L’école d’ingénieurs Grenoble INP – Ense3, spécialisée dans les enjeux énergétiques et environnementaux, a élaboré le cahier des charges du nouveau bâtiment basse consommation (BBC) qui sera fonctionnel à la rentrée 2015.
Elle s’est fixée en effet des objectifs ambitieux en termes de consommation énergétique (avec moins de 110 kWh d’énergie primaire par mètre carré et par an) et en gestion des ressources, comme l’eau de pluie récupérée pour les sanitaires et l’arrosage.
Des centaines de capteurs installés dans le bâtiment permettent d’étudier et de comprendre l’influence de ses habitants sur son fonctionnement. Les salles de classes peuvent ainsi être chauffées en avance ou l’extraction d’air accélérée avant que le taux de CO2 ne soit trop élevé. Les capteurs permettront à la totalité des consommations d’eau et d’énergie d’être enregistrées. La vie du bâtiment sera alors modélisée et affichée en temps réel dans l’Agora.
Un lieu d’étude à taille réelle pour étudiants et chercheurs
Une partie du bâtiment est un laboratoire vivant, permettant aux chercheurs et aux étudiants de tester des stratégies de gestion énergétique appliquées à taille réelle. La zone d’étude dédiée à la recherche et à l’enseignement sur le « smart building » est composée de salles de classe et de travaux pratiques où pourront être testés différents types de scenarii de chauffage, climatisation et de consommation électrique.
Les chercheurs des laboratoires grenoblois G2Elab et G-SCOP ont mis au point un logiciel capable d’aller au-delà de la simple régulation de température, pour anticiper le comportement du bâtiment et produire des modèles physiques prédictifs.
L’objectif de ce pilotage, qui s’appuie également sur la station météo installée sur le toit, est capable d’optimiser les consommations du bâtiment en trouvant le meilleur compromis entre le confort de l’utilisateur et la consommation énergétique la plus faible et la moins chère, en agissant sur le chauffage, l’éclairage et le débit de l’air. Le modèle prédictif permet ainsi le préchauffage thermique du bâtiment la nuit quand l’énergie est la moins chère.
Les économies sur la consommation électrique se jouent également sur les éléments de stockage de l’énergie, comme les batteries des ordinateurs portables. Le logiciel de supervision du bâtiment est capable de piloter la charge ou la décharge des batteries des ordinateurs, sans que le travail de l’utilisateur n’en soit affecté. Cela a pour objectif de favoriser l’autoconsommation et permettre d’acheter l’énergie quand le prix est le plus bas. Le logiciel de pilotage du bâtiment peut interagir avec l’utilisateur via une application Smartphone par exemple. L’utilisateur reçoit des conseils (ouvrir sa fenêtre de telle heure à telle heure, pour consommer moins d’énergie) et une analyse de sa consommation énergétique. Il peut ainsi améliorer son comportement et diminuer facilement sa consommation énergétique.
Le véhicule électrique, un enjeu majeur
Grenoble INP – Ense3 a également placé les véhicules électriques au cœur de ses enjeux de formation et de recherche et héberge une plateforme de 340m² dédiée à cette thématique, qui offre une structure rassemblant enseignement et recherche et vie étudiante, autour du thème du véhicule électrique.
Desservi par le tramway (ligne B) et les bus, Grenoble INP – Ense3 est situé dans la Presqu’île de Grenoble, zone de développement du projet écoCité. Il bénéficiera d’une solution de transport multimodale et technologiquement innovante grâce au pavillon Mobilité situé face à un arrêt de tram. Il offrira aux utilisateurs un large choix de modes de déplacements, adaptés aux besoins de chacun : places de stationnement mutualisées, véhicules en libre-service, flotte de vélos, covoiturage…
Pour Yves Maréchal, directeur de Grenoble INP – Ense3 : « Grenoble INP – Ense3 est une des six écoles de Grenoble INP. Son enseignement et sa recherche sont axés sur les trois thématiques « Énergie, Eau et Environnement. » Notre objectif est de relever les défis de demain de ses grands enjeux sociétaux. Penser les nouvelles énergies dans le respect de l’environnement, telle est notre ambition. Quelle plus belle illustration aurions-nous pu trouver que ce « smart-building » conçu par Grenoble INP – Ense3 ? »
Ce nouveau bâtiment reflète l’essence même de Grenoble INP, un des établissements d’ingénieurs les mieux classés en France (dont Ense3 fait partie). Il est porteur d’innovation et d’excellence et dessine par ses nouvelles technologies un monde meilleur, avec la mise en œuvre de stratégies énergétiques optimales. Je souhaite beaucoup d’épanouissement aux équipes d’Ense3 qui s’y installeront en septembre prochain et à tous les enseignants et chercheurs qui viendront y travailler sur l’énergie et les ressources renouvelables » a ajouté Pour Brigitte Plateau, administrateur général de Grenoble INP.
Porté par l’Université Grenoble Alpes, GreEn-ER fait partie d’un nouveau pôle d’innovation de dimension mondiale sur l’énergie et les ressources renouvelables.
La construction du bâtiment a été confiée à la société Eiffage et la gestion du projet est pilotée par Jean-Luc Schanen, enseignant chercheur à Grenoble INP – Ense³ et chercheur au G2Elab.
Le bâtiment regroupe dans un même lieu des acteurs de la formation et de la recherche autour des nouvelles technologies de l’énergie : l’école d’ingénieurs Grenoble INP – Ense³, des formations licence et master de l’Université Joseph Fourier, le laboratoire G2Elab et des plateformes formation/recherche (PREDIS et Mécanique Eau et Environnement (M2E).
Chauffer le batiment la nuit, voilà une innovation qu’elle est belle ! Stocker l’énergie dans les batteries d’ordinateurs pour chauffer les bâtiments ? Là les chinois n’y avaient sans doute pas pensé ? Et nous qui continuons à fabriquer des centrales nucléaires ? Quand on lit la fin de l’article on comprend mieux la logique de cette pub. Parler d’innovation pour cacher sa pub.