Dans l’objectif de mieux informer les communautés, les responsables politiques et les organismes de régulation sur les technologies de développement du gaz naturel, Exxon Mobil a lancé lundi un appel pour que l’Europe adopte un programme de communication systématique de la composition des fluides de fracturation hydraulique.
"Le gaz naturel extrait du schiste est extrêmement prometteur dans de nombreux endroits d’Europe en raison de sa plus faible intensité en carbone et de son adaptabilité pour la production d’électricité, mais nous souhaitons que les responsables politiques et le public en général aient l’assurance qu’il peut être produit de manière sûre et responsable", a indiqué Rex W. Tillerson, PDG d’Exxon Mobil Corporation, lors d’un discours d’inauguration du CERAWeek 2012.
Il y a plus de deux ans, ExxonMobil avait affiché son engagement envers la communication de la composition des fluides de fracturation hydraulique en travaillant avec les organismes de régulation officiels des États-Unis, pour aider à la création du site Web FracFocus, un registre en ligne où les sociétés soumettent des données sur les produits chimiques utilisés dans la fracturation hydraulique des puits de pétrole et de gaz naturel. Le site est géré par le biais d’un partenariat avec le Conseil pour la protection des eaux souterraines (Ground Water Protection Council) et l’Interstate Oil and Gas Compact Commission. ExxonMobil propose qu’une initiative similaire soit développée en Europe.
"ExxonMobil est persuadé qu’un programme complet de communication permettrait aux citoyens et aux communautés d’apprécier cette technologie à partir d’une solide base de données factuelles. Nous sommes convaincus que cela aboutira à une discussion ouverte sur la protection de l’environnement, la gestion des risques et sur les avantages potentiels du développement des hydrocarbures de schiste en Europe", a déclaré M. Tillerson.
Au moment où le développement du gaz naturel de schiste en est à ses balbutiements en Europe, ses partisans affirment que cette ressource possède "le potentiel requis pour jouer un rôle significatif dans le mix énergétique de l’Europe lors des prochaines décennies". Et de se justifier : "le gaz naturel a une plus faible intensité en carbone que d’autres combustibles fossiles et ses émissions de dioxyde de carbone sont jusqu’à 60 % plus faibles que celles du charbon utilisé pour la production d’électricité."
Le PDG d’Exxon a expliqué que la base FracFocus aux États-Unis permettait aux communautés et aux responsables politiques situés dans la zone d’un site de forage potentiel de connaître et comprendre "les composants des fluides de fracturation" et de reconnaître que "la majorité des ingrédients sont inoffensifs" et "déjà largement utilisés dans de nombreuses autres applications, notamment dans des biens de consommation courante."
"En rendant public la composition spécifique de la petite quantité d’adjuvants chimiques mélangés à l’eau et au sable pour la fracturation hydraulique", M. Tillerson a affirmé que les entreprises fournissaient des informations importantes aux personnes intéressées par le développement du schiste.
L’intensité carbone du gaz de schiste n’est pas de 60% inférieure au charbon, au contraire. Plusieurs études dont celle du professeur Robert W. Howarth de l’Université Cornell en 2010 ont constaté qu’une fois calculé l’impact des émissions fugitives de méthane dans le cycle de vie, les émissions de gaz à effet de serre (GES) produites par les gaz de schiste sont plus élevées que celles du charbon et du mazout. Sur 278 produits d’extraction utilisés étudiés, 93% affectent la santé et 43% sont également des perturbateurs endocriniens durables. L’exploitation de gaz de schistes peut entraîner la remontée de contaminants des sols, à court, moyen ou long terme (large diffusion de métaux lourds, arsenic, mercure, matériaux radioactifs etc) comme l’a étudié entre autres l’équipe du Pr Theo Colborn (Université de Floride, PhD Univ. Wisconsin–Madison fondatrice et présidente de The Endocrine Disruption Exchange (TEDX), Paonia, Colorado, environmental health analyst : de même que la pollution de l’air (complexes BTEX « benzène, toluène, éthylbenzène, xylène » + oxydes nitreux, méthane, métaux lourds etc.). Les chercheurs l’Iris (Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS Canada), ont démontré le faible rendement énergétique (RÉI) de l’exploitation du gaz de schiste : on ne tire qu’entre une et deux unités d’énergie par unité d’énergie dépensée dans sa production. Le fait d’utiliser le gaz dans la combustion avec souvent un mauvais rendement global alors qu’il y a des utilisations à bien plus hautes valeurs ajoutées et souvent recyclables est une lourde erreur et gabegie de plus.
tout mais surtout, surtout PAS D’ECONOMIES D’ENERGIE PAS D’ENERGIES RENOUVELABLES
C’est l’hôtila qui se fout de la charité ???????!!!! Regardez le documentaire GASLAND, téléchargeable ici après on en rediscute !
Plus de transparence c’est toujours une bonne chose ! Je vois que certains sont encore focalisés sur un documentaire qui certe a le mérite de mettre en garde contre les dangers (certains avérés d’autres plus douteux) de l’exploitation des gaz de schiste, mais dites vous bien que la situation Nord-Américaine est très différente de celle de l’Europe, notamment en termes de droit minier et de reglementation en matière de protection de l’environnement. Il est tout à fait envisageable en Europe de développer cette technologie de manière contrôlée dans un cadre, je le répète, totalement différent des USA (bien que celui-ci tend à évoluer vers un modèle plus respectueux de l’environnement avec des normes toujours plus strictes). Il convient d’être extrèmement prudent et d’avancer pas à pas pour bien déterminer et analyser tous les risques et comment y remédier avant de choisir si oui ou non on peut se passer de cette énergie, et ne pas prendre de décisions (comme ça a été le cas en France) dans l’émotion et la précipitation. Concernant les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables, je ne vois pas en quoi l’exploitation des gaz de schiste remetterai en cause ce paradigme. Des éconmies d’énergie, la France pourrait en faire beaucoup avec une facture énergétique moindre si elle exploitait son potentiel national. Quand aux ENR, je rappel que de par leur caractère intermitant sur le réseau, elles ont besoin de mécanismes d’appoint pour maintenir l’équilibre sur le réseau éléctrique. Or, à cet égard, le gaz naturel tient une très bonne place en termes économiques (après l’hydraulique) avec des centrales moins coûteuses que celles au charbon/fuel.
Effectivement la rentabilité semble problématique pour certaines centrales à gaz :