Le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) et l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) ont rendu publique la liste des produits chimiques utilisés par la compagnie Talisman lors de leurs opérations de fracturation hydraulique effectuées au Québec, de 2008 à 2010.
Ces renseignements portent sur la composition des fluides de fracturation, les fiches signalétiques des additifs utilisés dans ces fluides ainsi que les certificats d’analyse des eaux de fracturation remontées à la surface.
Selon Me Jean Baril, auteur d’une thèse de doctorat portant sur le droit d’accès à l’information environnementale et vice-président du CQDE « le droit à un environnement sain et respectueux de la biodiversité ainsi que le droit à l’information sont reconnus par la Charte québécoise des droits et libertés de la personne. Il est donc regrettable que le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), refuse d’appliquer les mécanismes d’information de la Loi sur la qualité de l’environnement et préfère invoquer les restrictions de la Loi sur l’accès à l’information pour garder secrets ce type de renseignements ».
L’AQLPA déplore par ailleurs l’état des documents (aucun ordre, photocopies de mauvaise impression) qui ont été publiés. « Il s’agit en fait d’une annexe pour une demande d’utilisation de torchère mais nous n’avons pas accès à la demande complète ! » L’AQLPA et le CQDE demandent donc au MDDEP de publier les autres documents en lien avec ce dossier, et ce, afin de pouvoir obtenir un portrait d’ensemble de la demande. Par ailleurs, l’AQLPA a demandé aux spécialistes en chimie du Collectif scientifique sur le gaz de schiste de donner leur opinion, en raison des questions très techniques qui sont abordées dans ces documents. »
L’AQLPA rappelle que plus de 50% de ces produits chimiques demeurent enfouis dans le sol et risquent fortement de contaminer les nappes phréatiques.
Plusieurs gouvernements tels que ceux de la France, la Bulgarie, la Roumanie et l’Allemagne ont émis ou réfléchissent à la mise en place de moratoires complets sur la fracturation. Par ailleurs, en Suède et en Autriche, les projets d’exploration et d’exploitation ont été abandonnés en raison de l’opposition citoyenne, ou du faible potentiel gazier ou économique.
Vous pouvez consulter ces documents en vous référant aux liens suivants :
Composition du fluide de fracturation – Confection et gestion du fluide de fracturation
La décision française ferait-elle tâche d’huile?
Bonjour, J’ai essayé d’accéder à la liste des composants mais je crois que le lien est déffectueux. Merci. Cordialement, Florent HIRSCHAUER