La crise gazière qui oppose la Russie et l’Ukraine a franchit une nouvelle étape mardi, impliquant des menaces directes sur les approvisionnements ukrainien et européen.
Le géant gazier russe Gazprom, après avoir décidé de réduire de 25% l’approvisionnement en gaz de l’Ukraine à cause de sa dette de 600 millions d’euros, menace désormais de réduire ses livraisons de 25 point supplémentaires.
Dénonçant "l’absence de progrès dans les pourparlers", Gazprom a fixé un nouvel ultimatum pour le mardi 4 mars à 20h, au délà duquel il réduirait à nouveau les approvisionnements vers l’Ukraine, qui atteindraient désormais la moitié de leur niveau habituel.
La compagnie nationale ukrainienne Naftogaz a réagi mardi, en menaçant de prélever du gaz dans les livraisons destinées à l’Europe, dont 80% du gaz transite par l’Ukraine. Elle a avertit qu’elle ne pourrait garantir le maintien ininterrompu de l’approvisionnement européen que "lorsque cela ne met[tra] pas en danger la sécurité énergétique de l’Ukraine."
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Volodymyr Ogryzko a en revanche assuré à l’Europe que Kiev s’efforcerait de maintenir intact son approvisionnement. Assurance livrée également par Gazprom envers Bruxelles, rapporte l’AFP.