe.
FICHE DETAILLEE DU PROJET
Coût de l’opération : 13, 8 millions d’euros.
Situation : la CNR a développé ce projet sur son domaine concédé.
Le parc se situe au Logis Neuf sur la commune de Saulce-Sur- Rhône.
Superficie totale du parc : 10, 2 hectares
Site : le parc est implanté sur une friche industrielle, ancienne plateforme ayant servi à la construction de l’usine hydroélectrique Bethenod. Cette plateforme située sous des lignes électriques est enclavée entre le canal d’amenée et la voie ferrée.
L’implantation d’une centrale photovoltaïque a été le meilleur moyen de le valoriser :
– Hors zone agricole ou naturelle : il n’y a pas de conflit d’usage.
– Les conditions d’ensoleillement et de production sont idéales
– Le réseau électrique est présent sur site
Les 10 ha de plateforme bénéficient donc d’un bon ensoleillement typique de la vallée du Rhône.
Puissance et production
Puissance électrique installée : 4,1 MWc * (la plus puissante centrale en Rhône Alpes)
Energie produite par an : 5100 MWh
Equivalent de consommation électrique annuelle : 1450 foyers hors chauffage
Rejet de CO2 évité : 2000 t/ an
3 postes de transformation/ 1 poste de livraison
Données techniques des panneaux
Nombres de modules : 19 008
Longueur des structures : 5,3 km
Hauteur des structures : 3,3 mètres
Distance inter- rangées : 8 mètres
Inclinaison des modules : 25 degrés
* Le Watt crête (Wc) correspond à la puissance électrique maximale délivrée par les panneaux photovoltaïques dans des conditions d’ensoleillement optimales.
bel effort de prise en compte des éléments imbriqués économiques, humains et environnementaux, bref du DD. Quelques questions/remarques : * impact du béton utilisé en termes d’émission de CO2 ? * La plateforme est « située sous des lignes électriques », bravo pour le paysage, mais je croyais qu’en PV la moindre ombre pénalisait la production ? * Sur 25 ans, le coût de l’investissement et lui seul conduit à un prix de la T de CO2 économisée de 276€, la taxe carbone peut aller se rhabiller. * Toujours sur le coût de l’investissement seul, le prix du KWh produit serait de 11 centimes, c’est pas cher, même si il faut rajouter des coûts de maintenace et de distribution. * Enfin, 10 ha utilisés pour la production (hors chauffage… et clim° ?) de 1.450 foyers, heureusement qu’ils ont « recyclé » un site industriel, mais quid de l’extrapolation sur la France dans une optique 30% ENR (dont une part de ?? de PV)?
Bravo à la CNR pour ce projet exemplaire et cet effort d’associer les acteurs les plus locaux possibles. Les destructeurs de valeurs que sont EDF EN et GDF SUEZ, qui pour gratter sur tous les postes et maximiser les profits, utilisent des modules fabriqués en Chine et vont chercher des installateurs en Europe de l’Est, devraient s’inspirer de tels projets ou faire autres choses (consultant en délocalisation, aide à reconversion professionelle, déménageurs d’usine, , …)
Quand cessera cet étrange usage d’une unité inconnue: »la consommation d’un ménage »! Qui plus est « en dehors du chauffage »… Un vigneron dit-il qu’il produit de quoi désaltérer X ménages ou parle-t-il d’ hectolitres? Les expressions de ce type cachent toujours un flou volontaire.
Quelqu’un sait-il comment on passe des MWc c’est à dire des Watt crête à l’énergie produite par an ? Autrement dit, est-il exact que le coefficient de charge des panneaux solaires est de l’ordre de 15 % ? Ce qui conférerait aux panneaux solaires, un coté bien inutile ….
Voici comment on passe des MWc à l’énergie produite par an: MWc * heures d’ensoleillement sur l’année = Energie produite en MWh. Voici un lien vers une carte d’ensoleilement de la France:
Non, pour obtenir la production potentielle d’un site c’est un tout petit peu plus compliqué que de multiplier une puissance installée par une durée d’ensoleillement ! J’ai maintes fois donné plusieurs liens pour avoir des valeurs fiables d’irradiation et ensuite de production. La dernière fois c’est ici : je reproduis le commentaire : « Ce n’est pas très difficile de savoir qu’elle est le productible de cette installation. Il suffit de prendre les logiciels en ligne. Je redonne le site européen déjà maintes fois cité : Lien direct : Il suffit alors de saisir « le nom de l’endroit » et de sélectionner les caractéristiques recherchées. Sinon vous avez aussi le site de l’INES et CALSOL : » Bon si on fait le calcul pour La Saulce sur Rhône, on trouve un productible d’environ 1 200 kWh pour 1 KW installé. Pour 4,1 MWc installés, on aurait donc une production possible de 4 920 MWh ou 4,9 GWh. De toute façon, ça dépend de la qualité des panneaux, de l’orientation et de l’électronique en aval. Il est donc possible qu’ils soient meilleurs que ce qui est paramétré dans le logiciel cité. Mais en aucun cas on obtiendra la valeur de l’ensoleillement multipliée par la puissance car le soleil, avant de passer au pic de midi…. monte puis après… il descend et là il y a forcément beaucoup moins de MW en sortie ! En règle générale, le facteur de charge annuel moyen en France tournera aux alentours de 10-14 %.
La CNR, dont l’actionnaire majoritaire est GDF-Suez… sait bien mieux compter que ce dernier : Jugez : A La Saulce sur Rhône la CNR dit éviter 2 000 tonnes de CO2 par an avec 5,1 GWh produits (392 gCO2/kWh) alors que GDF-Suez prétend éviter 120 000 tonnes de CO2 à Curbans avec 43,5 GWh annuel (2 759 g de CO2/kWh). Pour la CNR, ça ressemble à la moyenne européenne et pour GDF-Suez c’est… n’importe quoi. Dans tous les cas, aucun des deux n’évitera ce qui est promis, en France, notamment parce que le solaire PV est en opposition de phase avec les périodes des pointes saisonnières et qu’en France au pire de l’hiver on arrive pas à 392 g de CO2/kWh. La moyenne annuelle tourne actuellement autour de 60 g/kWh. Enfin la CNR s’approche de la vérité et… elle a pas de mal en se comparant à son actionnaire majoritaire !
Chiffres Enerzine: Puissance électrique installée : 4,1 MWc (la plus puissante centrale en Rhône Alpes) Energie produite par an : 5100 MWh . 5100/4,1 = 1243,9 heures . 1243,9/8760 = 0,14199… Donc le taux de charge annuel moyen dans cet endroit de Saulce-sur-Rhône dans la Drôme d’aprés les chiffres fournis dans l’article est d’environ 14,19 %. Pour du photovoltaïque en France,c’est un site interessant et bien choisi .
Pour Dan1 : il n’existe pas de réseau français mais uniquement un réseau européen. Vous pouvez donner la production en CO2 de la production « en France » mais pas la production de CO2 d’une consommation en France puisque la production en France sert pour alimenter l’extérieur et inversement la consommation en France est alimenté en partie par l’extérieur.
Ce qui m’amuse dans les discussions avec les gens qui ne savent pas ce qu’est un facteur de charge c’est que dans deux trois commentaires on va voir débouler quelqu’un qui va se mettre à affirmer que le soleil ne brille que 1300 heures par an…
Vous avez raison pour le CO2 évité: c’est n’importe quoi ! Il faut parler de CO2 émis par kwh, et pas ceux « évités ». D’ailleurs, je pense que les chiffres de CO2 évités devraient être interdits, et ceux du CO2 émis autorisés uniquement si la doc de l’ACV est parallèlement publiée, histoire que tout le monde puisse consulter … peut-être dans le grenelle III ? Malheureusement, ce chiffre plus facile à calculer dans les cas où ça n’est pas connecté réseau, puisqu’on peut prendre en compte la batterie dans le bilan, et là on a un vrai chiffre qui signifie quelque chose. Lorsque c’est connecté réseau, alors ça devient n’importe quoi, puisque la « réserve » est contenue dans les centrales déjà existantes (ou à construire). Par facilité de calcul, c’est souvent exclu des bilans carbone, mais le fait de ne pas pouvoir participer au synchronisme fait que les rejets CO2 entre les kwh « injectés » et les autres de centrales « à réserve tournante » est un peu légère. On compare des choux avec des carottes … Comme d’hab, on veut nous faire oublier le fait que les enr actuellement connectées réseaux ne fonctionnent pas toute seules … et qu’elles exigent des couplages avec des technologies adéquates, qui ne sont pas « neutres » dans les bilans d’émissions de CO2. Dernièrement, j’ai même vu des pros des AVC sur l’éolien qui s’en foutent complètement et ne considèrent que l’émission du kwh produit: leur argument: si le vent est nul à un endroit, alors il souffle forcément autre part en Europe, et ça se compense … mouais … j’en ai eu le souffle coupé. Un peu comme si on disait s’il pleut, il fait beau à un autre endroit. Ou s’il fait nuit, il fait jour aux antipodes … donc tout va bien. ?! Dommage, peut-être qu’au prochain black-out, les esprits se réveilleront.
Pour faire oeuvre utile, je vais d’abord compléter ma réponse pour Cécile : Il est important de ne pas diffuser des informations sans vérification, sinon on finit par tromper son auditoire, voire se tromper soi-même. Donc quand on parle d’ensoleillement, il faut se référer à la définition officielle : Ensuite, on peut regarder ce que cela donne en France sur quelques cartes : On peut aussi prendre directement les valeurs chiffrées : En résumé : on parle d’ensoleillement à partir de 120 W/m2 et en France, la durée moyenne est aux alentours de 2 000 heures/an. Dans le cas particulier de La Saulce sur Rhône, ce serait plutôt vers 2 500 heures par an. Il est donc bien évident que l’on ne peut pas obtenir la production anuelle en multipliant la puissance par la durée d’ensoleillement : 4,1 MW x 2 500 = 10,25 GWh… c’est juste deux fois trop ! Et j’aimerai bien savoir ce que veut dire la carte d’ensoleillement diffusée par « alerte-meteo.com » et par qui elle a été « fabriquée » : Cela ne me paraît pas sérieux.
Pour Chelya : La COM c’est terrible et ça peut devenir très comique quand on zigzague sans arrêt. Typiquement, on vante à tout va les mérites du « produisez local et consommez local » vilipendant au passage la centralisation et les lignes à haute tension, mais quand ça n’arrange plus, on se raccroche précisément aux gros réseaux si possible très étendus du genre « Europe à 27 ». Cela permet notamment de promettre une plus grande régularité de production des EnR et aussi de se raccrocher à un contenu de CO2 par kWh qui n’existe malheureusement plus en France depuis au moins 20 ans (et on s’en excuse !). Après que certains aient tenté de nous expliquer que l’électricité ne transitait que du haut vers le bas, il faut maintenant nous démontrer qu’une centrale PV à côté de Valence peut éviter du CO2 en Allemagne ou en Espagne d’où les 392 gCO2/kWh évités ! Et GDF-Suez, qui n’explique rien du tout, et se contente de balancer des chiffres incohérents qui tournent en boucle sur le net. A mon avis, un peu de cohérence et d’humilité ne devrait pas nuire au développement raisonné des EnR.
Une centrale PV près de Valence peut effectivement eviter du CO2 en Allamagne, mais pour l’instant c’est plutôt lt contraire, c’et plutôt du PV allemand qui nous évite du CO2…Autrement dit, le développement stupéfiant du PV allemand rend en été la production charbon et lignite marginale et donc compétitive, donc on achète de l’électricité à partir de charbon allemand… Why not? La seule question, c’est de savoir quand les consommateurs allemands vont caller devant les coûts qui vont avec…En même temps , ce sont des electeurs qui on voté pour l’arrêt du nucléaire. Il y aura un point de rendez-vous…. Allez, il vont se donner 5 ans de plus pout le phase-out, ça leur permettra de gérer…
En effet, le développement du PV en Allemagne est stupéfiant… en puisance installée. Selon le baromètre Observ’ER N° 196, la puissance installée totale à fin 2009 est de 9 785 MW raccordés au réseau. De 2008 à 2009, les Allemands ont augmenté leur parc de 3 806 MW (en partant de 5 979 MW en 2008) soit + 63,6 %. Seulement, depuis les crises économico-financières, on sait que les arbres les plus vigoureux n’atteignent jamais le ciel et cette croissance va forcément brutalement ralentir bientôt. De toute façon, on parle en puissance installée, maintenant, il faut voir ce que cela rend comme service à l’Allemagne. Regardons la production (page 7/23): Fin 2009, l’Allemagne avait produit 6,2 TWh avec ses 9,8 GW. Cela représente un facteur de charge moyen annuel de 7,2 % ou bien encore un équivalent plein puissance de 633 heures sur 8 760 annuelles. En 2008, c’était 4,4 TWh pour 6 GW soit un facteur de charge de 8,4 %. Conclusion : En Allemagne le PV concurrence dangereusement le charbon-lignite, en 2009, il représente environ 1 % de la production d’électricité avec 6 TWh, là où les combustibles fossiles font encore 330 TWh (55 fois plus) et 60 % du mix. Sachant que la production fossile mensuelle en 2009, varie de 34,5 TWh en janvier à 26,6 TWh en juillet… Cherchez la marginalité du charbon !
que le plus intéressant c’est l’influence des rayons X sur le comportement des marguerites. so what
Votre calcul du facteur de charge est erronné. En effet en 2009 ce sont les 5,979 Gw installés fin 2008 qui ont produit la base de la production solaire d’électricité plus un complément fournis par les installations de 2009 (3,806 Gw dites-vous) connectées au réseau durant l’année. En supposant un rythme constant d’installation cela fait une capacité de production moyenne de 7,882 Gw. En fait elle fut bien inférieure car les allemands ont installés moins de 540 Mw nouveaux avant le 1er juillet et 2300 Mw d’octobre à décembre… Donc le PV en allemagne c’est du 10% et plus et pas les chiffres que vous donnez. Cela ne change rien au fond de votre argumentation mais c’est un peu curieux de la part de quelqu’un qui semble apprécier la précision des chiffres. On semble attendre plus de 10 Gw de nouvelles installations en 2010. L’avenir dira.
Va falloir changer de logo si vous me parlez d’indépendance « européenne ». Je vous propose KohleKraft, keine Wahle ! Ici, le problème, c’est le bilan carbone, qui est un problème « mondial », et pas un problème d’indépendance … Désertec, c’est pas en europe à ce que je sache … Voici ce que j’ai pu lire concernant l’ACV d’ une éolienne 4MW « made in Europe » installée en France avec 30% tx charge: 16g CO2/kwh. Pour comparaison, petite éolienne 250W site isolé: 50g CO2/kwh. Je rappelle nucléaire 70gCO2/kwh, charbon 1000gCO2/kWh. Ce que je n’admets pas, c’est que les « experts » ne prennent pas en compte les centrales backup et les réserves pour le macro-éolien ou le PV connectés réseau, alors que les batteries sont systématiquement prises en compte pour les sites isolés. C’est malhonnête !! Or la stabilité du réseau, ça a malheureusement un coût en CO2, or c’est caché dans le discours ambiant ! On est donc toujours dans le lobbying. Dommage pour la vérité.
Pour marcob12 : Bon on efface tout on recommence ! Effectivement, je suis allé un peu trop vite pour calculer le facteur de charge moyen sur un pays et avec une progression très rapide de la puissance installé. En fait, c’est pas évident de calculer le facteur charge exact dans ce cas là car il dépend essentiellement de trois choses : – le rythme de mise en service dans l’année, – les disparités d’ensoleillement en fonction du lieu, – la fluctuation annuelle naturelle du facteur de charge au cours de l’année. Pour y voir plus clair, j’ai pris les données du site suivant pour une ville du nord (Hambourg) et une ville du sud (Munich) : Pour 1 kWc installé, j’aurai 845 kWh/an à Hambourg et 1 008 à Munich. A Hambourg, le maximum de production sera en mai avec 121 kWh et le minimum sera en décembre avec 17 kWh. Le rapport entre le maximum et le minimum mensuel est de 7,2. A Munich, le maximum de production sera en juillet avec 119 kWh et le minimum sera en décembre avec 35 kWh. Le rapport entre le maximum et le minimum mensuel est de 3,4. Si on fait la moyenne des deux, on obtient 927 kWh/an. Le maximum de production est en mai avec 118 kWh et le minimum sera en décembre avec 26 kWh. Le rapport entre le maximum et le minimum mensuel est de 4,5. Partant de cette moyenne, on peut calculer mois par mois le facteur de charge en fonction de l’évolution de la puissance installée. D’après ce que vous dites ce serait + 540 MW au premier semestre 2009 (+ 90 MW/mois) et + 2 300 MW au deuxième semestre (+ 383 W/mois). Ce qui fait plus 2840 MW et non 3806 MW comme le mentionne Observ’ER… où sont passés les 1000 MW manquants ? On atteindrait donc les 8 820 MW au lieu des 9 785 qui sont pourtant déclarés raccordés au réseau en fin d’année 2009 (toujours Observ’ER). Dans ces conditions, on obtient effectivement un facteur de charge global moyen annuel de 10,3 %. Cela veut que ce parc évolutif a produit 6 203 GWh (6,2 TWh), là où une puissance moyenne identique fonctionnant « au taquet » 8760 heures aurait produit 60 TWh. Autrement dit, une centrale de 708 MW fonctionnant nuit et jour toute l’année aurait produit la même quantité d’électricité et plus régulièrement. Comme je l’ai souligné le rapport de la production mensuel moyenne est 4,5 fois plus élevé en mai qu’en décembre (de mai à août, le rapport est au dessus de 4). Vous avez donc raison, on peut dire qu’en Allemagne le facteur de charge moyen du PV est autour de 10 %. Mais il ne faut pas oublier, qu’au cours de l’année, il varie de 3,5 % en décembre à 16 % en mai (15,5 % en juillet).
Désolé d’avoir omis le lien vers ma source. Comme vous le voyez une progression annuelle tout sauf linéaire…
Effectivement, le moins que l’on puisse est que ce n’est pas linéaire ! 2,8 MW installés en janvier et 1 455 MW en décembre ! C’est sûr qu’à ce compte là, les derniers 1500 MW n’ont pas dû produire grand chose en 2009. Les Allemands se sont pressés avant l’orage, on dirait. C’est quand même pas des considérations écologiques qui ont sublimé leurs efforts. Bon pour les calculs, ça varie un peu. Avec les hypothèses que j’ai avancées plus haut, une installation linéaire de 3 800 MW supplémentaires en 2009 et une production finale de 6,2 TWh donne un facteur de charge moyen de 9,1 %. Par contre, si on rentre les chiffres exacts de la progression, on trouve un facteur de charge moyen de 10,6 %. Il y a tout de même 1,5 % de différence. La répartition réelle donne un facteur de charge 16,5 % supérieur à la solution linéaire.
Pour edc10 : Vous dites : »Je rappelle nucléaire 70gCO2/kwh (moyenne communément admise), charbon 1000gCO2/kWh. » Je ne crois pas que cette valeur de 70g CO2/kWh soit communément admise pour le nucléaire. C’est très élevé et cela ne peut en aucun être justifié par le calcul dans des pays comme la France ou la Suède. Le CO2 ACV d’une filière nucléaire est en grande partie engendré par l’enrichissement… surtout par la diffusion alimentée par des centrales à charbon. L’ennui, c’est qu’on va avoir de moins en moins de diffusion et de moins en moins d’usines d’enrichissement alimentées par de vieilles centrales à charbon. Comment va t-on faire pour justifier ces 70g de CO2/kWh… faire de l’enrichissement en Pologne, en Australie, en Afrique du Sud. Entre 3 et 10 g de CO2/kWh c’est déjà plus facile à justifier.
En fait, j’ai comme valeur que le kwh nucléaire varie entre 10 et 130g CO2 (des études de Storm van Leeuwen et Smith ). La moyenne de 70g est présentée, soit-disant que l’incertitude viendrait du fait de la non-transparence des constructeurs concernant le démantellement. … En tout cas, ça ne vient pas de moi et sur ce coup je fais le perroquet de ce qui est enseigné dans des « écoles » … … Allez savoir … heureusement que ces mêmes « écoles » disent que les ACV sont uniques à chaque système (comme vous dites, si ça dépend du lieu de l’enrichissement), et que la généralisation est plutôt dangereuse. C’est quand même un ordre de grandeur qui montre que c’est nettement moins que le fossile, et que les enr ont un rôle important à jouer. Ce que je critique, c’est que la limite à connecter des enr n’est jamais présentée, qu’on a l’impression que ce sont des concurrents aux centrales « classiques ». Or les 10g/kwh affichés pour l’éolien sont des kwh injectés (avec au fond une bonne grosse centrale nucléaire et/ou gaz qui permettent cette injection) … donc pas très honnête, les bilans carbone qui oublient la grosse centrale … alors que sur site isolé, on n’oublie jamais la batterie …
Je comprends que vos références donnent ces chiffres. Seulement l’étude de Storm Van Leeuwen, pour très intéressante et complète qu’elle soit, n’est pas la vérité communément admise loin s’en faut. Lisez ces commentaires :
Pour tracer les 1/3 de bénéfices sortant de France : Photovoltech fabrique ses cellules en Belgique à partir de wafers fabriqués en Chine par LDK Solar.