Afin de préparer la transition énergétique, le RTE** et le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) ont décidé de s’engager dans une démarche de coopération autour des différents enjeux liés à l’intégration des énergies renouvelables dans le réseau de transport d’électricité.
Ainsi, Pierre Bornard (Vice-Président du Directoire de RTE) et Jean-Louis Bal (Président du SER), ont présenté à l’occasion du colloque annuel du SER organisé jeudi, leurs axes de coopération.
Tout d’abord, en matière de développement de réseau, les 2 acteurs s’engagent à améliorer l’articulation entre la planification des projets de production et celle des ouvrages du réseau de transport à l’occasion de la réalisation des schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR). Ainsi, le SER s’efforcera de faire part à RTE, le plus en amont possible, des zones de localisation présentant un potentiel important ; RTE veillera, quant à lui, à proposer des variantes de raccordement lors de la concertation sur les S3REnR lorsque ces variantes sont possibles et à tenir compte des possibilités d’intégrer les spécificités des installations de productions éolienne et solaire pour le dimensionnement du réseau.
Ensuite, concernant l’exploitation du système électrique, le SER et RTE s’engagent à faciliter le développement des énergies renouvelables, tout en garantissant la sécurité de son fonctionnement. Dans cette perspective, ils collaboreront, entre autres, à améliorer les modalités de communication entre les centres de contrôles et les sites de production, à étudier la commandabilité des sites de production depuis les dispatchings, ou encore à favoriser la participation des installations de production à des services locaux (absorption et fourniture d’énergie réactive, participation au maintien de la tension du réseau, etc).
Enfin, les 2 entités participeront à la publication d’un « Observatoire des énergies renouvelables » qui, à la lumière d’informations claires et pertinentes sur les enjeux techniques et économiques pour le système électrique, permettra d’éclairer le débat actuel sur la transition énergétique. Le SER apportera une analyse sur les déterminants économiques et industriels du développement des énergies renouvelables, tandis que RTE transmettra des informations et analyses relatives à l’accueil et l’intégration de ces énergies.
** RTE : Réseau de transport d’électricité
des sources aléatoires et erratiques: comment les injecter dans le réseau sans le mettre en panne ? Cela fait des années qu’on le dit mais les profiteurs de ces EnR faisaient la sourde oreille et comptaient leurs sous en silence. On lit dans les rapports techniques qu’un réseau risque la panne au delà de 7%, ce qui reviendrait à dire que pour la France éolien + PV ne devraient pas dépasser 36TWh (je crois qu’elles sont à 16 actuellement). Quel que soit ce niveau, il faut faire quelque chose de lourd (smart grid, énormes infrastructures de lignes THT tant décriées à propos du nucléaire (là, ils vont être servis les pro-EnR…, leur ancienne propagande va leur péter au nez!!). Il y aura amélioration, 10-12%, qui sait? Mais jamais 50%, ça c’est sur. Les allemands ont déjà dépassé 10% et on en voit les conséquences dans Internet: Ils saturent les lignes THT des voisins polonais et tchèques pour faire transiter une partie de leurs maigres 8GW off-shore sur la Baltique: du sans-gêne électrique. Et aussi ils ont signé un accord avec la France pour nous vendre 3GW (limite due aux lignes existantes) pour avoir une sortie pour leur PV localisé dans leur sud: Pas fous les français « Oui, mais pas de l’erratique, on veut du permanent et prévu 24heurs à l’avance » Alors les allemands nous livrent (en quantité) 10% de PV et 90% du courant à partir du lignite, et vive l’envolée de leur CO². Mais pour eux, la page du CO² est tournée, ce qui compte ces sont les EnR pour les EnR…!
Vous êtes parfois un tantinet caricatural, non? C’est quoi votre affaire « d’accord avec la France pour nous vendre 3GW pour avoir une sortie pour leur PV situé dans la Sud »?
En attendant, un peu de lecture de RTE : On y trouve notamment un graphique page 7 qui explique le besoin d’interconnexion (lignes à haute tension) à cause de la production PV allemande. Voici l’explication de RTE page 6 : « Le graphique page 7 illustre la sensibilité des échanges France-Allemagne à la production d’électricité renouvelable en Allemagne lors d’une semaine type de septembre 2011. Le solde des échanges devient régulièrement importateur lors des pics de production photovoltaïque en Allemagne. Le besoin de renforcement des interconnexions entre les deux pays est donc accru avec l’évolution du mix électrique intégrant une plus grande composante d’énergie intermittente. » Maintenant, c’est sûr, chaque fois que l’on importe d’Allemagne… c’est de l’électricité photovoltaïque et de moins en moins du charbon. C’est pas bon pour le contenu en CO2 du chauffage électrique et l’ADEME va pas être contente ! Construisons donc des lignes à hautes tension pour développer plus l’électricité renouvelable; Il faut donc militer pour l’implantation des Pylônes. Désormais les « écologistes » vont escalader les pylônes en y accrochant des banderoles « oui au photovoltaïque » plutôt que « non à l’EPR » !! Pas facile « l’écologie » en ce moment.
un problème? non une opportunité! tous les pays vont intégrer des ENR, si une entreprise est capable de proposer des solutions de smart grid, de stockage, de régulation, etc, etc, ce sont des marchés à prendre. oui c’est plus compliqué que du on off ou du heures creuses! mais les circutis logiques ont évolué, des portes logiques, les micros d’aujourd »hui en contiennent des millions! et les horloges de cadencement dépasse le gigaherz pour des multicoeurs, suffisamment de puissance pour prendre les meilleures décisions!
Nous avons maintes fois discuté de ce sujet sur Enerzine, à propos par exemple de l’Ecosse ou du Danemark, c’est d’ailleurs (de mon point de vue) un des plus « drôles ». Alors, si à un moment un pays exporte de l’electricité , qu’est-ce qu’il exporte? Du beurk charbon ou du beeuurkk nucléaire, ou au contraire des clean renouvelables? Sachant surtout que les pays très « renouvelables » expriment et on les comprend très fièrement leurs résultats en termes de % de renouvelables/ consommation intérieure (et non de la production intérieure), ce qui voudrait dire qu’ils n’exportent que du fossile voire pire du fissile, ce qui n’est pas bien! Mais au fait, est-ce que notre ministre portugais d’il y a 2 ou 3 jours ne serait pas en train de vouloir nous refiler du MWh charbon?
cher pas naïf, vous n’êtes peut-être pas naïf… mais une chose est sûre: vous n’êtes pas à jour non plus, loin s’en faut! Pour votre gouverne, L’Allemagne n’en est pas à 10% d’ENR… elle a dépassé les 20% l’an dernier! Donc avec votre « au-delà de 7%, on est foutus! », désolé, mais vous êtes juste ridicule… Au passage, savez-vous que Cedric Philibert a écrit que la France peut très bien intégrer 20 à 25% d’ENR avec son réseau actuel? Savez-vous que l’Allemagne vise les 35% d’ENR en 2020, et 80% en 2050? Savez-vous que le Danemark vise les 100% ENR toutes énergies comprises (donc transport inclus) en 2050? Savez-vous que l’Espagne est à plus de 35% d’ENR (dont 15% d’éolien, 3% de PV), et que les espagnols vivent encore? Bref: donnez-nous les références de vos « rapports » qui annoncent la fin du monde au-delà de 7%… qu’on rigole un peu!!
Vous écrivez Maintenant, c’est sûr, chaque fois que l’on importe d’Allemagne… c’est de l’électricité photovoltaïque et de moins en moins du charbon. Effectivement… C’est pas bon pour le contenu en CO2 du chauffage électrique et l’ADEME va pas être contente ! Là, j’avoue que j’ai du mal à vous suivre… le PV, ça produit du CO2, pour vous? Et qu’est-ce que l’ADEME a à voir là-dedans???
« Pour votre gouverne, L’Allemagne n’en est pas à 10% d’ENR… elle a dépassé les 20% l’an dernier! » % d’EnR par rapport à quoi ? Si c’est par rapport au mix énergétique en énergie finale, l’Allemagne est plus près de 10% que de 20% et d’ailleurs son objectif pour 2020 est de 18% (23% pour la France). Si c’est par rapport au mix électrique, ce serait 21,9 % en 2012 selon l’AGEB. Il faut donc préciser la référence et si possible les sources (ça fait plus sérieux).
A Jpm2. « Là, j’avoue que j’ai du mal à vous suivre… le PV, ça produit du CO2, pour vous? Et qu’est-ce que l’ADEME a à voir là-dedans??? » Si vous débarquez sur Enerzine, vous ne pouvez pas tout savoir, car c’est une vieille histoire qui a suscité des centaines de commentaires (taper CO2 + chauffage électrique + ADEME). En résumé, l’ADEME (puis avec RTE) a essayé de démontrer que plus il y aurait de chauffage électrique en France et plus on émettrait de CO2. Le début est en février 2000, où l’ADEME présente un calcul des émission de CO2 par kWh électrique moyen puis marginal. Cela a été repris dans deux notes du « Plan action climat 2003 Groupe de travail « Production d’énergie » » Ensuite, on retrouve cela dans une note de cadrage de l’ADEME du 14 janvier 2005. Enfin, on trouve la très fameuse note ADEME-RTE du 08 octobre 2007 qui compare la méthode du contenu marginal avec celle du contenu par usage. Lors du grenelle de l’environnement, l’ADEME a donné une autre version des contenus en calculant en énergie primaire. Bref, c’est une longue histoire qui devait démontrer qu’en France, plus il y aurait de chauffage électrique et plus on émettrait de CO2. Le gros hic, c’est que tous ces efforts intellectuels n’ont servi à rien, car on a pu constater que plus il y avait de chauffage électrique (en cumulé anciens + nouveaux) …. moins on émettait de CO2 (notamment à cause des nouvelles EnR) !! Il faut donc interpréter ma phrase dans le sens où c’est un drame pour l’ADEME de voir que le contenu en CO2 du kWh ne cesse de diminuer (notamment à cause du PV qui ne produit pas de CO2), même en hiver, car cela contredit ses brillantes théories. J’ajoute que le drame va s’aggraver avec le fermeture des centrales à charbon en France. Fort heureusement, il nous restera les centrales à lignite allemandes et les nouvelles construction de centrales à charbon en cours ou programmée (a priori au moins une dizaine) : Mais comme vous pourrez le constater dans ce document, l’idéal, pour valider les élucubrations de l’ADEME, serait d’importer de l’électricité de Chine ! En conclusion , méfiez-vous, méfions-nous des enfumeurs, dont certains (l’AFGAZ par exemple) n’ont pas hésité à dire et écrire que le chauffage électrique émettait plus de CO2 que le fioul.
Effectivement EDF a bien cautionné la méthode du contenu en CO2 par usage, mais on notera que la valeur alors retenue était de 180 grammes de CO2/kWh pour le chauffage électrique, ce qui est déjà à l’époque inférieur au gaz. D’autre part, cette méthode est critiquable par le fait qu’en chargeant le chauffage électrique, on fait mécaniquement baisser le contenu des autres usages dont certains sont très dépendant des pointes horaires en hiver (éclairage, télévision…). Voici les résultats figurant dans la note ADEME du 14 janvier 2005 pouy les usages « en base » qui émettraient seulement 40g de CO2/kWh : – usages résidentiels : ECS 40 – usages résidentiels : froid 40 – usages résidentiels : autres 39 g CO2/kWh – usages tertiaires : climatisation 37 – agriculture-transport 38 – autres (BTP, recherche, armée, etc.) 35 Pour moi, certains usages sont largement minorés. De toute façon, ce contenu moyen par usage ne cesse de diminuer car les émissions de CO2 diminuent. Il n’y a donc aucune chance que le chauffage électrique (dont les pompes à chaleur) deviennent plus émetteur que la meilleure des meilleure des chaudière à gaz (dont le bilan d’émission ne peut tomber en dessous de 200 g/kWh).
Tout engoncé dans vos certitudes, il ne vous est jamais venu à l’esprit que le chauffage électrique n’était pas forcément dans l’intérêt d’EDF ?
Je constate que vous évoquez la télévision comme usage peut-être sous chargé en CO2. J’espère que ce n’est pas une sorte de repentance liée à cet échange!
Je trouve cette conversation d’un absurde et d’un technocratique ! Le choix d’afficher une valeur CO2 à l’electricité n’est utile que dans la mesure où on la compare à d’autres sources. Dans ce contexte étriqué, le chauffage electrique n’étant utile qu’en hiver où les nuits sont longues et l’electricité relativement rare, est statistiquement chargé en cout de combustible stockable. Mais cela ne tient pas compte de deux paramètres relativement récents : 1 le chauffage electrique ne pourrit pas l’atmosphère locale de produits de combustion infects qui sont générés plus loin , là où personne ne les respire ! Comme il était mal vu de parler de pollution jusqu’aux années 90 , le discours ambiant affirmait que la pollution était à Mexico, Paris étant relativement épargné par les dieux de la politique et du bagoût. Par la suite les langues se sont déliées, les normes euro ont fait considérablement changer les opinions et finalement l’OMS a porté l’estocade sur le diesel cancérigène ce qui renchérit forcément le coût de la pollution respiratoire des villes 2. S’il est exact que l’electricité est produite par des moyens polluants, il est tout aussi vrai que les futures techniques de production non-polluantes sont essentiellement électrogènes ou du moins ont-elles un meilleur rendement electrique que si on produit du combustible stockable – combustible dont l’usage le plus urgent serait plutot dans les transports que dans le chauffage (cf. l’éthanol) Ainsi la production d’ECS dans les ballons d’eau chaude fonctionne toute l’année et donc en période de vache grasse électrique (juin- aout), nous avons tous compris par ailleurs que le smart-grid permettra tôt ou tard de privilégier la production d’eau chaude quand l’electricité et le réseau sont disponibles, et inversement , sera capable de l’interrompre en cas de surconsommation electrique. La chaleur étant stockable , le service rendu restant le même car la chaleur est stockée. Autrement dit , discuter de la valeur « vénale » de la chaleur électrique nécessite un logiciel d’aide à la décision dont les bases de données sont chargées de critères de calcul dont la tendance est plus favorable si la chaleur est stockée et si la densité démographique est forte . Cela dit , encore une fois , c’est une discussion de ministre : aucun compte n’est tenu quant à l’évolution du parc et des perspectives technologiques : on fait de la meta-compta parfaitement absconse et fatale puisque tout le monde est passif devant ces chiffres et que l’initiative individuelle ou des petites communautés n’est pas comptabilisée ni son potentiel quantifié… comparativement aux perspectives des autres sources de chaleur Où donc Enerzine écrit-il qu’il est un site réservé aux ministres ?
« et que l’initiative individuelle ou des petites communautés n’est pas comptabilisée ni son potentiel quantifié… » Si,si, elle est totalement comptabilisée dans les statistiques nationales.Un bon nombre de francais n’ont par exemple pas attendu des « discours ministériels » pour se chauffer au bois, et ce n’est bien sûr pas vrai que pour les francais. Quant au potentiel quantifié, effectivement c’est un peu plus complexe, encore que l’exercice existe notamment sous la forme des NREAP émis par chacun des pays européens au titre de la directive « 20/20/20 ». maintenant, comme disait l’autre, « la prévision est un art difficile, surtout quand on s’interesse à l’avenir » (ou quelque chose comme ça). Ceci dit, je vois que vous progressez sur les usages thermiques de l’électricité!