La méthanisation qui permet de transformer les déchets et les matières organiques en fertilisant et en énergie représente selon l’ADEME une solution d’avenir, capable de faciliter la transition énergétique et écologique de notre société.
En forte croissance dans le secteur agricole, elle présente à la fois un réel potentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ouvre de nouveaux débouchés économiques.
Objectif : 1 000 unités de méthanisation en 2020, en grande partie agricoles
La méthanisation agricole connaît une forte croissance. Alors que l’on ne recensait en France, en 2008, que quelques installations, 160 unités de méthanisation agricole sont aujourd’hui en fonctionnement avec une capacité de production de 350 GWh d’électricité et 500 GWh de chaleur, soit l’équivalent de la consommation en chauffage de 35.000 foyers.
Une progression à soutenir et encourager car la méthanisation permet de produire, à partir des déchets de l’exploitation, un fertilisant et de l’énergie qui peuvent être utilisés par l’exploitation, et réduire ainsi l’utilisation d’engrais minéraux et d’énergies fossiles. C’est donc une des voies à exploiter pour améliorer le bilan environnemental du secteur agricole. D’autres domaines présentent également un potentiel de développement intéressant telles les stations d’épuration urbaines, ou la gestion des déchets organiques des entreprises et collectivités.
La méthanisation est une voie vers la transition énergétique. C’est ce que souligne l’ADEME dans le cadre de ses scénarii de prospective énergétique qui prévoient que le biogaz fournira 3 à 3,5 % de la production d’énergie en 2030 et 2050. En 2050, la moitié du gaz de réseau serait ainsi issue de la méthanisation.
Certains pays ont basé le développement de la méthanisation sur l’utilisation de produits agricoles propices (notamment le maïs), ce qui peut amener un risque de concurrence entre des cultures alimentaires et des cultures à vocation énergétique. La France mise, de son côté, sur un modèle plus vertueux basé sur le traitement des déchets organiques existants et l’optimisation des usages du biogaz produit. C’est ainsi un double bénéfice qui est recherché : développer une énergie renouvelable tout en contribuant au traitement de déchets (la méthanisation peut permettre notamment une meilleure gestion de l’azote issu des élevages).
Le développement de la méthanisation en Europe s’appuie jusqu’à présent sur une utilisation du biogaz pour la production de chaleur seule ou, le plus souvent, une production conjointe d’électricité et de chaleur : c’est la « cogénération ». Le rendement énergétique de l’installation atteint alors 65% en moyenne au lieu de 35% pour la seule production d’électricité. La chaleur peut être utilisée pour les besoins de l’exploitation (ateliers d’élevage, séchage des fourrages,…) mais aussi pour chauffer des habitations alentours. Toutefois, les besoins de chaleur ne sont pas forcément constants sur l’année et ce système requiert un réseau de chaleur. Il convient donc, pour valoriser au maximum l’énergie produite, de rechercher des usages qui soient complémentaires.
L’épuration du biogaz est une autre piste de valorisation très prometteuse. Elle permet la production de biométhane, gaz équivalent au gaz naturel, pour pouvoir l’injecter dans le réseau. Cette technologie permet d’obtenir un rendement particulièrement efficace supérieur à 90%. Elle implique toutefois d’être à proximité d’un réseau gaz.
Pour développer ce nouveau segment, la France contribue au programme européen Green Gas Grid dont l’objectif est de stimuler le marché européen du biométhane. Pour la France, entre 12 et 30 TWh de biométhane pourraient être injectés dans le réseau d’ici 2030. Actuellement, quatre unités de méthanisation pratiquent l’injection de biométhane dans le réseau (dans le Nord, la Lorraine, en Seine-et-Marne et en Vendée) ; quatre autres sont prévues d’ici fin 2014.
Un gisement important dans les territoires
L’ADEME a publié, en 2013, une estimation des gisements potentiels de ressources utilisables en méthanisation à l’horizon 2030 en France. Le gisement accessible est estimé à 130 millions de tonnes, hors cultures principales dédiées. Plus de 80 % sont issus du monde agricole (effluents d’élevage, résidus de culture, déchets ou fauches de prairie).
Si le potentiel est important, il varie selon les régions et nécessite une coordination de l’ensemble des acteurs du territoire (monde agricole, industriels, collectivités, administrations) pour le mobiliser efficacement et durablement, en cohérence avec les stratégies régionales sur le climat, l’énergie et la gestion des déchets.
Une filière à soutenir pour renforcer sa rentabilité
Afin d’évaluer la santé économique de la filière, l’ADEME a fait réaliser, début 2014, une étude sur les coûts d’investissement et la rentabilité de 21 installations de méthanisation. Cette étude montre tout d’abord que les coûts à l’investissement en euros par kW électrique installé sont moins élevés qu’attendus (5.610 € HT/KWe en moyenne pour les unités à la ferme et 6.520 €HT/KWe en moyenne pour les unités centralisées). Cependant cette filière, en devenir, nécessite encore aujourd’hui des soutiens financiers pour être rentable. Le dispositif de soutien à l’investissement est constitué d’aides provenant du plan de performance énergétique des exploitations agricoles du Ministère de l’agriculture (MAAPRAT), des Fonds Chaleur et Fonds Déchets de l’ADEME, du FEDER et FEADER de l’Union européenne, des agences de l’eau et des collectivités territoriales.
Dans les installations étudiées, ces soutiens publics couvrent le tiers de l’investissement.
L’objectif est donc d’optimiser les coûts à l’investissement, notamment par l’utilisation de solutions types, tout en améliorant le rendement global des installations (meilleure transformation de la matière, optimisation de l’utilisation du biogaz, valorisation efficace des fertilisants présents dans le digestat).
L’injection dans le réseau de gaz est la solution la plus censée encore faut-il que le réseau se trouve a proximité. La valorisation thermique aussi, mais il faut aussi que le réseau de chaleur ne soit pas trop long. La cogénération est a priori la solution la moins intéressante, sauf si elle est utilisée en auto-consommation ou localement. « L’objectif est donc d’optimiser les coûts à l’investissement, notamment par l’utilisation de solutions types » C’est bien là le problème.
Et si on recyclé d’abord notre m….de…? Vu que le Royaume Uni fait déjà presque la totalité de son biogas avec des décharges et des stations épuration….(page 47 ici): ‘Very valubale chemistry’ disait Bucky (en parlant de son ‘Compacting toilet’): Et c’est presque du loacal, et ‘circulaire’ – lisez bien et suivez les liens pour comprendre..! Where there’s muck, there’s money…and energy…? trimtab
L’investissement est d’environ 6000 euros par kWe, c’est à dire 20 fois plus que celui d’un bon groupe électrogène diésel acheté chez Castorama, Leroy-Merlin ou autres (et qui ne doit pas consommer plus d’énergie que les tracteurs et camions utilisés pour produire et transporter le maïs ou les « déchets » utilisés). Si c’est 20 fois plus cher, c’est bien que c’est 20 fois mieux ?
Le gisement de biogaz de décharge n’a pas d’avenir car la mise en décharge de déchets organiques doit être interdite (elle l’est normalement déjà). Avec la nouvelle réglementation européenne sur les déchets, cette source devrait progressivement se tarir. Le Royaume-Uni n’est pas un exemple d’écologie en la matière. Ils exportent même leurs déchets vers les Pays-Bas car ils n’ont pas assez de solutions de traitement locales ou de valorisation (recyclage, et autres ……). Voir plutôt ce que font les allemands et les pays nordiques.
il faudrait aussi que l’ingénierie de production prenne en compte la possibilité d’utiliser ces énergies dans les process. par exemple des laiteries en auvergne doivent dépenser de l’argent pour épurer le petit lait avant de le rejeter, alors qu’il serait peut être possible avec ce petit lait et les bactéries ou levures adéquates de produire du gaz et de l’énergie!
A la décharge des mes amis d’outre manche…..Oui, mais les bifs sont plus de 60 millions sur leur petite terre, (autant que de Francais avec 4 fois moins de place..!) et ont cumulé des tas de décharges en peu de place…donc avec pragmatisme…ils font ce qu’ils peuvent…avec ce qu’ils ont….pour que ça leur ne pêtent pas (le cumul de méthane) à la gueule un jour……. Et pour « …Voir plutôt ce que font les allemands et les pays nordiques… », Justement, en suivant les liens…il y question de ‘bus à me…de’ à Oslo…! QCFD..? trimtab
La méthanisation permet de traiter des déchets polluants et dangereux pour l’environnement (lisiers, déchets de l’agro-alimentaire,…) et pour la santé humaine, la valorisation énergétique est un moyen de diminuer le coût pour les producteurs de déchets qui ont désormais l’obligation de traiter ou de recycler. La France a fait le choix de ne pas favoriser l’utilisation de cultures énergétiques (ce qui écologiquement parlant est le plus responsable), donc ce sera en effet cher. Pour ma part, je ne suis pas opposé à l’utilisation de cultures énergétiques (culture intermédiaire, etc…..). Le problème du maïs est qu’il consomme beaucoup d’eau et d’intrants. Après la méthanisation reste quelque chose de très compliqué à optimiser, la recherche doit encore être encouragée.
Ce n’est pas étonnant que le sujet de la méthanisation soit relancée après l’épisode de la crise ukrainienne. Je suis prêt à parier que l’Allemagne va booster son programme d’injection sur le réseau quitte à importer encore plus de maïs de Pologne. L’étude d’EurObserv’ER précédemment cité par Timtab apporte pas mal d’information. Comme d’habitude, par habitant, la France est en queue de peleton (malgré son potentiel et son industrie agro-alimentaire). GDF n’a cessé de freiner l’injection et EDF (lobby nucléaire aux avants postes), la cogénération.
@trimtab : capter les méthane des STEP est une obligation réglementaire, le principe même de la STEP c’est de produire du méthane. Ici le méthane n’est pas une production c’est une pollution à traiter. @papijo : et leroy merlin vous donne aussi le puit de pétrole et la raffinerie qui vous permet d’alimenter votre groupe pour ce prix là ? C’est dingue le nombre de personne qui s’imagine que le pétrole arrive par magie dans leur réservoir… @sunnyEn réalité c’est l’utilisation en chimie verte qui est le plus intéressant ensuite la cogénération est le système le plus intéressant, et le réseau c’est le bon dernier de la liste. Le problème de l’injection dans le réseau de distribution « à la française » c’est que vous êtes obligé d’épurer le biogaz à un niveau de pureté qui est totalement délirant puisqu’il faut que ce gaz soit capable d’avoir des émissions lui permettant d’être brulé dans une cuisinière… Soit vous avez une grosse centrale d’épuration mais ça vous coute cher pour alimenter le méthaniseur parce qu’il faut aller chercher les ressources loin, soit vous avez un petit méthaniseur mais l’épuration coûte cher. Dans la plupart des cas ça couterait moins cher à l’état de financer un biogazduc dédié aux applications industrielles locales que de se mettre au conformité avec les standards du gaz naturel, quitte à avoir une (grosse) station d’épuration dédiée à l’épuration de tout le biogaz restant du territoire et raccordée au réseau de transport de gaz naturel. Deuxième problème : les cultures énergétiques… L’argument de l’ademe est débile… Les allemands ont inventé l’agriculture biologique moderne et la poubelle à déchet alimentaire… (qui n’existe pas en France, patrie de l’incinérateur). Je vais être totalement d’accord sur le rapport des directions forêt agriculture etc, sur les usages non alimentaires de la biomasse : l’ADEME et la DGEC sont totalement incompétent dès qu’on commence à parler de vivant. Ils sont persuadés qu’une forêt ou un champs c’est « comme une mine » alors que le monde du vivant ça peut vouloir dire qu’un forestier va choisir de ne pas exploiter sa forêt ou qu’un agriculteur va avoir besoin d’une culture de couverture entre deux récoltes… Affirmer qu’il y a un risque de famine en France c’est assez fort de café! Les allemands ne font pas méthaniser du maïs, ils font méthaniser des déchets. Le maïs c’est juste un catalyseur… Rajouter quelques pourcent de maïs (ou autre culture qui s’intégre dans les rotations des agriculteurs) ça vous permet d’aller chercher des déchets qui n’aurait pas été méthanisables sans avoir cet apport.
si c’est vraiment en circuit court, sans concurrence avec l’alimentaire, avec un bilan « carbone » correct « cradle to cradle » et… d’un prix « raisonnable » (à définir !) Cela dit, on voit que tous les moyens de propagande, pardon de communicatioàn sont utilisés pour ne surtout pas explorer la voie des GDS : « 50% du gaz réseau en 2050 », c’est facile à retenir (50/50), ça rappelle le « 3 fois 20 », et bien entendu c’est « pourrait » Oui tout est « possible », vive le COP21 en 2015 …à Paris.
Heu … comparer le prix d’un groupe électrogène de supermarché et une installation de méthanisation / cogénération me parrait un peu tiré par les cheuveux non ? Vous laissez entendre que le gain énergétique serait remis en question par le fioul consommé par les tracteurs pour ammener les matière à méthaniser alors que l’on sait parfaitement que les ordre de grandeur ne sont pas les mêmes… C’est encore plus vrai si l’on s’intéresse aux GES, car on évite une partie des émissions de méthane se produisant dans les tas de fumier ou les cuves à lisier. Le même phénomène existe pour les pertes d’amoniac gazeux (Un irritant et précurseur de particules fines et GES) et probablement pour le protoxyde d’azote (les épendages de fumier et lisier se font généralement à l’automne avant l’implantation des céréales d’hiver, ce qui implique des lessivages, et des émissions de protoxydes lié au taux d’azote dans le sol et son humidité) Si on ajoute les économies d’azote que cela permet (et donc les économies de gaz pour le produire) grâce à la très bonne qualité agronomique du digestat et le fait qu’il n’est pas sujet au même encadrement pour les dates d’épendage (il ne sent rien) ca devient encore plus interressant … Donc vive la méthanisation ! @Sunny Les cultures énergétiques ne sont pas interdites en France, les CIVE (cultures intermédiaires à Vocation Energétique) peuvent tout à fait entrer dans le menu des méthaniseurs, en revanche on demande un taux minimum d’éfluents d’élevage pour bénéficier des meilleurs tarifs.
» l’ADEME et la DGEC sont totalement incompétent dès qu’on commence à parler de vivant. » C’est étrange, moi j’avais se sentiment mais pour l’ensemble de leur domaine de compétances, pas seulement du vivant…
¤ Avec cela, vous avez le beurre (les cultures habituelles) et l’argent du beurre (les cultures intermédiaires pour la méthanisation) et de plus, les gens de la campagne sont souvent souriants. Autre avantage : cela évite de laisser la terre à nu et la protège donc contre l’érosion et la perte de substance.
Pas tout à fait d’accord à vous pour une fois. Avec la loi EEG 2012, la part du maïs avait été plafonnée à 60 % en Allemagne.La loi avait également favorisé via de nouvelles primes l’itilisation à plus de 80 % de lisier ou l’utilisation de déchet agro collectés. Par contre, il est prévu que dans la nouvelle loi en préparation de réduire très fortement l’utilisation des « matières premières renouvelables » pour le biogaz. Cependant pour les anciennes unités de méthanisation (plus de 7000 en Allemagne et plus de 20 TWh d’électricité produite, de mémoire), le maïs devrait encore couler à flots dans les unités de méthanisation. Pour l’injection au réseau, il semblerait en effet que cela ait été jugé un peu trop cher par la nouvelle coalition au pouvoir (politique de stop and go) et le projet de la nouvelle loi ne semble plus vouloir assurer la promotion de l’injection. Il faut que je vérifie, je n’ai pas travaillé sur ce sujet depuis quelque temps…. La crise ukrainienne pourrait peut-être faire bouger les lignes? On verra ….. C’est vrai par contre que le système de prime actuel favorise une forte utilisation de lisiers (si plus de 80 %) et l’utilisation de déchets organique collectée. Evidemment ces nouvelles contraintes (et la baisse des incitention de l’ordre de 1 à 2 c€) a considérablement freiné le marché allemand.
Mea culpa Je n’ai pas été très clair quand j’ai écris « La France a fait le choix de ne pas favoriser l’utilisation de cultures énergétiques ». J’ai ajouté « de type maïs » dans un second temps, mais vous aviez déjà réagit.
Pour ceux que cela intéresse, il y a un baromètre sur le biométane en Allemagne réalisé par la DENA (équivalent de l’ADEME). Le dernier date de novembre 2013.
J’étais porteur d’un projet méthanisation qui a été abandonné faute de rentabilité car trop centralisé et compliqué administrativement. Je sais de quoi je parle donc. Pour une méthanisation rentable, il vaut mieux finalement ne pas chercher de subventions. Cela veut dire que tous les ingrédients investissement, fonctionnement réglementation doivent être optimisés sans subvention et donc cela devient durable car pas dépendants de fonds publics. Pour cela il faut libérer les règles environnementales, contraintes administratives, optimiser l’outil pour qu’il fonctionne avec le plus d’efficacité possible donc : des matières entrantes fortement méthanogènes produites sur la ferme le plus possible. S’il y a des déchets hors exploitation il faut que les apporteurs fassent partie des capitaux pour verrouiller ces apports. Les constructeurs doivent adapter leurs prix sans subventions (c’est connu comme situation), les habitants doivent être un peu moins exigeants quant à la gestion des nuisances (parce que ça coûte de tout fermer). Il vaut mieux penser injection gaz pour des raisons d’efficacité énergétiques et en plus on peut aussi évoluer vers du carburant gaz. Mais il faudra que les coût dépuration baissent sérieusement (avis aux inovateurs). Au lieu de penser se rapprocher d’un réseau avec débit, il serait préférable de transporter le gaz épuré par camion vers une grosse bouche d’injection comme font les producteurs de lait avec les camions qui ramassent le lait. De ce fait les unités de métha sont dans les fermes là où les odeurs posent le moins de problème. Les coûts de fonctionnement seront limités car tout se fera par tuyaux pompe au lieu de camions pour alimenter et dégager les matières.Bref, que de suggestions qui mises bout à bou tqui ne sont pas prêt encore d’exister en France donc il va falloir attendre encore quelques années que ces Messieurs Dames des administration avec les grands faiseurs de la métha se mettent d’accord. Bon courage, mais moi je serai à la retraite d’ici là!!
J’ai demandé à un contact en Allemagne plus de précisions sur le futur développement de l’injection biogaz en Allemagne. Il m’a promis une réponse pour demain. Sinon, j’ai un doc en français de l’Institut franco-allemand (assez mal traduit) présentant les lignes directrices de la future loi énergies renouvelables. Il est dit que le bonus lié au traitement du biogaz pourrait être supprimé. Le texte n’est pas très clair. Par contre, la volonté affiché était de limiter le marché à 100 MW electrique par an.
Petit bilan de la situation de l’injection en France « Le quatrième site d’injection de biométhane a été mis en service à la mi-avril sur le réseau de distribution de GrDF. Il s’agit du projet de AgriBioMéthane, situé à Mortagne-sur-Sèvre en Vendée, porté par une dizaine d’agriculteurs. L’unité de méthanisation est alimentée par 15 000 tonnes d’effluents d’élevages (bovins, porcins, canards) auxquels s’ajouteront 6 000 tonnes de déchets agroalimentaires. Les méthaniseurs produiront annuellement 6 GWh de biométhane, soit l’équivalent de la consommation annuelle de chauffage de 500 foyers, ainsi que 75 tonnes d’engrais naturels issus des digestats. Le projet a couté 3,2 millions d’euros et a été aidé à hauteur de 25 % par l’Ademe et le conseil général de Vendée. Au cours des trois dernières années, trois sites ont été raccordés au réseau : le Centre de valorisation organique de Sequedin (Lille, 59), le site Méthavalor de Morsbach (57) et celui de la ferme d’Arcy en Seine-et-Marne (77), totalisant 18 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation de 1 500 logements. La cadence est néanmoins en train de s’accélérer. « En 2014, entre 7 et 8 sites devraient injecter du biométhane dans notre réseau de distribution, indique Anthony Mazzenga, délégué Stratégie de GrDF, ce qui représente de l’ordre de 40 GWh, l’équivalent de 3 300 logements ou encore de quoi faire rouler 166 bus au bioGNV(1). Plus de 15 nouveaux projets sont attendus en 2015. De plus, nous comptons 398 projets en instruction chez GrDF, à quoi s’ajoutent 15 projets sur les réseaux des Entreprises locales de distribution (ELD) et 200 projets d’injection dans le réseau de transport de gaz. Vue la dynamique actuelle, nous devrions être proche de 16 TWh injectés dans le seul réseau de distribution et 20 TWh au total en 2020. Cela représente la consommation annuelle de 1,6 million de ménages ou 83 000 véhicules lourds. »
Pourquoi la cogénération serait-elle moins convaincante, elle permet de doubler le rendement énergétique, en Allemagne des communes entières se chauffent grâce à cette chaleur produite sur place. Cette chaleur peut être utilisée pour les élevages, les serres, le sèchage, les intallations publiques… et même transformée en climatisation l’été grâce au procédé Summerheat. Dans un projet global bien intégré c’est une solution cohérente. Pour les réfractaires ou promoteur de GDS, il s’agit d’une énergie renouvelable qui permet de faire des économies consitérables en engrais NPK, oligoéléments et en émission de CO2, ce qui n’est pas le cas des GDS.
Bonjour, Je voudrais partager avec vous l’article ci-dessous tout à fait contextuel, en lien, qui illustre les dérives à éviter, comme l’exemple allemand, où ils ont tout faux, mais qui omet de dire que: – » si encadré et si à taille ad hoc, avec les intrants »déchets à valoriser plutôt que cultures énergétiques », qui vont bien, un schéma de méthanisation française a sa place et est à promouvoir, en tant que source de kWhs et calories, en co-génération, ou BioGaz pour injection-réseau ! – » …il est indéniable que le développement de la méthanisation en France, »avec des puissances unitaires démesurées donc inappropriées (rajouté par GW) », fait porter un risque à l’agriculture paysanne : l’exemple du projet la ferme des 1000 vaches, dans la Somme, en est le symbole (cf. CS n°288). – Il est par contre clair qu’il est malsain et pas souhaitable du tout, de pratiquer en France comme les allemands, càd intrants pas essentiellement »déchets agricoles et organiques à valoriser », mais plutôt »cultures énergétiques, genre maïs à 100% », ce qui est un non-sens au vu de la Planète: Dérive allemande : unité de méthanisation de Penkun, près de la frontière avec la Pologne, 20 ha, 1000 tonnes de maïs par jour et 12 000 ha cultivés nécessaires (source : Amis de la Terre). – Ceci dit, j’espère que la plan de S.Le Foll, avec le bon encadrement et garde-fous des 1000 méthaniseurs en 2020, va suivre son cours ! – NB.: Comme intrant à ne pas négliger: FFOM (Fraction Fermentescible des Ordures Ménagères, càd tous les déchets de cuisine non-mis-au-compost et qui sont incinérés! Comme »mouillés » ce n’est pas top, car il faut de l’énergie pour les sécher AVANT qu’ils brûlent bien !) A bons entendeurs, Salut ! Ci-dessous un article de la Confédération Paysanne qui appelle à une méthanisation paysanne à petite échelle et dénonce les effets négatifs de la méthanisation industrielle. A+ Salutations Guydegif(91) ErCiSol & EP
L’exemple allemand a montré que la cogénération a été, dans une certaine mesure, dévoyée par un tarif d’achat trop incitatif pour l’électricité, délaissant les usages liées à la chaleur « cogénérée ». Des exemples réussis ils en existent, je vous l’accorde. A nous de nous en inspirer.
Méthanisation agricole: la »juste » taille !Je voudrais partager avec vous l’article ci-dessous tout à fait contextuel, en lien, qui illustre les dérives à éviter, comme l’exemple allemand, où ils ont tout faux, mais qui omet de dire que: – » si encadré et si à taille ad hoc, avec les intrants »déchets à valoriser plutôt que cultures énergétiques », qui vont bien, un schéma de méthanisation française a sa place et est à promouvoir, en tant que source de kWhs et calories, en co-génération, ou BioGaz pour injection-réseau !
« Les allemands ne font pas méthaniser du maïs, ils font méthaniser des déchets. Le maïs c’est juste un catalyseur… » nous dit Chelya. 810.000 hectares de catalyseur quand même! » Les allemands ont inventé l’agriculture biologique moderne » . Nous voilà rassurés, si c’est du catalyseur bio! Quelques éléments pour ceux que ça interesse:
Même dans la verte Allemagne, l’utilisation de la biomasse à des fins énergétique ne me paraît pas complément « écologique » :
Merisi à Dan 1 et Sicestaitsisimple d’avoir élevé le niveau du débat. « La verte allemagne » contre les « gentils » pro nucléaires. Pour ma part je ne suis ni allemand, ni américain, russe ou Japonais. Concretement, pour lutter contre le réchauffement cilmatique, vous proposez quoi? 10 000 GW de centrales nucléaires de part le monde? C’est quoi vos solutions à part défendre les 50 % de nucléaire en France en 2025? Ne pas payer, 5, 10, 15, 30 euros de CSPE en plus par MWh?
lutter contre le réchauffement climatique au plan mondial et payer de la CSPE (donc parler de l’électricité en France). Il se trouve que globalement compte-tenu de ses ressources naturelles la France est et de très loin le meilleur élève mondial en termes d’émissions de CO2 pour la production electrique. Vous pouvez chercher, vous ne trouverez que les pays quasiment à 100% hydraulique qui font mieux en absolu (en tCO2/MWh). Il est quasiment impossible de faire mieux que la situation actuelle ou future à court terme (il y a du charbon qui ferme). Donc c’est sur le court terme inutile de porter les efforts sur le secteur electrique si vous parlez de CO2, il vaut mieux s’attaquer à d’autres secteurs pour la France. Remarquez au passage que je ne défends pas 50% de nucléaire en 2025, mais environ 75% soit le statu quo, en espérant que de nouveaux usages electriques, notamment dans le transport, permettront à la fois cette relative stabilité et un développement raisonné des renouvelables qui viendront de substituer à des usages fossiles. Pour le monde, ce serait un peu long, on peut en reparler plus tard…. Bonne soirée ou bonne nuit.
Nous parlions de cogénération biogaz et d’injection sur le réseau. J’exprimais mon point de vue sur le fait qu’il fallait développer les usages chaleurs, car en Allemagne dans nombre de centrales, la chaleur était peu ou mal utilisée. La question de l’injection semble également intéressante, j’ai mis en ligne un baromètre de la DENA montrant le retour d’expérience dans ce pays dans le domaine, et l’état de la situation en France. Après, on a eu droit aux attaques classiques sur la « verte Allemagne », le méchant peuple pollueur et pseudo-écolo qui a démocratiquement fait pression sur leur gouvernement pour sortir du nucléaire.
D’ailleurs l’article ne fait pas référence aux cultures énergétiques, par contre envisager sérieusement l’utilisation de CIVE, quand on sait qu’une interculture peut produire 10 à 15 tonnes de matière sèche contre 20 à 25 tonnes pour du maïs, envisageable sur près de la moitié du territoire, soit 10 à 15 millions d’hectares. C’est un potentiel de biomasse considérable et une source de revenu stable pour l’agriculture. Sans compter évidemment la création d’emploi, les recettes fiscales et sociales qui relativisent le coût des subventions. 7% du budget des ménages consacrés à l’énergie, 12 à 15% pour les CSG CRDS, effet d elevier évident, pour ceux qui peuvent comprendre ça. Avec des retours sur nvestissement à 7 ans en moyenne.
La confédération paysane à enfin compris qu’on pouvait envisager une alternative au modèle Allemand, pendant que la FNSEA reste rivée au modèle habituel, éthanol et culture énergétique.
La cogénération n’est pas forcément adaptée à toutes les situations, des intallations trop isolées ou éloignées, mais il est parfois plus simple de transporter le gaz que la chaleur et d’installer la génératrice au centre de la commune par exemple. Dans tous les cas il est préférable que le projet soit conçu en dialoguant avec la mairie, les riverains qui se l’approprient.
Il ne faut pas se faire d’illusions sur le potentiel de la méthanisation. – En milieu agricole: Dès qu’on veut atteindre des tailles « industrielles », les surfaces de cultures nécessaires sont énormes. – Ordures: Pour ce qui concerne la FFOM (part de nos ordures capable de « pourrir »), l’expérience montre que le biogaz généré ne permet même pas d’alimenter en électricité l’usine de production. – Décharges: Effectivement, on produit un peu d’électricité (mais 5 ou 6 fois moins qu’en incinération), et autre avantage on « élimine » les mauvaises odeurs (au moins en partie !) – Stations d’épuration: On élimine également les mauvaises odeurs causées par les boues, mais le gaz produit est tout juste suffisant pour garder le méthaniseur a sa température optimale – Reste: déchets d’industries agro-alimentaires, déchets de l’agriculture … D’accord, mais à condition de considérer l’installation comme un moyen d’éliminer les déchets, ce qui a un coût. La valorisation du biogaz permettra de diminuer (assez peu) ce coût, mais il ne faut pas espérer faire des bénéfices avec !
« La Confédération paysanne revendique ainsi la mise en place d’un moratoire sur la méthanisation tant que les quatre points précédents ne sont pas encadrés, et demande la suspension de tous les projets intégrant l’utilisation de cultures dédiées ou intermédiaires dans leurs procédés. » Sous prétexte que la méthanisation réduit la teneur en carbone de la matière organique et par conséquent son taux d’humus tout en préservant l’humus stable, il faudrait qu’ils se décident enfin à se former à l’agronomie. Ce qui leur permettrait aussi de comprendre l’intérêt d’un couvert végétal et d’assimiler les techniques alternatives. Ce n’est pas gagné.
On est d’accord. Je dois réaliser une étude sur la méthanisation à l’échelle de l’Union européenne dans quelques mois. Cela va également être intéressant de voir ce qu’il se passe en dehors de France. Je vais devoir me replonger très sérieusement dans ces thématiques.
Est-ce que vous avez une idée du coût de traitement des déchets, qu’il s’agisse d’incinération ou d’enfouissement. Uniquement pour la collecte de 125 à 195 euros la tonne, un cout de 100€/personne/an, de 75 à 250€ selon le type de traitement et le stockage. Il doit manquer quelques chainons à vos estimations. Ce n’est pas par hasard si les industriels se précipitent dès qu’un méthaniseur est en projet.
Ici, sur un blog, peu importe parce que les idées reçues sur le sujet et la désinformation sont incroyables. Je suis curieux du résultat.
Je ne crois pas que qui que ce soit ai jamais prétendu que la méthanisation soit la solution « miracle », apte à tout résoudre… Avez vous des références d’études permettant d’ettayer ce que vous avancez (FFOM, Stations d’épuration…) ? @Jfk et Sunny Je suis sûr que vous allez être bien reçu, vous qui souhaitez expliquer aux agriculteurs de la Conf. ce qu’est un sol vivant… Je n’avais pour ma part pas non plus connaissance de cette polémique sur une possible réduction du taux de MO retournant au sol avec le digestat. Après avoir lu un peu sur le sujet plus que le taux brut de MO du sol ce qu’intéroge la confédération paysanne est la capacité du digestat à entretenir une vie organique du sol au même titre que les amendement organiques traditionnels. Car en effet même si le digestat ne contient pas beaucoup moins de Carbone « stable », on comprend bien que la part d’énergie ayant été valorisée par la méthanisation n’est plus là pour nourir les micro-organismes du sol. Je ne sais pas si cette crainte est fondée dans les fait, mais ça mérite surement d’être étudié et débatu (au fait JFK quelle est votre formation en agro ?)…
« Revenons dans le sujet » nous dites vous ce matin. Puis-je vous faire remarquer que c’était vous qui vous en étiez écarté? A moins que ma réponse, purement factuelle et purement française, ne vous incite pas à poursuivre? C’est peut-être la cas.
Eh on va pas y arriver, nous étions tranquilement sur le sujet de l’injection biogaz quand Athos (alias Dan 1), nous a fait son petit post sur la méchante Allemagne verte. Par courtoisie, je lui répond c’est alors qu’Aramis (alias Sicetaitsimple) vous en remettais une couche. Après 22H, Portos (alias Bachoubouzouc), le plus balourd de vous trois, était déjà surement en train de roupiller, donc il n’a pas pu intervenir. Pas grave, du coup il était vachement reposé aujourd’hui, et il nous a sorti que la France allait construire plein d’EPR sur son sol pour pourvoir exporter des milliards d’euros de kWh aux méchants allemands et aux autres européens qui avait fait le choix de miser sur les énergies renouvelables. En fait non, il était encore en train de rêver. Du coup, j’ai pris sur moi le soin de ne pas le réveiller…..
Y-a pas que le nucléaire dans la vie… n’est-ce pas sunny. Votre passion pour nucléaire peut vous éloigner du sujet central : le biogaz. Revenons au débat sur le maïs en allemagne : Oui ou non est-il massivement utilisé pour la méthanisation ? ARTE semblait avoir des doutes sur cette affaire.
Du biogaz, oui, mais à la Française, Il me semble que j’ai déjà répondu. Je suis évidemment pour l’utilisation de cultures énergétiques de type intermédiaires (CIVE) mais je peux quand même admettre une petite part de céréales si cela peut permettre d’optimiser la production. Du lisier, c’est bon pour les bactéries, les déchets verts c’est également méthanogène, mais dans la recette une petite part de céréales (pour le gout), cela peut permettre d’optimiser la production (et par la même occasion le traitement des déchets). Les danois sont très bons en matière de co-digestion, les allemands sont un peu moins fins et plus maïs. Par contre, il faut absolument privilégier l’utilisation de déchets organiques collectées de l’industrie agro-alimentaire, de la restauration et autres. C’est le principal enjeu de la méthanisation, le traitement de déchets.
Vous allez donc faire une étude sur le biogaz en Europe, nous dites-vous. Comme j’aime aider les jeunes ( vous êtes bien un « jeune »?), je peux vous donner la conclusion, il n’y a rien de nouveau, j’en ai souvent parlé, mais essayons de synthétiser…ca va un peu dans la ligne de Papijo. 1. Il y a une économie de « traitements de déchets » ( en gros vos poubelles pour la partie fermentescible, votre caca, les déchets de l’industrie agro-alimentaire, les résidus de l’agriculture et de l’élevage,…). Là il s’agit d’éliminer des effluents, dont le coût de collecte existe déjà dans beaucoup de cas, au meilleur coût complet. La méthanisation est certainement une solution, l’incinération en est une autre, mais c’est peanuts en termes de production d’énergie nette. Le but est bien de miniser le coût global ( dépenses-recettes) d’une dépense. 2. il y a une économie de production de biogaz à partir de cultures énergétiques (mais ou autres) , et là ça ne peut marcher qu’à coup de subventions importantes, et au prix d’un bilan équivalent CO2 ( l’agriculture produit énormément d’équivalents CO2 bien plus puissants en termes d’effet de serre que le CO2 lui-même) pour le moins contestable. Passons au vote: je vote 1 sans réserve, avec un choix biogaz/incinération qui dépend complètement du contexte local.
Dans le cas 1, il est bien entendu envisagable de compléter , d’ajuster, de réguler la portion alimentaire du digesteur avec des CIVE, voire du catalyseur bio à la Chelya, mais ça doit rester dans le domaine de l’ajustement dans le but d’obtenir un bon fonctionnement. De même pour un incinérateur electro-calorifique, je ne vois pas pourquoi s’interdire d’y introduire de la biomasse de type plaquettes forestières ou autres aux moments où la demande en chaleur ou electricité est forte et que la ressource « naturelle » ( ordures ménagères) ne suffit pas.
Merci pour votre contribution, c’est déjà globalement ce que j’expliquais dans mes posts précédents. Le biogaz n’est pas un sujet nouveau pour moi. Je travaille sur le sujet depuis une dizaine d’années, mais pas de manière continue. Je travaille sur beaucoup d’autres sujets ENR, d’ailleurs. Je ne veux pas en dire trop (restons anonyme, c’est mieux). Mes positions sur la question du nucléaire sont personnels, plus citoyenne. Par contre si vous considerez que travailler dans le domaine des ENR, c’est de facto être un activiste anti-nucléaire. C’est différent. Jeune, plus trop. Vieux non plus.
Attention à l’entretien organique des sols. Une bonne partie des « déchets » pris en compte par l’ADEME sont classiquement enfouis pour maintenir la MO (matière organique) des sols agricoles. Les exemples de terres devenues stériles par défaut de MO sont nombreux les plus connus étant dans la région de Montpellier ou dans l’Aisne et concernent des dizaines de milliers d’ha. S’il faut produire des matières organiques en utilisant l’énergie du biométhane on n’aura pas fait avancer le schmilblick. Mais on aura fait plaisir à certains théoriciens, à certains politiques et surtout on aura enrichi les officines valorisant la biomasse en bioénergie bioresponsable. Et pendant ce temps les shadoks pompaient…
Tech propose de traiter par voie anaérobie les petits laits. Jusqu’à une période récente une porcherie était adjointe à chaque laiterie pour valoriser ce petit lait. Les porcs étant devenus exclusivement végétarien, sinon exclusivement granivore cette valorisation n’est plus possible. Elle faisait pourtant de la bien meilleure viande grace à une alimentation équilibrée correspondant mieux à leur régime naturel omnivore. Mais certains ont persuadé le consommateur moyen que les porcs devaient etre nourris 100% végétal ou même 100% aux grains, et surtout pas avec des « déchets » …comme le petit lait.
Le digestat, quand il est de bonne qualité (méthanisation agricole et IA) retourne au sol sans traitement spécifique et remplace l’engrais (il faut une normalisation du digestat). Il est par contre soumis à un plan d’épandage pour éviter certaines concentration (Azote et autres). En Bretagne, ce n’est pas un petit problème …. Voici un site très didactique et bien fait
A chaque fois que j’interviens en faveur de la méthanisation, je précise plusieurs éléments, les CIVE en l’occurence compensent largement la perte d’humus, l’apport de déchets organique extérieur, collectivité, industrie agro offrent un complément… En ce qui concerne le sol vivant si la confédération paysane avait des leçons a donné, il y a longtemps que tous ses adeptes seraient passé en AC ou en AB. Avant de commencer à se plaindre ils pourraient peut-être adopter les techniques les plus performantes dans ce domaine, est-ce le cas? Est-ce que vous leur avez demandé ce qu’ils pensent de la production de biocarburant? Leur références pour s’exprimer aux noms des agriculteurs? La votre?
Un couvert végétal de type biomax, mélange de légumineuse et de graminée permet de fournir 150 à 250 unités d’azote, azote d’origine atmosphérique, et de recycler plusieurs dizaines d’unités de phosphore et de potassium, dans les régions du Centre au Nord, une interculture automnale peut produire entre 10 et 15 tonnes de matière sèche, équivalent à 45 tonnes de fumier de bovin, en AC la réduction de combustible varie de – 50 à -70%, commencez par allez expliquer ça à vos paysans. Ajoutez que le compostage pratiqué par certain d’entre eux à exactement le même effet sur la matière organique, et qu’il engendre en plus des pertes de minéraux, jusqu’à 50% pour l’azote, considérable pour la potasse et le phosphore. Parlez leur d’allélopathie pour qu’il vous rie au nez avec leur immense savoir!
Un revenu stable et régulier qui pourrait permette, si ils étaient vraiment solidaire, de sauver certaines exploitation, par exemple en créant un GIE qui achéterait la production de biomasse de leur collègue en difficulté. C’est vrai je n’ai pas l’habitude de faire dans la dentelle!
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Une CIVE de type méteil, déjà largement exploitée en agriculture à un pouvoir méthanogène quasi équivalent au maïs, avec un rendemnt de 10 à 15 tonnes contre 20 à 25 tonnes pour le maïs. VD69, en quoi la méthanisation à quelque chose à voir avec les problèmes actuels, infomrez vous sur ce qui se fait déjà, ce n’est pas parce que vous n’assimilez pas que c’est de la théorie, dans ce cas que dire des autres commentaires. Personne n’obligera un paysan à produire si il ne le souhaite pas ou estime que ce n’est pas adapté à sa situation, c’est incroyable ce conservatisme!