Lors de l’assemblée générale d’Enercoop qui s’est tenue le dimanche 27 mai à Cluny (71), Enercoop a annoncé être à l’équilibre économique pour la 3ème année consécutive, avec une augmentation de 50% de son chiffre d’affaires (6 ME en 2011), et une hausse conséquente de ses bénéfices.
En France, Enercoop reste le seul fournisseur d’électricité à s’approvisionner exclusivement et directement auprès de producteurs d’énergies renouvelables (éolienne, hydraulique, photovoltaïque et biogaz).
Il est aussi le seul fournisseur à refuser de s’approvisionner auprès de l’ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique).
La santé financière d’Enercoop va lui permettre le déploiement de nombreux projets en lien avec sa vision fondatrice : "une énergie renouvelable et locale pour tous."
À travers son réseau de 4 coopératives locales, Enercoop continue à essaimer son modèle en région. La coopérative rassemble aujourd’hui 30 salariés dans toute la France. Elle poursuit aussi ses efforts en vue de conseiller ses consommateurs et de les former à la réduction de la consommation d’électricité : "un outil web d’auto-diagnostic des consommations d’électricité doit voir le jour d’ici peu."
Au-delà de son activité propre, Enercoop voit plus loin. Elle est en effet à l’origine du projet Énergie Partagée, fonds d’investissement qui vise à financer des projets de développement de moyens de production d’énergie renouvelable et de solutions d’économie d’énergie sur le territoire. Et à l’échelle européenne, Enercoop participe à la création d’une Société Coopérative Européenne à travers le projet REScoop.
Enercoop confirme donc, avec ces résultats positifs, la viabilité de son modèle économique et engage un peu plus la transition énergétique. "Cet équilibre économique renouvelé pour la troisième année consécutive va nous permettre de nous mobiliser pour que le modèle Enercoop poursuive son développement et devienne un fournisseur incontournable. Enercoop a de l’énergie à revendre !" s’enthousiasme Patrick Behm, le Directeur Général d’Enercoop.
Enercoop en bref…
Enercoop est un fournisseur d’électricité d’origine 100 % renouvelable créé à l’initiative de 22 acteurs, parmi lesquels Greenpeace, les Amis de la Terre, Biocoop, le Comité de Liaison Énergies Renouvelables et la Nef, pour développer les énergies renouvelables et promouvoir la maîtrise de la consommation. Enercoop s’approvisionne auprès de producteurs d’énergie photovoltaïque, éolienne, hydraulique et biogaz. Société Coopérative d’Intérêt Collectif, ses bénéfices sont statutairement réinvestis dans la production d’énergies renouvelables et la maîtrise de la consommation d’énergie.
Le projet Enercoop est fondé sur une vision combinant intérêt collectif et ambition écologique. Il associe le développement de nouveaux moyens de production d’électricité, la réduction de la demande d’énergie et l’appropriation par les consommateurs de la question énergétique. Enercoop propose ainsi à tous un contrat de fourniture d’électricité avec un approvisionnement direct et exclusif auprès de producteurs d’énergie renouvelables. Mais surtout, Enercoop vise à proposer aux citoyens d’investir dans la production locale d’électricité, via un maillage de coopératives régionales en cours de création, et de s’impliquer dans la gestion et la vie de ces coopératives.
probablement est-ce le slogan d’enercoop parce que depuis le temps que l’on en parle, je pensais que son CA avait évolué vers qs chose de significatif… que nenni ! 6 M€ annuel …. ce qui ne correspond même pas à 10 % des recettes d’une grosse centrale photovoltaïque d edf…. Ne serait-il pas temps d’arrêter de nos amuser avec cette danseuse pour bobos et passer à la vitesse supérieure ???? regardez plutôt ce que font les eld du Poitou-Charentes(sorégies 86 et séolis 79) avec solaire-direct en matière d’électricité verte. C’est autre chose que ce gentil salon feutré où l’on cause beaucoup (et probablement bien) mais où au final on agit peu….
probablement est-ce le slogan d’enercoop parce que depuis le temps que l’on en parle, je pensais que son CA avait évolué vers qs chose de significatif… que nenni ! 6 M€ annuel …. ce qui ne correspond même pas à 10 % des recettes d’une grosse centrale photovoltaïque d edf…. Ne serait-il pas temps d’arrêter de nos amuser avec cette danseuse pour bobos et passer à la vitesse supérieure ???? regardez plutôt ce que font les eld du Poitou-Charentes(sorégies 86 et séolis 79) avec solaire-direct en matière d’électricité verte. C’est autre chose que ce gentil salon feutré où l’on cause beaucoup (et probablement bien) mais où au final on agit peu….
Avec peu de moyens et une rude concurence ils gardent leur éthique !
Enercoop est un excellent moyen pour financer les ENR en théorie mieux que par le système classique : Ses clients acceptent de payer plus cher que les autres pour cela. Mais il ne faut pas prétendre que les clients d’Enercoop recoivent une électricité 100% ENR car c’est faux : Les jours où il y a du soleil et du vent tout le monde profite de ces panneaux PV, de ces barrages et de ces éoliennes, mais les jours sans vent sans soleil ils recoivent de l’électricité majoritairement nucléaire comme tout le monde. Enercoop ne peut que garantir qu’à la fin de l’année elle a mis autant de kwh ENR que ses clients ont consommé, elle ne garantit absolument pas l’équilibre offre demande à chaque instant. Ce système ne peut vivre que tant que les ENR sont ultra minoritaires.
Au moment où j’écris, la production instantanée allemande est de 11,5 GW. C’est vrai que c’est marginal…. 🙂
Encore une fois et pour caser absolument le nucléaire, vous oubliez le stockage. le Dé-stockage fonctionne quand il n’y a pas de soleil, quand il n’y a pas de vent et méme quand les barrages ne se remplissent pas par les pluies! par contre je ne sais pas si enercoop participe aussi à des projets de stockage ou ne fait que profiter de l’existant. là où on pourrait vous donnez en partie raison, c’est que les électrons dans les lignes, n’ont pas de « passeport » et il est bien sur impossible de savoir de quelle origine ils sont!
« Encore une fois et pour caser absolument le nucléaire, vous oubliez le stockage. » Encore une fois, le stockage d’énergie (en dehors des STEP montagneuses, au potentiel limité) n’est aujourd’hui qu’à l’état de R&D, et non déployé industriellement dans un pays à part significative d’ENRi (Allemagne, Espagne, Danemark). Il est donc difficile de contester une affirmation avec une technologie encore à l’état de recherche. Si cette facilité réthorique était permise, alors je répondrais à tous les anti-nucléaires que les déchets ne sont plus un sujet puisqu’ils seront tous transmutés, et que les transports ne sont plus un sujet puisque bientôt nous nous déplacerons tous en tapis volant !
Comme le suggère Bachoubouzouc (toujours aussi impartial sur le sujet), quand la production de ses prodceurs d’électricité est inférieure à la demande de ses clients, c’est bien qu’Enercoop se fournit en électricité non renouvelable (au moins pendant ces périodes). Mais on devrait pouvoir obtenir les chiffres des kWh acheté par Enercoop à d’autres producteurs (non renouvelables), pour répondre à la demande de leurs clients. Toutefois, si la nuit les panneaux solaires ne produisent pas, les éoliennes et les centrales hydroliques peuvent tourner. Et si la demande d’électricité est minime la nuit, ça pourrait suffir à couvrir les besoins des clients. Evidemment ceci n’est possible qu’en adaptant un peu son comprtement, comme utiliser des éclairages à LED, ne pas faire tourner les machines à laver et lave-vaisselles de nuit (comme c’est encourragé par EDF à travers son tarif nuit, qui brade l’électricité nucléaire produite de nuit) ou mettre des radiateurs dans chaque piièce, sans avoir isolé sa maison (comme c’est encouragé par EDF depuis des décennies)… bref, des aberrations typiquement Françaises, encourragées par l’Etat pour gonfler au maximum la demande d’électricité et écouler la production de nuit à n’importe quel prix. Mais c’est rassurant de voir que finalement, même en France les choses peuvent évoluer, nonobstant le travail de sape du gouvernement, au service de l’industrie nucléaire.
Si le syndicat d’électrification Sorégie, dans la Vienne, en est là en matière de production d’électricité renouvelable c’est grace à un contrat signé avec Enercoop qui permet à Sorégie de capter les clients Enrecoop Viennois. Ainisi Enercoop n’approvisionne aucun particulier dans la Vienne. Par extrapolation le CA d’Enercoop pourrait être plus élevé sans la présence militante de SOREGIE.
6M€ de CA, des bénéfices, et 30 collaborateurs? Il y de l’emploi non rémunéré ou rémunéré par d’autres sous roche, non? Sauf si les clients d’enercoop sont de vrais sponsors comme Bachoubouzouc le suppute, ce qui est tout à fait honorable, rien à dire là-dessus. Bon, il n’y a rien de disponible sur le site d’enercoop, mais ça vaudrait le coup d’en savoir plus sur les comptes. Si quelqu’un a un lien…. PS; je n’ai rien contre Enercoop, je cherche juste à comprendre.
Les infos sont assez simples à trouver:
non le stockage, n’en est pas seulement à la R&D, une kyrielle de solutions existent, mais par contre il n’est pas assez implémenté et utilisé. la filière hydrogène par exemple dispose de toutes les briques technologiques. l utilisation du stockage est un peu le paradoxe de l’oeuf et de la poule. sans smart grid pas d’optimisation du stockage et sans stockage pas de nécessité de développement du smartgrid. il faut donc développer les deux en parralèle. exemple tout simple un très grand nombre de personnes utilisent des batterie (incorrectement appelée piles quelquefois) rechargeable. ils mettent en charge leur batterie à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. si les chargeurs devenaient un peu plus intelligents (ils ont presque tous des microcontroleurs!) disposaient via le secteur (mais pas les linky qui sont très insuffisant pour ce genre de taches!) d’une information indiquant le meilleur moment pour la charge (pic solaire de midi par exemple) cela servirait à consommer les pics de production. comme avec la mise en route des lave linges, sèche linges,lave vaisselle, pompes, frigos, congélateurs, les backup informatiques, etc, etc, tout cela nécessite efffectivement un peu de travail intellectuel , que je pense les nouvelles générations sont prêtes à faire sans s’installer sur des tapis volant (vous fumez ou sont-ce les effets des radiations?)
Vous dites : « non le stockage, n’en est pas seulement à la R&D » Et quelques lignes plus loin : « tout cela nécessite efffectivement un peu de travail intellectuel » Traduction le stockage (hors STEP) est toujours à l’état de R&D. Donc un système type Enercoop ne peut pour l’instant vivre que tant que les ENRi sont minoritaire et que quelqu’un d’autre se charge de faire l’équilibre offre/demande. C’est donc si dur que ça d’admettre la vérité (qui n’a pourtant rien de dramatique) ?
« sans s’installer sur des tapis volant (vous fumez ou sont-ce les effets des radiations?) » Vous n’avez pas saisis l’ironie ? Oo’
« En l’occurence c’est l’inverse : à partir du moment ou Enercoop produit toujours plus que ce dont a besoin ses consommateurs c’est Enercoop qui contribue à l’équilibre offre/demande des autres fournisseurs d’électricité et jamais l’inverse… » D’une part j’aimerais bien voir une source disant qu’ils produisent toujours plus (ce n’est pas ce que j’avais compris par ailleurs); et d’autre part produire toujours « trop » n’est pas assurer l’équilibre offre/demande ! Assurer l’équilibre offre/demande, c’est assurer, par définition,… l’équilibre ! Et non pas laisser aux autres le soin de gérer la surtension provoquée sur le réseau par sa propre sur-production. Assurer l’équilibre offre/demande, c’est assurer à tout moment que sa production suit la consommation de ses clients. Ce n’est déjà pas une mince affaire pour des acteurs disposant d’une production pilotable, je souhaite donc bien du courage à Enercoop pour faire la même chose avec sa production ENR « fatale ».
à Aurel: merci pour le lien, mais on n’y trouve rien sur les comptes. A Chelya: 40GW de PV en Allemagne, vous allez encore plus vite qu’eux! On doit être à un peu moins de 30, ce qui est je vous l’accorde impressionant. Sur les « surplus » d’Enercoop, vous avez la moindre information publique? Par ailleurs, quand vous dites « Enercoop produit toujours plus, c’est faux, car à ma connaisance Enercoop ne produit rien. Sauf si me démontrez le contraire.
Pour l’Allemagne, la feuille de route du PV est dans le NREAP et donne cela en puissance et quantité d’électricité : MW GWh 2012 : 23 783 17 397 2013 : 27 282 20 293 2014 : 30 781 23 218 2015 : 34 279 26 161 2016 : 37 777 29 148 2017 : 41 274 32 132 2018 : 44 768 35 144 2019 : 48 262 38 243 2020 : 51 753 41 389 Je ne sais pas si cela va faire baisser le lignite car il faudra compenser la baisse du nucléaire qui tourne encore régulièrement à plus de 10 GW.
Merci de ce rappel. Ils sont et on peut les en féliciter en avance sur la trajectoire ( 25000MW fin 2011), mais moins en avance que la France (en pourcentage)…. Dans sa grande bonté, la France ( et ‘autres) contribue quand mêmeà gérer cette avance en important de l’électricité allemande aux pics PV, vu que coté réseau (allemand) ça ne suit pas vraiment. Nos grands industriels electrointensifs, qui peuvent en profiter, ne vont pas s’en plaindre, le petit consommateur allmand pourrait légitimement s’en plaindre ( voir l’article parallèle sur l’étude de l’UFE), mais bon. La combikrafwerke européenne est de plus en plus en marche.
Mon lien répondait déjà à aux interrogations suivantes: « 6M€ de CA, des bénéfices, et 30 collaborateurs? Il y de l’emploi non rémunéré ou rémunéré par d’autres sous roche, non? » Ce qui est déjà pas mal dans un premier temps. Pour les comptes, il faut essayer de récupérer le compte-rendu du CA annuel, mais vu la teneur de votre question précédente, j’accorde peu de confiance à votre « PS; je n’ai rien contre Enercoop, je cherche juste à comprendre. »
Votre lien ne répond à aucune des questions que je me pose, si vous avez lu ce qui est écrit. Je réitère en toute bonne foi: »je n’ai rien contre Enercoop, je cherche juste à comprendre ». Que vous m’accordiez peu de confiance, bah c’est votre choix, mais il est vrai que les chiffres annoncés sont surprenants et mériteraient une explication.
dans votre négativisme permanent je pense que vous faites semblant de refuser de comprendre. ce n’est pas un problème de R&D, mais un problème de choix (politique) et d’industrialisation, qui nécessite aussi le travail d’une certaine quantité de matière grise, (peut être plus d’entrepreneurs et/ou gestionaires que de scientifiques/techniciens (qui bien sur continuent à avancer de leur coté) je vous donne un exemple que vous allez comprendre rapidement. est-ce que la technologie de l’EPR est connue? réponse oui. a quelle vitesse installe-t-on la cuve en France, Finlande, Chine? vous connaissez la réponse, et la vitesse de réalisation dépend aussi de choix politiques et industriels!
Non, c’est vous qui ne voulez pas comprendre : Ce que je vous dit, c’est que peu importe la raison le stockage n’existe pas industriellement aujourd’hui. Et puisque c’est comme cela on ne peut pas se baser pour l’instant sur ces technologies pour faire quoi que ce soit. « ce n’est pas un problème de R&D, mais un problème de choix (politique) et d’industrialisation » Pourtant l’industrie automobile chez nous et l’industrie allemande toute entière bossent dessus depuis des années et n’arrivent pas à grand chose de bien concluant, surtout vu l’échelle des besoins ! Arrêtez donc de rejetter la faute sur tel ou tel bouc émissaire : il y a un besoin immense pour du stockage d’électricité on y a du mal à trouver la technologie, point barre.
J’adore toujours l’aplomb avec lequel vous prétendez savoir mieux que quelqu’un dont c’est le métier un sujet auquel vous ne connaissez rien ! Dans la pratique vous n’avez absolument rien compris : Tout commercialisateur d’électricité doit mettre sur le réseau autant d’électricité que ses clients en consomment. S’il n’y parvient pas, il est obligé d’acheter ou de vendre son solde d’électricité à ses concurrents sur le réseau. Soit il sait en avance que sa production ne pourra pas suivre les prévisions de consommation et il peut négocier des volumes d’électricité à prix raisonnable à plus ou moins long terme, soit un de ses groupes ou de ses gros clients décroche à la dernière minute, et dans ce cas il se retrouve obligé d’acheter ou de vendre à un prix parfois effroyable (au cours « spot »). RTE n’agit alors que comme bourse et comme régulateur de l’électricité, tout comme celui des actions. Il exploite et maintient de plus le réseau HT. Il voit combien est livré sur le réseau HT par les groupes de production, et il voit combien d’électricité est consommée par les gros clients directement sur le réseau HT ou bien par le réseau de distribution via les postes source. Ce qui fait que tous les acteurs du réseau sont obligés par la force des choses de prévoir au mieux la consommation de leurs clients (en fonction de la météo, de la saison, des vacances, élections, matchs de foot à la télé, etc) et d’adapter en conséquence la disponibilité de leurs groupes de production. Une centrale nucléaire, thermique ou hydraulique reçoit alors des programmes de charge de la part des traders d’EDF (et non du RTE) et doit s’y tenir au mieux. EDF commercialise de plus auprès de RTE des « services système », c’est à dire des services pour le compte de RTE pour maintenir la stabilité du réseau HT : production ou absorption de réactif, réglage primaire de fréquence, réglage secondaire de tension, etc.
Non vous ne comprenez pas (ou ne voulez pas comprendre) : RTE se charge du réglage au pouillème. Il va régler la tension et la fréquence sur le réseau minute par minute. Mais le gros du travail, c’est à dire déterminer si telle heure il faut produire 50 ou 100GW (!), c’est fait par les acteurs du réseau. Et s’ils font mal ce travail, s’ils se gourent de 500MW ou 1GW, ils le payent très cher de leur poche. Si ce que vous disiez était vrai, EDF se contenterait de mettre toutes ses centrales à bloc et RTE devrait se débrouiller avec l’énorme surproduction qui en résulterait. Or il en serait incapable. « Le fait qu’il y est des traders à EDF c’est exactement ce que le mot trader veut dire : ce sont des gens dont le but est d’optimiser un porte-feuille financier… » Pas seulement : leur priorité principale est d’assurer l’équilibre production/consommation pour leur portefeuille de clients, leur seconde priorité est d’en tirer le plus d’argent possible (en démarrant les moyens de production en fonction de leur coût marginal, ou par exemple en exportant). « Ca n’a aucun but de sécuriser le réseau, juste de maximiser les profits d’EDF, y compris en essayant de caler au mieux aux besoins du client pour éviter les pénalités financières » Mais ça revient au même ! Ce que vous décrivez, c’est essayer de minimiser les pénalités financières liées à une règle faite pour assurer l’équilibre offre/demande ! Ils ne sont pas pilotes de la sûreté du réseau (la responsabilité de RTE), mais ils en sont des acteurs incontournables ! Encore une fois ils font le (très) gros du travail ! Et pour en revenir à Enercoop, ce que je vous disais tient toujours : Ils sont incapables de garantir que leur production matche heure par heure la consommation de leurs clients. De mémoire ils font appel à un autre acteur (dont j’ai oublié le nom, mais dont on a déjà parlé une fois sur Enerzine) un peu plus gros, qui assure l’équilibre offre/demande pour eux.
« Tout ce que ça va changer c’est que le trader ira appeler les nouveaux concessionaires pour voir lequel peut lui faire l’électricité le moins cher possible à l’heure dite… » Ben voilà, tout est dit : C’est au trader de se soucier d’avoir à dispo le bon nombre de GW pour satisfaire à tout moment la conso de ses clients. Pas RTE. Et si Enercoop devait aussi faire cela, alors ils devraient régulièrement acheter de l’électricité bien nucléaire à, par exemple, EDF, et pourrait difficilement afficher son « 100% ENR ». CQFD.
mais on est habitué….. Il y a en gros 5 catégories d’acteurs dans le marché electrique ( prenons la France pour exemple): – les purs producteurs, mais ils sont assez rares, à l’exception du PV, de l’éolien, des cogen…. qui bénéficieent d’une obligation d’achat par EDF et qui donc sont complètement exonérés de toute obligation. – les purs commercialisateurs, qui vendent de l’electricité à des clients finaux sans moyens de production ex: Direct energie qui (à ma connaissance) n’a pas de moyens de production hors moyens sous obligation d’achat qui ne comptent pas (car obligation d’achat, c’est à EDF de prendre en compte ces productions dans son équilibre) – les producteurs/commercialisateurs ( EDF, GDFSuez, Eon,…), qui doivent au mieux équkibrer leur position entre ce qu’ils produisent et ce qu’ils vendent. – les purs utilisateurs ( généralement les grands groupes, qui peuvent se payer une structure leur permettant d’intervenir sur les marchés) -les « parasites », c’est-à-dire les purs traders ( banques,..) qui ne font que jouer sur les marchés sans aucun impact sur le marché physique, car ils n’ont ni production, ni client physique, ceux que nous cite Chelya au-dessus. Optimiser un portefeuille financier est effectivement le but de cette dernière catégorie, pour tous les autres on est dans le monde réel….ce qui n’empêche bien sûr pas d’intervenir sur des instruments un peu sophistiqués.
« Pas du tout, pourtant c’était sur la même page, donc c’était pas franchement dur à suivre… » Quelle page ? Où est-il marqué que Enercoop reste tout le temps en surproduction (ce qui m’étonne franchement) ?