Mises à l’arrêt depuis 15 ans, 4 centrales au fioul reprennent du service pour faire face à la hausse de la consommation de pointe.
En 18 mois, l’ancienne centrale à charbon de Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, a vu surgir 2 nouvelles turbines entièrement automatisée. Alimentées au fioul, elles offriront une puissance de 370 MW pour les besoins d’extrême pointe : les turbines peuvent atteindre leur pleine puissance en 21 minutes. Elles ne seront donc utilisées que pour faire face aux pics de consommation, en hiver notamment. EDF table sur une mise en fonctionnement de quelques centaine d’heures par an.
Sur les sites de Porcheville, Cordemais et Aramon, ce sont 4 centrales au fioul qui seront remises en service après 15 ans d’inactivité.
Au total, EDF prévoit 4 000 MW de production thermique à flamme, pour un budget de 1,3 milliards d’euros. Outre les centrales précitées, 4 autres turbines à combustion sont en cours de construction et 3 cycles combinés à gaz.
N’y a t’il pas d’autre solution que de recourir à cette catastrophe du point de vue CO2, particules, NOx, etc…? Pourquoi ne pas obliger par la loi à arrêter, en période de pointe (grand froid notamment, ça peut se prévoir), toutes les consommations superflues : enseignes lumineuses, déco de Noel (Bon sang, mais c’est bien sur, il y a le commerce….), appareils en veille, et réduire l’éclairage public. Pourquoi toujours produire plus pour consommer plus alors qu’on pourrait commencer par consommer largement moins ??
Je suis totalement d’accord avec le precedent commentaires, mais cela fait deja longtemps que EDF prevoit ce genre de delestage en cas de pic de consomation avec les tarifs EJP ou Tempo. Malheureusement ce n’est pas suffisant et le thermique sera pour l’instant toujours le seul rempart rapide aux pics de production.
Vous avez raison en ce qui concerne votre derniere phrase … et comme la recession qui s’annonce en Europe pour 2009 est en fait une decroissance de la consommation , donc de la production , vs. serez certainement satisfait de constater ( peut-etre ) la non mise en route de ces centrales de pointe qui vs. herissent tant … parce que ArcelorMittal et autres Alcan ( ex-Pechiney ) et autres grands consommateurs vont fermer leurs usines cet hiver …. idem Renault / Peugeot / Opel / Michelin , etc , etc ….et bien des commerces aussi , ces gros gaspilleurs a vos yeux …. mais qui , peut-etre ne rouvriront pas tous au printemps …. D’apres vous qui va payer le + cher au final cette decroissance de consommation electrique ? Les syndicats , je crois , veulent se faire fortement entendre apres » les Fetes » , non ? Pour relancer un » pouvoir d’achat » imbecile ? Cordialement
Les phénomènes de pointes ont des origines diverses; il est vrai qu’une certaine débauche d’éclairages en fin d’année, et les besoins de chauffage par temps froid y sont pour quelque chose…Mais quid des parcs d’éoliennes ? Elles sont censées fournir une énergie quasi permanente(foisonnement, régimes de vents différents) substituée ou complémentaire aux sources nucléaires ou hydrauliques. Mais par temps hivernal, avec de grosses intempéries, elles risquent de devoir être freinées, voire mises en sommeil (j’ai le souvenir de tempêtes en Bretagne d’octobre à janvier, qui auraient dévasté des éoliennes en cours de fonctionnement !). Il faut donc prévoir des unités de production au charbon ou au fioul pour faire face à cette conjonction infernale d’une demande accrue et d’unités éoliennes indisponibles… Les éoliennes ne sont pas la panacée que certains voudraient faire croire!!!
Sur la région ouest le tarif EJP n’est plus suffisant, RTE a mis en place un système spécial qui prévient les gens par SMS quand la consommation est trop forte que qu’il y a des risques de coupure générale.www.ouest-ecowatt.comtout le monde peut s’y inscrire et réduire sa consommation en cas de pointe !
Ce sont les barrages hydrauliques qui devraient être utilisés. L’imprévoyance d’EDF est patente.Que sont 370 MW si coûteux pour à peine qqs 100 heures/an!alors que les reserves et turbines des barrages sont gérées comme l’as de pique!
Effectivement, la qualité de la question était dans le titre du message de Clobinson.Je me disais que j’avais pas encore entendu les opposants, lier la réouverture des centrales thermiques avec le développement de l’éolien… un raisonnement sans faille comme d’habitude! Perso j’aurais plutot dit que c’est parcequ’il y a pas de soleil en hiver, et que le plan ambitieux de développement du solaire nécessite de mettre en face du thermique pour palier les défaut de production en hiver.La mauvoise fois peut se trouver partout…Bien, je vous invite à lire les rapports du RTE tant sur l’augmentation de la consommation qui reduit notre sécurité d’approvisionnement, et donc la nécessité de mettre en place de nouvelles puissances pour éviter les éffondrement de réseau. Mesures que nous sommes bien obliger de prendre étant donné l’absence de volonté pour faire de réelles économies d’énergies.Je note également que vous avez modernisé le proverbe « un vent à décorner les boeufs », qui devient « un vent à dévaster les éoliennes ». Belle image!Je rejoins le point de vue de zelectron. Est-ce qu’on a une idée du cout au MW installé, ou au kWh produit sur ces instalaltions? Ce serait interessant de les comparer à celui des énergies renouvelables, ou même du nucléaire, si on trouve des vrai chiffre!
les « pointes » françaises ne duraient qu’1 heure. Mais en fait le diagramme quotidien de RTE est très interessant et montre en hiver jours ouvrés un solide plateau (78GW) durant 4 heures en matinée et juste chapeauté par une pointe de +4% pour 30 minutes à midi pile, puis deux pointes isolées à 19h et 23h. Pomper toute la demande au delà du nucléaire (63GW max) et hydraulique fil de l’eau (4GW) avec « l’hydraulique de lac » suffit en GW, mais ne suffit pas en énergie sur l’année: soit il ne pleut pas assez soit nous n’avons pas assez de barrages. Il y a donc un « fond demi-base » incontournable thermique de 6GW au charbon + CCG qui ne peut être remplacé que par du Nucléaire ou un renouvelable stockable.
C’est malheureusement illusoire, Jean-Marc, de vouloir régler le problème de pics de consommation déhiver en éteignant simplement quelques éclairages. Ce ne sont pas les usages spécifiques de l’électricité qu’il faut revoir (même si des économies seraient utiles) mais les utilisations où l’électricité peut être remplacée sans problème : exemple le CHAUFFAGE. Comme le dit la ministre de l’écologie, c’est une abbération française de vouloir transformer l’électricité en chaleur. Cet essor du chauffage électrique conduit ainsi à des pics en période hivernale de plus en plus fréquents et fait que tout nouveau chauffage électrique installé pollue davantage qu’un système de chauffage traditionnel de plus en plus économe et écologique tout en intégrant les énergies renouvelables.
car les vieilles centrales (250MW) charbon ou fuel sont par contrat condamnées à ne pas fonctionner plus de 20 000 heures (equiv 2.2 ans non-stop) de 2006 à leur démontage au plus tard en 2015. Soit un très moindre mal. Votre idée de forcer à couper les consommations inutiles est bonne mais se heurte à l’imbécillité primitive que provoque le porte monnaie de tout un chacun. Dans deux générations on trouvera en France des populations aux reflexes « citoyens » tels que désirés. D’ici là, seul un tarif extravagantferait coïncider l’intérêt du porte monnaie et celui de la planète mais les familles au seuil de paureté en seraient les plus pénalisées. Un système équivalent pourrait être dans des compteurs EdF enregistreurs des artisans, commerçants, restaurants, cuisinières électriques des particuliers calculant chaque mois les KWh consommés au mauvais moment donnant lieu à un bonus/malus: les pointes évitables ne sont pas ailleurs
je vous somme de démontrer publiquement pourquoi un nouvel abonné se chauffant à l’électricité fait émettre davantage de CO² que son voisin avec une belle chaudière gaz à condensation !!! Rappelez vous que même en pointe sur le réseau, le termique EdF ne fait que 6GW sur un total fourni de 78 à 89GW soit 6 à 9%, tout le reste est sans CO² (à moins de croire qu’on brûle du fuel en douce dans les chaudières nucléaires! Etalés sur les 150j de chauffe 24h/24, sa consommation « électricité à flamme » va naviguer ver 7% de son total. Considérant un rendement de 40% pour les centrales électriques, EdF va appeler pour 7/0.4 = 17.5% de chaleur flamme dans ses chaudières pour fournir l’abonné. Ces 17.5% sont à comparer avec son voisin qui est au gaz et pas aussi bien isolé thermiquement car il aura moins de capital à investir dans l’isolation à cause du coût sensible de sa chaudière moderne qui aurait 85% de rendement: Même SANS tenir compte de cet aspect favorable au ch électrique (~+25% mais on peut en rediscuter), l’abonné Gaz va brûler 100/085 soit 118 en « flamme » tandis que celui à l’électricité pour le même besoin annuel de chaleur va demander à EdF de brûler 17.5 en flamme dans ses chaudières soit près de 7 fois moins. Tenant compte de l’isolation meilleure, c’est 17.5x.75=13 qu’il va faire brûler par EdF, soit 9 fois moins de CO² que celui au Gaz. Il pourraît encore s’améliorer et ne pas demander de courant à flamme en coupant sa consommation électrique en pointe 6heures par jour (4 + 2h) grâce à un petit équipement à accumulation (les murs d’habitations sont déjà de très bons accumulateurs thermiques): cependnant il ne doit pas couper totalement ses appels pendnant 6h/j car si tous les clients le faisaient il y aurait trop de pointes à d’autres moments.Donc le baratin des acharnés anti-chauffage électrique est de la pure désinformation. D’ailleurs c’est simple à vérifier: sans nucléaire, la France consommerait plus de 10t de CO²/h.an au lieu des 6tonnes actuelles. Un calcul approx simple permet de déjouer les mensonges qu’on fait débiter même au ministre.
de centrale atomique depuis 1998 restera 15ans sans augmentation de cette source. Alors il faut bien faire face à la demande car la bougie n’est pas acceptée de tous. Bien que beaucoup de capital ait été investi dans les renouvelables, il est clair que pour de fortes productions sûres le nucléaire ne peut être remplacé que par des combustibles fossiles, un peu (seulement) par de la biomasse. A quand le solaire thermodynamique avec stockage thermique souterrain pour le ranger dans la catégorie des sources sûres.
pour vinc33je ne crois pas qu’il y ait de la mauvaise foi ou du lobbying de la part de certains sur ce site mais seulement de l’inquiétude quant à l’avenir de la planète donc il faut se calmer.
Pour Simon paris : j’ai déjà longuement disserté sur le contenu CO2 du chauffage électrique et sûr l’incohérence des raisonnements qui visent à lui attribuer 600 g maintenant où dans l’avenir (la dernière fois, c’était dans les commentaires de l’article « Les Verts veulent l’interdiction des braseros »). Le chauffage électrique est donc diabolisé à dessein en oubliant sciemment que pour lutter efficacement contre les pointes, il faut agir sur d’autres secteurs de la consommation. Et là, il serait probablement plus utile d’étendre l’installation de systèmes de délestage automatiques qui existent déjà et qui équipent aussi certains chauffages électriques. Est-ce que beaucoup de français avaient besoin de faire démarrer leur congélateur entre 18h00 et 22h00 le 17 décembre 2007 ? Pourtant en fonctionnement autonome sur prise « lambda » beaucoup ont probablement démarré.Je rejoins « pasnaïf » en résumant : pour gérer efficacement les pointes, nous n’avons pas besoin de dogmatisme (fût-il relayé par un ministre), il faut du pragmatisme.
J’ai apparemment appuyé là où ça fait mal (pasnaïf sic!). Ce n’est pourtant que du bon sens face à la remise en route des moyens polluants de production électrique à destination du chauffage annoncée par enerzine en cette période de froid. Ca ne mérite ni des sommations ni de traiter nos responsables politiques de menteur… Continuons dans cette voie du déni couvert par des formules arithmétiques. Mais ce n’est pas pas moi qui paraitra le plus « acharné » quand nous serons dans l’impasse mono-énergétique qui s’annonce en matière de chauffage.
Pour le chauffage électrique, le bon sens ne fait rien à l’affaire, c’est souvent un argument que l’on avance quand précisément… on en manque. Si vous ne vous chauffez pas à l’électricité, avec quel moyen le faites vous ? Quel est le bilan global ?Non, les moyens thermiques ne sont pas remis uniquement pour le chauffage électrique et cela se démontre facilement, je l’ai déjà montré plusieurs fois, lisez donc. Nous ne sommes nullement dans une impasse monoénergétique concernant le chauffage, car beaucoup de français se chauffe autrement par goût ou par nécessité.Argumentez donc votre point de vue avec quelques chiffres, on pourra discuter, sinon cela reste des déclarations gratuites.
Oui débattons, mais sans nous noyer de chiffres d’experts :Sans ces chauffages électriques installés aujourd’hui en France (et on voit avec quels arguments…), aurions-nous besoin de relancer des centrales thermiques qui font de la production électrique une des plus polluantes en ces périodes de froid à cause des besoins de chauffage ?Et je ne parle pas que de chauffage individuel mais aussi des lieux publics qui installent des souffleries à air chaud toute la journée pour garder leurs portes ouvertes.Et merci de ne pas nous dire que les guirlandes de Noel sont au coeur du problème…
Bonjour à tous,Je me permet d’intervenir sur le sujet, étant conseiller info-énergie de l’ADEME sur le rhône, j’espère pouvoir apporter quelques précisions au débat :- Concernant les émissions de CO2 du chauffage électrique : elles sont officiellement de 180 g/kWh consommé (Source : EDF). Une chaudière fioul émet 500g de CO2/kWh et une chaudière gaz 300. Pourquoi une si faible différence ? 1°) Rendement de production+distribution de l’électricité 27% 2°) En hivers le thermique représente 20% de la production élec. 3°) Le rendement de ces centrales thermique est désatreux, car ce sont pour la plupart de vieilles centrales.- Le chauffage électrique utilise souvent des convecteurs. Ces systèmes pratiques et peu coûteux ont malheureusement le défaut d’être inconfortables (chauffage de l’air par convection). Par conséquent les consignes de chauffage pour ces appareils sont souvent plus haute. Une chaudière gaz ou fioul utilise un système hydraulique, apportant plus de confort (chauffage de la pièce par rayonnement) et permettant de réduire la consigne de chauffage.- Les éolienne ne pose pas véritablement problème lors des tempêtes, elles sont systématiquement équipée de systèmes de décrochage (découplage de la turbine, et mise en position des pales dans une position de faible prise au vent), leur assurant une resistance au vent les plus élevés (je parle ici uniquement d’éolienne, de moyenne et grande puissance). Bien sûr elles ne solutionnent pas le problème des pics de consommation, le problème est rigoureusement le même qu’avec le nucléaire.- Pour palier au problème des pics de consommation, il est possible de mettre en place des centrales à cogénération bois. Elle produisent de l’électricité et distribuent de la chaleur avec pour combustible le bois-énergie (rémanents forestier et déchets de plates formes de compostage).Ces systèmes sont coûteux mais ont des rendements élevés (valorisation de la chaleur produite) Inconvénient les consommations de bois peuvent être très élevées. Le seul moyen pour que ce système soit viable à long terme : la sobriété énergétique, réduction des consommations et lissage des pics.
Pour justifier de votre besoin de centrale thermique, regarder donc la courbe de RTE pour le dimanche 23 novembre dont la matinée est assez froide. Expliquez-moi comment le chauffage électrique est seul responsable du pic de midi et de 19h00 ? Il ne fonctionnait pas le matin ? Cela veut dire que même en éradiquant le chauffage électrique, nous ferions appel au thermique à flamme pour passer les pointes, tout en sachant que l’hydraulique fait une grande part du travail. Si nous voulons lisser la courbe, il faut travailler sur d’autres domaines que le chauffage électrique. S’agissant de dire que la production électrique est l’une des plus polluantes en cette période, tout est relatif. Le 17 décembre 2007 lors du record à 19h00, la production était à 78 % nucléaire et hydraulique et le contenu en CO2 du kWh était à peine supérieur à 200 grammes (en faisant l’hypothèse que les 22 % restant venaient des centrales à charbon). Débattre de l’énergie sans chiffres et sans faits établis, c’est une aimable discussion qui permet d’affirmer tout et son contraire.
Bien évidemment le chauffage électrique n’est pas l’unique responsable des pics de consommations. Néanmoins c’est un poste important. Pour plus d’informations chiffrées à ce sujet : ; La campagne REMODECE est la plus intéressante.
le chauffage et la cuisson électrique… four plaques à induction… les pics de consommations sont l’image de notre activité… évidement ce qu’il faut c’est réduire nos consommations, mais pour faire avancr le débat il faut connaître les courbes de consommations aux mêmes dates de gaz, de fioul… pourquoi? car depuis les dernières années il y a transfert d’une énergie à une autre, dans la majorité des immeubles d’habitations anciens où j’effectue des diagnostiques de colonnes montantes électriques, celles-ci sont devenues sous dimenssionnées… les habitants remplacent la chaudière à gaz par une pompe à chaleur ELECTRIQUE et la cuisinière à gaz et remplacée par une plaque à induction ELECTRIQUE… donc à mon échelle on va dire que plus de la moitié des appartements dans des immeubles privatifs de plus de 30 ans basculent leur consommation gaz en consommation électrique… ce qui participe à expliquer les pics et même l’augmentation du delta entre heures de travail et heures de « maison » puisque nos entreprises d’industrie lourde délocalise toujours et ne « pesent » plus beaucoup dans la balance… la climatisation elle représente une grosse consommation… quand aux illuminations de Noël leur quantité sur les dix dernières années ont explosé mais les consommations sont divisées par 5 à 7 depuis la généralisation des lucioles et autres LEDen lieu et place des lampes incandescentes…Alors pour les amoureux des chiffres bon amusement pour poser chacunes des consommations postes par postes… mais il faut aussi peut être au delà de l’énergie électrique « instantannée » consommée tel ou tel soir d’hiver, voir si les quantités des autres énergies sont moins consommées, si au final il n’y a pas transfert de consommation d’une forme d’énergie à une autre…nota: l’éclairage public c’est 10% de l’électricité consommée (et ce n’est pas que de l’éclairage routier…) pour ceux qui conseillaient aux « Niçois »lors de la coupure électrique du moi de novembre de couper l’éclairage des autoroutes… il faut faire un tour sur l’A8, il n’y a pas beaucoup de kilomètres sous EP et celui qui est en place est alimenté par un système régulé pour réduire les consommations… avant d’écrire… MERCI…
Pour Hespul : Merci pour le lien vers le rapport REMODECE d’Enertech (financé par la communauté européenne, l’ADEME et EDF), je l’avais cherché début août sans le trouver. Je suis globalement d’accord avec cette démarche et les conclusions, même si elle est relativement limitée par la taille de l’échantillon. Elle devrait être poursuivie à plus grande échelle et régulièrement actualisée. Les résultats des mesures devraient être largement diffusés. J’encourage tous les lecteurs d’Enerzine à le lire. Avec des mesures, on peut commencer à discuter. On voit clairement qu’il existe un problème d’accroissement de l’amplitude des pointes à cause des produits bruns. On pourra d’ailleurs regarder avec attention les courbes de charge par catégorie de produit. A voir notamment : le graphe N° 2.1.10 page 14, les courbes de charge des téléviseurs et audiovisuel pages 20, 47 et 49, informatique pages 52, 61 et 68. Je terminerai par un extrait de la conclusion du rapport (pages 78 et 79) : je cite « Or, ce qu’on observe déjà dans les bâtiments de type Passivhaus (très peu consommateur d’énergie) mérite sérieusement réflexion : l’eau chaude sanitaire représente une consommation d’énergie 3 fois supérieure à celle du chauffage, et l’électroménager une consommation….5 fois supérieure à celle du chauffage. L’immense sujet de préoccupation de demain n’est donc pas le chauffage mais l’électroménager. » fin de citation Quand on se polarise sur le contenu CO2 du chauffage électrique, on occulte le reste, c’est-à-dire peut être l’essentiel. Cela a conduit à attribuer un contenu de CO 2 de 60g/kWh aux produits bruns (inférieur à la moyenne annuelle française !) et 180 g au chauffage électrique (note ADEME du 14 janvier 2005). Je cite l’alinéa de la page 3 de cette note : « Les usages résidentiels (cuisson, lavage et produits bruns), les usages tertiaires et industriels autres que l’éclairage ont une consommation qui suit la courbe de charge globale et se voient donc attribuer un contenu CO2 à peu près égal à la moyenne nationale à savoir environ 60 g/kWh ». Je suis tenté de dire que les usages résidentiels ne suivent pas le courbe de charge, mais la provoque en grande partie, nuance de taille. C’est pourquoi j’évoquais déjà cette incongruité pour les produits bruns dans l’article Enerzine « Des hydroliennes en France au large de Paimpol en 2011 » publié le 16 juillet 2008 (Commentaire du 05-08-2008 à 21h52).
Le problème pour les émissions de CO2 n’est pas la puissance installée mais sa durée d’utilisation. Les installations d’EDF dont il fait état seront utilisées 200 à 300 heures par an. C’est la raison pour laquelle, il est économiquement plus intéressant de relancer des machines qui ont qq dizaines d’années mais qui ont peu fonctionné comme Aramon.En revanche, lorsque les installations thermiques de grande puissance sont construites comme les 20 000 MW en cours en Allemagne, elles le sont pour fonctionner en base c’est à dire plus de 8 000 heures pa an. Il en résultera des émissions de co2 considérables car contrairement à ce que l’on lit les rendements ont peu évolué. Rejet 1 kg de CO2 pour 1 kWh au charbon, 400 g pour un kWh au gaz. Les émissions de CO2 liées à la production d’électricité vont considérablement augmenter en Allemagne dans les qq années à venir comme c’est déjà le cas en Espagne et en Autriche.
Eh oui , vous avez parfaitement raison ! Et les 20GW de relance thermiques- charbon » de base » en Allemagne ne sont presque rien compares aux dizaines de GW charbon inaugures chaque annee depuis + de 10 / 12 ans en Chine ! ….et qui continuent a etre envisages pour les annees qui viennent … Idem en Inde malgre leur projet de 60GW nucleaires …. Tout cela ds. l’indifference ( en tout cas apparente ) des » affoles » par qq. MW » de pointe » au fuel / gaz qq. dizaines d’heures / an en France ou en Suisse ou en Suede , Pays ou » la base » est majoritairement Nucleaire ou Hydraulique ….Pourtant toutes ces Giga-tonnes de CO2 vont bien ds. la meme atmosphere commune ….Inch’Allah !
Merci pour le lien vers le graphique RTE de la consommation, je ne connaissais pas et c’est tres instructif ! Pour revenir sur la consommation des appareils electroménager, je suis l’heureux propriétaire d’un lave vaisselle equipé d’une horloge : je sais maintenant qu’il vaut mieux le lancer à 3h du matin Si tous mes appareils avaient ce type de retardateur, je pense que j’arriverais à lisser grandement ma consommation sur les heures creuses… Mais ni le lave-linge, ni le congélo n’en dispose .. Et pourtant tout cela à moins de 5 ans…
Merci pour le lien vers le graphique RTE de la consommation, je ne connaissais pas et c’est tres instructif ! Pour revenir sur la consommation des appareils electroménager, je suis l’heureux propriétaire d’un lave vaisselle equipé d’une horloge : je sais maintenant qu’il vaut mieux le lancer à 3h du matin Si tous mes appareils avaient ce type de retardateur, je pense que j’arriverais à lisser grandement ma consommation sur les heures creuses… Mais ni le lave-linge, ni le congélo n’en dispose .. Et pourtant tout cela à moins de 5 ans…
La micro-cogénération est une alternative permettant la décentralisation du besoin.Cela éviterait d’investir des milliards sur des technologies centralisées avec tous les inconvénients qu’elles supposent.la centralisation est un mal bien français qui conduit à permettre à une bande de syndiqués de nuire à l’ensemble du système en gardant la main sur le robinet énergétique.Rien ne changera tant que les citoyens ne reprendront pas la main sur leur indépendance en optimisant leurs besoins pour devenir producteurs au lieu d’être bêtement consommateurs. Le seul problème est que le seul souci du péquin lambda est de consommer plus…