Depuis l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima en mars 2011, le Japon a mis en place un cadre juridique favorable qui a pour objectif d’accélérer la transition énergétique avec comme scénario plausible, l’utilisation des énergies renouvelables comme alternative à l’énergie nucléaire.
La Fondation Desertec et la Fondation japonaise pour les énergies renouvelables (JREF) ont confirmé fin octobre vouloir travailler ensemble sur cette transition pour que le Japon puisse s’approvisionner en sources d’énergies "propres", "abordables" et "fiables".
Cela passera obligatoirement par la création d’un super réseau électrique à haute tension capable d’alimenter l’ensemble de l’Asie avec des énergies renouvelables. Le japonais Softbank, dirigé par le milliardaire et fondateur de la JREF Masayoshi Son, vient de faire ses premiers pas dans la mise en œuvre du "Super Grid" asiatique.
Ainsi, d’ici la fin de l’année, SB Energy, la division énergie renouvelable de Softbank, identifiera le site d’un parc éolien dans le désert de Gobi en Mongolie, en coopération avec la compagnie mongolienne Newcom LLC. Ce premier parc éolien de 300 MW pourrait devenir opérationnel à partir de 2014 – des études de faisabilité pour trois autres sites basés dans le désert de Gobi ayant également été lancées. Au final, l’ensemble de ces parcs éoliens dans le désert de Mongolie pourrait fournir une capacité totale installée de 7.000 mégawatts (MW).
Les ressources en renouvelable dans les zones reculées de l’Asie, comme le désert de Gobi s’avèrent en effet très abondantes. Le "Super Grid" asiatique permettrait de transporter cette énergie aux populations de la région centre en reliant les réseaux électriques nationaux du Japon, de la Corée, de la Chine, de la Mongolie et de la Russie, à travers des lignes de transport de courant continu haute tension. Cette technologie permet de transporter des puissances électriques très importantes sur de longues distances avec une faible déperdition de puissance.
La Fondation Desertec a déjà réalisé une première étude de faisabilité sur de possibles couloirs concernant les lignes de transmission qui permettront d’exploiter le potentiel énergétique du désert de Gobi.
Le Directeur de la Fondation Desertec, Dr. Thiemo Gropp, voit dans un tel réseau, une "étape importante vers la mise en œuvre du concept Desertec en Asie orientale".
L’interconnection trés haute tension (1 million de volts ) à courant continu avec des pertes de 1% par 1000 km c’est le graal qu’il faut atteindre pour développer les lignes transcontinentales , mutualiser les énergies intermittentes et de ce fait réduire les besoins de stockage au niveau du continent europe asie et pourquoi pas europe-asie-amérique par le détroit de berhing . C’est aussi la possibilité d’enterrer les lignes sans perte notable , ce que ne permet pas le courant alternatif , car l’induction résistive qui se crée en sous terrain entraine une resistance croissante avec échauffement et ne permet les lignes sousterraines qu’au prix d’une techniques fort chères , oblige de prévoir des sous stations tous les KM. Bref ce pourrait être la disparition de ces lignes haute tension fort laides qui défigurent notre pays avec en plus une diminution des pertes liées au transport
Bon courage pour essayer de faire dépendre les japonnais des Chinois, et pour que le chinois acceptent l’idée de produire pour des japonnais… Ils sont courageux chez Desertec, mais entre ceux qui combattent les ENR pour défendre nucléaire et fossiles et les problèmes géopolitiques, ils ont du pain sur la planche…