La Commission européenne a adopté mardi un plan de mesures concrètes visant à réduire encore la consommation d’énergie et générer des avantages considérables pour les ménages, les entreprises et les pouvoirs publics.
L’Europe des 27 veut se servir de l’efficacité énergétique comme un instrument majeur pour renforcer la compétitivité de l’union, qui permettre à terme de limiter la dépendance énergétique, tout en diminuant ses émissions de CO2.
Le plan voté devrait ainsi transformer le quotidien des Européens en offrant le potentiel d’engendrer "des économies allant jusqu’à 1.000 euros par ménage et par an", de renforcer la compétitivité industrielle de l’UE, et de créer jusqu’à 2 millions de nouveaux emplois.
« Malgré les progrès réalisés, nos estimations montrent qu’une nouvelle initiative décisive et coordonnée est nécessaire en matière d’efficacité énergétique, sans quoi l’UE n’atteindra pas son objectif des 20 % d’économies d’énergie d’ici à 2020. Le plan ouvre la voie à des politiques à plus long terme, indispensables pour créer, d’ici à 2050, une économie décarbonée qui utilise efficacement les ressources, et pour placer l’UE à la pointe de l’innovation » a déclaré M. Günther Oettinger, membre de la Commission européenne chargé de l’énergie.
Car des estimations récentes de la Commission laissent à penser que, "si la situation reste inchangée, l’UE ne parviendra à réaliser que la moitié de l’objectif des 20 % pour 2020 en matière d’amélioration de l’efficacité énergétique".
Dans ce contexte, le plan propose plusieurs nouvelles actions :
- il favorise le rôle exemplaire du secteur public et prévoit un objectif contraignant pour accélérer le taux de rénovation des bâtiments publics. Les pouvoirs publics devraient être obligés de rénover au moins 3 % de leurs bâtiments chaque année. Il introduit aussi des critères d’efficacité énergétique applicables aux marchés publics;
- il a également pour objectif de déclencher le processus de rénovation des bâtiments privés et d’améliorer la performance énergétique des appareils électriques;
- il vise à améliorer l’efficacité de la production d’électricité et de chaleur;
- il prévoit des exigences en matière d’efficacité énergétique applicables au matériel industriel, un renfort des informations communiquées aux PME, ainsi que des audits énergétiques et des systèmes de gestion énergétique pour les grandes entreprises;
- il est axé sur le déploiement des réseaux et compteurs intelligents qui fournissent aux consommateurs les informations et services indispensables pour optimiser leur consommation d’énergie et calculer leurs économies en la matière.
La Commission suivra la mise en œuvre du plan d’action et traduira ces initiatives en une proposition législative dans les prochains mois.
Un rapport sur les progrès atteints sera publié au printemps 2013 dans le cadre de la nouvelle gouvernance UE 2020. Si les conclusions révèlent que l’objectif global de l’UE risque de ne pas être atteint, la Commission proposera des objectifs juridiquement contraignants pour 2020.
du blabla adminstrativo bureaucratique, enfin, une action présentée dans le bon sens : on commence par l’efficacité énergétique, qui aboutit à des réductions de consommations de ladite énergie, ce qui réduit (au moins en relatif) le budget des ménages, entreprises et administrations, ce qui ralentit l’épuisement des ressources naturelles, ce qui, accessoirement, réduit les émissions de CO2, ceci arrivant en dernier, enfin ! (su je puis dire). Noter l’exemplarité demandée au secteur public, et dans un domaine « à fort retour sur investissement », qu’est l’immobilier.