Le Commissariat général au développement durable vient de publier les chiffres clés de l’énergie 2012, comprenant diverses statistiques liées à l’énergie dans l’économie française comme le charbon, le pétrole, le gaz, l’électricité, les énergies renouvelables, les réseaux de chaleur, l’utilisation rationnelle de l’énergie, les prix, l’énergie et l’environnement.
Production / consommation / importation de gaz naturel en France
Après un hiver rigoureux en 2010-2011, qui a conduit à un niveau très faible des stocks au début 2011 (79,8 TWh contre 111 TWh au 1er janvier 2010), le climat s’est adouci, ce qui a permis de retrouver un niveau des stocks supérieur à celui de l’an passé, dès le 30 avril. Au mois de décembre 2011, compte tenu d’un début d’hiver clément, les stocks s’établissaient à 102,2 TWh, ce qui représente un stockage très important sur l’année 2011 (+ 22,2 TWh). Dans les années 1970, la France produisait un tiers de sa consommation. En 2011, sa dépendance est presque totale (98,6 % du gaz consommé est importé) en raison de la forte croissance de la demande et du déclin continu de la production nationale (- 20 % en 2011).
En 2011, le gaz représente 30 % de la consommation finale d’énergie de l’industrie (y compris sidérurgie) et 32 % de celle du résidentiel-tertiaire. Il occupe dans ce der-nier secteur une place moins importante en France que dans la plupart des autres pays européens. En effet, le développement du gaz sur le marché français s’est heurté à la concurrence croissante du chauffage électrique. Le gaz a cependant connu une crois-sance particulièrement rapide (+ 3,7 % en moyenne annuelle de 1980 à 2000). Depuis 2002, après correction climatique, la tendance est à la stabilisation.
Avec 11,5 milliards d’euros en 2011, le gaz représente 19 % des importations d’énergie en valeur. La politique d’approvisionnement se caractérise par une grande diversification des provenances dès le début des années 1980. Elle s’appuie également sur des contrats de long terme (25 ans en moyenne), qui assurent la sécurité des échanges. En 2011, 34 % du gaz importé par la France arrive de Norvège, 13 % de Russie, 13 % d’Algérie, 17 % des Pays-Bas et 6 % du Qatar. Avec l’ouverture du marché du gaz, des importations par de nouveaux fournisseurs souvent étrangers se développent. Des origines nouvelles pour le gaz importé apparaissent telles que l’Égypte, le Nigéria, Trinité-et-Tobago et le Qatar, grâce au développement du gaz naturel liquéfié. Enfin, les approvisionnements associés à des contrats de court terme ont doublé en 2011.
Ce bilan permet de tirer une conclusion sur les priorités qu’il faut accorder aux économies d’énergie. On voit que le secteur résidentiel-tertiaire consomme 284 TWh de gaz en 2011 essentiellement pour le chauffage et l’ECS. Dans le même temps, RTE estimait que le chauffage et l’ECS électrique de ces secteurs était de 87 TWh. Il faut regarder ces consommations au prorata des part de marché des deux énergies concernées : On a 42,4% au gaz et 33,2% à l’électricité. Si on prend un parc de 27 millions de logement, on trouve : – 11,4 millions de logements chauffés au gaz pour une consommation unitaire moyenne de 24 800 kWh/an – 8,9 millions de logements chauffés à l’électricité pour une consommation unitaire moyenne de 9 700 kWh/an Cette analyse n’est pas très précise du fait qu’on mélange le chauffage et l’ECS et que l’on amalgame le résidentiel et le tertiaire. Toutefois, les différences sont tellement importantes que cette seule analyse suffit à montrer où il faut porter les efforts d’économie d’énergie. RTE estimait que le chauffage électrique seul (sans ECS) du seul secteur résidentiel représentait 41,5 TWh en 2011. En conclusion, il faut en priorité travailler sur la réduction des consommations de chauffage dans les logements chauffés au gaz (et évidemment au fioul). Les importations de gaz nous coûtent chaque année plus de 10 milliards d’Euros, là où les importations d’uranium nous coûtent nettement moins de 1 milliard.
La consommation française de gaz ne fait qu’augmenter : Contrairement à celle d’électricité, qui se stabilise : Et la RT2012 va se charger d’amplifier le phénomène. Donc nos émissions polluantes liées au gaz augmentent, notre dépendance énergétique augmente, la rente que nous versons aux russes augmente, et les écolos ne pipent pas un mot (y a qu’à voir les commentaires sur cet article par rapport à celui sur le nucléaire). Bon boulot, les écolos, bon boulot.
La France semble relativement sobre (en gaz) par rapport a ses voisins. Nous en parlions d’ailleurs avec Martin le 5/01 à 18h58,qui nous disait que le consommation d’électricité francaise ne baissait pas, ce qui est proprement scandaleux! « à martin: pour vous aider un peu Je n’ai pas de courbes, mais j’ai une année (2011). En Mtep, ça donne: – France:36,9 – Allemagne:67,1 – Espagne: 28,9 – Italie: 63,8 auxquels on peut rajouter pour faire bonne figure: – Pays bas:34,3 -UK:70,1 Je vous laisse chercher le nombre d’habitants et faire les divisions. Dans l’attente de vos résultats. » J’attends toujours la fin du calcul…..
vous dites: « la rente que nous versons aux russes augmente » et non ce n’est pas aux russes, mais aux norvégiens et aux hollandais!, voir graphique par pays! mais nous avons un potentiel ministre franco-russe, une crème!, qui va nous arranger les prix :o))
« La part de marché de l’électricité dans le tertiaire (qui consomme 10 fois plus que le résidentiel) c’est 45% pour le gaz et 20% pour l’électrique (chiffres ADEME)… Un batiment chauffé à l’électrique est tout aussi énergivore qu’un batiment chauffé au gaz. » Vous pourriez nous démontrer avec des chiffres sourcés comment le secteur tertiaire consomme 10 fois plus que le résidentiel ? Donnez le lien précis vers vos chiffres ADEME. « 87 TWh de chauffage électrique produite à partir de centrale gaz et de centrale charbon (vu qu’on ne peut pas faire marcher une centrale nucléaire uniquement pendant les 5 mois de la période de chauffe) ça fait 220 TWh de combustibles utilisés je vous rappelle… » Vous pourriez nous précisez avec des chiffres sourcés quelles sont en moyenne les parts respectives des filières charbon et gaz pendant la période de chauffage ?