L’association ‘No Fracking France’ a organisé fin août un voyage d’études sur le gaz de schiste au Québec et (elle) a proposé à des journalistes de l’accompagner.
Le reportage qui a été diffusé dans l’émission Complément d’Enquête sur France 2, le jeudi 20 septembre, porte selon l’association préjudice à l’ensemble de la délégation française parties en mission d’information afin d’évaluer les risques et les enjeux sanitaires et environnementaux liés aux exploitations de gaz de schiste outre atlantique.
La journaliste de France 2, a contacté ‘No Fracking France’ au départ pour recueillir des informations et des contacts sur le sujet du gaz de schiste.
‘No Fracking France’ a accepté de collaborer avec cette journaliste et d’emmener l’équipe de tournage sous la condition qu’elle restitue une réalité de terrain et rapporte dans son reportage le vécu des populations rencontrées, dont les témoignages précieux d’habitants lésés par l’industrie du gaz de schiste au Québec, dont les conférences scientifiques de qualité qui constituaient la thématique de ce déplacement outre atlantique.
L’équipe journalistique de France 2, omniprésente sur les différentes rencontres et sur les différents sites visités, n’a en définitive rien retransmis de ce qu’elle a pourtant filmé en intégralité déplore l’association. Le reportage reste axé sur la personnalité d’un élu de Lot et Garonne, Monsieur Raymond Girardi et sur la délégation de 7 élus du Conseil Général du Lot-et-Garonne (47), alors en mission d’information, donc "en neutralité", aucun d’eux ne devaient se positionner ou se démarquer.
De plus, France 2 a accompagné la délégation française sur sa première étape au Québec mais ne s’est pas déplacée jusqu’en Pennsylvanie.
"La journaliste de France 2 n’a pas respecté ses engagements de départ."
Nous ressentons une grande injustice au regard de la pertinence d’informations qu’auraient pu recevoir les téléspectateurs français sur ce sujet tant controversé de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, et sur la problématique de la fracturation.
André Picot, chimiste, directeur de recherche au CNRS, président de l’ATC, (auteur du Rapport toxicologie-chimie lié aux exploitations d’hydrocarbures de roche mère), Séverin Pistre, hydrogéologue, co-auteur d’un rapport de l’Université Hydrosciences sur les risques géologiques liés aux exploitations de gaz de schiste, Alain Ducroux, médecin, chirurgien hospitalier, se sont exprimés face à la caméra de France 2 avec des arguments scientifiques implacables et fondés qui confondent les lacunes de cette industrie du gaz de schiste.
"Nous sommes atterrés que cela n’est pas été diffusé !"
‘No Fracking France’ a laissé France 2 aux avant-postes des interviews, aux avant-postes des rencontres, aux avant-postes des sites visités, se privant parfois du bénéfice des échanges pour laisser place à la caméra et à la prise de son.
Le fait d’avoir "perturbé" le bon déroulé de la mission de cette délégation française, de citoyens, d’élus et de scientifiques, en se positionnant sur le devant de chacune de nos prises d’informations et pour finir par ne rien retransmettre aux téléspectateurs français suscite chez nous la plus grande incompréhension. N’avoir pas cité dans le reportage les scientifiques présents, les élus présents, les citoyens présents et l’association No Fracking France organisatrice de ce déplacement relève d’une regrettable malhonnêteté intellectuelle.
Il ne fait aucun doute pour les participants que l’intention est volontaire de la part de la rédaction de France 2 de ne pas avoir expliqué la démarche d’objectivité de cette délégation française en mission scientifique indépendante et de ne pas avoir cité le nom de l’association initiatrice. Ce ne peut être un oubli !
La journaliste Lucie Boudaud, jointe par téléphone, nous a déclaré être totalement désolée et avoir été dépossédée de son reportage.
Le récit de la Mission d’évaluation au Québec et en Pennsylvanie est disponible à cette adresse internet : ici
[ Source article – Reporterre ]
Voici encore une fois la puissance des compagnies petrolières qui font pressions pour manipuler beaucoup trop d’organes d’information dans leur interet.
La presse noyautée par les lobbies pétroliers, cela se vérifie tous les jours. Les véhicules électriques n’apparaitront que très lentement.
Si la télé était une source d’information ça se saurai…
Boite à connerie Si la télé était une source d’information « fiable et objective » ça se saurai…
Si la presse est noyautée par le lobby pétrolier, que dire du noyautage par votre lobby nucléaire qui représente bien davantage en importance en France? Ultra-noyautée?
J’aime quand le monde est regi par des idees simples: – Les puissants sont toujours mal-intentionnes; – Les puissants cachent toujours la vraie verite; – Les medias sont toujours a la solde des puissants. – « Travailleuses, travailleurs, on vous ment, on vous spolie! » Et si la demonstration de ce « scientifique » aux arguments « impacables » etait tout simplement vaseuse et ennuyeuse? Je suggere que « No fracking » publie dans Enerzine cette demonstration « implacable ».
Je suis écoeuré par toute cette me**e ! Ou allons nous, quelle est la vérité ? Qui manipule les médias ? Quels bons journalistes n’aiment pas offrir la vérité ? A quel point le système d’information est-il corrompu ? J’en ai marre de me poser toutes ces questions à longueur de journée, à la moindre information, nous doutons. Ou sont les médias libres ? Je n’ai que des questions, désolé…
sûr qu’au passage « No Fracking France » aurait pu tourner ses propres images et faire son propre reportage en back up pour le diffuser online, là pas de censure!
Le lobby nucléaire plus important en France que le lobby pétrolier ? Vous êtes encore un petit peu trop électro-centré apparemment…
chacun se fera son opinion, mais entre le coprs des mines, EDF, AREVA, GDF, Total dont le président fait régulièrement l’apologie du nucléaire, les membres des CA de tous les groupes du CAC40 qui ont au moins un mandat chez AREVA ou EDF et l’administration qui est bien noyautée le lobby nucléaire n’a pas à rougr devant celui des pétroliers. D’ailleurs on ne les entend pas sur la réduction des GES qui les touche directement alors que c’est une incroyable levée de boucliers pour la fermeture 8ans après la date initiallement prévue d’une malheureuse centrale nucléaire.
Je ne connais pas ces journalistes de F2, ni l’origine de leurs frais de mission au Quebec. Je me permets donc de proposer un scenario alternatif: Si j’avais ete un journaliste en mission autorisee pour rapporter un scandale, Une seule chose qui aurait pu m’empecher de diffuser mon reportage par n’importe quel moyen. C’est si j’avais eu des doutes sur une possible tentative de manipulation. On a deja vu cela, des journalistes se faire manipuler. MES PROPOS SONT DE LA PURE FICTION ET JE DEMANDE DES EXCUSES A QUICONQUE SE SENTIRAIT INJUSTEMENT OFFENCE.
Je n’ai pas vu l’émission de France 2 mais je suis très étonné de tous ces commentaires. Je trouve au contraire que c’est propablement la première fois qu’on a semble-t-il parlé de gaz de schiste à la télévision sans se limiter à l’éternelle séquence de l’eau du robinet qui s’enflamme pour en justifier toutes les horreurs. Même remarque au sujet du nucléaire ou des GM : les infos objectives et a fortioti en faveur de ces applications scientifiques sont excessivement rares, alors qu’on glorifie (à juste titre) notre nouveau pris Nobel de physique.
Je suis assez d’accord avec Jmn: Je suis personnellement très opposé aux GDC, mais avant de crier au complot pro gaz, il serait raisonnable de connaitre la version de F2. Les rédacteurs de F2 ne sont en effet pas obligés de diffuser tous les reportages, ni même de se justifier sur Enerzine. On a vu assez de reportages « fait moi peur » peu sérieux journalistiquement, notamment sur Arte (capable du meilleur comme du pire). Et les groupements écolos, aussi capables de manipulations, forment aussi un lobby assez efficace capable aussi du meilleur comme du pire, même si ils n’ont pas la puissance de feu du lobby pétrolier (… et nucléaire pour faire plaisir à Ambiel).
S’intéresser aux impacts environmentaux des gazs de schistes est une chose, peut être faudrait t-il aussi considérer dans quelle mesure il n’y a là qu’une bulle financière, non ? (c’est à dire rentabilité réelle masquée par l’afflux transitoire de capitaux d' »investissement ») Par exemple : ou :
Idées aussi simples que votre réflexion samivel51, tout le monde il est gentil blablabla, les bulots sont encore largement représentatif de ce pays, pire! Ils ont le droit de vote…on voit le résultat…
on ne peut pas exclure non plus qu’il y ait eu des pressions pour « ne pas se laisser influencer »! Je ne peux m’empêcher de penser à un certain ministre notoirement pro gaz de schiste et notoirement compagnon d’une journaliste ex France Télévisions depuis peu et publiquement en phase avec lui sur l’énergie, mais je suis sans doute parano!
Le chiffre d’affaire d’Areva représente moins que les profits de Total ! Par an, les investissement dans l’installation de renouvelables en France sont au moins équivalent à ceux pour le nucléaire. Le rapport 2012 de l’IEA sur les renouvelable donne un ordre de grandeur de 1300 milliard dépensé dans les renouvelables de 200 à 2009, contre environ 150 dans le nucléaire. Le nucléaire depuis bien longtemps n’a absolument pas les moyens financier de se payer une chaîne de télévision de cette manière.
vos chiffres sont sûrement vrais, et ce que dénonce Ambiel aussi ! vous oubliez que le nucléaire produit 75% au moins de l’électricité en France + reste 25% max pour l’hydraulique / le renouvelable intermittent / thermique (CCG, charbon, fuel). C’est un mix unique au monde, donc prendre une moyenne internationale n’a pas de sens.