La société française Akaeno, spécialisée dans la conception, la mise au point et la réalisation de solutions de bio méthanisation et de traitement d’eau, a annoncé mardi, un procédé novateur de production d’engrais "verts" à partir des résidus issus de la méthanisation des déchets organiques.
Cette innovation industrielle développée par les équipes de recherche de la société Akaeno, et combinant l’association de plusieurs process technologiques a fait l’objet d’un dépôt de brevet, auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle.
Cette nouvelle combinaison technologique permet de fabriquer à partir des résidus ultimes ou digestats de méthanisation et sur une échelle industrielle, des engrais minéraux verts tels que le phosphate diammonique (DAP), des engrais minéraux binaires PK et des engrais minéraux azotés. Ces engrais qui répondent aux besoins spécifiques des sols agricoles sont normés et s’avèrent en tous points identiques aux engrais chimiques.
« Le processus de méthanisation génère deux produits, le biogaz riche en méthane qui est valorisé en énergie et les résidus ultimes ou digestats. Jusqu’à présent, les digestats étaient conditionnés avant d’être restitués aux sols via l’épandage, l’enfouissement ou le compostage. Avec cette technologie nouvelle, Akaeno, libère la méthanisation de ces contraintes. Ce procédé ouvre aux industriels de l’agro-alimentaire et aux acteurs du monde agricole de nouvelles perspectives environnementales pour le traitement de leurs déchets organiques » a déclaré Isabelle Motte, Présidente de la société Akaeno.
En proposant une solution alternative à la production traditionnelle des engrais chimiques, ce procédé technologique s’inscrit dans le développement de l’agriculture raisonnée et diminue la dépendance aux importations des produits nécessaires à la fabrication de tous les engrais minéraux. Les engrais verts issus de la méthanisation des déchets organiques sont renouvelables et produits sans émission de Gaz à Effet de Serre. De plus, les engrais minéraux verts sont fabriqués sur les sites de méthanisation à proximité des centres agricoles de production et de transformation, ce qui limite également les émissions de CO2 liées aux flux logistiques.
En rendant optionnels les plans massifs d’épandage et/ou d’enfouissement des digestats, Akaneo estime que la solution "ENOFERTI®" répond aux problématiques des régions en excédents structurels. D’après la société, "cette méthode de valorisation participera ainsi à la protection des nappes phréatiques ainsi qu’à une meilleure gestion des sols. Elle permettra également de favoriser le développement des filières de l’élevage pour tous les agriculteurs qui ne disposent plus des surfaces d’épandage nécessaires à leur expansion."
Cette solution industrielle améliore également la rentabilité des unités de méthanisation. Les coûts, auparavant associés à l’élimination des digestats se transforment en produits via la commercialisation des engrais verts. Les régions agricoles qui disposent d’excédents d’engrais peuvent commercialiser leurs surplus et répondre aux besoins agronomiques des régions déficitaires.
Enfin, ce procédé industriel permet une plus grande liberté d’implantation géographique des unités de méthanisation qui ne sont plus dépendantes d’utilisateurs de réseaux de chaleur ni des contraintes réglementaires liées aux plans d’épandages.
La société Akaeno indique qu’elle intègrera ce procédé novateur de valorisation des digestats à tous les projets d’unités de bio-méthanisation qu’elle développe actuellement avec le groupe SPTI.
Très bonne innovation, surtout si cela peut prendre une place importante aux industries pétro-chimiques! cependant cela m’étonne que personne n’y ai pensé dès le départ… ça paraît logique, quoique aux premiers abords, peut être pas du point de vue financier
@pinzut! Sache que valoriser le digestat sans fabriquer d’engrais est déjà une exellente solution, a faible cout. Celle nouvelle solution n’a d’interet que la valorisation dans les zones a excédent structurel, et la co-valorisation de la chaleur (d’après le shéma). Je la considère presque equivalente a, par exemple, la déshydratation des lisiers de porcs, un poil mieux quand même car coté azote on connais plus précisément la disponibilité pour la plante. Cette idée française me plait beaucoup
et transporter des engrais minéraux est aussi plus aisé.
Très bonne innovation, surtout si cela peut prendre une place importante aux industries pétro-chimiques! cependant cela m’étonne que personne n’y ai pensé dès le départ… ça paraît logique, quoique aux premiers abords, peut être pas du point de vue financier Partout ailleurs qu’en France ça se fait et la valorisation du digestat comme engrais biologique c’est une part importante des revenus d’une unité de méthanisation… La différence avec l’Allemagne ou la Belgique par exemple c’est que dans ces pays il est possible de labelliser la production d’engraisà priori : si on sait que dans le méthaniseur il n’y a pas d’éléments pouvant provoquer de problèmes sanitaires (comme des déchets d’abattoirs par exemple), alors on considère que le digestat ne provoquera pas de problèmes sanitaires et donc peut être vendu comme engrais… En France ce n’est pas le cas et on considère que cette ressource doit être traité comme un déchet… A voir ce que propose cette boîte (que je ne connais pas) si on arrive à sortir un engrais avec n’importe quel type d’intrants c’est très intéressant, s’il y a des conditions et qu’il s’agit juste de répondre à l’indécision des hauts fonctionnaires français ça sera un peu plus relatif… Et pour donner un élément de comparaison : les cendres de charbon ultra toxiques ne sont pas considérés comme des déchets mais comme des ressources… (tout comme les déchets d’Areva envoyés en Russie…)
ultra toxiques… C’est bizarre, mais je n’avais pas l’impresion que la législation eurpéenne, qui est à ma connaissance une des plus sévères dans le monde, les considérait comme telles. Vous pouvez préciser?
Chelya est forcément bien informé car il a notamment lu le fameux document de Greenpeace que j’ai très souvent cité mais sur lequel je n’ai recueilli aucun commentaire.
excellent, ce procédé est fabuleux. Bravo à la sté Akaéno pour ses recherches dans ce domaine.
Je ne retrouve pas le document que vous citez. Pouvez vous me rerouter un lien? Merci d’avance.
Vous trouverez les liens notamment ici : Pour Greenpeace en direct : Pour Robin des Bois : Chelya a été plusieurs fois interpellé à ce propos, par exemple ici : D’ailleurs, dans sa réponse du 26/01… il rpond à côté en évoquant le fameux PV norvégien moins cher que le chinois !
En vous mettant à côté de la plaque vous évitez de répondre à la question. Pour être précis je vais donc reformuler : Affirmation de Chelya le 26-01-2011 à 00:33:12 « Vous inquiêtez pas pour le PV, la Norvège produit suffisamment de silicium de qualité solaire pour l’industrie européenne et ils sont meilleurs marchés que les chinois… » Question de Dan1 le 26-01-2011 à 14:14:16 Pour Chelya : Pourriez-vous nous donner la production norvégienne en pourcentage de la production mondiale et le besoin de l’Europe ? Pourriez-vous nous donner les prix norvégiens et les prix chinois ? J’attends toujours les réponses ! Maintenant je sais pourquoi… je suis à côté de la plaque… enfin peut être plutôt à côté du Wafer !
N’importe quoi, les allemands font pousser du mais pour aller dans leurs methaniseurs ( ils sont même payés pour cela par l’etat), ils n’ont pas le probleme des plans d’épandage a gerer. Tu parles de reduire les elevages de porc. Bien sur tu ne manges jamais de charcuterie pour vouloir te faire les eleveurs comme ça. moi je trouve ce procede génial et je vais essayer de travailler avec eux
je ne suis pas agressive, mais il est très agacant de lire que si les allemands n’ont pas eu l’idée, c’est qu’elle n’est pas bonne. En attendant, je les ai appelés et ca m’a l’air de drolement tenir la route. Maintenant, personne n’est obligé d’être curieux.
Je suis la présidente de la Société Akaeno. Je réagis à la lecture de ce blog et je tiens à remercier vivement tous ceux qui nous ont envoyé des signes d’encouragement. Tout le monde à sa place dans cet univers de la méthanisation qui s’ouvre en France et je suis désolée de constater ces échanges vindicatifs dont nous sommes les supports. Exergreek, vous avez bien sur le droit d’avoir votre avis le professionnalisme de nos amis allemands, et en ce point je vous suis. Pour autant, nous avons également des ingénieurs de talent en France, et c’est en tout cas ce que je pense pour notre société. Certains d’entre eux ont plus de 30 ans d’expérience dans la méthanisation et connaissent intimement leur sujet tant sur le plan de la théorie que sur celui de la pratique. Par ailleurs, je ne pense pas que vous ayez eu l’opportunité d’étudier nos procédés ni en général ni en détail, puisque nous n’en faisons aucune communication. Que vous ayez eu l’opportunité d’aborder ce que font certains de nos collègues, je n’en doute pas, vos commentaires me font penser que vous êtes quelqu’un de très averti. Par contre , il serait élégant de ne pas tirer « des conclusions » sur ce que vous ne connaissez ni de près, ni de loin, à savoir la nature des procédés et technologies que nous mettons en oeuvre. Peut-etre un jour aurons nous l’opportunité d’échanger avec courtoisie sur nos expériences réciproques. Cordialement Isabelle Motte Présidente d’Akaeno
Vous avez parfaitement assimilé vos cours de mediatraining…Réponse courtoise, lisse, parfait… Laissez moi juste synthétiser ce que beaucoup de participants réguliers à ce forum expriment. Toutes les semaines, on nous dévoile un ou plusieurs procédés miracles qui va si ce n’est sauver la planète, mais du moins améliorer grandement un pan de l’avenir énergétique ou écologique de celle-ci. Enerzine ne fait et c’est clairement sa ligne éditoriale que reproduire au mieux les annonces ( parfois avec quelques pb de traduction…)sans prendre parti, c’est très bien comme ça. Le problème, c’est que ces annonces comme vous le dites « je ne pense pas que vous ayez eu l’opportunité d’étudier nos procédés ni en général ni en détail, puisque nous n’en faisons aucune communication » ne sont que des annonces, c’est à dire que l’information technique est généralement inexistante (et selon vos propres termes non communiqués), d’autre part on ne parle jamais de coûts de ces procédés. Résultat: les écolos pur jus mais sans connaissances technico/économiques( ce n’est pas un reproche, juste un constat) crient au miracle, ceux qui sont un peu plus au courant ( j’ai la prétention d’en faire partie) crient au pire à l’avion renifleur, au mieux à une idée sans aucun avenir car bien trop chère… Voilà.. S’il y a une utilisation bien plus économique et écologique que l’épandage raisonné des digestats de méthanisation, c’est une très bonne nouvelle, mais il serait bien de savoir un peu comment ça marche et combien ça coute avant de se lever en choeur pour crier bravo! Cordialement.
Messieurs les Anonymes, je vous invite donc à prendre contact avec nous via si vous souhaitez avoir une discussion plus approfondie sur notre approche. Excellent week-end à tous Isabelle Motte
Donnez nous un lien, parce que là je n’arrive pas à trouver votre site Web… Petite remarque:quand vous dites « messieurs les anonymes », là vous devez avoir raté un cours ( de mediatraining).
Tout le monde ne peut pas être comme vous banquier d’affaire spécialisé en fusions-acquisitions réalisant à longueur d’années des « due diligence »… Ignorant des choses économiques, je vais donc revenir à des choses terre-à-terre en vous demandant si vous avez réfléchi à la façon de faire transiter 150GW au travers des pyrénées? Pensez vous qu’une due diligence de RTE et REE soit nécessaire avant de répondre? Ca va faire un paquet d’investissement, je ne suis pas sûr que leur free cash flow ne leur permette d’éviter une dégradation notable de leur ratio dette/ebitda.Qu’en pensez-vous?
A exergeek je pense car il me semble que le post d’hier à 10h31 était une suite à un post précédent d’exerggek, même s’il a oublié de signer. Alors, que penser de ce procédé dont on ne nous dit rien, alors que nous pauvres contributeurs à Enerzine n’avons pas le pouvoir d’aller déclencher une « due diligence » chez Akenao? On va dire que je vois le mal partout dès qu’il s’agit de feed-in tariffs, ou tarifs d’obligation d’achat. Le projet de nouveau tarif pour le biogaz, cf: prévoit une prime de 40€/MWh ( max) en fonction de l’efficacité energétique de l’installation. Je n’ai pas les détails sur le calcul, mais il se trouve qu’à ma connaissance une installation de production d’électricité à partir de biogaz n’est pas spécialement « efficace energétiquement », car la production de chaleur est plutôt supérieure aux besoins. C’est d’ailleurs dit dans l’article dernier alinéa « ce procédé industriel permet une plus grande liberté d’implantation géographique des unités de méthanisation qui ne sont plus dépendantes d’utilisateurs de réseaux de chaleur « . Alors, comment améliorer cette efficacité? Tout simplement en créant un procédé qui va utiliser la chaleur excédentaire par exemple en « séchant » le digestat. Est-ce utile et pertinent, je n’en sais rien car je ne suis pas un spécialiste, mais à coup sûr ça permet de capter les 40€/MWh de prime….
on déconne, on déconne, mais faites attention sur cette page, car Mme Isabelle Motte, elle a été dix ans Directrice Générale adjointe à HSBC Asset management, cf:
j’ai vu le procédé proposé par AKAENO je trouve le principe séduisant et j’ai un projet dans le sud ouest avec un potentiel de 50 000 tonnes de déchets agricoles. le procédé AKAENO peut ‘il être utilisé par un groupement d’agericulteur. j’ai effectivement pas de valorisation importante de chaleur. ce procédé devrait il me permettre d’utilisé l’energie thermique sortie méthanisation. Combien de tonne d’engrais peut produire 50 000 tonnes de déchets Agricole
Biensûr que les groupements d’agriculteurs peuvent porter un projet commun. Je pense que pour plus d’information vous pouvez contacter la société AKAENO dans l’adresse qui a été indiquée au dessus, ils répondront mieux que nous à vos questions puisqu’ils sont spécialisés dans ce domaine. Toutes les solutions peuvent être étudiées de façon à ce qu’elles soient le plus avantageuses.