Dans sa treizième étude annuelle sur l’Observatoire Européen des Marchés de l’Energie (OEME), publiée mercredi, Capgemini indique que malgré l’accident de Fukushima, le développement de l’énergie nucléaire devrait se poursuivre.
Et ce en dépit de la réduction du recours à l’énergie nucléaire par certains gouvernements et du lancement par les autorités de régulation nucléaire de tests de résistance sur toutes les installations nucléaires existantes et futures. La réalisation de ces tests a d’ailleurs engendré des délais pour la livraison de nouveaux projets.
L’étude indique également que la croissance de la consommation énergétique des pays en développement, l’accident de Fukushima, ainsi que la décroissance des investissements des Utilities dans les infrastructures énergétiques, auront des conséquences négatives sur la sécurité d’approvisionnement et les émissions de gaz à effet de serre en Europe.
Toujours selon cette étude, à long terme, les prix de l’énergie devraient augmenter. De plus, la continuité de la fourniture d’énergie pourrait être menacée si les autorités de régulation de l’énergie et les gouvernements ne mettent pas en place certaines mesures pour inciter à réaliser, d’ici à 2020, les 1 100 milliards d’euros d’investissements nécessaires au sein de l’Union Européenne. Cependant, si un nouveau ralentissement économique devait se produire, il atténuerait à court terme ces problèmes puisqu’il conduirait, comme en 2009, à une baisse des consommations d’électricité et de gaz.
Le développement de l’énergie nucléaire devrait se poursuivre
Après l’accident nucléaire de Fukushima, les gouvernements des pays du monde entier ont décidé de lancer, de façon coordonnée, des inspections de sûreté dans toutes les installations nucléaires existantes et en projet. Il est trop tôt pour évaluer de façon précise le nombre d’installations qui passeront avec succès ces « tests de résistance » et se mettront en conformité avec les modifications requises tant sur la conception que pour l’exploitation.
Cependant, à l’exception de tous les réacteurs allemands et peut-être japonais, il semble probable que la grande majorité des réacteurs sera autorisée à continuer de fonctionner.
Depuis l’accident de Fukushima, l’Italie et la Suisse ont imposé un moratoire sur l’énergie nucléaire, et l’Allemagne a décidé d’arrêter ses sept plus anciens réacteurs et de ne pas redémarrer le réacteur de Kruemmel3. Le pays a aussi décidé de fermer progressivement ses neuf réacteurs restants (entre 2015 et 2022). Toutefois, de nombreux pays ou régions comme la Chine, la Corée du Sud, la Russie, le Moyen-Orient, le Royaume-Uni, la France et la République tchèque ont réaffirmé leur engagement en faveur de l’énergie nucléaire.
Plus des trois quarts des 62 réacteurs actuellement en construction dans le monde sont situés en Asie (28 en Chine, 5 en Inde, 5 en Corée du Sud, 2 au Japon) et 10 en Russie. Ces pays étant confrontés à d’importants besoins en énergie, ils devraient tous poursuivre ces projets, probablement à l’exception du Japon. De plus, les Emirats Arabes Unis, d’autres pays du Moyen-Orient ainsi que des pays ayant déjà quelques centrales nucléaires4 ont déclaré vouloir poursuivre leurs programmes de construction de nouveaux réacteurs. C’est pourquoi, l’étude conclut que la grande majorité des réacteurs nucléaires programmés seront construits, mais seront sans doute livrés avec du retard par rapport au calendrier initial.
Sécurité d’approvisionnement
La fermeture immédiate d’une partie du parc nucléaire allemand constitue une menace pour la sécurité d’approvisionnement en électricité de l’Europe.
Suite à l’arrêt de ses réacteurs, l’Allemagne a commencé à importer de l’électricité depuis ses pays voisins, y compris plus de 2 000 MW par jour depuis la France qui, en raison d’une bonne performance de ses centrales nucléaires peut exporter une partie de sa production. Cependant, durant les périodes de pointe de consommation, la France importe de l’électricité principalement d’Allemagne ; ce qui ne sera plus possible dans les années à venir. Il existe donc une menace sur la continuité de la fourniture électrique pendant l’hiver 2011/2012 et les hivers suivants car les pointes de consommation augmentent d’année en année. Ainsi en 2010, l’augmentation a été de 9,5% en Allemagne et de 4,7% en France.
En 2010, l’Europe a importé 113 milliards de mètres cubes de gaz par gazoduc depuis la Russie, soit 33% des importations totales de gaz. En 2030, le gaz acheminé par les gazoducs de Gazprom5 devrait représenter 50% de l’approvisionnement total de gaz de l’Europe. L’étude pointe un risque de dépendance qui constitue une source d’inquiétude pour la sécurité d’approvisionnement. De plus, la décision de l’Allemagne d’abandonner progressivement l’énergie nucléaire au cours des dix prochaines années devrait accroître sa dépendance vis-à-vis du gaz russe. La société allemande RWE a ainsi signé un partenariat mi juillet 2011 avec la société russe Gazprom pour garantir à RWE des livraisons additionnelles de gaz à des prix compétitifs.
Un mix énergétique qui évolue
L’étude indique également que le mix énergétique devrait évoluer après l’accident de Fukushima.
Cette conclusion est partagée par l’AIE6 qui prévoit que la consommation mondiale de gaz devrait augmenter de 50% entre 2011 et 2035, et sa part dans le mix énergétique atteindre 25% – contre 21% aujourd’hui – légèrement en-dessous de celle du pétrole (27%).
Les conséquences de l’accident de Fukushima devraient conduire au développement des énergies renouvelables mais, grâce à leur coût de production moins élevé, les centrales au gaz devraient accroitre leur part du mix.
Pour atteindre une part de 20% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie, les Etats Membres de l’Union Européenne, les gouvernements et les autorités de régulation devraient, selon l’étude, s’inspirer des mesures récemment votées au Royaume-Uni.
En effet, pour faire face aux besoins d’investissements dans le secteur électrique (estimés à 110 milliards de livres d’ici à 2020) et aux objectifs contraignants de réduction des émissions de CO2, le gouvernement britannique a décidé de mettre en place des mesures votées en juillet 2011 suite aux recommandations du livre blanc intitulé “Planning our electricity future”. Ces mesures instituent un prix plancher pour les permis d’émission de CO2 et introduisent des contrats long terme à prix fixe pour toute forme de production d’électricité à faible émission de CO2. Elles apportent ainsi une incitation financière pour ce type d’investissements. En outre, elles prévoient le lancement d’un marché de capacités qui rémunérera la puissance électrique disponible. Enfin, ces mesures établissent aussi une norme sur les émissions de CO2 de sorte qu’aucune centrale à charbon ne puisse être construite sans système de capture et de stockage de CO2.
Selon Colette Lewiner, Directeur International du secteur Energie, Utilities et Chimie chez Capgemini au niveau mondial : « La croissance de la consommation énergétique conjuguée aux événements mondiaux de 2011 et aux faibles investissements crée un contexte européen de moindre sécurité d’approvisionnement énergétique, à court et long terme. La conjugaison de ces éléments pourrait entrainer une augmentation des émissions de gaz à effet de serre du fait d’une baisse de la production d’électricité nucléaire et conduire à la croissance des prix de l’énergie. Même si un nouveau ralentissement économique se produisait en Europe, il masquerait ces effets à court terme mais l’impact à plus long terme serait encore plus important. A cause notamment du manque d’investissements dans les énergies décarbonnées durant la crise, la limitation de la hausse des températures et la sécurité d’approvisionnement énergétique seront difficiles à garantir ».
1 Organisation universitaire réunissant des experts de l’énergie
2 Utilities : sociétés de services publics opérant dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et de la propreté
3 Suite à des problèmes techniques, le réacteur de Kruemmel (près d’Hambourg) était arrêté depuis 2007
4 l’Argentine, le Brésil et l’Afrique du Sud…
5 Entreprise russe spécialisée dans la production, le traitement et le transport de gaz naturel
6 AIE : Agence Internationale de l’Energie
Si vous écrivez que l’Allemagne importe plus de 2000 MW d’électricité par jour, cela veut dire que le jour J, elle demande 2000 MW en plus que le jour J-1 et ainsi de suite. Au bout de 10 jours, c’est 20 000 MW. Il faut donc écrire 2000 MW.jour parce que vous parlez d’énergie et non pas de puissance.
Un rapport très orienté en provenance d’une société massivement impliquée qui se fait passer comme indépendante. Cette prévision reflète la myopie d’un pays sur-nucléarisé qui voit avec effroi sa technologie fétiche s’effondrer à l’image du cours en bourse d’Areva. On retrouve au second degré le vieil argument des pannes récurrentes qu’il faut craindre par dessus tout car nous sommes notoirement incapables d’éteindre la limière pour faire face aux pointes hivernales 2011 qui s’annoncent assez serrées, je le reconnais volontiers. Le EnR sont citées comme un objectif environnemental… Pas de perspective industrielle, pas de gestion de l’intermittence, rien , juste le nuke qui se casse la figure. J’espere que ce genre de prévision reprise par toute la presse va achever de déprimer un peuple beaucoup trop heureux, qui a beaucoup trop d’emplois, et une croissance économique bien trop forte.
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure (1964), agrégée de physique (1968) et Docteur es Sciences physique (1973), Colette Lewiner débute une carrière d’enseignante à l’Université de Paris puis rejoint en 1979 Electricité de France, d’abord à la Direction des Etudes et Recherches puis au Service des Combustibles chargé des achats de fioul, gaz, charbon et surtout de combustible nucléaire pour les centrales électriques. En 1989, elle crée la Direction du Développement et de la Stratégie Commerciale. Elle est à ce titre la première femme Directeur à EDF. En 1992, elle est nommée Président Directeur Général de SGN-Réseau Eurisys, un ensemble de sociétés d’ingénierie et de services à l’industrie (du Groupe Areva) , employant 9000 personnes dont près de la moitié d’ingénieurs et cadres. En 1998, elle rejoint Cap Gemini et crée le secteur global «Utilities» (électricité, gaz, eau, et services d’environnement) qu’elle dirige. En mai 2000, à la suite de la fusion de Cap Gemini et Ernst & Young , Colette Lewiner est nommée Global Vice-President en charge du secteur «Energy, Utilities and Chemicals ». En 2004, en plus des responsabilités précédentes, elle crée l’unité de Marketing Global pour le groupe Capgemini.
AT&T qui avait inventé le téléphone cellulaire au début des années 80 avait demandé aux consultants de Mc Kinsey de faire une étude prospective du marché pour savoir s’il fallait développer cette technologie et investir dans les infrastructures nécessaires (réseau d’antenne relais, etc…). Conclusion de Mc Kinsey : le téléphone portable ne sera jamais qu’un marché de niche, typiquement le marché des pdg des grandes corporations par exemple. Au vu des chiffres données par Mc Kinsey (à savoir un marché de 900 000 téléphones portables en 2000), AT&T a laché l’affaire… La suite c’est que le marché du portable aux USA en 2000 était de 109 millions de téléphones et que AT&T a passé ces 20 années à essayer de rattraper son retard à coup d’acquisitions ruineuses et qu’ils ont fini par se faire racheter par SBC communications juste pour récupérer leur nom… (vous pouvez vérifier sur google et wikipedia tout est authentique…)
On passera sur les attaques parallèles de certains intervenants qui ne veulent pas regarder les faits en face Pourtant ce rapport évoque des vérités évidentes : – L’arrêt du nucléaire en Allemagne a été unilatéral et est dangereux pour l’Europe en général – Les EnR ne vont pas réussir à combler le manque d’électricité nucléaire – Les importations de gaz vont continuer à augmenter ainsi que la construction de centrales au charbon : les émissions de GES vont augmenter – Le refus d’exploiter le gaz de schiste revient à se rendre plus dépendant de la Russie alors que le prix du gaz va certainement augmenter due à une consommation certainement plus importante encore Nous préférons des contre-vérités grossières plutôt que des vérités évidentes (Joseph Schumpeter)
L’Europe n’est pas la France… L’Allemagne à des besoins compris entre 40 et 80 GW pour une capacité installé fossile et fissile de 86 GW et une capacité renouvelable de 50 GW… Bref : strictement aucun risque de manquer de puissance pour garantir la stabilité du réseau, l’arrêt des autres réacteurs moins vétustes se faisant au fur et à mesure de l’augmentation de capacité… Pour tous les autres pays c’est la même chose, ils ont de quoi répondre à leur besoins… Le seul pays qui est embété par la décision allemande au final c’est la France qui avait pris l’habitude de dépendre de ses voisins pour écouler ses surproductions de nuit et de week-end et importer de l’électricité en hiver et qui ne va plus pouvoir le faire puisque le profil de production des voisins a changé… Fallait peut être penser avant de mettre en place un système électrique aussi dépendant de l’extérieur et de développer le chauffage électrique…
@Meminick : Tout ce que vous montrez, c’est que cette personne a travaillé longtemps dans le domaine de l’énergie (notamment pour EDF), et donc qu’elle est compétente pour aborder ces questions ! Contrairement aux « experts » du nucléaire venus d’Autriche que les anti-nucléaires aiment à citer… Par ailleurs, vous pouvez tenter de la discréditer autant que vous voulez : Est-ce que elle dit est faux ? La réponse est non. Elle ne fait que répeter ce que disent les professionnels de l’énergie depuis six mois ! @ chelya : « L’Allemagne à des besoins compris entre 40 et 80 GW pour une capacité installé fossile et fissile de 86 GW et une capacité renouvelable de 50 GW… » Pourquoi les anti-nucléaires ne citent jamais leurs sources quand ils mentionnent des chiffres ? C’est un élément de cette transparence que vous exigez pourtant des autres…
– Le refus d’exploiter le gaz de schiste revient à se rendre plus dépendant de la Russie alors que le prix du gaz va certainement augmenter due à une consommation certainement plus importante encore Si toi ça te branche , demande à Total de venir forer dans ton jardin. Les voisins seront ravis…
L’Allemagne importe plus certes mais ça ne signifie pas grand chose si ce n’est que l’électricité française est moins chère sur les lieux de consommation autrefois desservis par les centrales allemandes arrètées. Cela ne veut pas dire qu’on court à la panne et d’après chelya , ce n’est pas le cas. Messieurs-dames travailleurs du nucléaire, considérez que la diffusion d’un message de modération au jt les soirs de grand froid ne va pas plonger la France dans le chaos, par contre gardez bien à l’esprit que si une centrale s’étale pitoyablement n’importe où sur terre, votre business en sera sérieusement chamboulé les mois suivants. Science et vie fait un article sur la filière thorium ce mois ci et la filière française en prend pour son grade. On dirait que certaisn groupe de presse nationnaux ne sont pas en odeurs de sainteté chez les neutron-addicts. Ce que je me demande , c’est s’il faut acheter un groupe diésel pour cet hiver. EDF va-t-il nous couper la lumière pour mieux nous prouver qu’on est à leurs bottes et pas le contraire? Depuis mai dernier , les problèmes de pics de grand froid cet hiver étaient prévisibles. Nos énergéticiens ont eu le temps d’y pourvoir , y compris par des mesures d’effacement ciblé et campagnes nationnales d’incitation à modérer la consommation, coupures ciblées des éclairages publics etc… Ne nous faites pas croire que l’excellence française est complètement impuissante à gérer une lacune de 2 Gw cet hiver ou je hurle à la conspiration
demandez à une fourmi de réaliser une maison, elle fera une fourmillière demandez à une termite la même chose , elle vous proposera une termitière. d’ou l’intérêt de connaitre le parcours de ceux qui s’érigent en donneurs de leçon. Contrairement à ce que certains peuvent penser l’Autriche n’est pas un pays sous développé ou seule Heidy chante dans la montagne. C’est un pays doté d’une industrie puissante et reconnue et dont le triple A ne semble pas remis en cause qui de plus fournit un cadre de vie plutot agréable
Effectivement. Et que ce paserait t-il si un moment donné : – 15 janvier 2012: L’allemagne n’a plus du tout les capacités de vendre des kw et un pic d’élec de 19h sous la neige nous plonge dans un black-out total. –> Paralysie du pays L’allemagne et le Danemark ont appris à économiser l’énergie ils paient le courant bien plus cher que nous, ils seront s’adapter en cas de pénurie. De plus leur politique d’ENR les poussent à prodiure de l’énergie décentralisée et/ou autonome ce qui limite le black out total. Ils ne dépendent pas d’une source en particulier. De plus leur développement phénoménal du bois-énergie leur assurera au moins le chauffage… Nous en mettant tous les oeufs dans le même panier on fera une belle omelette!
@ Meminick « d’ou l’intérêt de connaitre le parcours de ceux qui s’érigent en donneurs de leçon. » Encore une fois : Est-ce que ce qu’elle dit est faux ? Non ! « Contrairement à ce que certains peuvent penser l’Autriche n’est pas un pays sous développé ou seule Heidy chante dans la montagne. » Mais je n’ai jamais dit ou pensé cela !!! C’est quoi ces accusations ?! Je disait juste que citer en expert sur une industrie une personne venant d’un pays n’ayant jamais possédé cette industrie et étant peu enclin à avoir travaillé dedans est un peu léger ! @ Pierrotb001 : « L’allemagne et le Danemark ont appris à économiser l’énergie ils paient le courant bien plus cher que nous, ils seront s’adapter en cas de pénurie. » Non, ils auront froid et seront dans le noir, tout comme nous. Un black out est un black out. Ceux qui s’en sortiront le mieux sont ceux qui disposent d’une cheminée, d’un poele et de bougies, tout comme chez nous. « De plus leur politique d’ENR les poussent à prodiure de l’énergie décentralisée et/ou autonome ce qui limite le black out total. » Je ne suis pas un spécialiste du sujet, mais cette affirmation me semble totalement fausse, pour plusieurs raisons : -Les ENR sont reliés au réseau basse et moyenne tension. Elles sont donc « invisibles », vues du RTE, qui gère le réseau français. Leur production varie avec le vent et le soleil, de manière totalement incontrôlée par les dispatching régionaux. Les ENR sont donc « subies » par les gestionnaires de réseau, qui ne voient pas leurs niveaux de production en live, qui ne peuvent absolument pas communiquer avec elles, et pas télécommander des variations de puissance comme c’est le cas pour les centrales classiques. Cela complique donc la gestion du début d’un incident ou d’un accident. -Lors d’un « black out », ou accident réseau généralisé, les perturbations sur le réseau déclenchent les protections de ces ENR. Ces moyens de productions cessent donc de produire du courant d’un coup, sans prévenir les gestionnaires de réseau et sans pouvoir être anticipés. Cela accentue cet effet d’ENR « subies » par le réseau, qui complique leur travail. -Les moyens de productions d’électricité renouvellable ne peuvent pas s’îloter. Lors d’un accident réseau particulièrement violent, les centrales classiques s’ilotent, c’est à dire qu’elles se déconnectent du réseau, et continue de fonctionner en autonomie, en produisant uniquement le courant qu’elles utilisent. Lors de la phase de résolution de l’accident, elles peuvent alors se reconnecter au réseau au moment opportun, sur ordre du dispatching. Les ENR, elles, ne peuvent pas s’iloter. Elles ne peuvent donc se remettre à produire de l’électricité qu’une fois qu’elles même sont réalimentées. Elles n’aident donc pas ou peu à la sortie de crise. -La phase de sortie de crise consiste à réalimenter l’Europe zone par zone, parfois par zones déconnectées les unes aux autres. A la fin de cette sortie de crise, il faut alors reconnecter toutes ces zones entre elles, en pilotant leur fréquence et leur phase de manière à parvenir au synchronisme. Les ENR n’étant encore une fois pas téléréglables par le réseau, contrairement aux centrales classiques, elles ne peuvent donc pas aider lors de cette phase non plus. -La sortie de crise demande de pouvoir fournir rapidement beaucoup de puissance (courant de démarrage de moteurs électriques, etc). Les ENR en sont incapables, les centrales nucléaires (entre autres) oui. 🙂 Bref, il ne faut pas prendre ses rêves pour des réalités. Le ENTSOE avait d’ailleurs émis une alerte à ce sujet :
.. Les seules données récentes disponibles sont celles de RTE pour les échanges d’électricité entre la France et l’Allemagne. Contrairement à ce que racontent de mauvaises langues, ou des gens incompétents comme ceux de cette société de conseils, les exportations d’électricité de la France vers l’Allemagne n’ont pas augmenté au cours des six derniers mois (après l’arrêt de 7-8 réacteurs nucléaires) par rapport à la même période de l’année précédente. Pour les mois d’avril à septembre 2010, la France a exporté 6.664 GWh vers l’Allemagne. Pour les mois d’avril à septembre 2011, la France a exporté 6.867 GWh vers l’Allemagne (3% de plus). Mais l’Allemagne a moins exporté vers la France : 6.080 GWh en 2010 et 2.447 GWh en 2011 (les mêmes six mois). Qui devrait se préoccuper le plus pour son chauffage cet hiver ?
.. L’Allemagne a décidé de sortir du nucléaire, de façon unilatérale, par la loi de janvier (ou février?) 2002 (deux mille deux). On ne peut pas dire que ses voisins n’ont pas été prévenus à temps. Le gouvernement conservateur voulait, l’an dernier, repousser de dix ans la sortie totale du nucléaire prévue pour 2022 (plan de 20 ans). Les circonstances l’ont obligé à revenir dans le droit chemin. ( La « France » avait décidé de façon unilatérale, et sans tenir compte de l’avis de ses citoyens, de se lancer dans le tout nucléaire. ) Au premier semestre 2011, l’électricité renouvelable a couvert 20,8 % de la consommation électrique allemande (57,3 TWh) contre 18,3 % pour la même période de 2010 (50,4 TWh).
Bien M le professeur! A ceci près que: – combien y a t’il de cogénérations en France? Une 20 aine. En allemagne x10000 ou 50000. – quelle est la part de bois-énergie en Allemagne. Peut etre 2x plus. A vérifier cependant. – Dans un pays où l’on paie l’énergie cher (son vrai prix) est-ce que cela nous conduit à être naturellement plus attentif? La réponse est OUI. Prouvez moi le contraire. Qui se sort vainqueur du black out?
Si je comprends bien ce que disent ici les uns et les autres. Les allemands sortent du nucléaire sans nous le demander et nous mettent dans l’embarras car notre modèle énergétique ne nous permet pas de passer l’hiver dans acheter de l’électricité aux allemands qui risquent de ne pas nous en vendre cette année ? C’est cela ? Si cela est vrai, je suis attéré et même scandalisé de voir à quel point nos politiques sont des incapables et que notre modèle énergétique est inadapté ! Mais si et seulement si, ce qui est dit dans l’article (et dans d’autres aussi) est vrai. La question est donc de savoir qui a raison dans toutes ces explications plus ou moins partisanes. Moi ce que j’ai compris c’est que l’on se déchire pour savoir quelle est la meilleure source d’énergie alors que l’on devrait plutot commencer par se demander comment ne pas (ou plus exactement « moins ») en consommer, non ? Cela permettrait peut être d’optimiser notre ressource ? Dites moi si je suis à coté de la plaque…. Mais les avis semblent quand même tous aller dans le même sens : il faut moins consommer. C’est un bon point, non ? Ensuite de savoir si l’arrêt des centrales nucléaires allemandes et leur remplacement par des centrales thermique charbon ou gaz vont impacter lourdement et durablement la planète… Indiscutablement OUI. Mais moins que les transports ou l’industrie voire les pets des moutons néo-zélandais…
Juste une remarque complémentaire sur ce que dit Mme LEWINER dans l’article de TERRAECO : » Dans un réseau interconnecté comme le réseau européen, on a pas besoin d’avoir une autosuffisance ». La logique qui consiste à importer et exporter à certaines périodes est bonne. Le problème c’est que l’Allemagne a pris une décision sans aucon contact diplomatique, comme si elle était seule au monde « . La question que je me posais donc était la suvante : Depuis le temps que l’on nous dit que le nucléaire a permis à la France d’avoir une « indépendance énergétique ». Ne s’agit-il pas là de l’aveu que ce n’était pas vrai ? Et que l’on nous aurait sciemment menti pour nous faire avaler des réacteurs Westhingouse ? Nota : tout comme on nous a menti (semblerait-il) sur le développement de filières et d’emplois dans le photovoltaïque et l’éolien onshore. Et quant aux éoliennes offshore et les hydroliennes, faudra attendre encore un peu, non ?
@ Pierrotb001 : Quel rapport entre la cogénération, le bois-énergie et un black out ? En quoi la cogénération leur apporte un avantage lors de ce type d’accident ? « quelle est la part de bois-énergie en Allemagne. Peut etre 2x plus. A vérifier cependant. » Ca c’est pas sûr du tout : l’Allemagne est un pays nettement plus urbain que la France, et leur densité de population est beaucoup plus élevée : un tiers de population en plus pour en gros moitié moins de territoire. « Dans un pays où l’on paie l’énergie cher (son vrai prix) est-ce que cela nous conduit à être naturellement plus attentif? » Cela conduit à être économe, très certainement ! Mais être économe ne vous sauve pas d’un black out : vous pouvez consommer aussi peu d’électricité que vous voulez, mais quand le réseau s’effondre votre lumière s’éteind et votre chaudière aussi (me semble t’il). De même, ce n’est pas parce que leur électricité est plus chère que leurs gestionnaires de réseau ont des pouvoirs magiques leur permettant d’éviter les effondrements de tension ! « Qui se sort vainqueur du black out? » Personne : ils en souffriront tout autant que nous et tout autant que le reste de l’Europe. @ Raoul-78 : Ce n’est pas tout à fait ça. En hiver la consommation augmente, mais le nombre de centrale n’augmente pas. Néanmoins les capacités de production françaises sont suffisantes (par exemple l’hiver dernier, lorsque les 58 tranches nucléaires étaient connectées au réseau la France exportait). C’est donc la marge de sécurité qui diminue en hiver, et il suffit que dans un pays quelques tranches déclenchent (pour des raisons techniques) pour qu’il se retrouve obligé d’importer de l’électricité de ses voisins. Si ses voisins ne peuvent plus exporter, alors oui c’est problématique. Mais ce problème existe pour tout le monde.
Sur l’indépendance énergétique, il est dit que le nucléaire permet une meilleure indépendance énergétique (pas totale) car il remplace des importations de gaz et de pétrôle pour des montants importants (qui nous rendent dépendants géopolitiquement de la Russie et du moyen-orient, et qui déteriorent fortement la balance commerciale) par des importations d’uranium pour des montants beaucoup plus faibles et dont nous maitrisons bien mieux la production (nous possédons et exploitons des mines, les états sur lesquels ces mines se trouvent sont soit amis, soit dépendants de nous).
Le discours habituel des mauvaises langues, c’est qu’avec la sortie du nucléaire l’Allemagne va importer massivement de l’électricité nucléaire française. On voit bien qu’il n’en est rien puisque l’Allemagne n’importe pas plus (ah si, 3%) d’électricité de France cette année que pour la même période en 2010. Elle exporte moins, mais le problème est en France, laquelle a été prévenue dès 2002.
Vous avez raison. Enerzine publiait dernièrement un article indiquant que ces importations d’électricité étaient telles qu’elles se ressentaient sur le PIB de l’Allemagne : Mais bon, ce doit sans doute n’être le propos que de dangereux propagandistes pro-nucléaire.
Pour ce que j’en sais, les français ne sont pas perdants dans l’histoire : les points de PIB investis par l’Allemagne dans l’import d’électricité viennent abonder le PIB de leurs voisins non? Au final, c’est une excellente affaire pour les français et s’il faut passer quelques pics hivernaux en se serrant la ceinture, c’est un effort bien minime qui aura pour conséquence heureuse l’apprentissage de l’économie d’électricité déjà largement testé en Bretagne ou en PACA. Bref, si je résume, je ne vois que des bonnes choses dans tout cela. Mais alors pourquoi tant de pessimisme dans l’article ? C’est vrai que le voisin germain a fait sa petite cuisine en lousedé sans même demander la permission (qu’on lui aurait refusé de toute façons) Pire : il a annoncé sa sortie du nuke à la minute où Areva était introduit en bourse comme une valeur normale. Un hasard ? Certainement pas ! Il y a des non-dits qui pèsent lourd dans cette histoire et il me semble que le modèle français ne fait pas l’unanimité. En attendant , cet hiver , il faudra trouver une solution plus efficace que de demander aux copains de cap gemini d’inonder la presse avec des études partisanes car ça n’aide pas non plus en cas de blackout A quoi bon alors ? le rapport nuke/EnR est chaque année un peu plus favorable à ces dernières. Mais cela non plus , pour cet hiver, ça n’aidera pas.
tout cela ne mène à rien puisque on ne fabriquera pas une centrale de plus pour compenser le besoin temporaire allemand. En termes de chiffre d’affaire pour la filière française , c’est zéro Alors pourquoi ? l’opinion ? servir au bons citoyens une soupe d’arguments qui laisse entendre que les français avaient raison et les allemands tort ??? C’est aussi bète que ça ? Ce que j’aimerais entendre, c’est un responsable moins partisan qui donne quelques directives aux collectivité sur l’attitude à tenir en cas de blackout imminent. Par exemple lorsque le producteur est aux limites, il informe tous les maires de France en leur demandant de couper une partie des équipements publics de 19h à 21h. En même temps , les télévisions s’engagent à relayer des flashs d’information urgente demandant au gens de couper leurs équipements non-indispensables (notament ballons d’eau chaude) voire quelques frigos ou ordinateurs en veille… Mais non rien de tout cela , l’énergéticien se plaint alors qu’il va vendre à prix d’or ses mwh à la 3eme économie mondiale et qu’il ne sait pas jouer sur la consommation autrement qu’en lançant des moyens de pointe hors de prix… Un prodige d’inaction, d’inutilité, de plainte sans objet et de faux problèmes pour influencer laménagère que les allemands sont méchants car ils ne veulent plus nous acheter notre mox…
@Wilfried et Lion Les exportations vers la Belgique sont a +123% depuis le premier janvier. Nos importations de Suisse ont diminué de 53% (exportations +8%, mais les lignes sont sans doute saturées la nuit) Faut pas chercher plus loin, notre ellectricité arrive en Allemagne via la Belgique et la Suisse. @Lionel « En termes de chiffre d’affaire pour la filière française , c’est zéro » Non, les prix augmentent si le volume ne bouge pas.
L’autosuffisance est la solution. Il faut isoler les habitations et les batiments de travail, quelle perte d’énergie en France. À quand l’incitation pour l’isolation? Des coupures de courants(entre 2 à 3h) la nuit quand les gens dorment est une solution utilisée au Québec quand la température descend entre-30 à -40C. Pour rétablir la donnée en CO2 on demande de moins conduire en voiture mais d’utiliser les transports en commun. Quand il fait -30 ou -40 les usines ont des heures de puissance électrique en alternance. Nous baissons la température intérieure des maisons et des batiments pour réduire la différence de température et nous nous habillons mieux. Le corps s’adapte au froid donc on a moins besoin de chauffer. Le Québec n’a pas de nucléaire, ni de gaz de schiste, refusé massivement par la population vu les dégats sanitaires et écologiques aux USA et pourtant les gouvernements essaient chaque année de nous faire peur, nous résistons. Peut-on vivre sans nucléaire et sans gaz de schistes la preuve que oui. Nous avons l’hydro, l’éolien, compensons en Hiver avec le gaz naturel du Manitoba en attendant d’être autosuffisant avec ENR notamment avec l’éolien. Nous ne profitons pas du pétrole de l’Alberta qui le vend exclusivement aux USA. Très peu de personnes chauffent au fuel. Le bois est de plus en plus réglementé et interdit en ville, pour l’émission du CO2. Une ou 2 journée sont tolérées dans la semaine et des interdictions sont données par quartiers, bref un mode de vie que les habitants font d’une façon communautaire.
Au sujet de l’Allemagne, voir Si le lien ne marche pas, c’est : … loi—lallemagne-abandonne-definitivement-latome …
Si le lien donné par Wilfried ne fonctionne pas prenez celui-là :
On a vite fait de se fourvoyer dans les grandes tendances et le perpectives en 2011 n’ont pas grand chose à voir avec celles de 2001 @ Nicias : je ne dis pas que la filière électrique française ne bénéficie pas de la lacune de production allemande puisque elle en bénéficie énormément. Le chiffre d’affaire de ces Gw manquants est énorme et a de quoi réjouir l’électricien français. Par contre, je n’imagine pas que la france fabrique ou exporte une ou plusieurs centrales suite au déficit allemand car tout le monde a bien compris qu’il n’est que temporaire. En résumé : la fermeture des centrales nucléaires allemandes est une très bonne affaire pour les vendeurs d’électricité mais pas pour les vendeurs de centrales. Le lapsus n’a d’ailleurs aucun sens sauf en France puisque les opérateurs et les fabricants sont généralement des entités indépendantes qui ne sont pas la propriété de l’état dans les pays « normaux » A propos de l’article ———————- Comme souvent , je trouve le travail de Cap Gemini très baclé et très peureux, chaque phrase et chaque mot reflète son incroyable conformisme et son clientélisme. Pour faire simple, CG lèche les bottes de son patron Il faut dire que cette SSII est l’une des plus chères de la Défense et que son personnel est présent dans toutes les sociétées privatisées dont le management est resté étatique (j’en parle par expérience) Je vais donc me fendre du 1er compliment que je ferai à M Besson de ma vie : Installer une commission est bien plus rationnel que de publier un rapport lèche bottes chaque année. Ladite commission, même si elle part d’un chiffrage complètement absurde, peut au moins comptabiliser les avancées de chaque filière et la traduire dans un comparatif. Il suffira dés lors d’ignorer les valeurs absolues qui sont complètement bidon, pour jne retenir que la progression qui risque au moins d’être un peu fiable une fois corrigée de la spécificité française. D’une façon générale. Aucune des comptabilités qu’on peut lire dans la presse, les éditoriaux d’énerzine ou les réactions de ses lecteurs n’est fiable. J’en veux pour preuve les incroyables disparités dans l’estimation du montant investi mondialement dans l’éolien en 2010. Même les sources qui ont les moyens de s’offrir de l’investigation se contredisent ou oublient des détails dont l’influence sur le total excède 500% !! Décidément , pour suivre ce marché correctement , il est plus que jamais indispensable d’en connaitre les coulisses et de suivre l’actu au jour le jour.. Les études sérieuses sur les perspectives de l’énergie sont réservées aux investisseurs fortunés (> au million d’euros) et la presse n’en fait pas état. On ne peut alors qu’observer les investisseurs dans leurs achats pour deviner leur état d’esprit après qu’ils aient pris connaissance de l’information payante Donc une partie très importante de la perspective énergétique se trouve dans les cours des différentes industries. Comme l’industie française évolue plus au gré des politiques d’état que de ses perspectives réelles (Areva a été introduit en bourse contre son gré à l’exigeance de l’investisseur koweitien) les cours français ne sont pas très intéressants. De même que le discours très orienté de ceux qui prétendent le comprendre. Les grandes tendances sont donc à décrypter dans un portefeuille d’une 20aine de companies étrangères dont la comptabilité est surveillée par des organismes contraignants et indépendant comme la SEC aux états unis. Pour le reste , les chiffres annoncés ici refètent largement la sensibilité de ceux qui les avancent concernant les thèmes : pro ou anti-nuke. réchauffement climatique. Indépendance vis à vis de certaines régions plus ou moins bien perçues telles que le monde arabe, la chine, les usa, la russie…… bref, à moins de connaitre parfaitement l’opinion de l’interlocuteur , on ne peut pas apporter de crédit à ces chiffres Voyons donc ce que donnera la commission et gradons un oeil sur toutes ces sources…
Vos arguments ne tiennent pas: 1- La « surcapacité nucléaire française » est bien plus ancienne (15 ans au moins) que le boom de l’éolien allemand, donc votre conclusion ne tient pas. 2- Depuis 2006 (une des dernières années où le solde export français était très positif, le parc français et notre consommation n’ont pas varié de plus de 15%. Notre pointe absolue estvers 96GW et la puissance totale du parc français est de 125GW: pas de souci réel sur la pointe. 2- Vous semblez ignorer pourquoi la France importe du courant depuis l’Allemagne « depuis peu d’années »? Ce n’est pas par manque de centrales mais parce qu’en cas de grand vent sur l’Europe, la puissance éolienne se négocie à des prix très bas et les acheteurs (France, Hollande,..) profitent temporairement d’un prix quasi-nul alors que le vendeur (E.ON, etc) obligé de l’acheter à 90€/MWh de par la loi, le vend pour rien. Alors les acheteurs économisent leur gaz de CCG et l’eau des barrages tout en faisant une excellente affaire puisque ces deux types de centrales démarrent dans les 10 minutes sur ordre. Vous voyez que les choses ne sont jamais simples, in fine c’est le citoyen allemand qui paye.
@lion Objectivement , la filière nucléaire vit des temps difficiles. Ce rapport dit en substance : tout va mal puisque le nucléaire va mal. Il ne propose ni solution, ni alternative. Même pas de plan d’urgence pour faire face à une panne géante. Il ne propose absolument rien, il dit juste que le malade est au plus mal. Ce à quoi je préfère dire qu’il y a un avis de tempète sur l’approvisionnement et qu’il faudra peut être adopter des comportements de crise lors des pics de grand froid. Condamner une pièce pour économiser du chauffage est possible pendant une durée limitée, dormir sur le canapé du salon, limiter l’éclairage et faire preuve d’astuce pour éteindre un maximum d’appareils avant que l’opérateur de réseau soint obligé de le faire pour une région entière.. Ce point de vue reflète une dépendance au nucléaire et au style de vie si radicale qu’on envisage même pas de faire face à une catastrophe pourtant annoncée de longue date.. Un rapport qui démontre l’impuissance, la fatalité, l’absence d’alternative est effectivement très loin de la réalité des consommateurs l’électricité, il démontre effectivement que l’appareil politique nucléaro-industriel français est déjà en panne gravissime, ne prend plus de décision autrement que dans l’extrème urgence et ne dirige plus rien depuis longtemps. Une faillite d’idées précède généralement une faillite tout court….
« d’après ce que vous dites, j’aboutis à la conclusion contraire à la vôtre » Oui normal, puisque j’ai bien dit le contraire: « notre ellectricité arrive en Allemagne via la Belgique et la Suisse »
Relativisons tout de même…. Les importations (ou les exportations) d’électricité d’un pays à l’autre sont sauf incident le résultat d’un ensemble de transactions visant à minimiser les coûts d’approvisionnement des acteurs. Si a un instant donné il revient moins cher d’acheter chez son voisin que de produire soit même, et bien on importe. Quelques milliers de MW nucléaire en moins en Allemagne font bien sûr augmenter le prix de gros en Allemagne (et en Europe) , et donc l’Allemagne va selon les cas plus importer ou moins exporter (en bilan net import/export). L’Italie par exemple est un importateur massif alors qu’elle a largement les capacités nécessaires pour produire son electricité. Pareil pour l’Espagne, largement excedentaire en capacité mais dont les chiffres d’imports ou export sont limités par une capacité d’interconnexion limitée, ce qui devrait évoluer en 2014. Bref la soudaineté de la décision allemande amène un certain nombre de perturbations car elle entraine chez les acteurs (notamment les « gros »allemands)la necessité de remodeler leur portefeuille d’approvisionnement, mais il y a des solutions possibles avec des réequilibrages de flux, au prix bien sûr d’une augmentation générale des prix et accessoirement d’une augmentation des émissions de CO2. Tout celà n’empéchant bien sûr pas une attitude citoyenne de modération de la consommation, notamment pendant les pics, mais ç’est vrai dans tous les cas. Alors certe la décision allemande ne va pas dans le bon sens du point de vue de la sécurité d’approvisionnement au moins à court terme, car comme le signale Rouget il y a beaucoup de centrales charbon ou gaz en cours de construction en Allemagne qui vont être mises en service dans les prochaines années, mais le pire n’est pas certain…
Je ne pense pas, les volumes signalés par RTE sont bien des volumes « commerciaux », la façon dont ça transite est une autre question. Après, qu’un acheteur Belge ou Suisse achète en France pour ensuite revendre en Allemagne, ça arrive certainement ( encore qu’il n’y a pas à ma connaissance d’interco Belgique-Allemagne, c’est encore un peu plus compliqué), mais ça se voit dans les échanges commerciaux entre ces pays, pas au travers des échanges France -Allemagne dont RTE fait état.
Bonjour a tous je voudrai revenir su l expérience de l e-cat du 28 octobre menée par Andrea Rossi. Il s agit d une expérience apparentée a une réaction nucléaire a faible energie qui génère plus d energie qu elle n en consomme. Rossi a sans doute un passe delicat dans le recyclage des déchets, mais ça n en faisait pas un escroc pour autant. Son invention a ete validée par le client US devant plusieurs scientifiques indépendants Les chiffres sont peut etre trop impressionnants pour paraitre véridiques : un facteur de 40 a ete atteint ! 66 kwh d electricite en input et 2600 kwh de chaleur obtenue en mode auto alimente en 5heures soit pres de 500 kw de puissance dans un container de 20 pieds ! Ça vaut la peine d en parler ? Enerzine ne dites pas que vous etes a la botte des lobbys énergétiques, vous pouvez etre perplexes mais les gens ont le droit d etre informes de cette nouvelle et de débattre sur le sujet. C est sur qu une nouvelle fois une telle nouvelle est apporteur d espoir pour la majorite d entre nous et de cauchemars pour une poignée d industriels y compris française ! Je fais partie de la premiere catégorie et je voudrai partager cet espoir, faut il nous meme faire un article ?
@bigBlue Je n’ai pas d’opinion personnelle sur la fusion froide. Juste que l’expérience n’avait jamais pu être reproduite. Si ce que vous dites est vrai, aucun lobbie au monde ne pourra le passer sous silence. D’ailleurs les secrets ne sont plus ce qu’ils étaient depuis l’internet. Maintenant en admettant que cette machine ait vraiment les résultats que vous dîtes, le pays qui prendrait des brevets dessus ferait une bonne affaire. Cela dit , il ne suffit pas de copicoller dans les forums un message qui s’exclame « ça marche! » Il y a des modalités, l’évaluation des risques, et in fine le prix.. Cela dit une telle nouvelle ne pourrait pas rester secrète longtemps à notre époque sauf si …. c’est un hoax, une légende, un calurar, une supercherie, une combine bidon, un trucage, une falsification , rayer les mentions inutiles ou envoyez un lien !
Après la fusion froide.. la douche froide ! Que va-t-on faire de nos 125000 employés du nucléaire ? -20111102] Quelle démocratie va bien vouloir nous acheter notre technologie maintenant que tous les pays d’Europe veulent des energies « propres », « pas chères » et « à la demande » (c’est donc pas gagné mais il ne le savent manifestement pas…). Par ailleurs, j’ai une petite question basique : comment font les pays européens qui n’ont pas plus de 25 % de nucléaire ? (Pays-Bas, Espagne, Royaume-uni et maintenant Allemagne). Ils n’ont pas l’air plus malheureux et leur économie plus moribonde (sauf peut être l’Espagne qui fait pire que nous ?). C’est à eux qu’on va acheter de l’électricité à Noel avant le grand black-out du « pic de 19h00 » ???!!!!….
Pour parler savamment du black-out il va falloir attendre le 1er décembre 2001 que l’ENSTO-E diffuse son fameux document « Winter outlook report » : RTE va-t-il sortir son analyse saisonnière plus tôt. Donc pas de black-out prévu avant le 1er décembre !
j essaie juste d avoir vos opinions mais le refus en bloc ne me parait pas constructif
Félicitation pour le lien OilPrice.com qui manquait à mes favoris. Ok, le procédé E-cat remet le doute au goût du jour alors qu’on était resté sur un échec. Je ne ferai pas de blocage particulier , si l’expérience est reproductible, le scoop est vraiment majeur ! wait and see..
Je disais que RTE sortirait peut-être son analyse saisonnière avant l’ENTSO-E. C’est fait aujourd’hui :
sincèrement, la fraude n’est plus crédible. il y a trop de gens dans le coup. ca marche au niveau scientifique (les outils de calorimétrie moderne on permis de valider les expériences critiqués de F&P &al… chaleur anormel de 20W typ). il y a des annonces commerciale, et une guerre du premier a mettre sur le marché. l’E-Cat est en train de se faire doubler par Defkalion GT qui prétend avoir une autre techno (un autre catalyseur, facteur clé pour activer al réaction « inexpliquée mais réelle ») et qui surtout semble avoir plus de compétence industrielle. l’E-cat fonctionne au niveau scientifique, mais a des problèmes de stabilité, probablement parce que Rossi est moins pro que DGT. je me demande si le coup de frein de la chine, de l’italie, sur le nucléaire n’est pas lié a un « wait and see »… les élites occidentales manipulées par la presse refusent d’accepter les faits (comme sur d’autres sujets tout aussi clés), mais les chinois très discrètement montrent qu’ils observent et anticipent… les italiens eux, sopnt peut être plus au courrant que les autres européens. faites des recherches, vous même, et vous verrez. si vous ne cherchez pas vous même, ne comptez pas sur les incompétents qui nous gavent de fausses certitudes pour vous avertir avant que ca crêve les yeux. ca fait 15 ans qu’il est évident que les LENR sont un domaine intéressant comme la supraconductivité à haute température… là aussi on n’y comprend rien, mais aucune loi de la nature ne s’y oppose (contrairement aux neutrinos d’OPERA). ah oui, histoire qu’on me prenent pas pour un clown… je crois pas aux complots (9/11, moteur a eau,…), ni aux mouvement perpétuel l’antigravité (sauf celle évoquée par la cosmologie via l’énergie négative, mais bof). c’est même plutot le contraire, mais là la manipulation n’est clairement pas du coté qu’on dit. je en crois même pas que l’E-cat va être caché par les militaires US ou les pétroliers… je crois juste : que les méga-corp et l’élite actuelle(pétroliers, financiers) vont chercher un moyen pour se réserver les bénéfice de l’e-cat … les brevets ne marcheront pas, le nickel n’est pas une contrainte minière (300T nécéssaire pour la planette, 0.02% de la production)…il vont donc essayer de faire interdire l’usage par les particulier pour les réserver aux grosse unités, d’en augmente le cout par régulation délirante, comme cela a été fait pour le bio-diesel, qui aurait pu (comme l’e-car) être une production amateur locale par les agriculteur sous forme d’huile pressée-filtrée, en imposant le di-esther réservé aux pétro-chimistes et trop cher. et c’est là que nos chers écologiste malthusiens vont entrer en scène et servir de caution morale à cette privatisation. en effet cette énergie est un danger mortel pour leur idéologie de repentance et d’apocalypse… plus besoin de quotas carbone, de restrictions. les pays pauvres pourraient se développer sans qu’on puisse les critiquer. on pourrait lutter contre les aléas climatiques à coup de désalinisation, climatisation, chauffage, pompage, construction, enrichissement, développement, dépollution, … l’horreur quoi pour un malthusien. on va inventer un danger bidon, une peu, comme cela est déjà bien maitrisé par les désinformateurs professionels inattaquable. les énergéticien, comme c’est déjà le cas, vont financer via des dons, les campagne bien rodée de peur et d’alarme… et hop, ce sera privatisé dans les mains des cartels. je vois les peurs suivantes utilisées : – les nano poudre sont trop dagenreuse pour les gens normaux, et on va soigneusemnt dire que mêm si le rechargement est fait par des pro c’est pas assez… – la radioactivité est un danger.. vu que les gamma produit sont péniblement au dessu du bruit ambiant, il faudra inventer un principe de précaution délirant… et puis le « on sait jamais »… évidemment on utilisera la LLSS bien connue pour être fausse, mais inattaquable malgré tout. – le risque d’explosion de vapeur – le principe de précaution générique (on sais pas tout, donc c’est mal) et le peuple dira Amen. mais j’espère que les pays pauvres diront fuck (avec la peur et avec les cartels), comme les indiens l’on fait avec les OGM de cotons (en faisant sauter par croisement le DRM protégeant ces OGM).
le démantellement est un job où la france est douée, sérieuse… nb: jusqu’a l’E-cat je défendais le nucléaire, mais si/comme l’E-cat fonctionne, ca n’a plus d’intérêt, tout comme le Photovoltaique et l’éolien…