Des bactéries ont rapidement éliminé le méthane libéré lors de l’explosion du puits Deepwater Horizon, digérant la plus grande partie du gaz en quatre mois, annoncent des chercheurs.
Un côté positif de l’accident tragique a été que, d’une certaine manière, il a reproduit des phénomènes naturels rares mais potentiellement dangereux qui intéressent beaucoup les scientifiques. Ainsi, de grands volumes de méthane se trouvent parfois libérés des fonds marins par des fuites d’hydrocarbures, des cheminées hydrothermales ou la décomposition de dépôts solides riches en méthane, les « clathrates ».
Alors que de telles libérations massives pourraient avoir des effets majeurs sur la composition des océans et le climat, les scientifiques ne peuvent pas vraiment les provoquer pour voir ce qui se passe alors. L’explosion du puits de Deepwater Horizon a provoqué une décharge massive de gaz et de pétrole dans les profondeurs du Golfe du Mexique, dont notamment du méthane.
John Kessler et ses collègues ont étudié les eaux du Golfe au cours de la fuite qui a suivi et après le colmatage du puits. Leurs résultats indiquent qu’une vigoureuse prolifération bactérienne a permis de dégrader virtuellement tout le méthane issu du puits durant les 120 jours qui ont suivi l’explosion. Pour arriver à cette conclusion, les auteurs se sont fondés sur les mesures de méthane et d’oxygène effectuées dans plus de 200 sites, la baisse en oxygène étant lié à la consommation de méthane par les bactéries. Ils ont aussi regardé les données des séquences génétiques présentes dans les échantillons d’eau qui révélaient une prolifération de bactéries digérant le méthane et utilisé un modèle biogéochimique. Leur travail suggère qu’une libération naturelle massive de méthane au fond de l’océan doit s’accompagner d’une réponse bactérienne aussi rapide.
Dans une étude publiée cet automne, le même groupe avait rapporté des mesures prises plus tôt que celles dans cet article qui indiquaient que les bactéries consommaient aussi rapidement l’éthane et le propane, même avant le démarrage de la réponse principale au méthane.
« A Persistent Oxygen Anomaly Reveals the Fate of Spilled Methane in the Deep Gulf of Mexico » par J.D. Kessler, M. Du, E.W. Chan, S.A. Yvon-Lewis, E.W. Quiroz de la Texas A&M University College Station, TX ; D.L. Valentine, M.C. Redmond, S. Mendes, C.J. Villanueva, S.S. Shusta, L.M. Werra de l’Université de Californie, Santa Barbara à Santa Barbara, CA ; T.C. Weber de l’Université du New Hampshire Durham, NH.
est dorénavant un petit pétard mouillé. Alors, à quand les « scientifiques » redeviendront mins orgueilleux et cesseront de publier avec fracas leurs nouveaux processus de « réchauffement climatique catastrophique iréversible » et se contenteront d’ajouter patiemment leur pierre à un édifice dont seuls leurs petits enfants pourront enfin en entrevoir l’étendue… ou le mouchoir de poche ? Il est vrai qu’avec une hiérarchie prone à capter les financements par tous les moyens, nous leur pardonnons un peu de nous faire rigoler de temps en temps
Qui doit être moins orgueilleux ? Le scientifique qui, avec les connaissances (limitées) qui sont les siennes, constate que de nombreux éléments tendent à orienter l’avenir d’une certaine manière, et essaye de nous alarmer sur ces processus mis en évidence ? Ou l’internaute qui glousse à la lecture d’un article faisant état d’une découverte heureuse, qui pourrait peut-être amoindrir l’effet du méthane sur l’effet de serre ? Si vous voulez avoir la moindre légitimité pour cracher à la figure de ceux qui veulent comprendre le monde et nos interactions avec lui, commencez par enfiler votre blouse blanche et allez vous-même faire les mesures qui prouvent que les scientifiques se plantent.