Lundi, le Président de la République a fait une annonce fracassante en voulant créer un « choc énergétique » par le développement massif des énergies nouvelles et renouvelables (ENR) ; François Hollande vise à placer le plus rapidement possible la France comme LE leader mondial des énergies décarbonnées.
A côté du nucléaire qu’il faut gérer selon l’engagement de campagne, le Président annonce une série de mesures visant à créer plus de 200.000 emplois dans les 20 ans dans les différentes filières ENR et générant un investissement de plus de 100 milliards d’euros sans charge pour le budget. Le redressement productif est désormais à l’œuvre !
Sélection non exhaustive des principales mesures annoncées :
Pour toutes les ENR : les énergies des territoires doivent appartenir aux territoires.
– Mise en place d’un cadre juridique et financier pour faciliter la constitution de fonds d’investissement ENR dans les territoires,ouverts notamment aux particuliers.
– Raccourcissement des délais d’instruction des projets d’ENR pour les porter à 12 mois maximum et durcissement de la réglementation contre les recours abusifs.
– Mise en place immédiate de mesures de simplification administrative (cf. « choc de simplification ») dans le respect des territoires et des citoyens.
– Mise en place d’une contribution R&D de 0,5centime par kWh vert produit annuellement,gérée par la CRE afin de financer l’excellence française en recherche.
– Prise en compte d’une façon plus réaliste du coût et des atouts des ENR en terme de raccordement au réseau national, permettant une diminution de la CSPE (contribution au service public de l’électricité) ;
– Rétablissement de la « réfaction » (i.e. : discount) de 40% pour le raccordement des projets d’ENR, injustement supprimée dans la loi NOME (déc. 2012).
– Révision des schémas régionaux de raccordement au réseau de transport d’électricité RTE et intervention de la Banque Publique d’Investissement pour financer en amont le renforcement du réseau national.
– Mise en place immédiate du « compte épargne CO2 » visant à générer pour tous (particuliers, entreprises et services publics) une nouvelle économie de la demande.
Pour l’ éolien : doublement des objectifs 2020 pour les porter à 50.000 MW en 2030 (terrestre& offshore).
– Garantie inconditionnelle et immédiate de l’Etat quand au maintien du tarif réglementé 2008 attaqué de façon irresponsable et injustifiée devant la Cour européenne de justice.
– Abandon de la procédure abusive d’installations classées « ICPE » et retour à un régime normal d’autorisation d’urbanisme.
– Mise en place d’un cadre favorable au développement du « petit éolien » pour les agriculteurs.
Pour le solaire photovoltaïque : décuplement des objectifs 2020 pour les porter à 50.000 MW en 2030.
– Abandon de la procédure d’appels d’offres pour une puissance inférieure à 4,5MW.
– Abandon de la distinction obsolète « intégré au bâti » sauf dans les secteurs préservés.
– Rétablissement au 1er mai d’un tarif réglementé simplifié avec 3 niveaux de puissance : jusqu’à 9 kW (0,35 €/kWh), jusqu’à 1 MW (0,15 €/kWh) et jusqu’à 4,5MW (0,11 €/kWh). Pas de tarif au delà.
– Mise en place d’une nouvelle procédure d’appels d’offres pour les projets supérieurs à 4,5 MW favorisant pour les technologies innovantes.
– Abandon de la baisse trimestrielle des tarifs pour la remplacer par une baisse annuelle planifiée (principe allemand du « corridor ») permettant une visibilité économique sur le long terme.
Les citoyens, la jeunesse, les associations, les élus, les syndicats professionnels, les entrepreneurs, les banques, tous les partis politiques confondus et même le Pole Emploi, saluent une véritable révolution dans la politique énergétique française apte à créer un « choc de compétitivité », en misant sur l’emploi, la R&D et le dépassement des engagements internationaux de la France. Ils encouragent des deux mains le gouvernement à approfondir l’action dans les mesures visant à la sobriété et à l’efficacité énergétique.
Hélas, Lundi était le 1er avril…
POISSON D’AVRIL
TRIBUNE de Benoit Praderie
President Planete Eolienne
ce serait effectivement une politique volontariste…
n’est ce pas simplement les perspectives utopistes de l’Ademe pour 2030 – 2050 telles que l’on peut les lire sur le site de l’ademe (30 GW éolien et 30 GW en PV) ?
Les bonnes intentions suffisent elles? Non bien sûr. Aujourd’hui la R&D de base est bloquée. C’est un bloquage général de l’industrie et des sociétés d’ingénierie. Ceux qui ont des marchés s’y consacrent à corps perdu, ceux qui en manquent se consacrent à en trouver et à gérer la crise. Tout le monde a la tête dans le guidon. Le champs de vison totalement réduit à sa roue avant, le coeur à 150, à bout de soufle, en zone rouge. Plus de crédit bancaire, plus d’investisseurs en dehors des niches fiscales et des secteurs spéculatifs, une aristocratie politique totalement déjantée, de nouveaux réglements et lois chaque jours, tsou plus inaplicables les uns que les autres, la soupe systématiquement servie au géants de l’industrie (parcequ’ils décident qui sera élu?), l’hypocrisie et le clientélisme comme mode de pensée et de gestion, les extrémismes en tête de gondole de nos médias, notre vie, notre monde transformé en spectacle par les chaines info, l’exclusion systématique de la pensée, du long terme, du sens des responsabilité, le pujilat comme mode de comunication, la banalisation de la cupidité, le millénarisme comme fin de toute entreprise… Le choc sera il à la hauteur, capable de nous extraire collectivement de ces sables mouvants? Si oui, probablement que nsou en sentirions déjà l’onde… Espérons.
… en Allemagne : C’est pas demain la veille que vous verrez dans un aussi bref délai, la liste exhaustive des installations raccordées au cours d’un mois. Ils ne sont pas assez nombreux dans les ministères pour réussir aussi complexe compilation, et pas sûr qu’EDF sache trop ou chercher ces chiffres…. débordés qu’ils sont !!! … 🙂
Je ne sais pas pourquoi, mais lundi, notre cher président devait penser à autre chose qu’aux ENR!
… pour se précipiter tête baissée sur la plus grande connerie possible ! Pouquoi Zombie ? Parce qu’avec 1.5% de voix aux Verts-(rouges), les autres 50% sont prostrés et impensants tout comme ces gros insectes restant vivants mais paralysés par la femelle d’un tout petit insecte ayant besoin de pondre ses oeufs dans de la chair viante.. On remarque que ce Projet n’est autre qu’une plate copie du programme actuel allemand. Aucune originalité chez nos dirigeants actuels, quelle misère ! Avec un pays n’ayant besoin que de 85GW plateau les jours froids, avec 15GW de pic court, que fera-t-on de 100 000MW d’EnR erratiques, qui submergeront le réseau en milieu de journée et s’éteindront dès 17:00h? Dès 20 000MW de ces EnR le réseau deviendra techniquement impossible à stabiliser et nul à l’étranger n’acceptera notre courant en excès, ref l’Allemagne. D’autre part à 3-4000€/KW l’investissement financier équivaudrait à construire un parc nucléaire double de celui actuel…. Personne n’y risquera un €. Sans compter les immenses chantiers de lignes THT nouvelles nécessaires à répandre ces mauvaises énergies. Cela pourraît doubler la note. Une chose est certaine: Inutile d’avoir martel en tête, ces chiffres insensés ne se réaliseront jamais au delà de 20%, la marmite sautera avant en Allemagne. Ils sont malades ces gens-là ou alors des menteurs, ce qui est maintenant prouvé par ailleurs.
votre envolée lyrique me plait mais votre pessimisme réaliste m’inquiète pour la jeunesse mais à quoi correspondent donc ces 9kW? et avant la barrière des 3kW? pourquoi limiter une installation PV à une partie de toit, quand ce pourrait être plus économique (et esthétique?) de le transformer en totalité?
– 50% de l’électricité est utilisée pour le chauffage, l’éclairage et la réfrigération. En 2007, la France a consommé 433 TWh d’électricité (consommation finale). Le chauffage (résidentiel/tertiaire et industriel) a utilisé 138 TWh. L’éclairage et la réfrigération ont utilisé environ 86 TWh. Les pompes à chaleur (PAC) peuvent maintenant fournir des températures supérieures à 100 C°. Les LEDde demain consommerons 3 fois moins que les LED actuelles (240 Lm/W contre 80 pour les modèles actuelles) La réfrigération par stockage de froid la nuit permet de réduire encore de 40% la consommation des réfrigérateurs. Les PAC passent le cap des 100 °C
une bonne nouvelle en poisson d’avril ça c’est franchement SYMPA ! mais vous avez oublié tout un tas d’énergies renouvelables qu’on pourrait exploiter chez nous, pensez-y pour l’année prochaine ! et encore merci =)=) le pire c’est que ça serait un coup de génie de la part de hollande de comprendre que c’est LA VOIE DU PROGRES et la seule pour relancer notre économie et faire de nous un pays civilisé. ça et rendre criminelle la cruauté envers les animaux dans l’industrie. et voilà c’est le futur. bravo !
arrétez avec vos termes « d’énergie erratiques » vous oubliez systématiquement le stockage et des modes de consommation en évolution qui iront progressivement vers plus de responsabilité. sans oublier de nouvelles techniques comme le stockage du chaud ou du froid c.f. le message de climax
¤ La puissance photovoltaïque installée en Allemagne était de 32.388 MW fin 2012, contre 3.692 MW en France (métropole). Malgré une irradiation solaire moindre, l’Allemagne a produit 28,5 TWh d’électricité solaire en 2012 contre 4,0 TWh en France. La production d’électricité solaire en Allemagne a été égale à celle de 4,1 réacteurs nucléaires français en 2012. A ce jour (avril 2013), le tarif d’achat de l’électricité photovoltaïque en Allemagne varie entre 15,92 cts/kWh pour une petite installation (moins de 10 kWc) à 11,02 cts/kWh pour une grande (plus de 1.000 kWc).
Il est certain que le PV contribue à établir un mixe plus respectueux de l’environnement. En revanche, deux choses me chagrinent dans votre commentaire : vous opposez nucléaire/PV et vous prenez l’allemagne comme modèle En 2012, près de 60% de leur électricité provenait de leurs centrales fossiles (charbon, lignite, gaz, …). Ils ont beau avoir 10 fois plus de PV en puissance installée, ça ne les empêche pas d’avoir un bilan CO2 catastrophique Quand on sait que 16% de leur électricité est d’origine nucléaire (2012) et qu’ils ont de s’en passer d’ici 2020, à cette date on peut facilement imaginer que les ENR ne feront que remplacer le nucléaire sans diminuer pour autant leur émission de CO2. L’Allemagne c’est typiquement le foyer qui possède un véhicule électrique pour la comm’ et un Hummer parce que c’est efficace et confortable ! On voit bien qu’il n’y a aucune cohérence dans cette politique ! Puis pourquoi toujours opposer ENR et PV ? Vous avez beau disposez d’un parc de 32GW (voire plus) de PV, il ne produira rien plus de 50% du temps (manque de bol, c’est généralement pendant ce temps que vous en avez le plus besoin).
manque de bol vous vous trompez car vous isolez les ENR quand le soleil se couche, c’est l’hydraulique qui prend le relais et quand le vent souffle avec peu de consommation, l’électricité produite sert à remonter l’eau dans les STEP, etc, etc. sortez de la logique binaire. le réseau arrive à gérer l’intermittence et pendant que les enr produisent, le thermique et le nucleaire peuvent être réduits, voir stoppés. quand vous arrêtez une centrale nucléaire pour maintenance, c’est combien de gW en moins en une fois pour un site de production? elle est bien arrétée, jour et nuits, donc aussi pendant que vous en avez besoin et cela ne vous gêne pas car autre chose a pris le relais!
@Tech: s4Ma en grande partie raison. Le petit souci de votre raisonnement, c’est que l’hydrau, on n’en a trés peu, en puissance comme en capacité. Pas de quoi remplacer les ENR défaillantes. Par exemple le taux de chage solaire c’est environ 10% donc pour 1Twh solaire il faut 9 twh hydrau en backup. La solution proposée souvent consiste à foisonner des surcapacitées dans chaque discipline (genre mettre 250GW d’eolien + 100GW solaire + … + … + … + …) pour limiter les periodes ou rien ne marchera. Dans ce cas ça pourrait peut être le faire mais bonjour la facture… QUant a stopper le nucléaire pour laisser la place aux ENR, l’interêt est a démontrer, sachant que le nuke est constitué de cout fixes en grande majorité, le Kwh économisé doit être payé quand même… Conclusion: les ENR seront doublées par du gaz tant qu’il n’y a pas de systeme de stockage adapté (et c’est pas pret d’arriver).
« sortez de la logique binaire. le réseau arrive à gérer l’intermittence » Le réseau ne gère pas l’intermittence, le réseau transporte, mais à chaque moment la production doit être égale à la consommation, et ça le réseau n’y peut rien! Le réseau permet « juste » (c’est déjà pas mal!) d’élargir la maille géographique d’équilibrage.
Je plussoie sur les commentaires des autres : Cela fait un certain nombre de commentaires où vous nous parlez de stockage, mais aujourd’hui et à moyen terme tout cela est quasi innexistant. Ce n’est en effet pas les 5GW de STEP installés en France qui vont pouvoir faire grand chose face aux 60GW d’ENRi qu’on devrait installer selon certains. Le stockage de l’intermittence est bel et bien une question dont on n’a pas le bout d’une réponse (un vraie), et ce n’est pas nier le problème qui va le faire disparaitre.
Remarquez, il y en a certains sur Enerzine ( je ne vais pas citer les noms…) qui nous disent malgré visiblement une certaine attirance pour les renouvelables ( ce qui n’est pas une tare) que bien au contraire il faut réduire, supprimer,… les réseaux de transport. C’est vraiment compliqué…
Certains qui pensent « ….. que bien au contraire il faut réduire, supprimer,… les réseaux de transport….? » « ….C’est vraiment compliqué… » A bon ? N’ont ils pas compris que si une ‘production’ local est d’abord consommé localement, ça soulage le reste du ‘réseau’ pour donner plus de disponibilté/capacité permettant … « justement » (c’est déjà pas mal!) d’élargir la maille géographique d’équilibrage…. » C’est comme pour les autoroutes. Le moins de vehicules qui arrivent sur une bretelle, le plus fluide est la circulation sur l’autoroute pour le ‘déplacements’ longue distance. « ……..Le réseau ne gère pas l’intermittence, le réseau transporte….. » Donc Il transporte ‘l’intermittance’ ? Jusqu’a quelqu’un le long de l’electroroute la fait sortir par une bretelle vers une zone ‘en manque de jus?’ Ai-je un regard trop simpliste et utopique sur la ‘grosse marmite électrogène’ en pensant que; 1: Si on consomme moins on soulage le réseau ? 2: Si on produit et on consomme d’abord ‘sur place’, on soulage le réseau ? 3: Et si on soulage le réseau, le réseau fera mieux son ‘job’ de transport (même de l’intermittance!) vers ceux qui manque de jus ? Car: a): il y aura toujours quelqu’un qui manque du jus dans la ‘grosse marmite’ Et b): Il y aura toujours des electrons autostoppeurs de la route a vouloir monter ou descendre du train qui passe….? Quitte à voyager ‘par vases communiquants’ jusqu’au bout du….monde (!) Stockage, oui, il en faudra, mais c’est surtout…. »Circulez, il a rien voir…ici, prochain arrêt Paris, Berlin ou Moscou …ou ‘alerte blackout’, tous le monde descend !? trimtab
Soulager le réseau en dehors de l’heure où il est saturé est juste inutile. Si la bretelle d’accès vers le centre-ville est saturée tous les jours à 9h et à 18h, ça n’a aucun effet sensible de réduire la circulation à 12h. Et c’est bien ce qu’il se passe en ce moment en Allemagne avec le solaire. On le dit peu, la production est extrêmement concentrée sur la pointe de 12h, en hiver 50% de la production journalière se concentre sur seulement 2h30, 80% sur 4 heure. Au mois de mai, c’est mieux, mais c’est encore 50% sur 4h. Résultat notre autoroute a un autre problème, une variation extrêmement rapide de la circulation qui pose ses propres difficultés. C’est certes pas mal pour les installations de pompage/turbinage, mais lorsque l’amplitude du mouvement est sur plus de 20 GW, comme cela a déjà été le cas plusieurs journée en mars (ce sera donc encore plus violent en mai), elles sont très fortement dépassées sauf à se lancer dans des investissements à hauteur de plusieurs dizaines de milliards (et qui eux ne produisent pas directement d’électricité). En pratique la solution qu’on choisi les Allemands est d’exporter pour éviter de devoir faire varier trop rapidement la production des moyens fossiles. On voit donc régulièrement entre 7h et 11h le solaire passer de 0 à 15GW, les expotrations passer de 0 à environ 10 GW, avec la production fossile qui reste stable, et un prix qui s’écroule en ayant à 12h la même valeur qu’à 2h du matin. Au total depuis le début de l’année les quantitées qu’exportent les Allemands sont exceptionnelles, mais tout comme le niveau de leur production charbon, la capacité des EnR à réduire les productions fossiles locales n’a jamais parue aussi basse.
« 2: Si on produit et on consomme d’abord ‘sur place’, on soulage encore mieux le réseau ? » A votre avis, que faut-il faire pour « consommer localement » ? Consommer localement, cela veut dire que la puissance produite « localement » ne dépasse jamais la puissance consommée « localement ». Par ailleurs, qu’est ce que vous entendez par « localement » ? Est-ce la maison sous le panneau PV, est le canton sur lequel les éoliennes sont installées ? Supposons le canton. Les ENR sont dans leur quasi totalité installées à la campagne. Un canton y fera de l’ordre de 10 000 habitants (16000 habitants en moyenne par canton français). La France aura consommée 490 TWh en 2012, soit une puissance moyenne de 56GW sur l’année, pour en gros 65 millions d’habitants. Les 10000 habitants de notre canton rural moyen devraient donc consommer en moyenne sur l’année une puissance de l’ordre de 9 MW, pour un minimum à vue de nez autour de 6MW. Consommer « localement » votre électricité ENR impliquent donc de se limiter à en gros 2 ou 3 éoliennes par canton. Premières conséquences : Consommer « localement » interdit les champs de plus de 3 éoliennes, interdit les centrales photovoltaïques de plus de 6MW, et évidemment interdit l’éolien offshore et l’hydrolien. L’hydraulique, aussi. Donc adieu les STEP, pourtant si pratiques pour les débats sur le stockage. Autres conséquences : Il y a environ 4000 cantons en France, dont mettons 3000 ruraux. Se limiter à 6MW d’ENR par canton implique de limiter la puissance éolienne et PV installée à en gros 18GW. Et encore, c’est sans compter la gestion de l’intermittence ! Bref, soit vous oubliez le « consommer localement » cher à l’imaginaire écolo, soit on ne va pas aller bien loin avec les ENR.
à titre personnel, j’aurai qd mm préférer une annonce du genre « je veux réduire drastiquement la dépendance de la France aux énergies fossiles ». Développer les renouvelables oui évidemment. Mais pour quoi faire? Pour produire et vendre des trucs superflus? Pour construire des beaux bâtiments tout neufs 100% ENR pendant que l’existant continue à engloutir des GWh? Pour faire rouler des voitures de 1,5t à vide capable de rouler à 200km/h max quand un quadricyle électrique de 450 kg limité à 90 km/h offrant une centaine de km d’autonomie suffit à couvrir les besoins journaliers de millions de français dépendants de l’automobile? Pour faire pousser des tomates et des fraises en hiver? Pour faire de la croissance à l’export en exportant des milliers de tonnes de bidoche jusqu’au moyen orient et dans les pays du Golf? Développer les ENR pour préserver coûte que coûte le pouvoir d’achat alors que le futur = « faire mieux avec (bcp) moins », etc, etc… Que nos dirigeants élus (…) commencent déjà par dire la vérité aux français sur la réalité du monde dans lequel nous sommes entrés depuis qlq années déjà. Ca serait déjà un énorme pas en avant!
J’isole les ENR parce qu’elles ont la facheuses tendance à dépendre des caprices de dame nature. Elles sont donc complémentaires d’autres énergies qui répondent à la nécessité de produire lorsque l’on consomme. Il y a bien deux énergies qui sont à la fois considérées comme « renouvelables » et maitrisable tout en produisant sans intermitence : – l’hydraulique. Dont la capacité est limité et les perspectives de croissance limités. De plus, je nuancerais l’absence d’intermitence, puisqu’on a pu constater en 2011 que ce mode de production était tout de même lié à la pluviométrie. Installé des STEP un peu partout lisserait un peu les courbes de production mais la contribution serait maigre et les pertes assez énormes. – La biomasse : limitée en capacité vu que si un certain seuil est dépassé, cette énergie n’a plus rien de « renouvelable ». Quand à l’utopie de voir l’éolien compenser l’ensemble des autres moyens de production, non seulement vous n’en avez absolument pas la garantie (et je doute que les français souhaitent pouvoir s’éclairer en fonction des caprices d’éole), mais il faudrait une puissance installée considérable (au moins le triple de la puissance totale actuelle). Soyons honnêtes : les ENR, avec les outils industriels actuelles, ne peuvent constituer qu’une part de l’outil ! Aucun scénario ne prévoit un parc à 100% renouvelable. A voir le scénario allemand qui, pour une production « 100% renouvelable », prévoit 95 GW de centrales à gaz (source) (du coup je me demande comment ce scénario peut être considéré comme 100% renouvelable avec près de 15% de puissance installée tournant avec des combustibles fossiles, à moins que ce soit pour la beauté de l’architecture des centrales électriques). Si on se penche deux minutes sur ce scénario, on constate que malgré l’hypothèse d’une diminution de 25% de consommation électrique (je doute vraiment que cette hypothèse soit réaliste mais soit), la puissance installée sera au moins de 550 GW ! L’article que je cite plus haut, rappelle que la puissance installée actuellement en France est de 125 GW (dont 64 GW de nucléaire). On voit bien que malgré tous les efforts du monde (et beaucoup d’€), les allemands continueront à rejeter beaucoup de CO2 pour produire leur électricité.
« …………Consommer localement, cela veut dire que la puissance produite « localement » ne dépasse jamais la puissance consommée « localement…. » Non, ce n’est pas du tout ça mon ‘imaginaire écolo’…. Je n’ai jamais dit qui ne faut pas ‘le réseau’, et que c’est du chacun pour soit ‘en local’ , bien au contraire, et j’ai bien dit « …Si on produit et on consomme d’abord ‘sur place’….. » Et après si il y en a, on met son ‘surplus’ sur une bretelle jusqu’à l’autoroute le plus proche (par ‘solidarité énergetique’ ?), à la disposition ‘du réseau’. Comme fait la France à l’echelle du pays : elle produit ses ‘besoins’ et exporte son surplus en exportation ! Ou importe en cas de besoin ! Comme fera le ‘local’ avec son jus local, ou ces patates ! Donnant/donnant selon la production/consommation ‘local’ du moment. Que local soit ma maison, quartier, ville ou canton, le principle reste la même. Certes cette ‘redistribution’ dans les deux sens demande d’être gérer, et ce n’est pas simple dans le domaine électrogène, mais on a bien apppris à faire pour le patates, les choux, ou toute autre commodité exchangable, ou certains ‘localités’ on produise plus qu’ils peuvent manger, et d’autres non pas conditions ou moyens d’en produire ! Le local mange d’abord dans sa gamelle, et lorsque il a du rab, il met dans la grosse marmite,….et lorsqu’il a faim il reprend une louchée dans la marmite communale. C’est du local au global modulable à deux sens et vis versa ! C’est ça mon imaginaire….. trimtab
La chaleur du soleil peut être utilisée dans une centrale hybride avec une chaudière (gaz ou biomasse) qui prend quand il n’y a pas de soleil. Ainsi, c’est la même turbine et le même générateur qui est utilisé par les 2 sources de chaleur Avec un réservoire de sel fondu, il est possible de faire du stockage.
@ trimtab « Je n’ai jamais dit qui ne faut pas ‘le réseau’, et que c’est du chacun pour soit ‘en local’ , bien au contraire, et j’ai bien dit « …Si on produit et on consomme d’abord ‘sur place’….. » Et après si il y en a, on met son ‘surplus’ sur une bretelle jusqu’à l’autoroute le plus proche (par ‘solidarité énergetique’ ?), à la disposition ‘du réseau’. » Autrement dit, parfois on soulage le réseau actuel en produisant sur place une partie de l’énergie qu’on consomme, et parfois on surcharge le réseau actuel et lui demandant d’en évacuer. En conséquence, avoir des ENR nécessite plus de réseau qu’actuellement. Ce n’est pas un reproche, c’est juste rétablir la réalité physique face à ceux qui prétende le contraire. @ climax1891 Je ne dis pas le contraire, mais d’une part la solution que vous présentez ne peut s’adapter qu’à des unités centralisées (adieu le « consommer localement »), et d’autre part elle ne s’applique pas aux ENR qu’on a principalement en France. Bref, le problème est tout sauf résolu.
Une étude intéressante, réalisée par des chercheurs américains : En conclusion, le nucléaire aurait sauvé 1,84 millions de personnes (estimation haute à 7,5 millions) dans le monde entre 1971 et 2009 en évitant l’émission de 64 milliards de tonne de CO2. 1,84 millions de morts évités, dont 117000 en Allemagne…
« …..elles sont très fortement dépassées sauf à se lancer dans des investissements à hauteur de plusieurs dizaines de milliards (et qui eux ne produisent pas directement d’électricité)……… » Et pourquoi pas investir dans ces réseaux ‘qui ne produisent rien !…’ au même titre que des reseaux de routes, autoroute, chemin de fer etc, qui, comme on sait ne coûte que des clopinettes ? , et qui eux non plus ne produise rien ! Mais qui améliore les capacité de ‘transport’, car c’est cela ‘the name of the game’. Car (surtout pour les ENR intermittantes – en attendant du plus ‘stable’ avec un peu de geothermie profonde, solaire thermique, maréemotrice, etc), il faut pouvoir emener les surplus ponctuels la ou on a besoin, et quelque soit l’heure. Car il y aura TOUJOURS dans la marmite (je vois ça au sens tres large, du nord de la scandinavie jusqu’a la Turquie, en passant par l’Irelande – et pourquoi pas l’Islande et l’afrique du nord !) un endroit dans le ‘besoin’. Car le seul moment ou la ‘demande’ pour un surplus ponctuel localisé peut être vraiment NULLE est quand TOUS les suivants sont réunis en même temps: 1: TOUS les steps sont pleins (et il y en a dans la ‘marmite’ !) 2: Le soleil ‘tape’ à fond partout (et la marmite est grande ! bien que la nuit elle se couche !) 3: Le vent souffle partout à la même intensité. 4: Et que tous les autres moyens de production sont ‘à bloc’. Alors, un soleil de plomb, tempete partout, steps à bloc, moyens de production carbonné et atomique à fond partout pour satisfaire la demande interne de chaque ‘pays’ sans un watt de rab pour l’export ? Tous ça en même temps ? Improbable ? Alors améliorer les reseaux est votre surplus PV du midi et du éolien ponctuel fera forcement le bonheur de quelqu’un, en les évitera peut être des investissements dans des moyens de production supplementaires, ou en vous permettons de produire un peu moins électrons écologiquement ou politiquement sensibles ou incorrects….! trimtab
A propos, voilà ce que j’écrivais il y a quelques jours sur un autre fil, allez jusqu’à la dernière phrase! à luis: picardie « que la production d’électricité de la région Picardie se fait à 65% avec de l’éolien local, ce qui économise autant sur les transferts à longue distance depuis les centrales nucléaires. » Malheureusement, votre exemple est mal choisi, car si vous allez plus loin dans le document RTE que vous citez, vous y voyez que la Picardie est entourée à l’Ouest, au Nord et à l’Est de régions largement « exportatrices », notamment largement équipées de centrales nucléaires. Ca veut donc dire que quand l’éolien picard, relativement conséquent, produit, et bien il faut transporter de l’électricité plus loin que si la Picardie n’avait pas d’éolien et avait prélevé au passage sur les réseaux de transport ce qui lui était nécessaire… Aujourd’hui en France, je pense qu’il n’y a que la Bretagne pour laquelle on peut affirmer à coup sûr que tout nouveau moyen de production soulage les transits sur le réseau de transport.
Une fois de plus, on se focalise sur la problématique du transport de l’électricité en oubliant de resituer le contexte. En France, ce ne sont pas les lignes de transport à haute tension (225 et 400 kV) qui sont responsables de la majorité des pertes. En revanche, le réseau de distribution est beaucoup plus étendu et à tension plus basse et c’est lui qui est responsable de 2/3 des pertes. Pourtant, beaucoup imaginent que consommer local (dans la région) serait beaucoup plus performant : Or, il s’avère que la production des EnR aléatoires et intermittentes, même locales va solliciter bien plus le réseau… fût-il local.
Précisions : Le réseau de transport de RTE, c’est 105 000 km de lignes entre 63 kV et 400 kV (donc faibles pertes). Le réseau de distribution de ERDF (disponible sur le site internet) c’est : – 1,3 million de kilomètres de lignes – 750 400 postes de transformation HTA/BT – 232 636 sites de production raccordés au réseau – 2 240 postes sources ERDF (interfaces avec le réseau de transport géré et exploité par RTE) – 35 millions de clients desservis Or, non seulement, les EnR dites « locales » ne vont pas simplifier ce schéma, mais vont au contraire en accroître la complexité, tant au niveau de l’architecture que du pilotage. Et notons que ERDF travaille de 20 kV à 230 V, soit dans la partie la plus génératrice de pertes même si les puissances sont faibles.
oui je rabache le stockage, car tout le monde s’étripe surla production ou la consommation mais oubliele stockage. en raisonant en puissance globale produite ou consommée, on tombe évidemment sur des aberrations, mais en modifiant les « design » cel peut devenir possible. exemple , le frigo actuel est uniquement basé sur le système de pompage et détente de gaz, avec un peu de stockage de froid, on pourra éviter de consommer en pointe de demande et utiliser l’énergie en pointe d’offre! pourquoi ne pas lancer le lave linge ou le lave vaisselle pendant les pics de prod? quand on voit par exemple les conneries de lampes LED de « jardin » avec le soleil de la journée, elle peuvent éclairer une bonne partie de la nuit ilexiste des réverbères qui font de même avec en prime une éolienne, autnat d’énergie, qui nepasse plus par le réseau et pourtant les rues sont éclairées non! les radiateurs à accumulation existent pourquoi pas un four à accumulation? les ombrières pour recharger les véhicules électriques , c’ est du consommé sur place le remplissagede bouteilles d’air comprimé, pourquoi ne pas organiser la production autour des pics de prod? la production métallurgique,les cimenteries, le séchage réorganisé autour de la prod plutot que la conso la traite par habitude matin et soir , ne peut -on absolument pas essayer d’optimiser? les pompes sur les trayons pourraient fonctionner via des tampons de bouteille d’air comprimé par exemple etc oui c’est une organisation différente de la vie actuelle mais à terme plus efficace. idem pourle stockage de chaleur , et idem pour les systèmes à batterie, roue d’inertie, air comprimé, hydro, hydrolyse, biomasse,etc,etc. je sais cela rajoute un intermédiaire qui coute, mais beaucoup peuvent payer, (quand on voit ce qui est gaspillé!) mais quand il n’y aura plus de fossile on fera comment? autant s’y prendre maintenant
Mais non, vous ne rabachez pas! Le stockage est bien entendu un enjeu. Mais notez que tout ce dont vous parlez, ce n’est pas du stockage « d’electricité » ( sous une forme mécanique ou chimique), mais de l’utilisation « intelligente » d’une electricité parfois surabondante et donc peu chère. Un « tarif jour/nuit » sophistiqué et adapté aux productions intermittentes du PV et de l’éolien en grandes quantités. Le « petit » problème, c’est que dans votre facture d’électricité, la part « énergie » est de plus en plus faible, le reste étant le transport, la distribution, la CSPE, les taxes diverses qui au total même en France représentent plus des 2/3 de celle-ci, et ça ne va pas aller en s’améliorant ( regardez les « pionniers », Allemagne, Danemark). Bref, ce n’est pas du tout évident d’imaginer des tarifs très contrastés en fonction du moment pour l’immense majorité des consommateurs. C’est bien sûr différent en autoproduction/autoconsommation, là effectivement il y aura certainement des avancées à partir du moment où les tarifs d’achat auront suffisament baissé pour que les autoproducteurs commencent à se poser la question de devenir aussi autoconsommateurs.
« mais quand il n’y aura plus de fossile on fera comment? autant s’y prendre maintenant » Ben justement, en France le débat est totalement décalé tellement il est électrocentré pour des raisons essentiellement idéologiques. Or le problème énergétique majeur de la France n’est pas l’électricité mais le reste et notamment le pétrole et le gaz. A eux deux, cela représente une facture énergétique supérieure à 60 milliards d’euros. Donc la problématique des pertes en ligne et des EnR électrogènes locales est totalement décalé par rapport à l’enjeu immédiat de l’énergie en France. Ce qu’il faut c’est rapidement réduire notre dépendance au gaz et au pétrole, même au prix d’une augmentation de la consommation d’électricité et des pertes en ligne.
…et supposons que cet article, relatant des dires du Président du lundi 1/04, ne soit PAS un POISSON d’Avril ! Supposons un instant que toutes les propositions faites et relatées ci-dessus, aient effectivement été faites par le Président F.Hollande ! ou à défaut, arrangeons-nous pour qu’il s’en inspire…..lui et ses équipes… Rien que les 3 premières pour commencer: – Mise en place d’un cadre juridique et financier pour faciliter la constitution de fonds d’investissement ENR dans les territoires, ouverts notamment aux particuliers. – Raccourcissement des délais d’instruction des projets d’ENR pour les porter à 12 mois maximum et durcissement de la réglementation contre les recours abusifs. – Mise en place immédiate de mesures de simplification administrative (cf. « choc de simplification ») dans le respect des territoires et des citoyens. Voilà! Voeux pieux ou réalité ! L’avenir nous le dira ! A+ Salutations Guydegif(91)
je participe actuellement à un chantier d’ecole en zone urbaine dense avec 140kWc de PV en toiture. La consommation électrique de l’école est tout à fait en phase avec la production solaire (globalement), en été en innocupation la puissance sera largement utilisée dans les immeubles de logements et bureaux avoisinant à moins de 100m. C’est du produire local / consommer local. Et cet exemple est largement généralisable. Globalement c’est de l’effacement de consommation pour les gestionnaires de réseaux.
En effet. Mais comme vu plus bas, ce cas ne s’appliquera plus si vous voulez installer plus que en gros 20GW de PV+éolien. Et ce n’est pas avec 20GW d’ENR que la « transition énergétique » ira bien loin.
éh bien atteignons déja ces 20 GW possibles…les centres de conso élec sont les villes, il y a de la marge sur les toitures, les campagnes ont d’autres atouts comme la méthanisation, ensuite on va devoir innover sur les reseaux, la gestion des consos, la modularité des moyens de prod, les stockages…
Il y a en effet , comme le le soulignez, des cas d’applications favorables, et comme le signale Bachoubouzouc, d’autant plus favorables que le déploiement est faible.Si les immeubles et bureaux avoisinants s’équipent, ça ne marche plus… Et le WE encore moins. Ceci dit, 140kW sur une école, c’est peut-être « en phase » comme vous dites, mais ça me parait un peu élévé pour raconter que c’est de « l’autoconsommation » non?
Tout a fait, favoriser l’équipement des particuliers en pv pour produire de l’électricité chez eux lorsqu’ils sont au travail aurait du rester de l’ordre du poisson d’avril. Par ailleurs, l’auteur de l’article pense t-il vraiment que les recours devant la justice sont irresponsables et injustifiés ? Qu’il aille vivre dans un pays ou les opposants politiques finissent en prison…
@Rice – Le Troll Merci beaucoup pour le tres pertinent lien vers la Bundesnetz Agentur (agence federale des reseaux). J’ai traduit le document et l’ai envoye a la presse et a certains politiques pour completer les propos de cette tribune.
Parlons-en de la volonté du Président de vouloir développer massivement les énergies renouvelables, ça me fait rire !!!! Je lui ai présenté mon projet pour générer de l’énergie électrique avec le simple passage, à faible allure, des autos et des camions, protégé par un brevet à mon nom et j’attends toujours une réponse……….