Le Commissaire Européen Andris Piebalgs a été nommé le 20 septembre dernier, membre du groupe à haut niveau sur l’énergie durable pour tous, aux côtés de dirigeants d’entreprises et de représentants gouvernementaux, d’organisations internationales et de la société civile.
Il a ainsi pu assister au lancement du groupe à haut niveau des Nations unies à New York, qui s’est déroulé en présence de Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies. Ce groupe travaillera à l’élaboration d’une stratégie globale qui a pour objectif de rendre universellement accessible l’énergie durable d’ici à 2030 et devra proposer des actions claires à mettre en place à l’échelle mondiale et régionale.
« Consacrant près d’un milliard d’euros au secteur de l’énergie dans les pays en développement, l’UE est l’un des leaders en la matière. Notre partenariat avec l’Afrique dans le domaine de l’énergie a déjà permis à 13 millions de personnes d’avoir accès à l’énergie. Nous devons coopérer avec les entreprises, les universités et les pays partenaires afin de favoriser l’accès à l’énergie durable pour tous d’ici à 2030. L’UE restera en première ligne dans la lutte contre la pauvreté et le changement climatique » a déclaré Mr. Piebalgs.
Dans le monde, environ 1,4 milliard de personnes n’ont pas accès à l’électricité. Près d’un autre milliard de personnes n’ont accès qu’à un réseau d’électricité peu fiable. Près de trois milliards de personnes utilisent des combustibles solides (à savoir la biomasse et le charbon) pour cuisiner et se chauffer. Selon la position de l’Union européenne, un système d’énergie performant qui améliore l’accès efficace à des moyens énergétiques modernes augmenterait les chances des plus pauvres de la planète d’échapper aux effets les plus graves de la pauvreté. L’accès à l’énergie offre à la population des moyens de générer des revenus – ce qui crée à son tour de la richesse et des nouveaux marchés.
L’année prochaine sera en effet une année cruciale pour faire de l’énergie durable une priorité. En 2012, se dérouleront, l’année internationale de l’énergie durable pour tous, à l’initiative des Nations unies, ainsi que le sommet RIO+20 qui aura lieu en juin.
Le Groupe à haut niveau vise à atteindre l’objectif de l’énergie durable pour tous en relevant 3 défis globaux connexes d’ici à 2030:
– l’accès universel à des services d’énergie modernes;
– 40 % d’efficacité énergétique en plus;
– production de 30 % de l’énergie mondiale à partir de sources renouvelables.
De nouveaux engagements nationaux et la création de partenariats public-privé seront encouragés afin de favoriser les investissements privés.
La logique me semble, presque, respectée : 1/ accès à l’énergie pour ceux qui ne l’ont pas ou pas suffisamment. 2/ efficacité énergétique /2 bis on oublie la sobriété, mais concernant des populations avec faible accès énergétique , c’eût été provocateur, voire méprisant, même si cela reste une démarche à poursuivre pour ceux qui ont déjà un accès « correct » à l’énergie /3 et en 3 seulement, c’est à dire après avoir lancé les points 1/ 2/ et 2/bis, énergie « renouvelable », qui n’est pas forcèment la moins chère ni la plus durable ! (la biomasse c’est du renouvelable pouvant avoir des effets destructeurs sur l’environnement, sans aller jusqu’à l’exemple de l’île de Pâques… quoique…