Le nouveau dispositif de soutien à la production de biogaz afin de développer la méthanisation qui a fait l’objet d’un décret ministériel a été publié jeudi au Journal Officiel.
Ce dispositif va permettre aux producteurs de biogaz de valoriser simultanément leur production sous forme d’électricité et sous forme de biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel, en leur accordant le double bénéfice des dispositifs de soutien existants pour la production d’électricité à partir de biogaz (tarif d’obligation d’achat) et pour la production de biométhane injecté (tarif d’achat garanti).
Jusqu’à présent, les producteurs de biogaz devaient choisir une forme de valorisation et le dispositif financier de soutien associé. Cette exclusivité avait pour conséquence d’empêcher la réalisation de certains projets de méthanisation ou bien d’en limiter la taille, en raison de contraintes locales (pas de débouchés suffisants pour la chaleur produite, saturation des réseaux de distribution de gaz naturel…).
En exploitant les synergies existantes entre les deux modes de valorisation, le nouveau cadre tarifaire permettra l’émergence de nouveaux projets de méthanisation et l’utilisation de nouveaux gisements de déchets comme source de production d’énergie.
A titre d’illustration, le projet Methavalor, porté par le Syndicat Mixte de Transport et de Traitement des Déchets Ménagers de Moselle-Est et situé sur la commune de Morsbach, sera le premier centre de valorisation de biodéchets par méthanisation à bénéficier de ce nouveau dispositif de soutien à la méthanisation. Ce site pourra désormais valoriser simultanément sa production de biogaz sous forme d’électricité et de chaleur (par cogénération), sous forme de biométhane injecté dans les réseaux et sous forme de biométhane carburant.
Cette mesure fait partie des mesures immédiates de soutien à la méthanisation discutées lors de la conférence environnementale. Un plan national biogaz sera présenté dans le cadre du débat national sur la transition énergétique.
Grâce à ce nouveau cadre tarifaire, les professionnels de la filière vont pouvoir investir dans de nouveaux projets, optimisés sur le plan énergétique et économique. Cependant, ils regrettent que ce dispositif ne s’applique pas aux installations existantes.
"Si ces mesures constituent une avancée importante pour le développement de cette filière énergétique, de nombreux obstacles, principalement réglementaires et financiers, subsistent" a indiqué hier soir le Syndicat des énergies renouvelables dans un communiqué.
Pour les lever, le groupe de travail Biogaz du Comité d’Orientation Stratégique des Eco-Industries (COSEI), piloté par le Syndicat des énergies renouvelables, a adressé ce jeudi matin les conclusions de ses travaux qui visent à faire émerger une véritable filière industrielle française en facilitant le développement d’un marché national.
"Les propositions, contenues dans ce rapport, ont également vocation à alimenter le Plan national biogaz annoncé lors de la Conférence environnementale et qui devrait être présenté prochainement par le Gouvernement" a expliqué Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables et du Groupe de travail Energies renouvelables du COSEI.
je vais remplacer guydegif en criant bravo à cette avancée. il est évident que nous devons faire « feu » de tous « bois » et la loi devrait permettre cette multiproduction aux anciennes installations!
la couleur et les « BINGO! », Guydegif me pardonnera j’en suis sûr! Si ça reste raisonnable et que ça s’adresse à de la valorisation de déchets (municipaux, agricoles,élevage,…) pourquoi pas. Ca lève une contrainte car la chaleur fatale liée à la production d’électricité ne peut (généralement) pas être utilisée complêtement (en dehors du chauffage du digesteur) faute d’utilisateurs voisins, ce type d’installation étant rarement situé en ville. Ca doit donc conduire à une production d’électricté « fatale » pilotée par les besoins en chaleur du digesteur, le reste étant injecté sur le réseau gaz, si les deux tarifs sont relativement « neutres » d’un point de vue revenus. Si ça doit favoriser de l’agriculture intensive à la mode allemande , je suis plus réservé, notamment sur le bilan énergétique et environnemental global.
Si vous êtes réservés alors il faut oublier la filière méthanisation car sauf à construire des usines énormes >1Mw qui seront de toutes façons construites par de grands groupes aux actionnaires disparatres mais pas agricoles en tous cas, tous les petits projets ont besoin de cultures à digérer, que ce soit cultures dédiées ou intermédiaires, pour être rentables dans les conditions Françaises. Celles-ci, je le rappelle, sont très chères en démarches administratives, exigences environnementales, parfois idioties plus liées à un fameux principe de précaution dont beaucoup aimeraient aujourd’hui voir son amendement. La France est tellement précautionneuse et veut tellement être vertueuse et belle qu’elle en oublie un certain pragmatisme. Pour en revenir à l’article, il est destiné aux gros projets uniquement. Or il est plus profitable de développer, de créer les conditions pour les petits projets, echelle agricole, car moins de coûts de transport et une distribution de la production électrique plus décentralisée. Mais on peut rêver, c’est ce qu’il nous reste!! Remarquez bien que toutes les évolutions des décrets vallent pour les gros projets, donc les grands groupes Français bien connus qui maitrisent le calendrier industriel.
je crois que nous avons déjà eu l’occasion de parler de méthanisation ensemble. Je partage votre avis sur ce que vous appelez les gros projets. On veut faire croire qu’on va faire plein d’électricité miraculeuse à base de « pipi-caca », ce que tout un chacun va a priori trouver super, alors qu’en fait on va enfourner à tour de bras du mais ensilage (génétiquement modifié?) nourri avec force engrais dans des digesteurs pour faire cracher du tarif d’achat, avec un bilan energétique et environnemental plus que mitigé. Sur les projets plus « raisonnables », « locaux », « citoyens » que sais-je, ça peut effectivement plus facilement se discuter dans la mesure où d’autres dimensions peuvent être prises en compte, notamment une source complémentaire de revenus relativement stable pour les agriculteurs dont on a bien besoin.
… pour Tech et Sicetaitsimple et +,… Oui, on pourrait dire ici: Bingo! avec qqs couleurs…, car oui, il y a qqs progrès en flexibilité: Grâce à ce nouveau cadre tarifaire, les professionnels de la filière (mais aussi des citoyens motivés, solidaires et locaux en projets-participatifs via EP, par ex) vont pouvoir investir dans de nouveaux projets, optimisés sur le plan énergétique et économique. Cependant, ils regrettent que ce dispositif ne s’applique pas aux installations existantes. Il est vrai que la ressource »chaleur » n’est pas tj requise plein pot en été, d’où une pénalisation potentielle avant ! La présente mesure permet de »redistribuer les ressources »: élec-chaleur-biogaz, selon contexte, avec plus d’ouvertures….Bingo!(spécial pour Tech, qui aime! Yes!!!!) Je tiens à souligner qu’on peut ne pas doper le digesteur avec du maïs d’ensilage, et ce même avec un moteur-géné de 1400 kW !! A preuve, allez visiter la Centrale de Méthanisation (Ferme des Hirondelles) d’Agrivalor-Energie à Ribeauvillé (68): Noël ou l’un des ses collègues, vous expliquera comment on peu faire, sans copier ce travers-là de nos voisins allemands! Même si l’exemple ci-dessus, que j’ai visité en Mai 2012, est exemplaire, je pense que pour limiter les rayons de collecte des intrants méthanogènes pour le digesteur à moins de 25 kms, une puissance de 500 kW devrait, en général être plus raisonnable et plus facilement atteignable…Mais à voir au cas par cas. A+ Salutations Guydegif(91)
… pour Tech et Sicetaitsimple et +,… Oui, on pourrait dire ici: Bingo! avec qqs couleurs…, car oui, il y a qqs progrès en flexibilité: Grâce à ce nouveau cadre tarifaire, les professionnels de la filière (mais aussi des citoyens motivés, solidaires et locaux en projets-participatifs via EP, par ex) vont pouvoir investir dans de nouveaux projets, optimisés sur le plan énergétique et économique. Cependant, ils regrettent que ce dispositif ne s’applique pas aux installations existantes. Il est vrai que la ressource »chaleur » n’est pas tj requise plein pot en été, d’où une pénalisation potentielle avant ! La présente mesure permet de »redistribuer les ressources »: élec-chaleur-biogaz, selon contexte, avec plus d’ouvertures….Bingo!(spécial pour Tech, qui aime! Yes!!!!) Je tiens à souligner qu’on peut ne pas doper le digesteur avec du maïs d’ensilage, et ce même avec un moteur-géné de 1400 kW !! A preuve, allez visiter la Centrale de Méthanisation (Ferme des Hirondelles) d’Agrivalor-Energie à Ribeauvillé (68): Noël ou l’un des ses collègues, vous expliquera comment on peu faire, sans copier ce travers-là de nos voisins allemands! Même si l’exemple ci-dessus, que j’ai visité en Mai 2012, est exemplaire, je pense que pour limiter les rayons de collecte des intrants méthanogènes pour le digesteur à moins de 25 kms, une puissance de 500 kW devrait, en général être plus raisonnable et plus facilement atteignable…Mais à voir au cas par cas. A+ Salutations Guydegif(91)