L’électricien français EDF a été condamné à payer une amende de 1.500.000 euros au trésor public et à verser 500.000 euros à Greenpeace au titre du préjudice moral, l’impliquant dans une affaire d’espionnage durant l’année 2006.
En effet, craignant une action révélant la vulnérabilité de l’EPR de Flamanville, certains dirigeants d’EDF avaient fait espionner les ordinateurs de Greenpeace et de Yannick Jadot, actuellement Député européen Europe Ecologie Les Verts.
« En condamnant EDF à verser des dommages et intérêts et en sanctionnant des personnes physiques et morales, la justice française envoie un signal fort à l’industrie nucléaire : personne n’est au-dessus des lois », a commenté Adélaïde Colin, directrice de la communication de Greenpeace France.
En plus de la personne morale EDF, tous ceux qui étaient mis en examens ont été reconnus coupables et condamnés :
– L’informaticien de Kargus : deux ans de prison dont dix-huit mois avec sursis et 4000 euros d’amende
– Le patron de Kargus : trois ans de prison dont deux ans avec sursis et 4000 euros d’amende
– Le numéro 2 de la sécurité nucléaire d’EDF en 2006 : trois ans de prison dont trente mois avec sursis
– Le responsable de la sécurité nucléaire d’EDF en 2006 : trois ans de prison dont deux ans avec sursis et 10 000 euros d’amende
« Ces condamnations d’anciens membres de la DGSE, de la police, de la marine nationale, pour des faits d’espionnage font la preuve que le nucléaire et la démocratie ne sont pas compatibles, a ajouté Adélaïde Colin. Les personnes responsables de ces pratiques illégales sont toutes issues du sérail étatique, à l’exception d’Alain Quiros. En les condamnant, la justice met fin à un système mafieux où d’anciens hauts fonctionnaires se croyaient tout permis. »
Depuis le début de la catastrophe de Fukushima, le 11 mars dernier, l’énergie nucléaire est de plus en plus contestée dans le monde. Certains de nos voisins européens comme l’Italie, l’Allemagne, la Suisse et la Belgique ont décidé de s’en passer.
« La catastrophe japonaise a déjà mis en frein à un grand nombre de projets d’EDF et Areva à travers le monde. Cet été, EDF a annoncé un nouveau délai pour l’EPR de Flamanville. Ce chantier affiche maintenant 4 ans de retard et coûtera 6 milliards d’euros, soit deux fois plus cher que prévu. Et aujourd’hui vient s’ajouter cette condamnation pour espionnage. Cela commence à faire beaucoup pour une industrie qui cherche à tout prix à perdurer et à s’exporter. Qui peut maintenant faire confiance à ces gens-là ? », a conclu Adélaïde Colin.
EDF condamné pour intrusion informatique dans les dossiers de GREENPEACE. A quelles peines a été condamné GREENPEACE pour ses nombreuses intrusions physiques dans les installations d’EDF ?
Ce sujet a fait l’objet de la première page du quotidien METRO à Londres Vendredi 11 novembre. Rechercher dans google : Energy giant EDF fined £1.3million for spying on Greenpeace – Metro
Tout à fait d’accord avec vous. Les organisations terroristes vertes peuvent prospérer tranquillement en France. je remarque cependant que l’Etat encaisse 1,5 Million d’euro dans cette affaire. « Terroriste » ? Si on voulait la preuve de l’endoctrinement et du manque de mesure de certains on l’a ici… Si mettre une banderole sur une tour de refroidissement c’est du terrorisme, ça doit s’appeller comment envoyer des agents secrets commettre un attentat à la bombe sur un bateau en tuant une personne pour protéger les intérêts du nucléaire ?
Pro-nucléaire pour venir défendre l’indéfendable 🙂 Donc chers Lion ou Teredral, EDF et AREVA pour qui vous travaillez ou avez travaillé ont le droit de payer des barbouzes pour espionner les inconscients qui osent douter de la parole officielle. Encore un bel exemple de la démocratie qui anime le lobby nucléaire. Si l’EPR est si sur que cela, de quoi ont-ils peur? Un problème de dimensionement à un crash d’avion?
Du coup il ne reste plus que 59 998,5 millions à trouver pour couvrir la réduction à 50% du nucléaire dans le mix français ! 😉 @renewable : Les grands patrons n’agissent pas forcément dans l’intérêt général ou dans l’intérêt de la France… quand ils sentent le vent tourner, ils peuvent être amenés à retourner leur veste pour servir leur propre intérêt… ce sont des humains, et pas forcément les plus honnêtes d’ailleurs, sinon ils ne seraient pas là. Et ça doit être à peu près la même chose avec les responsables de l’autre coté (coté greenpeace, EELV & co.) au détail près que les enjeux sont plus politiques qu’économiques… Bref, ça serait illusoire de croire que l’espionnage n’est pas mutuel et que tous les coup ne sont pas permis de chaque coté entre deux sphères si radicalement opposées.
« un échec commercial et économique. » Ah bon ??? Quatre en construction dans le monde, huit en projet en Grande-bretagne, deux appels d’offres à venir en Finlande, un en projet en France, et tout cela alors que le premier n’est pas encore terminé : mon dieu quel échec !
pas mal @maxxxx pour justifier un échec commercial et économique. Marrant plutôt que d’oser avour un début d’échec dans un projet nucléaire, il faut toujours trouver d’autres justifications : les méchants écolos (superphenix), et maintenant les sales patrons inféodés aux politiques (EPR) Mais jamais, au grand jamais la moindre remise en question d’un projet nucléaire, ce serait une faille dans le dogme et cela n’est pas envisageable.
Mon commentaire initial passe enfin : De mon strict point de vue personnel, il est certain que le fait qu’EDF se livre à ce genre de pratiques est extrèmement répréhensible (et condamné). La surveillance de ces groupes d’activistes est une prérogative régalienne et une entreprise privée n’a à mon avis pas à s’en méler. Il est par ailleurs certain que Greenpeace est assez mal placée pour donner des leçons, dans la mesure où dans le genre actions illégales ils sont très forts : Intrusions et blocages sur sites protégés, publication de documents classés confidentiel-défense, publication des trajets de combustible, qui sont eux aussi confidentiels…
Plutôt d’accord avec vous, mais tout de même, si le nucléaire était transparent et démocratique, il n’y aurait pas besoin de recourir à des moyens plutôt limites.. Et Greepeace est confronté aux même problèmes avec les industriels du fossile!
« Plutôt d’accord avec vous, mais tout de même, si le nucléaire était transparent et démocratique, il n’y aurait pas besoin de recourir à des moyens plutôt limites.. » Nous sommes contrôlé ultra régulièrement par une autorité indépendante à tous les stades (conception, construction, exploitation, démantellement), elle vient nous faire des visites impromptues, nous lui transmettons des informations, nous lui déclarons nos incidents, elle vérifie que nous lui déclarons bien tout, etc etc etc. A ceci s’ajoute l’action de nos puissants syndicats, de l’inspection du travail (qui est rattachée à l’ASN et dont le nombre d’inspecteurs est quatre fois plus important par salarié que pour le reste du monde du travail), des CLI, des anti-nucléaires etc etc etc. Les articles dans les journaux sur des incidents en centrales ou sur des chantiers ne sont qu’une partie infime de la communication permanente que nous avons avec les autorités de sûreté, les préfectures et les commissions locales d’information. Bref la non transparence du nucléaire est un mythe inventé par des gens qui ne connaissent rien à cette industrie.
Alors expliquez-moi pourquoi on a appris 10ans plus tard la fusion débutée du coeur d’un réacteur de St laurent des Hommes? c’était pour la transparence?
Alors la com officielle pour St laurent des Hommes, elle vient?? J’ai hâte de savoir comment c’est transformé en réussite et en image pieuse de la toute transparence du nucléaire français! Allez-y, épatez moi!
Tout le monde connaît Stéphane Lhomme mais St Laurent des Hommes…
« Alors expliquez-moi pourquoi on a appris 10ans plus tard la fusion débutée du coeur d’un réacteur de St laurent des Eaux? » En effet, je sais pas lequel de tout ces anti-nucléaires incompétents vous a parlé de Saint Laurent des Hommes… Pour Saint Laurent des Eaux, il y a eu en effet deux fusions partielles des réacteurs UNGG (la technologie de réacteurs ayant précédé nos REP actuels), l’une en 1969 et l’autre en 1980. Ces fusions partielles n’ont pas pratiquement pas provoquées de rejets radioactives vers l’environnement. Comme d’habitude avec les anti-nucléaires, ils ne peuvent évidemment pas appuyer leur accusation de non-transparence aujourd’hui, ils vous ressortent donc deux évènements datant de la guerre froide ! Entre temps la filière a eu le temps de profondément évoluer (création de l’ASN, loi TSN, etc) mais c’est pas grave, c’est juste pour la manipulation. J’adore.
Du progrès : vous commencez à vaguement reconnaitre qu’il y a déjà eu quelques problèmes de transparence. Attention à ne pas aller trop loin, vous pourriez devenir suspect d’anti-nucléarisme primaire! prenez garde! Sur la sureté je vous l’accorde complètement, en France nous avons fait beaucoup de pogrès, ce qui n’est pas du tout le cas dans beaucoup de pays, Japon en tête. Pour aujourd’hui nous avons tout de même quelques problèmes de transparence : Pouvez-vous me dire de combien de milliards d’euros la filière nucléaire a-t-elle bénéficié d’avantages, de subvention de recherche et d’aides variées (prêts garantis, assurances prises en charge par la collectivité, sécurité (et non sureté) assurée par la force publique, etc)? il y a un autre souci sur la sous-traitance et sur les accidents du travail, et là c’est l’ASN qui point le manque de transparence 🙂 Il y a aussi le problème de la’ppro en uranium, quid des contrats et des implications diplomatiques de la sécurité de nos contrats au Niget et au Kazakhstan? Un dernier point, qu’est-il prévu en cas d’accident grave et d’évacuation de type fukushima? Rien? Pas de préimètre de plus de 3km et qq vagues préconisations jusqu’à 20km? C’est réaliste?