Dans le cadre du premier vol autour du monde à l’énergie solaire visant à promouvoir l’innovation et l’utilisation de technologies propres, l’avion solaire de Bertrand Piccard et d’André Borschberg s’apprête à tenter une première historique : un vol océanique de 6 jours et 6 nuits sans escale.
Aux commandes de l’avion monoplace, le pilote suisse André Borschberg s’est envolé de l’aéroport de Nankin Lukou, en République populaire de Chine, samedi matin à 02:39 heure locale Chine le 31 mai 2015 (18 :39 GMT le 30 mai 2015). Ce vol à destination de Hawaïï, aux États-Unis, représente l’étape décisive du tour du monde en avion solaire.
Il s’agit de l’étape la plus longue de l’aventure autour du monde de Solar Impulse. Potentiellement difficile en raison des conditions de vol et météorologiques, le voyage vers Hawaï devrait durer 6 jours et 6 nuits (130 heures) pour une distance d’environ 8 172 km. S’il est réalisé, cet exploit fera date dans l’histoire de l’aviation en tant que vol le plus long en durée jamais effectué par un avion monoplace, quel qu’il soit.
Sous le regard du monde entier, André Borschberg se prépare à entrer dans l’inconnu et à faire face à des circonstances extrêmes. Il devra vivre dans un minuscule cockpit de 3,8 m3, en espérant que l’énergie solaire collectée au cours de la journée suffira à passer la nuit. Il devra également rester physiquement et mentalement alerte pendant toute la durée du voyage, et être prêt à gérer l’avion et à interagir avec l’équipe de soutien du centre de contrôle de mission (Mission Control Center ou MCC) de Monaco, lequel surveille Solar Impulse et analyse son itinéraire en permanence.
Ce vol à destination de Hawaï a pour but de prouver qu’il est possible de réaliser l’impossible. Cette première étape de la traversée du Pacifique validera des années de stratégies en matière de technologies, d’opérations et de préparation des pilotes. Solar Impulse 2 a-t-il la capacité de réaliser cette première traversée océanique et de mener à bien la seconde partie de l’aventure autour du monde ? L’entraînement d’endurance du pilote est-il suffisant pour lui permettre de faire face aux difficultés et aux défis d’un long vol sans escale ? Et les bons choix météorologiques et opérationnels seront-ils faits pour cet avion expérimental à la fois aussi large qu’un jumbo-jet et aussi léger qu’une voiture, et donc sensible aux turbulences ?
Pendant cette étape extrêmement difficile vers Hawaï, le pilote puisera dans l’expérience d’explorateur de Bertrand Piccard, acquise lors de ses vols en ballon de longue durée, enregistrés comme records du monde, au cours desquels il a traversé les océans et fait le tour du monde.
« C’est le moment de vérité. Si nous réussissons, ce vol vers Hawaï prouvera la pertinence de la vision que Bertrand a eue il y a 16 ans : créer un avion capable de voler pendant plusieurs jours sans carburant en vue de changer les mentalités et de démontrer l’énorme potentiel des technologies propres et des énergies renouvelables » a déclaré André Borschberg, co-fondateur et CEO de Solar Impulse.
« C’est l’étape décisive de ce tour du monde. L’appareil entrera dans l’histoire de l’aviation en tant que premier avion à autonomie illimitée. Cela est la parfaite illustration de l’innovation technologique qu’André a initiée et menée au cours des 12 dernières années. » a ajouté Bertrand Piccard, initiateur, président et pilote de Solar Impulse.
Si le vol est effectué avec succès, Bertrand Piccard s’appuiera sur l’expérience d’André Borschberg pour l’étape suivante de Hawaï à Phoenix. Atteindre le continent américain rapprochera le projet Solar Impulse de son objectif global, démontrant comment les technologies propres, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique peuvent réaliser l’impossible.
La tentative de Solar Impulse de réaliser cette première aéronautique est le fruit de l’association et de l’étroite collaboration entre deux pionniers visionnaires qui ont rêvé d’un projet permettant de montrer le potentiel des énergies propres pour l’avenir : un avion à autonomie illimitée, capable de voler jour et nuit, ce que les experts du secteur considéraient irréalisable.
Les transmissions en continu de l’appareil ainsi que du centre de contrôle de mission permettront au public et aux médias de suivre cette aventure en temps réel sur www.solarimpulse.com
MAJ : Lundi 1er juin
08h – L’avion réalise en ce moment même un vol d’attente au-dessus de la mer du Japon, à cause d’un front nuageux situé sur sa route.
"La route pour Hawaï est bloquée. Tant que cette situation dure, nous devons attendre (…) Mais ça va, le temps (sur place) est bon et les batteries sont chargées" a déclaré Bertrand Piccard sur le site de Solar Impulse. Une décision devrait être prise lundi entre 09h00 et 10h00.
09h – Le SI2 doit renoncer temporairement à la traversée du Pacifique. L’avion solaire est dérouté vers Nagoya au Japon.
UNE MODIF DE DERNIERE MINUTE, FAIRE escale au Japon.sage décision prenant en compte le front nuageux situé sur le pacifique.
Car on sait parfaitement faire voler des drones aujourd’hui. L’avion est un escargot (ou une limace ultra light?) bourré de haute tehnologie, donc en faire un drone – le plus perfectionné du monde – prendrait « quelques heures » à une équipe chevronnée, telle que celle qui justement s’affaire autours de l’oiseau squelettique. Mais non, on veut absolument un pilote dans l’avion. Pourquoi? C’est absurde à tous les niveaux. Ce pilote plombe les possibilités du projet et les capacités de vol de l’avion sur tous les plans. Le pilote est un danger, un frein! Ma réponse : On nous vend du vent. Sans pilote, plus d’indentification, donc plus de drame, donc plus de commerce Le prétexte qui consiste à prétendre faire un avion à vol permanent, qui est déjà lui même derrière le prétexte écologique grandiose (avion sans émission carbonne), tout ces prétextes donc ne sont voués qu’à érriger la gloire céleste de « Picard le demi-dieux » – et très bientôt prophète si sa courbe de popularité se prolonge sur la pente actuelle. Mais le drone, beurk, c’est pas le plus sexy des moyens de promotion pour créer un culte de la personnalité (et donc faire plaisir au sponsors qui accompagnent Picard-Icare). Conduire un drone c’est revenir à l’image du boutoneux qui joue avec sa télécommande et sa maquette d’avion, le premier de la classe maigrichon et isolé, technophile par frustration de la vie plus que par un réel talent remarquable, tout sauf un leader d’opinion. Icare-Picard a donc tout compris au marketing… C’est un super menteur. Et nous des super-crétins.
On peut déjà espérer que dans une décennie voir arriver dans nos aéroclubs des planeurs équipés de plaques PV avec moteur électrique de 10 à 15 kW . L’avion remorqueur remisé , plus besoin de 100 LL, adapter cette techno pour reconstruire nos avions de tourisme, mettre au clou nos vieux Lycoming, faire des vols hybrides au ras des cumulus sur de longues distances et dans le silence. C’est pour demain …
Avec un (bon) rendement de 10% et un ensoleillement de mi-saison de 500W/m², il faut quand même 300m² de surface de panneaux pour le petit moteur de 15 kW !!! Pour comparer, un DR-400 c’est moins de 15m² de surface alaire… et ça demande entre 90 et 130 kw de puissance mécanique pour prendre son envol (120-180ch selon les versions). Il faudrait des panneaux avec un rendement de 1600% pour le faire voler ! xD Alors d’accord, le DR-400 est dessiné comme une brique volante par rapport à ce qu’on fait maintenan, mais même en considérant un appareil qui a une finesse double ou triple, on est loin du compte ! Bref, c’est vraiment pas pour demain…
Ce bidule n’a pas bessoin du pilote, il est pilotable à distance depuis la Suisse. Le pilote, c’est pour faire bien sur les photos avant le décolage et après l’atterrissage. Pour le marketing, cela fait mieux aussi avec un pilote. Personne n’ira voir s’il pilote ou s’il lit des romans stockés sur sa tablette, moins lourde qu’une pile de vrais livres.
@ Maxxxx faut comparer ce qui est comparable, c(est du passé ce que vous dites dans votre poste, des fers à repasser à 30 L /heure. « C’est vraiment pas pour demain » alors que c’était déjà hier avec le Sunnseeker et donc l’aviation de loisir de demain. Ce « bidule n’a pas besoin de pilote »je rappelle pour info que ce n’est pas un drone, et que c’est encore l’homme qui pilote la machine pour bien des raisons, mais c’est tellement facile de piloter pendant des heures entières dans un espace aussi restraint ! A chacun son trip , sauf que dans ce cas précis, les sponsors c’est du privé et à mon avis c’est pas des philantropes.
Pourquoi certains s’excitent t’ils contre ce projet? j’ai du mal à comprendre le déferlement de critiques,ou alors regardons avec le même oeil critique nombre d’aventures qualifiées d’exploit. à commencer par les courses croisières avec ou sans escales, ridicule le bateau à voile comparé au supertanker.ridicule le pilote qui fait de l’acrobatie aérienne.quand aux sports à quoi sert de monter le tour mallet à la seule force de ses muscles + quelques additifs? On peut ne pas apprécier M Picart mais respectons au minimum le travail exceptionnel réalisé par l’ensemble des participants, travail éminement technique mais également aventure humaine.
Je n’ai pas choisi mon exemple par hasard. Que vous le vouliez ou non, le DR400 est à ce jour l’avion le plus représentatif de la flotte de l’aviation générale en France (c’est certainement pareil ailleurs). Y’a en gros, un tiers de vieux trucs, un tiers en médiane avec le DR400 en chef de file, et un tiers de trucs plus neufs. (quelques chiffres par ici : ) Par ailleurs, sur les appareils neufs, la baisse de la consommation (>30L/h -> ~20L/h) est aussi due aux améliorations sur les moteurs thermiques… on est toujours entre 100 et 200ch de puissance. Niveau aérodynamique, les finesses max sont passées de ~10 pour le DR400 (« fer à repasser ») à ~14 pour un aquila (« top design »). On gagne quelques % alors que pour passer au solaire c’est un problème de facteur 100 ! Bref, en couvrant un avion « normal » de panneaux, on peut espérer assumer, au mieux, un pleu plus de 0,5% des besoins d’énergie.
Ok pour le spectacle, le défit sportif et l’aventure humaine… C’est tout à fait admirable à ce titre. Mais qu’on arrête de nous vendre ça pour une avancée technologique : ce n’en est pas une !
MAIS AUSSI avancée technologique, comme cela est le cas pour toute nouvelle activité, les bateaux de course actuels ne sont pas comparables à ceux d’il y a 10 ans autres matériaux, autre conception, progression dans l’étude de la fatigue et des phénomènes de rupture.On peut en dire autant sur les vélos même si ils ressemblent à leurs aieux ils sont bien différents. L’innovation technique ce n’est pas uniquement trouver le boson de higgs mais également concevoir un airbus A380 qui n’est finalement qu’une homotétie de plus petits avions, & pourtant les ingénieurs qui y ont participé ont du déployer des milliers d’heures d’études et d’essais, essuyer echec et succès, c’est autant une aventure humaine que technique.