90% des réserves mondiales d’hélium proviennent de la ville d’Amarillo, au Texas. Or, les réserves de l’un des gaz les plus présents dans l’univers s’épuisent et la pénurie se profile : le gisement ne disposerait plus que de 8 années d’exploitation, affirment les spécialistes.
Au delà de l’impact sur la vente de ballon de baudruches, la pénurie inquiète particulièrement les domaines scientifiques et technologiques. "L’utilisation de l’hélium par la science est très vaste, son utilisation est particulièrement importante en tant que liquide de refroidissement.", explique Mr Sobotka, spécialiste américain en chimie et physique nucléaire.
L’hélium joue notamment un rôle important dans la résonnance magnétique nucléaire, la spectroscopie de masse, dans le soudage, la fibre optique, ou encore dans la production de puces informatiques. La NASA en utilise également de grandes quantités pour pressuriser les réservoirs de carburant des navettes spatiales.
Si les plus gros utilisateurs d’hélium, tels les laboratoires nationaux américains, disposent d’infrastructures permettant de mieux utiliser et de recycler l’hélium, tel n’est pas le cas des petits utilisateurs.
"L’hélium est non renouvelable et irremplaçable, poursuit Sobotka. Ses propriétés sont uniques et contrairement aux hydrocarbures, il n’existe pas d’alternatives biosynthétiques. Tout le monde doit faire un effort pour mieux le recycler."
Une partie de ce gaz noble se trouve piégé dans les gisements de gaz naturel, ce qui laisse à penser que la Russie disposerait de réserves importantes, mais pour l’heure inexploitées. En dehors du Texas, on en extrait notamment en Algérie ou en Pologne.
[correction apportée le 07/01/08 (cf commentaire)]
On ne « produit » pas l’Hélium, on l’extrait. Mais c’est un élément synthétisable par fusion nucléaire. La Z-machine est capable de le faire dès à présent.
Et à quel prix ??? La synthèse nucléaire n’est pas une alternative…