Selon l’Association Mondiale de l’Industrie du Chauffage Solaire de l’Air (SAHWIA), l’Europe ne pourra pas atteindre son objectif de fournir 20% de son énergie à partir du renouvelable d’ici 2020 et cela "à cause d’une simple erreur de définition du Parlement Européen".
On le sait depuis longtemps, le bâtiment (par le chauffage, l’alimentation, la climatisation) représente la plus grande source des émissions de gaz à effet de serre. Le développement des énergies renouvelables constitue l’un des axes statégiques choisit par l’Union Européenne pour limiter les rejets de CO2 dans l’atmosphère.
Mais il y a comme un problème pour le président de SAHWIA, John Hollick, qui est également le PDG de SolarWall Europe. En effet, la Directive Européenne sur les énergies renouvelables a retiré de sa liste le chauffage solaire de l’air. Et pourtant, selon lui, "cette technologie permet de réguler l’utilisation de l’énergie dans le bâtiment, à savoir le chauffage de locaux et le chauffage industriel."
Et d’ajouter : "Cette décision est d’autant plus surprenante que les technologies de chauffage de l’air permettent un retour sur investissement plus rapide que n’importe quelle autre technologie solaire. Ces procédés ont d’ailleurs été largement utilisés et déclinés ses 20 dernières années, dans des pays du monde entier, en particulier au Canada et aux Etats-Unis, pour des clients comme Sainsbury, Auchan, Wal-Mart, Ford, Jaguar/Land Rover, Toyota ou l’Armée Américaine."
L’anomalie a été mise en évidence lors de la présentation par le gouvernement britannique du RHI (Renewable Heat Incentive) – mesure de soutien au chauffage renouvelable – qui exclut spécifiquement le chauffage solaire de l’air.
Greg Barker, le Secrétaire d’Etat de l’Energie et du Changement Climatique, responsable du chauffage et donc du RHI, a répondu face à cette objection : "L’objectif principal du RHI est d’encourager l’installation d’équipements de chauffage renouvelable ainsi que la production de chaleur renouvelable, pour que le Royaume-Uni puisse répondre aux objectifs de 2020 fixés par l’Union Européenne. Par conséquent, le RHI ne comprend que les technologies considérées comme renouvelables par la Commission Européenne."
Pour John Hollick, la conséquence de cette décision est que, ni le Royaume-Uni, ni l’Europe ne seront capables d’atteindre les objectifs fixés, puisqu’ils ne possèdent pas les outils adaptés pour diminuer le chauffage des bâtiments commerciaux, industriels et agricoles. De plus, les systèmes photovoltaïques et de chauffage solaire de l’eau sont beaucoup plus onéreux et produisent moins d’énergie que le chauffage solaire de l’air.
Malheureusement, le RHI aura l’effet inverse : "Les systèmes viables de chauffage solaire de l’air sont exclus au profit de systèmes de chauffage solaire de l’eau plus couteux, sous prétexte que ces derniers sont reconnus par l’UE. En plus de freiner l’innovation et la généralisation du chauffage solaire, cette exclusion, empêchera à coup sûr le Royaume-Uni d’atteindre ses objectifs en 2020 puisqu’il s’appuie sur des technologies onéreuses qui ne prennent pas en compte les utilisations les plus répandues de l’énergie" a conclu John Hollick.
pas de commentaires à cette info ? Pas de complot des nucléo-carbo-oléo grands groupes capitalistes avec le complicité de notre gouvernement ??? Debout camarades !
Il s’agit d’un mur capteur à air chaud, un peu à l’image d’un mur trombe. Ci-joint quelques liens vers la technique du mur solaire piochés sur Enerzine : … toute technique est bonne à prendre en matière d’efficacité énergétique, après tout.
C’est également le principe du puit canadien qui consiste à chauffer une pièce vitrée sur le toit qui va aspirer l’air du batiment par convection et introduire de l’air en provenance du sous sol. C’est ce qu’on appelle l’énergie passive. Dans le cas du chauffage, le bon rendement s’explique car le vecteur énergétique (radiation solaire) chauffe directement l’intérieur du batiment au lieu de passer par des échangeurs dont le rendement est catastrophique !! Lorsqu’elle engendre des coûts importants, cette technique devrait être comptabilisée dans le renouvelable car avoir des panneaux thermiques est beaucoup moins efficace que de vivre DANS un panneau thermique !
Comme j’ai la chance d’avoir une veranda, cela m’inspire quand même une réserve. Le chauffage au travers du vitrage fonctionne parfaitement quand il fait jour mais je n’ai jamais pu empècher la température de chuter drastiquement le soir venu ce qui relativise quand même l’intéret de cette technique .. Les panneaux thermique quant-à-eux ne refroidissent pas la pièce la nuit puisque il suffit de stopper la circulation d’eau.. Avec une vitre tintin, a marche pas la pièce est inhabitable la nuit ! Peut être qu’un système de stores isolants pourrait marcher mais cela complique terriblement le système et le coût serait conséquent.
« C’est également le principe du puit canadien qui consiste à chauffer une pièce vitrée sur le toit qui va aspirer l’air du batiment par convection et introduire de l’air en provenance du sous sol. C’est ce qu’on appelle l’énergie passive. » Non, non, non. un puit canadien est comme son nom l’indique un puit. Il s’agit d’un puit qui serpente sous terre (1m50, 2m de profondeur) là où la température est de 10-12°C (comme les caves à vin) et par lequel passe tout l’air entrant dans la maison : quand il fait très froid dehors, l’air est réchauffé par son passage sous terre et inversement quand il fait très chaud, il est réfraichit. Alliez cela avec une ventilation double plus et vous perdez bcp moins de votre énergie thermique par renouvellement de l’air intérieur. « Dans le cas du chauffage, le bon rendement s’explique car le vecteur énergétique (radiation solaire) chauffe directement l’intérieur du batiment au lieu de passer par des échangeurs dont le rendement est catastrophique !! » Premièrement le rendement d’un échangeur est quelquechose de compliqué à définir. Deuxièmement il n’est absolument pas limité et encore moins catastrophique, tout dépend de sa structure (surface de contact) et de sa longueur. Théoriquement un échangeur infiniment long et parfaitement calorifugé à un rendement de 1. « Lorsqu’elle engendre des coûts importants, cette technique devrait être comptabilisée dans le renouvelable car avoir des panneaux thermiques est beaucoup moins efficace que de vivre DANS un panneau thermique ! » Je ne vous souhaite pas de vivre dans un panneau thermique, il y fait très chaud (~80°C). Sur ce, je retourne dans ma thermos.
Je vous rends grâce de la subtilité d’un puit canadien qui consiste quand même à faire circuler l’air par une convection amorcée par un « chauffage solaire à air » quel que soit le deltaT° de l’air ainsi mis en mouvement. Je suis en désaccord fondamental avec votre laïus sur les échangeurs. Je ne vois pas ce que la théorie vient faire dans une comparaison entre panneau et radiation directe qui fait office de capteur ET de radiateur.(x2) Je passe une partie de mes journées dans un panneau thermique (veranda)