L’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) a rendue publique mercredi une analyse complète des coûts et des performances des principales technologies de production d’électricité issues de sources renouvelables.
Elle est constituée d’une série de cinq études – d’environ 40 pages chacune, couvrant le solaire photovoltaïque (PV), l’énergie solaire à concentration (CSP), l’énergie éolienne, l’hydroélectricité et la biomasse.
Ainsi, on apprend que le coût des modules solaires photovoltaïques – silicium cristallin – a diminué de façon spectaculaire, de l’ordre de plus de 60% au cours des 2 dernières années pour atteindre le dollar par watt.
La capacité installée cumulée de l’énergie solaire photovoltaïque dans le monde aurait augmenté de plus de 70% en 2011. L’organisation basée à Abou Dhabi assure que si cette croissance est maintenue, voire augmentée, alors "d’autres réductions de coût sont fort probables". Par ailleurs, elle indique que même si les technologies de l’énergie solaire thermodynamique (CSP) et du photovoltaïque sont en concurrence, elles n’en demeurent pas moins complémentaires.
L’Irena montre également dans l’étude dédiée qu’en Espagne et aux Etats-Unis, le CSP à grande échelle, sans stockage d’énergie possède des coûts inférieurs aux installations photovoltaïques en 2010. L’ajout de la fonction stockage d’énergie thermique augmente certes les coûts d’installation, mais elle permet en contrepartie à une centrale CSP d’offrir des perspectives de fonctionnement le soir.
Dans les régions possédant de bonnes conditions climatiques, l’éolien terrestre est devenu une option "hautement concurrentielle". Le prix des turbines éoliennes a récemment commencé à baisser et cette tendance devrait se poursuivre à condition que la présence des fabricants ‘low cost’ des pays émergents s’intensifie sur le marché mondial, note l’Irena. Le coût de l’électricité issu des meilleurs parcs éoliens en Amérique du Nord s’établissait entre 0,04 et 0,05 dollar le kWh en 2010, en concurrence directe avec les centrales à gaz. En Chine, le coût des éoliennes est de 50 à 60% moins cher qu’en Amérique du Nord !
Par ailleurs, partout dans le monde, de grandes quantités de déchets agricoles et forestiers restent sous-employées. En les utilisant comme matières premières pour fournir de l’énergie et de la chaleur, cela aurait pour effet de produire une électricité beaucoup moins coûteuse. D’après l’organisation, les projets les plus compétitifs pour produire ce type d’électricité atteignent un coût de 0,06 dollar le KWh.
Concernant l’hydroélectricité, cette technologie mature possède un coût moyen actualisé de l’électricité (LCOE) généralement faible. Le LCOE pour les grands projets hydroélectriques est généralement compris entre 0,02 et 0,19 dollar le kWh en supposant un coût d’investissement de 10%.
Enfin, les énergies renouvelables créeront au moins 4 millions d’emplois dans le seul secteur de l’électricité dans des zones rurales des pays en développement. A ce jour, environ 5 millions d’emplois dans le monde sont liés au secteur de l’énergie renouvelable et plus de 1,3 milliard d’individus (surtout en Afrique et en Asie), n’ont pas accès à l’électricité, selon Irena.
Accédez gratuitement à toutes les études (en anglais).
Analyse des coûts – Eolien – 2.17 MB (.pdf)
Analyse des coûts – Solaire photovoltaïque – 2.13 MB (.pdf)
Analyse des coûts – Hydroélectricité – 2.38 MB (.pdf)
Analyse des coûts – Solaire à concentration CSP – 2.13 MB (.pdf)
Analyse des coûts – Biomasse énergie – 2.33 MB (.pdf)
Analyse des coûts – Emplois et accès aux énergies renouvelables – 6.58 MB (.pdf)
« Le prix des turbines éoliennes a récemment commencé à baisser et cette tendance devrait se poursuivre à condition que la présence des fabricants ‘low cost’ des pays émergents s’intensifie sur le marché mondial. » Oui enfin le but du jeu n’est pas que l’industrie éolienne européenne se fasse laminer par la concurrence asiatique comme ça a été le cas pour l’industrie solaire ! Comme si nos pays n’étaient pas déjà assez désindustrialisés et importateurs comme ça !
Malheureusement sans réponse forte de notre part face au dumping social et environnemental de la Chine le désastre va se poursuivre, d’autant que même notre filière principale, le nucléaire, est concernée.
on va bien voir si Hollande tient sa promesse de Tva sociale.
« Le coût de l’électricité issu des meilleurs parcs éoliens en Amérique du Nord s’établissait entre 0,04 et 0,05 dollar le kWh en 2010, en concurrence directe avec les centrales à gaz. En Chine, le coût des éoliennes est de 50 à 60% moins cher qu’en Amérique du Nord ! » Quand on sait que le marché nord américain, dopé au gaz de schiste, bénéficie de prix plus que compétitif pour le gaz, je suis impressionné…
Sur le péril du soleil levant, En recherchant un tableau pour appuyer mes dires , je suis tombé sur le wiki anglais très à jour dont je conseille la lecture : On voit dans les deux tableaux que la Chine a bien pulvérisé le rocord américain en termes de puissance installée. Néanmoins, elle ne produit qu’une moitié des tWh que produisent les USA. On peut l’interprèter de multiples manières, d’autant plus que les deux tableaux ne portent pas sur la même année. Pourtant il semble bien que le MW installé occidental produit au moins 2 fois plus que son homologue chinois. Personne ne s’est encore penché sur ce delta. Cela n’empèche pas Sinovel de vendre des turbines en Europe mais on peut compter sur une certaine avance occidentale qui se traduit dans le rendement des installations. Que les chinois entrent en fanfare dans le marché des turbines n’était pas évitable, cela a quelques avantages en terme de volume de marché mais l’avance des yankees semble encore assez confortable. (je nous inclus dans le club des yankees pour le coup) Pour les pays autres que la France qui est entrée trop tard sur ce marché, il faut aussi tenir compte des frais financiers colossaux qui plombent encore leur rentabilité notamment pour les constructeurs de turbines. Bref , le chinois sont loin d’avoir trusté le marché comme ils semblent le faire avec les wafers PV. Les éoliennes sont de grosses mécaniques qui s’accomodent assez bien des économies occidentales qui ont un siècle de croissance automobile derrière eux.
les eoliennes US peuvent produire plus car 1)elles sont mieux exposées au vent 2)les chinois viennent d’installer massivement donc la puissance installée fin 2011 n’a encore ‘rien produit’. Il y a toujours un décalage de qq mois
Les énergies renouvelables sont de plus en plus concurentielles ! Peut-être ! Et le coût de l’intermitence des éoliennes et des PV, qui doit s’en occuper pour compenser ? Les énergie fossilles et fissibles ? Bravo ! Ce n’est peut-être pas des coûts cachés mais c’est des coûts non-dits. Quand on installe des éoliennes et de panneaux solaires, il faut installer une centrale à gaz à côté pour assurrer la continuité de la producrion de l’énergie les 3/4 du temps de l’année. C’est déjà doubler l’investissement. Voilà le mirage, le miroir aux alouettes , le « conte de fées » comme disent les allemands.
Comparatif approché très simple : – prendre la moyenne de capacité éolienne installée entre le 1er janvier et le 31 décembre 2010 – diviser la production 2010 par la moyenne installée en 2010 Pour vous aider Chine USA Vous pouvez aussi consulter une carte des vents à différentes hauteurs.
Vous avez a moitié tord, et à moitié raison… Comme je l’ai souvent expliqué, le développement des renouvelables ( en prenant le cas de l’Europe) ces dernières années, c’st assez simple car ça vient se superposer à des infrastructures existantes ( centrales, réseau) qui étaient avant cette phase de développement soutenu ( disons depuis 5 ans environ) totalement capables de faire face aux besoins en électricité.On est donc plutôt dans une phase d’abondance. Donc ça ne pose pas ou presque pas de problème, à l’exception des périodes de pics de production éoliens ou solaires où le réseau commence à tirer la langue et les producteurs centralisés à tordre le nez, cf. les articles récents sur l’Allemagne. Le vrai problème, il arrive effectivement quand on n’est plus dans la superposition, mais dans le remplacement de moyens existants arrivés en fin de vie. Et là effectivement, il va falloir commencer à payer pour mette en face des energies intermittentes des moyens qui seront forcément fossiles.
Non, la France dispose déjà de tout ce qu’il faut en terme de capacité de production, pas la peine d’en rajouter : çà, c’est juste un argument stupide d’EDF/AREVA. Les centrales, on les a déjà construites. Quand l’éolien ou le PV produit, çà réduit simplement la consommation de fossile et de fissile.
Essayez simplement de dépasser les quelques années à venir avant de dire non! Quand Eole ou Ra produit ça réduit effectivement le fossile aujourd’hui ou dans les quelque années qui viennent…Mais après, notamment pour la France, l’Allemagne, le Royaume -Uni, la Suisse, la Belgique, l’Espagne, la Suede, la Finlande?? Bref tous les pays Européens où il y a actuellement du nucléaire significatif. Vous pouvez aussi ajouter l’Italie, le Portugal, les Pays-Bas, le Danemark qui ne pourront plus compter de façon « garantie » sur leurs voisins. Bah si, faudra des centrales en plus…fossiles…
Même à zéro $ le watt, le PV aura toujours besoin d’un cadre solide, métallique et lourd qui lui est inconditionellement lié au cours des aciers et du travail. Faites un calcul simple et vous verrez qu’on vous ment une fois de plus. Les éoliennes baissent en prix car les sites européens sont saturés, donc moins de ventes. De toutes façons elles demanderont toujours 5 à 10 fois plus de métal, de terres rares et plastique de course au kWh produit que toute autre énergie. Là aussi on nous ment et re-ment. Ces deux énergies ont le même vice de conception: erratiques. Même gratis (par l’intervention du Saint Esprit) elles resteront inutilisables au delà de 8% de la consommation électrique du pays entier: il faut alors exporter chez les voisins, d’où l’insistence suspecte de l’Allemagne à pousser l’EU à imposer de gigantesques autoroutes électriques en Europe, bravo l’environnement! Mais cela deviendra impossible quand tous les pays auront commis l’erreur de les imiter: plus personne ne pourra exporter car tout le monde aura peu ou prou du vent en même temps, les perturbations ignorent les frontières. Alors je dis au vrais écolos et pro-renouvelables: Démentez ces fausses renouvelables (tant qu’un moyen de stockage providentiel n’est pas trouvé et installé) et poussons ensemble les vraies: Mini-hydraulique, Solaire Thermique à stockage de masse souterrain connecté aux réseaux chaleur pour le logement et production électrique locale en tête (concept énergie totale), Biomasse intelligente, etc. Curieusement aucun lobby industriel ni écologique ne s’y intéresse et nul gouvernement ne les subventionne? Pourquoi? Parce que les lobby écolo, lobby financier et politique sont ensemble en train de se faire un fric fou (prélevé sur nos factures EdF: CESP) rapidement avant que le public formaté par les media ne comprenne la manip, dans dix ans peut-être?
et si chaque maison neuve de la future RT 2020 (donc tres bien isolees + la gestion intelligente du reseau et des consommations) , etait obligatoirement equipee de solaire PV et thermique… quelle serait le volume annuel d’économies fissiles et fossiles ? quelles economies sur le budget de consommation des menages ? quelles economies sur le budget de l etat en ce qui concerne les importations et la gestion du parc atomique ? quel impact sur l’emploi en france (même si dans le pire des cas les panneaux sont étrangers) ?
« Si on faisait ça en France on gagnerait 200 TWh de gaz et autant en élec ». Sauf que en France le chauffage électrique résidentiel représente entre 40 et 50 TWh par an. Pour gagner 200 TWh de chauffage électrique, il va d’abord falloir multiplier les consommations de chauffage par 4 !
Les autres pays font toujours mieux que la France, c’est bien connu. Comparons les consommations énergétiques des ménages (+ commerces et services) en énergie finale pour le Danemark, l’Allemagne et la France per capita. En 2010, selon Eurostat les consommations sont les suivantes : – Danemark = 16 658 kWh/hab. – Allemagne = 13 494 kWh/hab. – France = 13 878 kWh/hab.
« Même à zéro $ le watt, le PV aura toujours besoin d’un cadre solide, métallique et lourd qui lui est inconditionellement lié au cours des aciers et du travail. Faites un calcul simple et vous verrez qu’on vous ment une fois de plus. » Ca devient de moins en moins rationnel… Alors que tous le monde devrait se rejouir d’une baisse des coûts des energies renouvelables, c’est à dire celles qui n’épuisent pas le stock fini de la planète… pour votre info, bien que ça soit inutile d’argumenter devant de tels délires, de nombreux constructeurs proposent des panneaux sans cadres ex: Mégaslate des SNA solar, Saint Gobain avec Sunstyle, Imerys avec sa tuile photovoltaïque pour ne prendre que quelques exemples français parmi de très nombreux panneaux non cadrés
En fait en Chine une grande partie des éoliennes ont été construites sans être reliées au réseau. cf ici « huge issues, both with the quality of wind turbines and with their deployment and grid connection. Over half of all wind turbines in China are currently not producing electricity. » et aussi « local GDP statistics will capture the economic effect of new wind installations regardless of whether the projects end up generating electricity for the grid—making the issue of grid access little more than an afterthought »
Les gens de L’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) sont des beufs ! et la géothermo-électricité ? (à part Soultz qui est gérée comme l’as de pique !)