Vendredi 1er février, l’Airbus A380 doit devenir le premier avion de ligne à voler à l’aide d’un carburant de synthèse issu du gaz (Gas to Liquid, GTL). Par un vol d’essai de trois heures entre Filton, en Grande-Bretagne et Toulouse, l’avion star d’Airbus entend montrer la voie vers le développement de carburants alternatifs pour l’aviation.
Ces tests sont menés en parallèle à l’accord signé en novembre dernier entre Qatar Airways, Qatar Petroleum, Qatar Fuels, Rolls Royce et Shell, pour la recherche concernant les avantages potentiels de réacteurs alimentés au gaz.
Rolls-Royce est le concepteur des moteurs de l’A380, et Shell fournit le carburant GTL.
"Après plus de 30 ans de développement et une décennie d’activités, nous construisons actuellement, avec Qatar Petroleum, une centrale GTL à échelle mondiale au Qatar", a rappelé Sjoerd Post, vice président de Shell Aviation.
Les tests réalisés aujourd’hui bénéficieront au consortium de recherche. Ils amorcent une longue phase d’essais menés par Airbus pour évaluer la viabilité et la durabilité des carburants de substitution. Selon le groupe européen, le GTL pourrait très rapidement devenir une alternative fiable et accessible, présentant des avantages non négligeables tant au niveau du respect de la qualité de l’air que des qualités du carburant en lui-même (voir encadré).
"Dans notre quête de carburants moins polluants, la technologie GTL peut aider à réduire les émissions et encourager une mobilité durable", ajoute Sjoerd Post.
Le GTL pourra ouvrir la voie au développement de BTL, carburant issu de la biomasse.
"Le carburant et l’énergie sont les principaux défis auxquels l’aviation est confrontée, et pour lesquels la technologie et la recherche internationale ouvrent de nouveaux horizons", conclut Sjoerd Post.
[mise à jour le 01/02/2008, 15:38]
A propos du GTL (Gas to liquids)
Le GTL est un carburant de synthèse. Un carburant de synthèse peut en théorie être produit à partir de toute matière première contenant du carbone et de l’hydrogène : charbon, biomasse (déchets agricoles, ménagers, industriels…), ou gaz naturel. On parle des filières CTL (coal to liquids, du charbon vers les liquides), BTL (biomass to liquids, de la biomasse vers les liquides), GTL (gas to liquids, du gaz vers les liquides) en fonction de la matière première. Aujourd’hui, seuls gaz naturel et charbon sont à l’origine de productions industrielles de carburant. La principale coupe pétrolière issue de ce procédé est en général le carburant car c’est le marché le plus vaste. Ce carburant est soit de l’essence, soit du diesel, en fonction de la variante technologique utilisée pour la conversion Fischer-Tropsch. Ce diesel d’excellente qualité bénéficie d’un indice de cétane (combustion) très élevé : il ne contient ni soufre, ni molécules aromatiques (benzène, toluène) et sa combustion produit moins de particules fines qu’un diesel traditionnel. Compte tenu de la réglementation et de sa densité plus faible, ce carburant est pour l’instant utilisé comme en mélange avec le diesel. Liquide, il ne nécessite aucune transformation des moteurs ni réseau de distribution dédié… Ces qualités pourraient selon ses promoteurs en faire le diesel propre des villes de demain. L’U.S. Air Force procède également à des tests de grande ampleur sur un B52, son ambition étant d’atteindre une proportion de 50% de carburants synthétiques pour son approvisionnement à l’horizon 2015. [src : Wikipédia] |
Aujourd’hui on sait ce qu’est le transport aérien durable. C’est : – des avions de 300 à 400 passagers – uniquement des places dites éco – une propusion à hélices rapides – une vitesse de croisière de 0,74 mach – des vols pur des distances de plus de 1000 km et inférieures à 4000 km. – offrir des alternatives quand cela s’y prête. Ce peut-être parfois le rail pour les distances inférieures à 1000 kms et quand le nb de voyageurs est suffisant ou des visio-entretiens de qualité. – intégrer dans le prix du billet le coût de la compensation des émissions de GES. Si l’on ne fait pas ce minimum qui est appliquable immédiatement, toute autre recherche ou annonce n’a qu’un but marketing mais sans se soucier du bien-être commun et de la nécessité de répondre aux défis de notre siècle face à la pollution et au changement climatique.
Le gaz n’est pas liquéfié, il est catalytiquement et chimiquement transformé en kérosène. Ce n’est pas du GNL. Comment voulez-vous que les non initiés comprennent.
Bien vu Jérôme, mais une telle annonce doit être comprise comme un signal médiatique fort vers des clients potentiels et prendre une longueur d’avance sur la concurrence. Nous avons besoin de tels developements possibles de l’A380 et d’autres avions.
C’est quoi du GTL ?
Très bonne initiative et très bonne piste à explorer ! le GTL (gas vers liquide!), aujourd’hui d’origine gas (pétrole), demain BTL (origine biomasse), déjà plus propre, moins polluant que le kérozène classique… Joli choix de l’associer au A380, dernier né de Airbus..! Soyons un peu moins négatif et voyons d’un meilleur oeil ce qui permet de tester des transitions vers du positif, c’est à dire des substituts aux carburants actuels… Bravo aux acteurs concernés ici et dans les essais similaires..! Même s’il faut aussi encourager les pistes alternatives (moins énergivores et moins polluantes) que sont visio-conf. ou trains, quand l’avion peut être évité… A+ Salutations Guydegif(91)