Après différentes sorties médiatiques sur le gaz de schiste, l’Amical des foreurs publie une Tribune qui montre bien que le lobbying peut aboutir dans un sens comme dans un autre, sur le bien fondé ou non d’exploiter une ressource énergétique qui a le vent en poupe, outre-atlantique.
« Depuis quelques jours, de tous bords, des voix s’élèvent pour questionner la position de la France sur « le gaz de schiste » et dénoncer l’absurdité et l’irréalisme des choix qui ont été faits. C’est, timidement, Louis Gallois qui suggère de « mener les recherches sur les techniques d’exploitation des gaz de schiste »
C’est au contraire ouvertement que Michel Rocard « voit dans le gaz de schiste une chance dont la France ne devrait pas se priver… »
C’est François Fillion qui ne parle plus du « gaz de shit », qui oublie la loi 2011-835 dont il fut le signataire, mais affirme maintenant qu’il « est criminel de se passer au moins des recherches sur le gaz de schiste. Ça dénote une tournure d’esprit moyenâgeuse »
Ce sont aussi et surtout les médias qui, après avoir repris les yeux fermés les propos, non fondés techniquement et destinés à répandre la peur, des José Bové, Eva Joly, Corinne Lepage, Michèle Rivasi, etc., réalisent qu’ils n’ont peut-être pas bien exercé leur devoir de vérification des informations dont les professionnels de l’agit-prop ci-dessus les abreuvaient.
Alors évidemment dans le camp des opposants au « gaz de schiste » on s’affole :
C’est Corinne Lepage qui s’insurge dans Le Monde : « Gaz de schiste, assez de lobbyisme ! », avec une certaine agressivité puisqu’elle parle des « tombereaux d’injures que déverse le géochimiste Claude Allègre » !
C’est Cécile Duflot qui sort des ses attributions ministérielles pour dire halte à « une offensive, quasiment de propagande autour du gaz de schiste ».
L’une comme l’autre étant expertes en matière de lobbyisme et de propagande, il est cocasse de les voir s’étonner que d’autres en fassent aussi usage !
Pendant deux ans l’Amicale des Foreurs et des Métiers du Pétrole (AFMP) a semblé prêcher dans le désert pour défendre le gaz et les huiles de schiste.
Elle a été très peu entendue des médias qui préféraient s’adresser à des « personnalités » totalement ignorantes des techniques de l’exploration pétrolière plutôt qu’à des techniciens compétents.
Elle a fait l’objet d’accusations de toutes sortes, d’injures et de menaces violentes de la part de membres des collectifs anti gaz de schiste !
Ne parlons pas des accusations de mensonge de Madame Lepage, ni du sobriquet de « coquins » dont Monsieur Bové nous a affublé.
Nous pourrions donc à juste titre nous réjouir de voir que les multiples communiqués et lettres que nous avons adressés à la presse et aux élus portent maintenant leurs fruits.
Nous pourrions aussi nous réjouir de constater que des voix s’élèvent pour dénoncer les méfaits du principe de précaution brandi à tout-va, pour dénoncer la société de la peur dont certains font commerce, pour dénoncer la technophobie qui nous conduit inexorablement au déclin, pour s’interroger sur cette étrange habitude française d’avoir raison contre le reste du monde.
Mais nous ne crierons pas victoire car nous n’avons dans ce combat que l’honneur de notre profession à défendre en clamant haut et fort la vérité face aux contre vérités assénées par ceux à qui le film Gasland sert de référence.
Nous ne crierons pas victoire car nous n’avons aucun intérêt particulier à défendre : "nous ne sommes ni en quête de causes à plaider, ni à la recherche de voix et ce combat ne nous rapportera pas le moindre euro."
Nous ne crierons pas victoire car nous savons que le chemin est encore long avant de voir des appareils de forage au travail et donc des emplois ouverts à tous ces jeunes qui nous demandent comment faire pour intégrer les beaux métiers de la recherche pétrolière.
Nous ne crierons pas victoire car nous sommes tristes pour notre pays de voir les instances gouvernementales s’arcbouter sur des positions aberrantes et se compromettre avec des gens qui instrumentalisent l’écologie à des fins partisanes et la dévoient de ses nobles objectifs.
Nous ne crierons pas victoire, car, sentant le vent du boulet, les multiples collectifs « anti gaz de schiste » brandissent déjà la menace de la « mobilisation » et l’on sait ce que cela veut dire quand on connait les modes d’ « actions » de ceux qui les cornaquent.
Nous ne crierons pas victoire, mais nous continuerons à défendre fièrement un métier et une cause dont la justesse semble maintenant être reconnue. »
Jacques Sallibartant
Président
Jean-Claude Rémondet
Vice-président
cette obscure officine marginale entend dicter sa loi au président de la République, whao! Voilà qui en dit long! Terminé le débat, maintenant la diffamation des opposants. C’est quoi la suite, on met les opposants au gaz de schiste et sa pollution en prison? Les mecs, on n’est chez Poutine ici OK ?
« Ce sont aussi et surtout les médias qui, après avoir repris les yeux fermés les propos, non fondés techniquement et destinés à répandre la peur, des José Bové, Eva Joly, Corinne Lepage, Michèle Rivasi, etc., réalisent qu’ils n’ont peut-être pas bien exercé leur devoir de vérification des informations dont les professionnels de l’agit-prop ci-dessus les abreuvaient. » Manque pas d’air le lobby de pétroliers et gaziers du schiste ! Pour avoir vu quelques reportages et le documentaire GAZLAND, il semble difficile de constester qu’actuellement les solutions techniques sont suicidaires. Mais actons que de ne pas chercher à les améliorer serait tout aussi dangereux. Mais, n’en déplaise au affairistes, il faudra attendre encore un peu coté techniques d’extraction, et les bénéfices individuels court-termistes de ces multinationales cupides DOIVENT s’effacer devant la préservation d’un bien commun, l’eau (pour mémoire, 1 puit = 15.000 m3 d’eau nécessaire dont 2/3 seront récupérs pour dépollution -plus ou moins bien faite- et 1/3 définitivement pollué et stocké sous nos pieds ; alors imaginez les milliers de puits forés, en cours de forage et à forer…). En l’absence de garanties (incontestables), le principe de précaution doit prévaloir.
Le ton de cet article est clairement partisan (« professionnels de l’agit-prop »). Bien sûr, il n’est pas signé !
C’est un brin lassant de voir que malgré les signaux répétés d’épuisement des ressources (de toute sorte, et non seulement énergétique), certains s’affairent encore à orienter les investissements vers des « solutions » à très court-terme, au lieu de commencer à développer une vraie dynamique soutenable (économies d’énergie, développement des réseaux et des filières renouvelables). Nous sommes dans une course contre la montre, chaque année qui passe érodant un peu plus notre capital (et ce, depuis le premier Earth Overshoot Day en 1986), et réduisant ainsi le niveau de vie moyen soutenable. Comment peut-on ainsi laisser l’intérêt privé primer devant l’intérêt collectif ? Le court-terme systématiquement primer devant le long-terme ?
le manque criad d’objectivité de tous les spécialistes d’agit-prop qui ne connaissent rien en technique, un ministre en tête? Allons, pour une déclaration positive on trouve 100 déclarations partisanes au gré des média. Pour vous c’est encore l’éternelle parabole de la poutre et du brin d’herbe que votre réaction nous rappelle.
Est-ce qu’un tel tract de propagande corporatiste a sa place dans Enerzine ?????
« les professionnels de l’agit-prop », Hum! ça sent bon les années 60! C’est Leprince-Ringuet qui a signé?
Admettons que l’exploitation de ces sources d’hydrocarbures soit totalement propre et non nocive pour l’environnement, qui ira dire que leur utilisation permettra de réduire les émissions de CO2 ? Qui ira dire que les emplois créés pour le forage seront pérénisés pour l’exploitation ? Qui ira dire que nous préparons le futur en repoussant les échéances, en retrouvant l’énergie bon marchée et les abérations qui vont avec comme avant les chocs pétroliers ? Vraiment cette « Amicale des foreurs » est ridicule en tout point en contestant un des unique concensus politique et citoyen depuis de nombreuses années. Définitivement grotesque …
Il faut lutter contre le réchauffement climatique ! NON au gaz de schiste OUI aux ÉNERGIES RENOUVELABLES ! ÉOLIEN – SOLAIRE THERMIQUE – SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE OUI aux ÉCONOMIES D’ENERGIE !
Je suis fatigué des gens qui dénigrent sans proposer d’autres solutions: Au lieu de creuser pour tout polluer, ces gens là feraient mieux de récupérer l’eau chaude pour la convertir en électricité (en interdisant au monstre ignare EDF de s’en mêler) ça s’appelle la géothermie (ne pas oublier de demander « conseil aux islandais qui sont les spécialistes mondiaux de ces technologies
Bonjour, je ne reproche pas aux industries du pétrole de vouloir être bénéficiaires, mais je constate simplement que la méthode d’extraction progresse en général plus vite que les procédures de sécurité. Dans le golfe du Mexique, il ne s’agissait que de forage en eaux profondes, technique dont j’imagine qu’elle ne remonte pas à la dernière semaine avant l’accident. Et pour autant BP s’est avéré incapable de gérer la fuite dans un délai raisonnable. Imaginer la perspective de société forant à foison dans le sous-sol ne me rassure pas. Outre les possibles contaminations de la nappe phréatique avec le « cocktail » chimique (quelle expression sympathique compte-tenu du sujet), je n’ai aucune certitude quant à l’expertise des sociétés d’extraction dans la connaissance des implications de leur actions souterraines (à court, moyen ou long terme). Personnellement j’ai une voiture électrique (nucléaire contre pétrole, peste contre cholera diront certains) depuis une semaine, et seulement depuis ce délai car le lobby pétrolier a toujours poussé pour rendre omniprésent le précieux carburant (le moteur diesel capable de tourner avec de l’huile uniquement mais adapté pour le dérivé du pétrole et la défiscalisation du diesel me semblent assez probants). Cdlt
j’aurais pu travailler chez schlumberger, par exemple spécialiste de l’équipement des forages pétrolier. et je soutiendrais certainement ma boite aujourd’hui, mais je pense qu’ il faudrait plutot essayer de dépasser les corporatismes le chantage à l’emploi : »des emplois ouverts à tous ces jeunes qui nous demandent comment faire pour intégrer les beaux métiers de la recherche pétrolière » (poétique non?) est déplacé. comme d’autres l’ont dit: on peut forer pour: l’eau (potable, chaude, d’irrigation,…) et pour des projets plus « durables, pérennes,… » que la récupération de quelques années d’utilisation de gaz qui ne font que repousser le problème énergétique.