Un projet pilote élaboré par l’Université de Duke et Duke Energy a été accueilli favorablement la semaine dernière par Google, le géant des moteurs de recherche sur internet qui cherche à investir dans des systèmes de compensation de carbone sur le territoire américain afin de remplir ses objectifs de neutralité.
Le dispositif porte sur une installation porcine située à 40 km à l’ouest de Winston-Salem, qui traite les déjections de porcs pour au final générer de l’électricité, et obtenir ainsi des crédits de compensation carbone.
La capture et le brûlage des gaz émanants des effluents font tourner une turbine, de sorte que le système soit capable de produire assez d’électricité pour alimenter 35 foyers par an. Ce dispositif serait en mesure d’éviter le rejet dans l’atmosphère de près de 5.000 tonnes de CO2 par an.
D’un investissement de 1,2 million de dollars, le prototype a été installé dans un élevage de 9.000 porcs à Yadkinville ( Caroline du Nord ). Il est destiné à servir de modèle pour d’autres éleveurs porcins qui cherchent également à traiter leurs déchets, réduire les émissions de gaz à effet de serre, et à développer de l’énergie ‘agricole’ renouvelable.
Grâce à sa licence "open source", le prototype a été conçu dans l’objectif d’être diffusé à grande échelle. Cela signifie que d’autres élevages de même nature pourront l’adopter librement. Le système comprend un bassin de rétention d’effluents et d’un digesteur double d’anaérobie. Le méthane est recueilli sous un dôme posé sur le digesteur. Le gaz résiduel qui n’est pas consommé par la turbine est brûlé par une torchère.
Les lagunes d’effluents actuellement en service dans la plupart des élevages porcins en Caroline du Nord sont prolifiques dans la production de méthane, un gaz 21 fois plus puissant que le dioxyde de carbone.
"Il est très excitant de voir le système en marche, et même encore plus excitant lorsqu’il a été reconnu par Google", a déclaré Tatjana Vujic, directeur de l’université de Duke.
L’Université de Duke et Duke Energy ont développé le projet pilote durant près de 3 ans, avec un financement provenant de diverses subventions du ministère américain de l’Agriculture et du Ministère de l’environnement et des Ressources naturelles de Caroline du Nord.
Duke Energy et l’université se partageront les coûts d’exploitation et d’entretien pour les 10 premières années d’exploitation. Google assumera de son côté une part des charges de l’université en échange d’une compensation carbone sur une durée de cinq ans.
Le projet devrait se traduire par de nombreux avantages au-delà de la production d’énergie renouvelable et de la réduction des gaz à effet de serre, comme une eau et une air de meilleures qualités, des réductions d’odeurs, d’agents pathogènes pour une productivité agricole accrue.
Google apporte de très nombreux soutiens aux projets renouvelables en échange de crédits carbone. Outre les millions de dollars investis, le design des projets et la qualité du management font une énorme différence. Comme les autres sociétés technologiques (OVH, …) la rentabilité de ces projets n’est pas le but recherché mais plutôt la compensation carbone et l’image de la société. Mécanisme d’autant plus sain que les qualités de management sont au rendez vous. Merci donc à ces sociétés qui me donnent une bonne opinion du métier que je fais.
Visite guidée du nouveau datacenter d’OVH à Roubaix :