Jeremy Rifkin est un économiste, essayiste, conseiller politique et activiste américain, spécialiste de prospective économique et scientifique. Son travail est principalement centré sur l’impact des changements scientifiques et technologiques sur l’économie, le travail, la société et l’environnement.
Influent sur les politiques publiques américaines et européennes, il l’est aussi sur l’opinion publique, avec notamment son livre « La Fin du travail » (End of Work), paru en 1995, qui en a fait l’un des acteurs centraux du débat sur l’influence de la technologie dans le futur du travail. En 2004, « Le rêve européen » (The European Dream) fût un best-seller et lauréat du prix Corine- Prix International du Livre pour le meilleur livre économique de l’année.
Par l’un des penseurs les plus connus aux Etats-Unis, auteur de nombreux best-sellers internationaux dont La Fin du travail ou Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Une analyse lumineuse et providentielle même en ces temps de périls, de l’avenir de nos sociétés. Nous sommes, selon l’auteur, à la fin d’une ère, celle d’une économie fondée sur les énergies fossiles, le travail à temps plein, une organisation pyramidale des entreprises, une gestion exclusivement marchande du monde… Et nous entrons dans ce qu’il appelle la troisième révolution industrielle qui va bouleverser nos manière de vivre, de consommer, de travailler, d’être au monde. Un livre passionnant qui doit interroger nos candidats aux élections présidentielles.
Ce livre développe la thèse d’une troisième révolution industrielle –que l’auteur appelle de ses vœux-, un nouveau paradigme économique qui va ouvrir l’ère post-carbone, basée notamment sur l’observation que les grandes révolutions économiques ont lieu lorsque de nouvelles technologies de communication apparaissent en même temps que des nouveaux systèmes énergétiques (hier imprimerie/charbon ou ordinateur/ ; aujourd’hui Internet & les énergies renouvelables).
La Seconde Révolution Industrielle se meurt donc. Dans un futur proche, les humains génèreront leur propre énergie verte, et la partageront, comme ils créent et partagent déjà leurs propres informations sur Internet.
Cela va fondamentalement modifier tous les aspects de la façon dont nous travaillons, vivons et sommes gouvernés. Comme les première et deuxième révolutions industrielles ont donné naissance au capitalisme et au développement des marchés intérieurs ou aux Etats-nations, la troisième révolution industrielle verra des marchés continentaux, la création d’unions politiques continentales et des modèles économiques différents.
Le défi est triple : La crise énergétique, le changement climatique, le développement durable.
Ces défis seront relevés par un changement de la mondialisation à la « continentalisation ». C’est-à-dire la fin d’une énergie divisée, pour une énergie distribuée.
Les cinq piliers de la Troisième Révolution Industrielle sont :
1) – Passer aux énergies renouvelables.
2) – Transformer les bâtiments sur chaque continent en mini-centres énergétiques, créant de nombreux emplois.
3) – Permettre à chaque bâtiment de conserver cette énergie.
4) – Utiliser la technologie internet pour créer un réseau similaire d’énergie. Chaque bâtiment ayant de l’énergie en trop pouvant la vendre sur ce réseau.
5) – Créer des réseaux électriques continentaux dans lesquels les véhicules électriques puissent vendre leurs surplus d’énergie en se branchant à une prise, tout en étant garés.
L’auteur prétend que des prises pour les véhicules peuvent être mises en place partout à l’horizon 2020. Si seulement 25% des véhicules vendent en étant garés (et si le prix est haut), cela remplacerait l’actuel système centralisé de l’énergie.
Cela dit, la transformation de l’économie va bien plus loin qu’un changement des régimes d’énergies et des technologies de communication. C’est un transfert de l’énergie à chaque niveau de la société, à des millions de petits producteurs, générant leurs propres énergies renouvelables et échangeant les surplus à travers des continents entiers. Cette « démocratisation de l’énergie » à des implications profondes sur l’organisation de la société, de la politique et de l’économie. Ce qu’on peut appeler un « capitalisme distribué ».
Des exemples existent déjà. Les énergies solaires et autres éoliennes dans le désert du Sahara pourrait ainsi combler 15% des besoins de l’UE d’ici 2050. L’Espagne et le Maroc étudient un projet de tunnel entre les deux continents. Les USA et la Russie font de même pour joindre la Sibérie et l’Alaska, afin d’échanger de l’énergie, et pour le commerce et le tourisme. Les gens commencent à se voir comme une partie d’un organisme planétaire indivisible.
L’ère continentale va aussi transformer l’approche géopolitique des relations internationales à l’approche de la biosphère-politique.
Les scientifiques commencent à voir la planète comme une créature vivante, une entité autorégulatrice qui se maintient dans un état permettant la continuation de la vie. Selon cette nouvelle façon de penser, l’adaptation et l’évolution des êtres vivants fait partie d’un processus plus large : l’adaptation et l’évolution de la planète elle-même.
De nombreuses guerres ont éclatées dans la poursuite de la sécurité énergétique. Cela sera moins le cas avec ces nouvelles énergies abondantes et disponibles partout. La biosphère-politique est basée sur un sens de la responsabilité collective pour sauvegarder les écosystèmes.
Le Livre :
Chapitre 1 : Trois avertissements
Juillet 2008 : Le prix du baril de pétrole atteint un record, 147 $. Des émeutes de la faim éclatent dans trente pays. L’effondrement du système financier soixante jours plus tard en est l’onde de choc.
La majorité des économistes et leaders politiques se concentrent depuis sur la bulle des crédits. En réalité, le commerce mondial a atteint les dernières limites d’une mondialisation basée sur les énergies fossiles. Avec l’arrivée de la Chine et de l’Inde, la demande est simplement insoutenable, faisant passer le prix du baril de 21$ en 2001 à 147$ en 2008.
Et même si l’économie globale montre quelques signes de relance, le prix du pétrole remonte face à la nouvelle demande de biens et services, augmentant les prix de ses derniers et réduisant encore le pouvoir d’achat. Nous sommes dans un cercle vicieux.
Décembre 2009 : Sommet de Copenhague. Malgré un réchauffement climatique dramatique qui pourrait résulter à l’extinction massive de 70% des espèces végétales et animales sur Terre, aucun Etat n’a accepté de prendre ses responsabilités. Echec total.
Avril 2010 : Marée noire causée par BP. Un rappel que dans notre recherche désespérée à trouver des énergies fossiles, nous sommes prêts à prendre des risques énormes et à détruire notre propre écosystème.
Chapitre 2 : Leçons du passé
Alors que nous recherchons de nouvelles voies économiques, historiquement, les grandes révolutions économiques ont eu lieu lorsque de nouvelles technologies de communication sont apparues en même temps que des nouveaux systèmes énergétiques. Lors de l’apparition de l’imprimerie et du charbon et de l’acier, des milliers d’entreprises et des millions d’emplois –pour des raisons qu’il développe-furent créés. De même avec l’automobile et le pétrole. Et depuis 1980, la Seconde Révolution Industrielle est sur le déclin.
Ce chapitre explore en détail ces deux révolutions industrielles pour mieux comprendre comment les ères économiques émergent et déclinent. Nous le terminerons par un avertissement sur ce qui nous attend si l’économie globale n’est pas capable à temps d’effectuer une réelle transition vers une Troisième Révolution Industrielle : L’effondrement de notre civilisation !
Chapitre 3 : La Nouvelle ère de collaboration.
La Troisième Révolution Industrielle, de par la nature distribuée de ses énergies renouvelables, nécessite un commandement partagé plutôt qu’autonome. Cela se voit déjà dans les pratiques des entreprises. Les localités, régions et gouvernements nationaux ne vont pas disparaître, ils vont au contraire être renforcés. Les unions continentales permettront de superviser et réguler les différents marchés continentaux.
Des centaines d’exemples de cette transition en marche existent (Bouygues, Phillips s’y mettent). Ce livre va raconter l’histoire de cette vision, de son évolution, des obstacles et des opportunités rencontrés. Cela pour permettre au lecteur de connaître les visionnaires et les acteurs de ces nouveaux modèles économiques, ainsi que ses antagonistes. Une bataille rangée se prépare entre la vieille garde et les jeunes entrepreneurs. Le lecteur va apprendre les coulisses de ce jeu de pouvoir, les campagnes de désinformation, les lobbyings etc. ainsi que les secteurs clés de l’industrie.
Chapitre 4 : Planning
En avril 2008, Rifkin a réuni les nombreuses compagnies impliquées dans au moins l’un des cinq piliers de la Troisième Révolution Industrielle. De cette réunion est sorti un consensus informel : La crise économique offre une réelle opportunité d’avancer dans la Troisième Révolution Industrielle, qui permettra à l’économie d’exploiter tout son potentiel. La table ronde de la Troisième Révolution Industrielle fût instaurée dans le but de mettre en place, avec les principales villes, régions et gouvernements, ces cinq piliers.
Comment construire la Troisième Révolution Industrielle? Nous emmènerons le lecteur en plein cœur du processus à travers les quatre plans que l’équipe a mis au point. C’est à San Antonio, Monaco, Rome et dans la province d’Utrecht que des plans de développement économique à long-terme ont été imaginés. Ces plans adressent la sécurité énergétique et le changement climatique, transformant des « dépenses publiques » en « investissements économiques ».
Chapitre 5 : Au-delà de la gauche et la droite
La nouvelle vision économique nous force à repenser l’idéologie politique, de manière bien plus horizontale, avec un pouvoir bien plus distribué. L’Allemagne, organisée très localement, prend les devants sous le leadership d’Angela Merkel.
Chapitre 6 : Nouveaux modèles économiques, nouvelles compétences
De nouvelles opportunités économiques apparaissent dans tous les secteurs. Mais remodeler les infrastructures et les industries de chaque pays nécessite de former de « nouveaux » travailleurs ayant de nouvelles compétences (le commerce en réseaux, les stratégies horizontales…). Certains modèles demandent même une refondation complète de la nature des transactions commerciales. Par exemple, nous allons d’un management unidirectionnel de l’électricité à un management bidirectionnel. Les producteurs d’électricité ne seront plus de simples producteurs, mais aussi des transmetteurs permettant aux producteurs individuels de vendre et d’échanger leur énergie. Être capable de travailler sur ces deux fronts est leur challenge.
Chapitre 7 : Unions continentales
La Troisième Révolution Industrielle encourage l’échange d’énergie entre les continents. Cela requiert une gouvernance continentale et en réseau, reflétant le caractère de la Troisième Révolution Industrielle. L’Union Européenne est le projet le plus abouti, et va devenir un seul marché intégré et indivisible, une communauté continentale. Il en sera de même (cela a déjà commencé) avec l’Afrique, L’Amérique Latine, l’Asie et l’Amérique du Nord vers 2050.
Il faudra aussi joindre les continents et se diriger vers un retour au monde Pangéen (du nom du grand continent que la Terre a connu il y a 250 millions d’année). Une nouvelle ère pour l’humanité.
L’auteur pose tout de même quelques questions, comme sur la Chine, au système politique extrêmement centralisé. Mais il conclue avec optimisme que la jeune génération chinoise, élevée au biberon d’internet et de ses échanges, mettra la pression nécessaire.
Chapitre 8 : Repenser l’éducation
Aujourd’hui, échanger son savoir, c’est tricher. Nous sommes au début de la conscience de la biosphère. Lorsque chacun de nous sera responsable, devant créer notre propre énergie renouvelable, et que nous réaliserons que notre survie et notre bien-être dépendent de l’échange d’énergie entre les continents, alors nous verrons notre inséparable relation écologique aux autres.
Le modèle vertical d’éducation actuel n’est plus compatible dans la Troisième Révolution Industrielle.
Chapitre 9 : Un monde au-delà du capitalisme et du socialisme
La nouvelle économie est contraire à la théorie économique classique qui voit l’intérêt individuel comme le meilleur moteur de la croissance économique. Elle est aussi en opposition au commandement centralisé du socialisme classique. La nouvelle économie est partagée et basée sur l’assomption que l’intérêt commun poursuivi collectivement est la route à prendre pour un développement économique durable. Être entreprenant et collectif n’est plus un oxymore, mais une solution.
Nous allons examiner les nouveaux modèles de business. Ces nouvelles pratiques vont certainement changer nos assomptions les plus basiques sur la nature de l’activité économique dans une biosphère interdépendante.
La Troisième Révolution Industrielle est un changement radical spatiotemporel. Elle va créer des citoyens globaux, dans une biosphère partagée, et nous reconnecter avec la planète. Nous avons peu de choix si nous voulons espérer restaurer la santé de la biosphère et préserver la planète pour les générations futures.
La production et le distribution d’électricité sont encore au main d’un monopole. Idem pour le gaz. Une révolution des mentalités sera nécessaire pour passer au partage de l’énergie, à la collaboration et au « capitalisme distribué » proposé ici.
C’est une jolie histoire, le livre devrait bien se vendre. Mais il est à côté de la plaque . Les voitures pourrait vendre de l’électricité en étant garées ? Je croyais qu’on les rechargé les voitures électrique… J’attends le surplus d’électricité qu’on est censé se distribuer pacifiquement. Les énergies solaires et éoliennes ne sont pas, et sont loin d’être sur capacitaire.
@ bern Non c est loin d être une utopie. si chaque maison, chaque batiment etait d une part mieux isolé, et produisait sa propre enrgie par l intermediaire de panneaux solaire et de micro cogeneration; nous aurions 40 % de l electricitee aujourdh ui produite de maneire centralisee remplacee sans nouvelles centrales ni a charbon ni Nuke. Mais nos politiques actuels, englues et soudoyes par les grands de l energie ne veulent pas de cela. Nous marchons sur la tête parce que nos politiques sont des nuls, des corrompus. Les populations ne sont pas la cause mais subissent ce que les politiques mettent en oeuvre par des lois interdisant de faire autrement. Dans ce pays aucune alternative n est possible car les politiques les stérilise en les rendant d entree obsoletes contrairement à ce qui se fait au Danemark par exemple.
« La Fin du travail », « Le rêve européen », mais quel prophète ce gourou qui a oublié les principes de base de l’économie (centralisation pour faire des économies d’échelle et favoriser la spécialisation). Utiliser la technologie internet pour créer un réseau similaire d’énergie Heu, de quoi parle t’il ? D’électrons intelligents qui iront la ou on veux qu’ils aillent ? Qu’en pense RTE ? Créer des réseaux électriques continentaux dans lesquels les véhicules électriques puissent vendre leurs surplus d’énergie en se branchant à une prise, tout en étant garés. héhé, plus possible de filer du boulot plus tôt car les batteries seront vides. C’est bon pour la productivité ça !
Rifkin 2011 : « C’est un transfert de l’énergie à chaque niveau de la société, à des millions de petits producteurs, générant leurs propres énergies renouvelables et échangeant les surplus à travers des continents entiers. Cette « démocratisation de l’énergie » à des implications profondes sur l’organisation de la société, de la politique et de l’économie. Ce qu’on peut appeler un « capitalisme distribué ». Et ‘Bucky’ dans les années 1970, lors de son ‘World Game’: et http://www.geni.org Les grands esprits se rencontrent a presque 50 ans d’intervale ? Va-t-on enfin comprendre qu’une certaine ‘utopie’ de coopération et de ‘partage’ n’est pas un choix, mais une ‘obligation’ ? trimtab
@nisias Euh les « principes de base de l’économie » il ne montrent pas un peu leurs limites en ce moment ? C’est vrai on peut insister encore un peu avec nos modèles de développement foireux, continuer à centraliser pour fragiliser encore plus et aller se fracasser un peu plus vite contre le mur, mais réfléchir à une modification de la trajectoire n’est pas forcément idiot non plus.
Plutôt un concept du secteur financier, le « big is beautiful and to big to fail », n’ont rien à voir avec un approche économique, c’est le principe d’une approche simplifiée pour les analystes financiers, celui de cerner une activité afin de limiter leur exposition au risque. C’est mon domaine d’activité, pas une approche idéologique très limitée. Tout comme le capitalisme distribué est celui du libéralisme! La culture économique ça se travail!
Sauf que les financiers de tout poils nous ont mis dans un merdier global et ne voient qu’avec ces oeilleres de modele centralisé, modele centralisé mondial qui nous tuent en tant qu individus. Dès qu’un projet sort des sentiers battus, que le modele économique n’est pas archi connu , vous placez le dossier en risque. Pourtant si nous voulons sortir du trou ou vous nous avez mis il ne faut surtout pas continuer d avancer avec des modeles centralisés. La crise financiere actuelle fait mal; la crise energetique qui a a peine comencé va faire 100 fois plus mal. Et le pire c est que ni nos politiques ni vous les financiers ne prenez les décision de décentralisation des energies en acceptant de proposer des financement à de tels projets. Le Danemark très dépendant dans les années 70 est aujourd’hui sur certaines régions producteur en excees delectricité…sans energie fossile ou fissile; sans être revenu à l age des cavernes, c est un pays civilisé, fortement occidentalisé, pourquoi y sont ils arrives? Grâce à des volonté politiques fortes; à des banques qui ont été sommées de suivre; le résultat est là; le Danemarq est le pays à ce jour Deurope qui tire le plus partie du renouvellable. Nous en France avons tout autant d atouts, mais on continue avec des modéles datant du siecle derneir; obsoletes ; gaspileurs. merci à vous politiques et financiers qui volent la capacité d avancer aux francais.
… compliqué de comprendre que l’individu lambda n’a aucune raison d’être plus productif que le travailleur d’une entreprise spécialisée dans la production d’énergie, ni que l’entretien d’une centrale est bien plus simple que celui de millions de sites dispersés sur tout le territoire, sans parler des infrastructures. Si vous voulez des modèles de succès économiques, allez en Asie. Vous y verrez des rues entières de magasins de luminaires (Séoul) ou des villes spécialisées uniquement dans la chaussette (Chine). Je peux pardonner le forumer moyen mais pas, je cite l’article, l’activiste de Rifkin qui pète un plomb.
@nisias « …activiste de Rifkin qui pète un plomb……. » Comme Rifkin, ils sont nombreux ‘à péter les plombs’ ? Depuis Bucky, qui dans GRUNCH of THE GIANTS: Nous explique à sa manière pourquoi notre système économique est une ‘vaste esquoquerie d’argent par des géants’, Depuis que Joêl de Rosnay (en 1975 !) nous disait qu’il faut aller vers une ‘vision global’ avec son Macroscope, Depuis Lester Brown qui nous propose un ‘plan pour sauver la civilisation’ en faisant une ‘nouvelle révolution’ dans l’urgence! Depuis Amory Lovins qui plaide pour une ‘élégance frugale’ pas ce que l’homme est face à son éxamen final pour voir si un grand cerveau et des pouces opposées a été une bonne idée d’evolution, ! Depuis que Janco nous dire qu’il faut D E C A R B O N E notre économie…est vite ! On nous rappelant que nos ‘unités de comptes’ economiques habituelles doivent être revues et corrigées en tonne carbone, ‘esclave énergie’ etc pour comprendre que notre temps peut être compté !! Ils disent tous la même chose des façon certes très differentes, mais ils sont tous d’accord, que c’est maintenant ou jamais qui faut ‘changer’ vers » un retour au monde Pangéen (du nom du grand continent que la Terre a connu il y a 250 millions d’année). Une nouvelle ère pour l’humanité….. » Alors ils ‘pètent tous des plombs ?’ trimtab
Et moi, je pète un plomb quand j’explique qu’installer deux panneaux solaires à dix km de distance, c’est plus cher que de les poser côte à côte ? Pas besoin d’invoquer des gourous pour répondre à cette question. mais ils sont tous d’accord Aller faire lire au pro-nuclèaire Janco les élucubrations de l’anti-nucléaire Rifkin, on verra s’il est enthousiaste…
J’ai pioché au pif, chapitre 2, votre Bucky a l’air très croyant (en Gaia probablement): My own 1927 self-questioning: « Why have humans been included In the design of Universe? » C’est pas avec ce genre de question qu’on produit une politique énergétique saine.
@Flexo Le Danemark produit 50% de son électricité avec du charbon. (cf lien). L’Allemagne qui prévoit d’arrêter le nucléaire va augmenter la part de charbon dans sa production d’électricité. Ont ils le bon paragdigme ? Et les politiques ne t’empêchent pas d’isoler ta maison. Si tu ne le fait pas c’est parce que ce n’est pas économique actuellement. Mais je te concède qu’il sont nuls sur le sujet.
le point de vue de J. Rifkin est la feuille de route qu’il FAUDRAIT suivre… la réalité sera vraisemblablement tout autre hélas! Sauf à ceux que les multinationales qui ont aujourd’hui l’argent nécessaire aux investissements et donc le pouvoir (capitalisme de merde, chantage à l’emploi, lobby auprès des décideurs notamment aux USA, en russie, etc…) changent de paradigme et investissent dans le moyen / long terme. C’est possible. L’exemple récent de M. Bolloré qui a investis bcp d’argent dans Autolib’, un service qui ne sera pas rentable au mieux avant 2017 (je prend les paris) montre qu’il existe encore des industriels visionnaires prêts à investir dans le futur. Mais force est d’admettre qu’aujourd’hui, faute à une fiscalité pas assez contraignante (surtout aux USA où les entreprises continuent de bénéficier d’un régime fiscal court-termiste et d’avantages fiscaux indignes de ce siècle), bcp de multi-nationales ont encore un intérêt à exploiter sans limite les ressources planètaires sans se soucier des conséquences à long terme. Bref, C pas gagné! Et tant que les entreprises américaines ne se mettront pas plus sérieusement au boulot, on continuera à faire du sur place.
Je crois surtout que Bolloré a investi dans les batteries et la voiture électrique. Il fait le pari que Autolib (qui fait déja rouler des hybrides) lui achetera ses produits. Cela reste un pari industriel (subventionné). Edf qui investit de grosses sommes dans une centrale en Normandie sans subventions qui ne devrait s’amortir que sur des dizaines d’années, ça c’est de la prise de risque !
Je pense que Rifkin a au moins raison sur un point, nous somme bien à l’aube de la 3eme révolution industrielle; Les nuages s’accumulent au dessus de nos têtes et il y aura forcément une réaction des peuples à l’horizon 2040; Les changements climatiques, la pénurie d’eau potable, la désertification du sud, la pénurie d’énergie fossile que l’on se doit de ne plus exploiter à marche forcée. Tous ces facteurs vont obliger les nations à repenser l’organisation du monde, et en ce qui concerne l’énergie, l’électrique sera au centre des préocupations; Nous savons tous (ou presque) que l’électricité à usage domestique peut facilement être décentralisée et là le renouvelable a un rôle à jouer pour environ 50% des besoins, les autre 50% dont a besoin l’industrie lourde devront à mon humble avis être d’origine nucléaire, Ho! bien sûr pas avec les cocottes minutes d’aujourd’hui (je vois déjà la tête des fondamentalistes) mais sans doute avec les nouveaux réacteurs au Thorium en construction, ou avec les réacteurs à neutrons qui ne risquent plus de faire sauter le couvercle de la marmite en cas de perte de contrôle de la température du fluide caloporteur (ce fût le cas dans tous les accidents à ce jour).
assez d’accord avec Gil, dans un avenir « proche » (2040 ?) , que je verrai peut être pas, on arrivera peut être , entre progrès techniques, efficacité énergétique et sobriété d’utilisation à se fournir en électricité 50/50 entre les enr et le nuke, et bravo Gil le nuke filière thorium mais alors pour 2040 il faut s’y mettre tout de suite !
La Chine et l’Inde construisent en ce moment chacune leur 1er réacteur industriel au Thorium ou le combustible est mélangé au fluide caloporteur qui est du sel fondu, en cas de problème le coeur du réacteur est simplement vidangé par une bonde dans un réservoir externe et la réaction est stoppée immédiatement. Pas de surchauffe possible, pas de dégagement d’hydrogène et donc pas d’explosion. On estime que dans les dix ans qui viennent cette technologie sera commercialisable à des prix beaucoup plus intéressants que les réacteurs à eau préssurisée actuels qui sont devenus trop complexes. l’autre voie développée par le CEA est similaire toujours avec du sel fondu comme fluide caloporteur mais le combustible est activé par un flux de neutrons rapides ce qui permet de commencer à brûler les dechets des centrales actuelles divisant ainsi les résidus finaux d’un facteur 100; Problème cette technologie est à nouveau complexe à mettre en oeuvre avec un développement plus long,et va immanquablement coûter nettement plus cher que les reacteurs au Thorium relativement simples à gérer. La concurence avec les pays d’extrême-orient sera rude.
Nous savons tous (ou presque) que l’électricité à usage domestique peut facilement être décentralisée et là le renouvelable a un rôle à jouer pour environ 50% des besoins Bien sur que l’on peut décentraliser, la question est POURQUOI voulez vous décentraliser la production (de renouvelable ou non) alors que cela coûte plus cher (aka gaspillage) ?
@ Bern : vous êtes comme la plupart de mes concitoyens, vous n’avez pas encore compris que l’avenir de l’automobile est fortement compromis, pour ne pas dire plus, qu’elles soient électriques, à l’eau, à voiles, à essence ou au purin, elles vont disparaitre tout simplement par saturation, elles sont déjà bloquées dans les grandes villes et il n’est certainement plus question de créer de nouvelles routes sous peine d’asphyxie totale !
Voici ce Jérémy Rifkin dit : « L’auteur prétend que des prises pour les véhicules peuvent être mises en place partout à l’horizon 2020. Si seulement 25% des véhicules vendent en étant garés (et si le prix est haut), cela remplacerait l’actuel système centralisé de l’énergie. » Je prétends que c’est impossible pour la raison suivante : Je reprends l’argument principal. « Concernant les capacités de stockage-lissage de l’électricité EnR des « réservoirs électriques » des voitures, elles sont réelles mais à court ou très court terme donc typiquement sur la journée. Si on prend les 30 millions de voitures particulières françaises équipées chacune d’un « réservoir électrique » de 60 kWh (6 litres d’essence ou le double de la capacité de la batterie BATSCAP de la Blue car), cela donne une capacité de stockage de 1,8 TWh, ce qui correspond à la consommation française d’une journée en hiver. Le hic, c’est que on ne se servira jamais de la capacité totale de chaque batterie pour lisser la production, de la même manière que l’on ne prend pas la capacité totale d’eau d’un barrage pour fonctionner en STEP. La capacité sera donc très inférieure à cela. » Conclusion 25% des voitures françaises représenteront au maximum 0,45 TWh de stockage en les vidant à fond. Cela représente 1/2 journée de consommation en été et au maximum 6 heures en hiver. Alors si avec ça la France peut se passer de système centralisé ?? N’oublions que Jérémy avait déjà vendu l’économie de l’hydrogène.
surtout que le pic de consommation, c’est le soir, plus ou moins pendant que les gens sont sur la route.
Vous devez vous sentir un peut seul avec vos idées stupides.
A mon avis on est surtout seul quand on est imperméable aux idées des autres et qu’on ne peut y répondre que par l’injure. Moi je vois autour de moi de plus en plus de personnes dont beaucoup de jeunes qui n’ont pas de voiture, qui s’en passent assez bien en co-voiturant par exemple ce qui me semble une utilisation assez rationnelle d’un véhicule comportant 4 à 5 places.
Je rejoints le commentaire de Reivilo: le post de Traction0 n’a rien de stupide, bien au contraire: il a les yeux ouverts et ne se force pas à vivre en les gardant fermés; il voit et regarde les autres; il n’est pas seul. En revanche, l’attitude trop manichéenne et polémiste de certains participants à ce forum est toujours aussi désolante et, en utilisant votre argumentaire, vraiment stupide: Être favorable à davantage de décentralisation dans la production d’énergie ou de son stockage ne veut pas dire que l’on est opposé aux alternatives existantes centralisées. L’inverse devrait bien évidemment être entendu par chaque participant; les jacobins énergéticiens devraient donc aussi parfaitement comprendre l’importance économique au niveau d’un pays, des décentralisations de la production et du stockage de l’énergie. Je précise la portée du mot « économique »: au sens de multiples valeurs (economical values), donc avec d’autres arguments que des petits calculs comptables à court terme, ou des projections financières tripotées sur le moyen terme. Quand au rapport de J. Rifkin, il ne sera jamais une cause des situations actuelles, car il est d’abord un état des lieux: J. Rifkin a vu et regardé, sans oeillères. Il a donc toute légitimité pour recommander des voies à tous et en particulier à ceux qui adorent trop les couvercles.
L’industrie automobile est florissante, rien que en Chine 18 milloins de véhicules produits par an, les pays en voie de développement réclament des automobiles pas cher. Désolé je ne voulais pas être agressif Donc je suis seulement réaliste c’est tout. Je pense aussi que c’est un drame de polluer autant avec les caisses à quatre roues; Mais la voiture fait partie du système actuel, sauf peut être dans les grandes villes ou bien sûr elle n’a plus sa place si les transports gratuits prennent la relève. Mais quand même nous avons pays riche eu accès à l’automobile pour tous et nous n’avons probablement pas le droit de refuser ce luxe aux pays qui économiquement se développent au risque de nous faire foncer dans le mur.
Pas besoin d’employer de grandes phrases ni de mots savants, je suis là pour parler simple et direct, faire de la vulgarisation en somme. Donc je ne rêve pas je souhaite rester les deux pieds sur terre, voir avec lucidité le chemin que prend notre civilisation (le destin de la France n’a que peut sur la planéte) Les rêveurs peuvent rêver c’est leur droit! Mais je ne vais pas emboiter le pas car je ne souhaite pas risquer la déception. Les multinationnales et les grands pays industriels émergents vont continuer à poursuivre leurs objectifs et n’ont que faire de nos opinions.
Je ne suis pas favorable à la centralisation, la question pour moi ne se pose pas, ce n’est clairement pas un but en soit. J’aimerai juste comprendre pourquoi pour tant de monde et pour Rifkin, décentraliser devrait être un objectif, c’est plus joli, c’est chic, à la mode ?
Parceque pour l’énergie ça marche pas mal. Rapprocher la production de la consommation ça limite les pertes dans le transport. Multiplier et diversifier les sites de production (dans une limite raisonnable évidemment) c’est plus de possibilité de back-up, c’est améliorer la résilience globale du système. Créer des centrales à la dimension d’un territoire permet aussi de responsabiliser les consommateurs (ils voient ce qu’est une centrale, un parc éolien, un champ photovoltaïque, ils peuvent se rendre compte que l’électricité ne sort pas de la prise mais d’un générateur, que le chauffage nécessite un combustible plus ou moins polluant etc.), c’est la première étape vers la sobriété énergétique et la démarche négaWatt vers laquelle nous devrons aller de gré ou de force. A ce niveau le consommateur peut même devenir acteur et s’investir dans la production de son énergie (voir fonds Energie partagée, Enercoop ou autres) et participer au lieu de subir ce qui est bien plus motivant. Décentraliser c’est aussi plus de possibilités d’avancer rapidement en limitant le niveaux de blocage : En Espagne il y a des années que certaines provinces ont rendu obligatoire l’installation de chauffe-eau solaire en cas de construction ou de rénovation. Inimaginable ou hyper compliqué en France. en Allemagne des landers sont en route vers l’autonomie énergétique, impensable au pays d’EDF
Rassurez-vous, je n’émettait pas de jugement de valeur, je faisais référence à 2 expressions « big is beautiful and too big to fail » qui sont des concepts purement financiers et n’ont aucunes vocations économiques, à moins de penser qu’une société puisse assurer sa croissance en perpétrant un chômage de masse. Et contrairement à tous les fanatiques du forum qui ramènent immédiatement le sujet au nucléaire, je ne pratique pas le corporatisme aveugle.
Rassurez-vous, je n’émettais pas de jugement de valeur, je faisais référence à 2 expressions « big is beautiful and too big to fail » qui sont des concepts purement financiers et n’ont aucunes vocations économiques, à moins de considérer qu’une société puisse assurer sa croissance en perpétrant un chômage de masse. Et contrairement à tous les fanatiques du forum qui ramènent immédiatement le sujet au nucléaire, je ne pratique pas le corporatisme aveugle.
@Revilio Parceque pour l’énergie ça marche pas mal Si ça marche pas mal, pas besoin d’incitation. Rapprocher la production de la consommation ça limite les pertes dans le transport. C’est pas tant que ça les pertes dans le transport (6 ou 7% a mon souvenir). Multiplier et diversifier les sites de production (dans une limite raisonnable évidemment) c’est plus de possibilité de back-up, c’est améliorer la résilience globale du système. j’avais cru comprendre que l’électricité ne devait pas voyager… Je suis d’accord qu’il faut un juste milieu, sans faire comme les Japonais qui mettent 8 réacteurs par centrale, on est pas obligés construire autant de sites de production que de sites de consommation. La résilience de notre système est bonne sauf en Bretagne et PACA. On a pas besoin de décentraliser plus. Pour le reste rassurez vous, le consommateur se responsabilise tout seul lorsqu’il paye sa facture.
A Reivilo. « Rapprocher la production de la consommation ça limite les pertes dans le transport. » L’antienne des pertes de transport est un faux problème pour l’électricité et est en outre en totale contradiction avec les projets EnR pharaonique dont on nous abreuve sans cesse (DESERTEC…). En France le transport occasionne de 2 à 2,5% de pertes le reste étant dû à la distribution. Donc sur plus de 500 TWh on en perd moins de 12 dans le transport. Avec les EnR on pourra peut être parfois limiter le transport (sauf si on l’accroît !!), mais on évitera pas les pertes de distribution (plus de 1 million de km de ligne en France). D’autre part se focaliser sur les pertes c’est s’interdire les mutualisations de production qui compose un mix vert ou pas vert. Et en plus on s’interdit de connecter les EnR intermittentes aux STEP, c’est bête. S’interdire les pertes c’est s’interdire le développement des EnR, c’est un peu ballot !
Consultez la page 6 du document suivant : En 2010, on a perdu 11,9 TWh en transport pour 512,8 TWh injectés. On a perdu 2,3% de l’électricité injectée… pas mal !
Il est vrai qu’au niveau de gaspillage ou on est arrivé tant en production qu’en consommation un peu plus ou un peu moins ça semble dérisoire. Pour savoir si ça peut compter quand même, parlez-en aux précaires énergétiques ils vous diront ce qu’on peut faire avec 12 milliards de kWh. Sinon je ne pense pas abreuver grand monde avec Desertec ou tout autre projet pharaonique d’EnR. D’ailleurs les pharaons connaissaient-ils l’électricité ? Peut-être !