En droite ligne avec sa politique volontariste de fret éco-responsable, Ciments Calcia a affrèté un tout nouvel automoteur, baptisé « Sandre ».
Destiné à l’approvisionnement des centrales à béton des bords de Seine, il permettra, au départ de l’usine de Gargenville, d’acheminer par voie fluviale jusqu’à 980 tonnes de ciments par voyage, soit l’équivalent de 37 camions.
Le « Sandre », un automoteur écologique à haut rendement
Dans le cadre d’un programme de modernisation des bateaux qui assurent le transport du ciment sur la Seine, Ciments Calcia a commandé à son partenaire, la Compagnie Fluviale de Transport (CFT), la construction d’un tout nouvel automoteur à propulsion intégrée, baptisé « Sandre ». D’une capacité de 980 tonnes de charge utile (contre 300 à 500 tonnes pour les barges traditionnelles), ce bateau approvisionnera en ciment, les centrales à béton, bord à quai, et ce, en seulement 12 à 14 heures de navigation, au rythme des méandres de la Seine.
Flambant neuf, le « Sandre » est entré en service le 27 août 2010, en région parisienne. Construit à Giurgù en Roumanie, il a été réalisé dans le cadre d’un contrat pluriannuel avec la CFT. Avec une longueur de 51,20 mètres et une largeur de 11,40 mètres, ce nouvel automoteur affrété par Ciments Calcia a spécialement été étudié afin d’offrir une capacité maximale de stockage du ciment, tout en minimisant la prise d’espace à quai. Il est également doté d’une motorisation de dernière génération (deux moteurs de propulsion de type « shuttle » à hélices rotatives sur 360°), facilitant la manoeuvrabilité et donc l’accès aux quais.
Pour les opérations de chargement, cette nouvelle unité dispose de deux trémies centrales (une sur chaque bord) sur lesquelles se connecte la manche du site de chargement. Ces trémies alimentent alors un système de vis de répartition, en pontée, pour stocker ensuite le ciment dans deux cales fermées de 490 tonnes chacune. Ce système en un seul point de chargement offre un gain de temps d’environ 40 % par rapport aux barges actuelles.
Pour le déchargement, le ciment est fluidisé par un système de toile en fond de cuve de stockage, puis est acheminé par des vis dans une pompe centrale mise sous pression, qui envoie alors le produit dans le silo du client, à un débit d’environ 60 tonnes / heure.
Notons que le « Sandre » est également équipé d’un système de 6 capteurs de pression (SYGO) sur sa coque afin de mesurer son enfoncement dans l’eau et calculer ainsi, à tout moment et précisément, le tonnage chargé ou déchargé. Grâce à ce procédé, installé en 2002, qui remplace les mesures manuelles, Ciments Calcia accroît sa qualité de service avec une planification optimisée des déchargements.
Avec un volume de transport prévisionnel de 60.000 tonnes de ciments par an, ce nouvel automoteur permet d’éviter les émissions de CO2 engendrées chaque année par l’équivalent de 2.400 camions.
Une politique globale de transport écologique
Contrairement à certains modes de transport tels que la route, le fret fluvial affiche une croissance soutenue, au cours du premier trimestre 2010 avec une augmentation de 11,6 % de t-km par rapport à 2009, sur la même période. Ainsi avec près de 2,4 milliards de t-km de matériaux de construction transportés par voie d’eau en 2009, l’activité BTP révèle une relative confiance dans ce mode de fret, notamment en région parisienne.
Pour Ciments Calcia, privilégier la voie d’eau pour le transport du ciment, partout où cela est possible, fait partie intégrante d’une stratégie globale en faveur d’une politique de fret "innovante et respectueuse de l’environnement", menée depuis déjà plus de 8 ans. Un bilan environnemental commandé, en 2008, par le cimentier a d’ailleurs démontré que le scénario multimodal développé par Ciments Calcia offre un gain énergétique de 60 950 MWh par rapport au scénario routier classique.
L’Ile-de-France, un dispositif logistique sur mesure
Face aux difficultés du réseau routier de la région Ile-de-France, le transport fluvial constitue un véritable enjeu stratégique. C’est pourquoi Ciments Calcia s’appuie sur un dispositif logistique composé de 5 centres de distribution régionaux et de l’usine de Gargenville (78). Ces sites sont approvisionnés par 4 cimenteries : Couvrot (51), Rombas (57), Cruas (07) et Gaurain (Belgique).
L’usine de Gargenville (78), implantée en bord de Seine, reçoit quant à elle, la majeure partie de ses approvisionnements par voie fluviale (combustibles, laitiers de hauts fourneaux…). Un automoteur, du même type que le « Sandre », baptisé « Millénium » livre également l’usine en laitier broyé depuis la SRT (Société Rouennaise de Transformation).
** Avec une flotte représentant une cale totale de 2.980 tonnes et une quantité de ciments acheminés par voie d’eau, qui devrait atteindre 150.000 tonnes par an, Ciments Calcia se positionne comme un acteur majeur du transport fluvial en Ile-de-France.
mais si j’ai bien compris, de toutes façons les silos étaient déjà en bord de Seine, et donc majoritairement approvisionnés par voie fluviale. En revanche ce seront toujours les camions-toupies qui approvisionneront les chantiers (?) Tout ça pour nous annoncer une barge suffisamment grande pour en remplacer 1 et demie ou 2, ce qui avec les économies d’échelle, et avec la technologiei la plus récente diminue la consommation de carburant, et donc de CO2. C’est beau le progès !
le sandre est un poisson délicieux. avec un beurre blanc (réussi) et un Sancerre bien frais
Bravo à la réflexion de fonds et la mise en place d’une VRAIE approche au sens du DD chez Ciments Calcia du multimodal en favorisant le fluvial par rapport aux camions chaque fois que possible ! Le »Sandre » n’est que la partie émergée de l’iceberg qui ici est POSITIF, la cerise sur le gâteau en qq sorte ! Car le concept et la démarche mise en place vont bien au-delà du seul »Sandre » et vallent »modèle à émuler par d’autres » ! Oui, certes les silos sont déjà en bord de Seine donc on avait déjà précédemment bien (commencé à) pensé l’exploitation du fluvial. Prochaine étape, ici, consiste à rationaliser et optimiser sur tous les plans ! Oui, certes il faut encore des camions-toupie pour approvisionner les chantiers(!) et pour cause…sauf si à l’avenir on ne construit plus que des immeubles autour de marinas(!) avec déplacements des parisiens en bâteaux-mouche ou en yacht, zodiacs et barques… Certains des faits relatés ci-dessus sont édifiants: – 1 barge, 980 tonnes, équivalent de 37 camions (de moins sur les routes) ! – une capacité maximale de stockage du ciment, tout en minimisant la prise d’espace à quai – doté d’une motorisation de dernière génération (deux moteurs de propulsion de type « shuttle » à hélices rotatives sur 360°), facilitant la manoeuvrabilité et donc l’accès aux quais.