Des scientifiques américains ont mis en évidence une nouvelle fois la libération de méthane dans l’atmosphère sur de nouveaux projets de forage de gaz de schiste, contestant ainsi l’argument principal qui veut que ce type d’énergie offre une alternative au charbon, en terme d’émissions de gaz à effet de serre.
La revue Nature a publié une étude qui tend à démontrer que la quantité de méthane qui s’échappe de certains puits de gaz de schiste serait près de 4 fois plus forte que prévu, ce qui en ferait une source d’énergie émettrice de gaz à effet de serre aussi nuisible que le charbon.
Dans une étude parue la semaine dernière, des chercheurs de l’Université du Colorado en collaboration avec le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), ont estimé que les fuites de méthanes aux abords des puits des champs du bassin d’Uintah (Utah), s’élèvaient à 9 %. Calculé sur vingt ans, son pouvoir de réchauffant vaut 62 fois celui du CO2 (nombre égal de molécules), et 20 fois sur cent ans.
Ce montant est plus important que les dernières estimations de la NOAA qui suggérait en février 2012 que les fuites de méthane liées à l’exploitation des gaz de schiste étaient de 4 %. Déjà à ce taux, les fuites de gaz menaçaient d’annuler la plupart des bénéfices environnementaux de la transition en cours dans plusieurs États, qui remplacent le charbon par le gaz naturel dans la production d’électricité, souligne Nature. Le méthane est l’une des principales composantes du gaz naturel et un gaz à effet de serre puissant.
Les chiffres officiels du gouvernement américain datant de 2009, font état d’un taux de fuite de l’ordre de 2,4%. Ces nouveaux travaux viennent contrarier l’un des principaux arguments en faveur de l’exploitation des gaz de schiste selon lequel elle demeure une source d’énergie ‘plus propre’ que le charbon. Aux Etats-Unis, le gaz de schiste represente près de 100 milliards de m3 sur 600 milliards de m3 de gaz extraits.
Cette révélation a aussitôt fait l’objet de critiques par l’industrie du secteur et par d’autres chercheurs qui mettent en doute la méthode de calcul des fuites utilisée.
Quoi qu’il en soit, de nouveaux travaux sur les émissions de méthane liées au forage des gaz de schiste ont été entrepris par la NOAA, mais aussi par l’Université du Texas et l’ONG Environmental Defense Fund. Leurs résultats seront publiés cette année.
** NOAA : Agence américaine responsable des océans et de l’atmosphère
Malgré toutes les (coûteuses) précautions, il y a toujours eu et il y aura toujours des fuites de méthane dans l’exploitation du gaz naturel. Le gaz de schiste est le pire cas: eau sous forte pression, puits multiples(torchères à chaque puits ?), gazoducs nombreux… Ce méthane que la nature a bien piégé doit rester dans le sol ! Il y a d’autres alternatives moins coûteuses pour l’environnement.
A chaque jour suffit sa peine… On en apprend un peu plus tous les jours sur ce fameux « gaz de schiste », pourtant supposé être l’Eldorado énergétique des années futures. Il semblerait effectivement qu’il le soit pour les pétroliers/gaziers qui l’exploite et s’en mettent plein les poches ; mais pour ce qui est de la « population », c’est sensiblement différent : elle va dans un premier temps tirer (un peu) profit de cette énergie abondante (et donc compétifive), mais ensuite… la facture risque d’être lourde, entre la pollution des eaux, de l’air et le réchauffement climatique, bonjour les dégats ! Dommage que la notion de « pollueur-payeur » soit si théorique… On est plus proche de pollueurs- et consommateur-payeurs
« un article (scientifique ? qui tend à démontrer » ??? Oui ou non ? Sur CE site ou en général ? irrémédiable ou la faute au manque de réglementation ? En fait ça conforterait le nuke comme énergie de transition (peu ou pas de CO2et zéro méthane)
les fuites de méthanes aux abords des puits des champs du bassin d’Uintah (Utah), s’élèvaient à 9 %. Tous des imbéciles qui ne pensent qu’a faire des profits en relachant dans l’atmosphère ce qu’ils pourraient vendre. Calculé sur vingt ans, son pouvoir de réchauffant vaut 62 fois celui du CO2 (nombre égal de molécules), et 20 fois sur cent ans. On s’en fout. 1 l’augmentation de la concentration de CH4 dans l’atmosphère est quasiment nulle depuis plus de 10 ans. 2 Le CH4 est dégradé rapidement. CH4 + OH qui donne ? hi hi hi