La flotte maritime mondiale produit chaque année des millions de tonnes de résidus pétroliers provenant des salles de machine des navires, des lavages de cuves des tankers et des eaux polluées issues des fonds de cale ou eaux de ballast. Ces déchets, principalement déchargés dans les Ports, posent d’importants problèmes environnementaux.
La société Ecoslops a développé une technologie innovante permettant de transformer ces résidus hydrocarburés d’origine maritime en carburants marins recyclés. Cette technologie repose sur le savoir-faire de la société en ingénierie et traitement des résidus pétroliers marins (« slops ») et sur une innovation majeure, une colonne de distillation à très haute température dénommée « colonne P2R ».
Ecoslops finalise actuellement la construction de son premier site industriel de recyclage de résidus pétroliers maritimes, à Sinès au Portugal, dont l’entrée complète en production est prévue pour l’automne 2014. La phase de R&D a déjà été validée au moyen de deux campagnes d’essais effectuées sur un pilote industriel.
"Le bon déroulement de la construction de notre premier site industriel confirme la capacité d’Ecoslops à gérer un projet novateur et d’envergure qui répond à des enjeux économiques et écologiques majeurs. La mise en service de ce site en plein cœur du Port de Sinès témoigne de la pertinence de ce type d’équipement au sein d’infrastructures portuaires et ouvre la voie vers des opportunités de développement déjà identifiées. En ce sens, nous étudions, parallèlement à la mise en service de Sinès, des projets d’implantation de notre technologie dans d’autres ports au niveau international pour répondre aux besoins des acteurs maritimes dans le recyclage des déchets marins" a commenté Michel Pingeot, Président Directeur Général d’Ecoslops.
L’unité de séparation, première étape de la mise en service du site de recyclage de slops de Sinès
Le démarrage de l’unité de séparation marque la première étape de la mise en place à l’échelle industrielle de la technologie Ecoslops. Cette unité permet de séparer les hydrocarbures, l’eau et les sédiments contenus dans les slops, et de produire un fuel industriel de qualité, qui alimentera par la suite la colonne P2R mais peut d’ores et déjà être commercialisé pour des applications de combustion terrestre. L’unité de séparation est constituée de réservoirs de décantation et d’une centrifugeuse verticale qui peut traiter jusqu’à 125 tonnes de slops par jour.
Le site industriel se compose de 3 modules : l’unité de séparation, l’unité de traitement des eaux et la colonne P2R.
La prochaine phase du lancement du site industriel sera consacrée à la mise en service de l’unité de traitement des eaux qui auront été d’une part extraites des slops bruts par l’unité de séparation et d’autre part délivrées par les 5 terminaux du port de Sines.
La troisième et dernière phase du lancement consistera en la mise en route de la colonne P2R, qui transformera en carburants marins le fuel industriel produit par l’unité de séparation.
Une fois la construction achevée, le site Ecoslops de Sinès produira un fuel maritime de qualité à destination des armateurs.
une solution intéressante de nettoyage + recyclage. il n’est pas dit combien de « produit réutilisable » sera produit, net de l’autoconsommation, mais si déjà il y a un surplus après auto consommation, c’est positif.
C’est d’autant plus interessant que cela pourrait donner une (petite) valeur marchande a ces residus, et donc reduire les degazages sauvages en mer.
Comme d’habitude, on présente ici une tentative aléatoire de production de carburant avec des matières premières à composition variable et problématique comme une innovation interessante. Il serait mieux de présenter cette activité dans son contexte. Actuellement, les résidus d’hydrocarbures collectés dans les ports sont proprement incinérés dans des installations dédiées en produisant de l’énergie avec un rendement voisin de 100 %. Les cendres sont séparées et mises en décharges dans des sites dédiés. L’autre utilisation de ces risidus est la coincinération dans les cimenteries où ils remplacent avec succès une partie des hydrocarbures normalement utilisés en cimenterie. La production de carburants avec ces résidus amène une perte de rendement au niveau de la purification (distillation) et surtout au niveau de réemploi dans des moteurs thermiques dont le rendement ne dépasse pas 50 %. La voie décrite est donc tout simplement une mauvaise utilisation des ressources.