Une étude publiée dans la revue BioScience de janvier montre qu’il existe dans la durée une forte corrélation entre consommation d’énergie globale et croissance économique à la fois entre les pays et au sein de ces mêmes pays.
Le projet de recherche conduit les auteurs à penser que la consommation d’énergie limite directement l’activité économique. Ils concluent qu’une "énorme" augmentation de l’offre énergétique sera nécessaire pour répondre aux besoins de la population mondiale croissante et pour sortir de la pauvreté les pays en développement sans pour autant compromettre le niveau de vie de la plupart des pays développés.
L’étude, qui a utilisé une approche macroécologique, est fondée sur des données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et du World Resources Institute. Elle a été réalisée par une équipe d’écologistes dirigé par James H. Brown de l’Université du Nouveau-Mexique.
L’équipe a constaté le même type de relation entre la consommation d’énergie et le produit intérieur brut (PIB) par individu que le métabolisme et le poids du corps chez l’animal.
Le groupe de recherche suggère que cette similitude est bien réelle : les villes et pays, tout comme les animaux, ont des métabolismes qui doivent brûler du carburant pour se maintenir et se développer. Cette analogie, avec les données et la théorie, renforce l’idée que le lien entre la consommation d’énergie et l’activité économique est causale. Cependant d’autres facteurs doivent également entrer en jeu pour expliquer la variabilité dans les données.
L’étude montre ensuite que les variables relatives au niveau de vie, tels que la proportion de médecins dans une population, le nombre de téléviseurs par personne, et le taux de mortalité infantile, sont également corrélées avec la consommation d’énergie et le PIB par individu. Ces corrélations conduisent les auteurs à leurs conclusions sur l’augmentation de la production d’énergie nécessaire pour maintenir une population mondiale toujours croissante, sans baisse du niveau de vie.
En s’appuyant sur les prévisions de la population mondiale en 2050 associées au niveau de vie des États-Unis, ils démontrent par exemple qu’il faudrait 16 fois l’énergie mondiale utilisée actuellement. Notant que 85% de l’énergie humaine est produite à partir de combustibles fossiles, les auteurs de l’étude soulignent les efforts qui visent à développer des sources d’énergie alternatives face à des problèmes de rendements économiques décroissants, et ils rejettent l’opinion de nombreux économistes qui veut que l’innovation technologique pourrait contourner les pénuries de ressources.
La corrélation entre développement matériel et consommation énergétique est d’une grande évidence puisqu’il n’y a pas d’action matérielle possible sans énergie, c’est une loi physique.C’est stupéfiant de voir des scientifiques faire semblant de ne pas le savoir! La relation avec le PIB est également évidente, mais elle est moins directe puisque le PIB est calculé à partir de la » valeur »des biens et des services, et que cette valeur n’est pas une grandeur physique. L’article est cependant intéressant,même s’il ne fait qu’enfoncer des forces ouvertes parce qu’il fixe des ordres de grandeurs et peut faire un peu réfléchir les non scientifiques, financiers, économistes, avocats … qui font semblant de gouverner notre planète.
se caler sur les Etats Unis comme modèle energetique ou mode de vie me semble assez catastrophique. Cette théorie n’inclut aucune notion de rendement. « les corrélations conduisent les auteurs à leurs conclusions sur l’augmentation de la production d’énergie nécessaire pour maintenir une population mondiale toujours croissante, sans baisse du niveau de vie. »…. on s’en doute un peu !!! 😉 Mais croire qu’il n’ ya aura pas de baisse du niveau de vie me semble bien uthopique !
Arguments évoqués dans les réponses tout à fait recevables. Mais, du coup, vouloir imposer une société « décarbonée » (gag !) aux pays « du Sud », alors que la plupart des ENR sont encore à des coûts d’acquisition élevés, n’est-ce pas une manière habile de confiner ces pays dans le sous-développement, tout en se donnant bonne conscience (les « sauveurs de la planète » (re gag) c’est Nous les riches, et toi y’en a surtout à éviter de faire ce que nous avons fait, mais Nous, maintenant on sait ce qui est bon pour vous »°. Et de toutes façons, si ENR il devait y avoir, la dépendance passerait simplement des « pétroliers » aux « verts » (Ni la Chine ni l’Inde n’étant considérées comme des PDV)
… et pas de trace de la France, ou alors elle a retréci tellement qu’on ne la voit plus.