Alors que l’UFC-Que Choisir vient de saisir le Conseil d’Etat d’un recours pour "excès de pouvoir contre l’arrêté de généralisation du Linky" dans l’objectif de défendre au mieux les intérêts des consommateurs censés être "les principaux bénéficiaires des compteurs intelligents", l’association a publié une fiche de décryptage sur les dix « on-dit » les plus souvent avancés sur le compteur Linky.
1. Avec Linky, je ne vais plus être facturé sur ma consommation estimée mais réelle. FAUX
"Si une charte de l’Union des Fournisseurs d’Energie prévoit que « les fournisseurs seront en mesure de facturer au plus près de la consommation de leurs clients », celle-ci n’a aucune valeur contraignante."
"De plus, aucune contrainte règlementaire n’existe, obligeant ces fournisseurs à mettre en œuvre cette facturation. Bien au contraire, l’article L. 121-91 du code de la consommation ne permet une facturation sur consommation réelle qu’une fois par an."
2. Avec Linky, je vais connaître en temps réel ma consommation et donc la maîtriser. FAUX
"L’arrêté de généralisation ne prévoit pas l’obligation pour le gestionnaire de vous fournir un afficheur déporté si votre compteur se situe en dehors de votre logement. Or, c’est le cas pour plus de 50% des compteurs en France, situés dans les parties communes, les caves… Sans compter que la quasi-totalité est difficilement accessible."
Ainsi rien n’a été prévu pour vous permettre de consulter en temps réel les indications qui y figurent. De plus, selon l’arrêté du 4 janvier 2012, les informations disponibles sur le compteur sont, a minima :
– La puissance cumulée, c’est-à-dire votre consommation totale en kilowattheure depuis l’installation du compteur ;
– La puissance instantanée, c’est une image de la consommation au moment de la consultation du compteur ;
– La puissance maximale soutirée, c’est-à-dire le pic de consommation dans la journée ;
– Des indications sur la période tarifaire en cours ;
– Les index relatifs au calendrier tarifaire.
"Il est regrettable que les données affichées directement sur le compteur ne permettent pas de connaître les consommations journalières en kilowattheure et en euros comme le préconise la CRE dans un avis du 7 juillet 2011, ce qui diminue l’impact sur le comportement du consommateur. "
"Ainsi, l’objectif de maîtriser sa consommation énergétique, grâce à une information en temps réel, n’est pas assuré."
Pour autant, la configuration technique du compteur Linky, rend possible le développement d’équipements d’informations complémentaires, capables de se connecter directement au compteur. Mais cette option reste facultative et potentiellement payante, car laissée à la discrétion des fournisseurs.
3. Je dois accepter le remplacement de mon compteur. VRAI
"Il est clairement exposé sur votre contrat que le gestionnaire de réseau peut procéder au remplacement des appareils de comptage en fonction des évolutions technologiques. En effet, le gestionnaire « pourra procéder au remplacement des appareils en fonction des évolutions technologiques » comme stipulé dans votre contrat."
"Le compteur n’est pas la propriété du client, il est partie constituante du réseau de distribution d’électricité, et par conséquent, appartient aux collectivités territoriales selon l’article L. 322-4 du Code de l’énergie. Ces dernières délèguent aux gestionnaires de réseau de distribution (ERDF sur 95% du territoire) ou entreprises locales de distribution, l’exploitation du compteur. Par conséquent, le consommateur n’a aucun droit sur ce compteur."
"Par ailleurs, vous ne pouvez interdire l’accès à un technicien ERDF, ou agent agréé, au compteur alors même que ce compteur se trouve à l’intérieur de votre logement. Ainsi, en refusant la pose du compteur le consommateur risque d’engager sa responsabilité à l’égard du professionnel, et un risque de résiliation du contrat."
4. Je ne dois pas payer mon compteur lors de sa pose. VRAI
"Aucun paiement ne peut vous être demandé lors du changement de compteur par un technicien ERDF ou agent agréé. Les frais de remplacement et d’installation de cet appareil sont à la charge du gestionnaire de réseau (sauf détérioration imputable au client) conformément au principe posé à l’article L. 322-4 du Code de l’énergie."
5. Alors, le déploiement est gratuit pour le consommateur. FAUX
"L’installation du nouveau compteur n’est pas gratuite et sera payée indirectement par l’ensemble des consommateurs. En effet, selon l’article 5 du décret n° 2010-1022 du 31 août 2010, le coût global sera intégré dans le tarif d’utilisation du réseau public de l’électricité (TURPE) que l’on retrouve sur la facture sous le nom de « tarif d’acheminement ». Les estimations officielles faîtes par le gestionnaire de réseau (ERDF) pour le compteur sont de 4,5 milliards d’euros, soit environ 128 euros par compteur."
6. Mon fournisseur va pouvoir couper à distance mon électricité. VRAI
"Le gestionnaire de réseau pourra dorénavant intervenir sur votre compteur à distance, afin d’augmenter la puissance souscrite ou encore vérifier le bon fonctionnement de votre compteur, mais également couper la fourniture d’électricité. Le compteur Linky dispose d’un interrupteur intégré, ainsi les réglages et les (coupures) du compteur pourront se faire sans le déplacement d’un agent."
"Pour autant, la loi encadre clairement les procédures de coupure et de suspension de la fourniture d’électricité. En effet, le décret n° 2008-780 du 1 3 août 2008 impose au fournisseur de faire un premier courrier à l’issue d’une période de 15 jours à compter de la réception par le client de la facture. A défaut de paiement dans le délai, le fournisseur doit envoyer un deuxième courrier au client le prévenant de la coupure (ou la réduction) au moins 20 jours avant. Sauf accord avec le fournisseur, votre réclamation ne suspend pas de manière automatique les mesures de recouvrement."
7. Je vais pouvoir bénéficier de nouveaux tarifs. VRAI
"Le nouveau compteur permettra de déterminer un calendrier tarifaire pour l’usage du réseau et un autre pour la consommation d’électricité. Ce double système va favoriser la diversification des offres de fourniture d’électricité. En effet, avec l’article 4 de l’arrêté du 4 janvier 2012 qui fixe les fonctionnalités de ce nouveau compteur communicant, plus de 40 tarifs pourront être proposés au consommateur : 4 périodes tarifaires en fonction du TURPE, et pour chacune d’entre elles 10 autres en fonction de la consommation."
8. Avec le Linky, le tarif règlementé de vente (TRV) va disparaître. FAUX
"Non, le TRV est toujours en vigueur, et il n’est pas envisagé pour l’instant d’y mettre un terme. En effet, l’article 14 de la loi du 7 décembre 2010 a pérennisé le maintien des tarifs règlementés de vente pour les particuliers dont les installations sont inférieures à 36kVA. Cependant, des nouvelles options tarifaires pourront voir le jour dans le cadre des tarifs règlementés, et d’autres pourront être améliorées."
9. L’installation du Linky va nécessiter la souscription d’un nouveau contrat avec mon fournisseur. FAUX
"Le compteur ne constitue pas un nouveau service en soi et ne modifie en rien votre contrat actuel. En effet, le changement de compteur pour cause d’évolution technologique est déjà intégré dans votre contrat. Lors du changement de compteur, il peut apparaître que vous avez bénéficié d’une puissance supérieure à celle initialement souscrite. Mais le retour à l’ancienne puissance n’est pas une modification du contrat et ne doit entraîner aucun frais pour vous."
"En effet, la sous facturation de votre abonnement résultant de cette anomalie ne pourra pas faire l’objet d’une régularisation. En effet, l’erreur étant imputable au gestionnaire aucun titre ne pourrait fonder leur demande, sauf fraude avérée du client."
10. Les fournisseurs ont accès à mes habitudes de consommation. FAUX
"Le Linky ou compteur « intelligent » est un appareil électronique capable de transmettre des informations sur votre consommation d’électricité. Les données transitent du compteur installé chez le consommateur vers le gestionnaire de réseau, grâce aux câbles électriques."
"Le décret n° 2001-630 du 16 juillet 2001 indique qu e les gestionnaires des réseaux publics de distribution sont autorisés à communiquer à tout fournisseur l’historique disponible des puissances souscrites et des données de consommation des clients."
"Les données de consommation suffisamment précises qui permettraient de déduire vos habitudes de vie (à quel moment vous allumez la lumière, vous branchez le chauffage ou les machines à laver…) ne peuvent être transmises à votre fournisseur d’électricité, sauf consentement expresse de votre part. Avec l’arrivée du Linky les offres vont s’affiner, des tarifs différenciés selon les heures de consommation devraient voir le jour. Ainsi, les données transmises au fournisseur seront plus nombreuses."
"Par exemple, si le client a souscrit une telle offre (heures pleines/heures creuses, par exemple), l’index des heures pleines et celui des heures creuses sera transmis au fournisseur sans plus de précision sur le moment exact où elles ont été consommées. En revanche, si vous êtes restés à un tarif de base, ne différenciant pas le prix du kWh selon les heures de la journée, alors le gestionnaire ne pourra que transmettre le volume de consommation journalier sans préciser quels sont les moments de consommation."
Quelle est l’utilité de ce compteur alors ? Mise à par un surcout pour le consommateur. Est-ce qu’un autre fournisseur d’éléctricité sera obligé également d’installer ce compteur chez ses clients ?
Les compteurs sont installés par le distributeur (ERDF ou une entreprise locale de distribution), c’est à dire celui qui exploite le réseau de distribution d’électricité sous couvert d’un contrat de concession passé avec la commune. Les fournisseurs d’électricité, c’est à dire ceux à qui vous payez votre facture (EDF ou un fournisseur alternatif), ne sont qu’utilisateurs des informations issues de ce compteurs pour établir la facture et vous proposer de nouveaux services.
« La CRE regrette que le compteur n’affiche pas la consommation en euro. » Certes, mais le distributeur ne gère que l’acheminement des kWh sur le réseau et leur livraison au client. Il facture aux différents fournisseurs cet acheminement au travers du tarif d’utilisation des réseaux (TURPE). Le prix final facturé au client dépend du fournisseur, c’est donc ce dernier qui a l’information « euros ». Dès lors, il ne me parait pas choquant que le compteur, dispositif géré par le distributeur n’intègre pas cette information dont il n’a pas connaissance. C’est au travers de « box énergie » connectées au compteur et installées par les fournisseurs que ceux-ci proposeront des affichages plus complets et des services permettant d’agir sur sa consommation. Mais sans cette première brique du dispositif impossible d’aller plus loin … « Rien n’oblige les fournisseurs à facturer sur la base d’une consommation réelle et non plus estimée ». Oui, mais ils ont intérêt à le faire 1) pour une meilleures satisfaction des clients, car beaucoup de litiges viennent de consommations estimées 2) pour une meilleure gestion de leur approvisionnement / production électrique qui doit être ajusté au mieux à la consommation de leur portefeuille de clients. Donc, je pense que ce type de compteurs apporte et apportera des bénéfices réels pour l’ensemble distributeurs, fournisseurs, clients etc …
7. Je vais pouvoir bénéficier de nouveaux tarifs. le mot bénéficier est suspect !
@chanois : dans tous les pays du monde on considère qu’il faut mettre de l’intelligence dans le compteur communicant parce que ce serait un gachis phénoménal d’argent pour la société de devoir payer une fois pour installer un compteur communiquant et de payer une deuxième fois pour installer l’intelligence… D’autant plus que le compteur communiquant est ultra rentable pour le gestionnaire de distribution au sens ou il lui permet de diminuer très fortement ses couts de gestion et que ça ne coute rien de mettre de l’intelligence dedans… Je me rappelle d’un colloque pro ou un responsable d’IBM n’en croyait pas ses oreilles quand on lui a appris que Linky ne sera même pas capable de donner les tarifs et encore moins de permettre à des équipements intelligents d’adapter leur consommation… Quant au fait que linky soit une « brique » nécessaire, c’est totalement faux, c’est même l’inverse… S’il faut que la collectivité achète une énergie box pour avoir l’intelligence alors autant obliger les fournisseurs à mettre une partie comptage dans l’énergie box et s’épargner le cout du déploiement de linky…
Pour l’habitat individuel le compteur étant la plus part du temps posé dans un coffret sur rue, le consommateur ne verra jamais ce qui s’affiche là bas, l’intérêt est donc nul pour le particulier à qui on va le facturer « en douce » petit à petit. Par contre pour les industriels c’est plein d’avantages, relevés à distance, suspension de distribution, pas besoin de se déplacer….donc économies importantes. Sans compter la vente de ce « bidule » à 128 Euros/unitaire alors qu’il sera fabriqué on ne sait où..D’ailleurs Mr Borloo s’est bien empressé de signer le décret d’application avant la fin de l’étude préliminaire, et juste avant de quitter le gouvernement, ça laisse rêveur !!!
le mot intelligent n’est pas approprié pour définir cette foultitude d’objets qui ne sont que des « objets inanimés qui n’ont pas d’âme »(Milly, Lamartine). Communicables, interrogeables, questionnables, à amélioration intrinsèque … etc (le mot smart est lui aussi issu du monde marketing américain, ce qui veut tout dire) tous ces vocables sont trop longs à exprimer et par conséquent n’en déplaise à l’académie française il faut en passer par l’invention d’un nouveau mot? re(s)ponseur, reciprocteur, autoeducteur, biducteur et autres idées parce qu’il n’y a pas de raison pour que nous ne nous retrouverions pas un jour avec du papier de toilette hygiénique « intelligent » ou pire encore !
Finalement Linky paie le qualificatif pompeux dont on l’a affublé ie « compteur intelligent ». En fait le compteur idéal doit avant tout savoir : 1) compter de façon juste (évident mais bon …) 2) communiquer une information simple (kWh), avec un pas de temps pertinent, à une box contenant effectivement « l’intelligence » et qui saura gérer cette info au bénéfice du consommateur. C’est en celà que j’indique qu’il constitue une brique de base dont seul le distributeur a la responsabilité (dans le contexte français). Comme je l’ai dit précédemment : seuls les fournisseurs ont l’information en euro, et les pouvoirs public ne leur ont pas confié la responsabilité du comptage dans le cadre de l’organisation du secteur de l’énergie. Donc difficile de mettre les 2 fonctions ou les 2 intelligences dans le même dispositif (même si celà pourrait être techniquement et économiquement pertinent). C’est un problème de partage des responsabilités … à rappeler à ceux qui croient encore qu’il n’y a encore qu’une seule entreprise integrée « EDF-GDF » en France. Je reconnais que problème de l’intelligence placée dans les box énergie, vient du fait qu’elles sont liées au fournisseur, donc le service n’est pas universel et si vous changez de fournisseur … Au delà du débat (plus technique) sur la localisation des fonctions, il faut aussi souligner que la plupart des acteurs s’accordent bien sur les services à apporter mais ne veulent pas payer quoi que ce soit … Il faudra bien financer un dispositif quel que soit son design. Enfin, si vous avez des exemples parmi « tous les pays du monde » qui s’accordent sur la conception des compteurs intelligents / communiquants, n’hésitez pas à nous en faire part en n’omettant pas de préciser le contexte (organisation du marché de l’énergie, taille du déploiement de tels compteurs, etc.). Vous constaterez que c’est loin d’être si simple aussi simple et universel.
Je ne suis pas spécialiste sur ce sujet mais d’après quelques présentations internes, Linky est tous simplement un compteur programmable et évolutif communiquant avec un serveur par courant porteur et étant doté de 8 sorties pour piloter 8 ensembles d’équipements différents (chauffage, ballon d’eau chaude, machine à laver, etc). L’essentiel de la consultation des données se fait par internet (affichage des valeurs et des courbes de consommation). Bref, c’est la brique élémentaire du smart grid que nos antinuc préférés appellent tant de leur vœux. L’ensemble m’a l’air plutôt bien foutu (même si encore une fois je suis pas spécialiste) mais nos pas-contents de service ont décidé, sans surprise, de le conspuer. Ouuuuh le compteur n’affiche pas en façade toutes les données et il faut aller sur internet pour ça (c’est tellement moins pratique d’aller sur internet extraire une feuille excel et faire ses calculs que d’aller dans son garage voir la gueule de la courbe, avec un papier et un crayon, sur un écran LCD de 10cm, vous en conviendrez tous). Ouuuuh les expériences de déploiement à grande échelle ne se sont pas déroulées absolument parfaitement (les résultats parfais sont fréquents lors des expériences à grande échelle, vous en conviendrez tous). Bref, en dehors d’un non respect des standards sur le sujet (ce qui si c’est vrai serait en effet assez idiot), je trouve les reproches de l’UFC que choisir assez ridicules (et ceux des antinuc habituels d’autant plus). Par ailleurs, si quelqu’un de compétent sur le sujet a des critiques un peu plus construites sur cet appareil je suis preneur.
Je rejoindrais Chelya sur un point : Linky est bénéfique surtout pour le gestionnaire de réseau. En effet pour le réseau, il permet de : – Avoir une vision exacte de la consommation en live, région par région, poste source par poste source, maison par maison. – Pouvoir piloter en partie la consommation, en pilotant à distance le chauffage ou le balon d’eau chaude de clients ayant souscrit à un abonnement spécial. – Pouvoir effectuer la majorité des opérations chez les clients à distance, d’où économies de tout (temps, argent, émission de CO2 de l’agent se déplaçant en local, etc). Pour le particulier, il ne permet que de : – Gagner du temps sur des opérations, qui se font maintenant automatiquement et à distance – Avoir des factures basées sur les conso réelles et non des estimations (d’où, de mémoire, moins de litiges observés dans les zones d’expérimentation) – La possibilité de souscrire à des abonnements moins chers avec une part de pilotage à distance des conso. – Des données de consommations précises et nombreuses, pour éventuellement diminuer personnellement sa conso. Dans les zones expérimentales (Lyon, Tours), l’expérience avait été positive pour l’exploitation du réseau, pour la qualité du service client. Des baisses de consommation moyennes avaient été observées : de l’ordre de -20% pour les clients intéressés par les nouvelles technologies à rien du tout pour les clients lambda. Mais ce dispositif a un coût : 100 à 200€ fois de l’ordre de 30 million de foyers, rien que pour les compteurs. Reste l’infrastructure derrière. Rentabiliser ce dispositif prend donc un certain nombre d’années, et c’est toute la difficulté entre ERDF et les collectivités locales : ERDF veut la garantie d’avoir les concessions de distribution le temps de rentabiliser le truc, tandis que les collectivités locales (qui ont ERDF en horreur) ont envie de s’en débarrasser le plus vite possible. De ce que je sais c’est ce qui bloque actuellement le déploiement de Linky.
Techniquement je n’ai rien à dire ou il faudrait que j’étudie le schema. Mais sur la fab, j’espère que Linky est surtout une spec évolutive et que le hardware n’est qu’une implémentaion de cette spec (parmi d’autres). Si vous imaginez qu’on fabriquera des linky en 2018 comme en 2012 , c’est le flop assuré. Même les normes les plus statiques et archaïques connaissent des bouleversements majeurs en moyenne tous les 18 mois (moore) – se référer au « minitel graphique » , dont j’avais envoyé les specs sur les BBS pour faire rigoler le monde à nos dépents. Pour le hardware , je pense que le CPL alourdit nettement la facture. Il me semble en effet déplacer d’ajouter un LCD d’affichage : minimum 5euros HT pour un écran rikiki sans éclairage et surtout , la boite n’a pas à être accessible sauf pour la maintenance. D’autre part , la norme linky évoluant plus vite que la base installée obligerait à upgrader le firmware à distance sur +ieurs générations de machines c qui deviendrait vite inextricable. Il vaut mieux mettre un « port d’extension » sur lequel on plugue, du hardware propriétaire. C’est dautant plus vrai que les fournisseurs seront plus nombreux ce que semble indiquer les projets gouvernementaux ainsi que l’europe. L’avantage du hardware propriétaire est énorme pour son diffuseur. Les solutions « tout-software » ne sont pas viables au delà de 5 ans. Un de ces 4 , je vais jeter un oeil à cette fichue boite !!
okay, j’ai regardé la page wiki et mon sentiment est une grande confusion. Apparemment ce truc énerve tout le monde alors qu’il ne me semble pas si mal conçu. Pour ce qui concerne l’écran, il faut savoir que presque tous les petits LCD du marché fonctionnent avec une interface série (typiquement un bus can) , leur prix a baissé avec le développement des mobiles mais à quoi bon payer pour ça alors qu’il suffit de pluguer une usb reliée à un smartphone pour un affichage bien meilleur … Surtout en cas de panne , on peut vraiment aller fouiner dans le controleur alors qu’un écran intégré vieillira mal, deviendra illisible au bout de qq années et offre un confort plus que spartiate. Il faut aussi penser aux touches de navigation (au moins 4) .. bref l’écran , on peut oublier Le bus CAN issu de l’automobile est une communication sérielle sur deux fils qui est facile à convertir en usb et peut facilement piloter un écran Nokia qui n’aura besoin que d’une alim pour afficher ce qui vient du bus Plus moderne, le bus I2C de phillips a un protocole plus évolué pour relier un nombre indéterminé de devices en duplex, toujours avec deux petits fils de rien du tout ! Et puisque on en est à connecter un organe de lecture , soyons fous , relions donc une platine à µcontroleur qui pourra faire scintiller la maison comme un sapin de noel, activer une corne de brume pour les gros dormeurs le matin, Déclencher la mijoteuse à distance pour que le repas soit prèt quand vous arrivez…. Les controleurs savent faire un paquet de trucs sympa si on leur accorde un peu d’attention En revanche , je me demande si linky a vocation à contenir autre chose que ce qui est dans sa spec. Je ne suis pas vraiment d’accord avec UFC cette fois ci
« Mais où est-ce que c’est *garanti* que les utilisateurs pourront consulter sur internet, et aussi librement exporter sous une forme exploitable leur consommation ? » Perso je ne me fais pas trop de soucis pour cela, dans la mesure où ce serait un service pas forcement hyper cher à développer et tout à fait dans l’air du temps. Je parie même que les fournisseurs d’électricité feront dès qu’ils le pourront de ce service un argument commercial fortement médiatisé.