Alors que le gouvernement vient de déclarer d’utilité publique les LGV Bordeaux-Toulouse/Espagne, la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT) demande que cette décision "pertinente techniquement et bénéfique pour l’aménagement du territoire et l’environnement" soit financée par la fiscalité écologique.
Le GPSO (Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest) doit en effet permettre de rattacher l’Aquitaine et Toulouse, en forte croissance démographique, au réseau national des LGV, et de rapprocher Bordeaux et Toulouse de l’Espagne.
Pour la FNAUT, la LGV Bordeaux-Toulouse ne réduira pas la durée du trajet Paris-Bordeaux-Toulouse de « quelques minutes », comme l’affirment les opposants au projet, mais d’une heure. "Il est illusoire de croire qu’une simple modernisation de la ligne existante aurait permis à des trains de circuler à « 250 km/h » et d’obtenir une performance comparable" affirme t-elle.
Toujours selon l’Association de consommateurs, le gain de temps offert par la LGV induira un report significatif du trafic aérien Paris-Toulouse (3 millions de passagers par an) et du trafic routier interrégional sur le rail, donc "des économies de pétrole et d’émissions de gaz à effet de serre". "Le projet de 2ème aéroport toulousain sera définitivement éliminé" juge t-elle.
Ainsi, l’impact d’une LGV ne doit pas être apprécié seulement localement mais globalement. Par exemple, l’avion émet 35 fois plus de gaz à effet de serre que le TGV par voyageur.km et la voiture 16 fois plus.
"Le projet GPSO exige un financement qui, dans la situation actuelle, peut difficilement être apporté par l’Etat ou les collectivités territoriales, alors qu’au moins un milliard par an manque déjà pour assurer la régénération et la modernisation du réseau ferré existant. Or l’effondrement du prix du pétrole rend possible aujourd’hui une hausse de la taxation des carburants routiers (un centime sur le seul gazole rapporte près de 400 millions d’euros par an), et une taxation du kérosène consommé par les avions effectuant des vols intérieurs" ajoute la FNAUT.
Cette dernière attend donc du gouvernement qu’il "cesse d’encourager fiscalement les modes de transport concurrents du rail", car des "sommes considérables peuvent ainsi être collectées et investies intelligemment dans des projets d’avenir : modernisation du réseau ferré existant et grands projets rationnels. Une déclaration d’utilité publique du GPSO était nécessaire, elle n’est pas suffisante."
** La FNAUT rassemble 160 associations implantées dans toutes les régions françaises. Association de consommateurs agréée, la FNAUT conseille et défend les usagers de tous les modes de transport et les représente auprès des pouvoirs publics et des entreprises de transport.
Ressuciter la fiscalité écologique? Il ne vous a pas échappé que ça ne rentre dans les projets d’aucun candidat éligible, après le patacaisse de l’écotaxe (et à mon avis le + gros couac de FH), et encore moins pour les transports aériens, protégés de toute fiscalité tout court. Alors qu’il est tellement + juteux d’engraisser les potes Vinci ou Eiffage par des partenariats Public-privé : Face je gagne, pile, tu perds. Des exemples déjà dans le coin: l’autoroute Langon-Pau, renflouée par la région, prochainement Bordeaux-Clermont (trafic faible), et peut-être la future ligne TGV concédée (Vinci) Tours-Bordeaux, à la rentabilité douteuse. Et pendant ce temps les lignes interrégionales « classiques », comme Bordeaux-Clermont, crèvent faute de miettes pour changer les traverses, et donc faute de clientèle supportant de se trainer à 60 km/h.
Un TGV de plus pour transporter ministres et sénateurs qui ne payent pas ?……… Que nos routes se dégradent !Qu’on à vendu nos autoroutes et que maintenant ‘il faut bien compenser le manque à gagner ? Ecotaxe ou radars qui chauffent nous vous inquiètez pas ils pensent à nous en pensant à eux!
Ah oui les Vincy & consorts ont encore bien manipulés…Ca en devient affligeant cette politique « à la petite semaine » quelque soit le bord.